dimanche 23 avril 2006

LE CANADA ET LA LUTTE AU TERRORISME

gmagoe

Déjà nous savons que la nouvelle orientation prise par les forces armées canadiennes en Afghanistan n’en est plus une de maintien de la paix et d’aide à la reconstruction mais de lutte offensive sur le terrain contre, selon notre Premier ministre, les terroristes. Notre voisin du sud en est très fier et il ne manque pas d’occasion de le lui faire savoir. Encore tout récemment il lui a fait l’honneur, entre autres, lors de leur rencontre à Cancun, de le faire monter dans l’hélicoptère Présidentiel. Un moment d’intimité, sûrement fort apprécié, permettant des confidences sur l’indispensable complémentarité des deux voisins.


Il est certain que M. Bush peut respirer un peu plus maintenant qu’il a un allié conquis d’avance et tout disposé à aller dans le même sens que lui. M. Harper sait ce qui plaît à son voisin et n’hésite pas à passer à l’action. C’est le cas avec le nouveau Gouvernement palestinien à qui il a coupé, sans attendre, les vivres. Ce fut également le cas avec le nouveau gouvernement de Biélorussie en suspendant, sans attendre là aussi, les relations diplomatiques. C’est que le processus électoral n’aurait pas été respecté et des fraudes auraient été détectées. Démocratie oblige. D’ailleurs, M. Harper n’entend pas à rire. Ces jours derniers, le gouvernement canadien a refusé que l’avion transportant le Président de la Biélorussie fasse une escale technique au Canada, alors qu’il se dirigeait pour une visite officielle à Cuba. Tout au plus lui a-t-on permis de voler dans l’espace aérien canadien. Que les chefs d’État des 191 membres des Nations Unies se le tiennent pour dit. Avec M. Harper il n’y aura pas de passe-doigt.


Ce matin, les journaux rapportaient que le Canada vient d’octroyer 2 M $ pour la lutte au terrorisme dans les Caraïbes et en Asie. Sous ce titre on apprend que deux organisations, le Groupe d’action financière des Caraïbes et le Groupe anti-blanchiment de l’Asie auront à décider de l’usage qui en sera fait. Le responsable de la diplomatie canadienne, Peter MacKay, a justifié cette aide en disant : « Le Canada s’est engagé à aider les pays en développement à lutter contre le terrorisme. » Or dans les Antilles, il y a actuellement quatre pays particulièrement visés par des actions terroristes : le Venezuela, Cuba, la Bolivie et Haïti.


Dans chacun de ces pays il y a des groupes organisés, travaillant en étroite collaboration avec d’autres groupes étrangers, qui reçoivent du financement extérieur pour créer le chaos et perpétrer des actions terroristes. Le plus connu de ces terroristes, mais non le seul, est Luis Posada Carrilles qui a à son actif l’explosion, en 1976, d’un avion de Cubana aviation faisant plus 73 morts, divers attentats à la bombe dans des endroits publics, hôtels et restaurants, à la Havane. Il est actuellement détenu au Texas pour entrée illégale aux Etats-Unis, mais sans aucune accusation pour actions terroristes. Le Venezuela demande son extradition pour le juger pour l’attentat perpétré, en 1976, contre l’avion cubain. À ce jour cette demande a été rejetée. Il y a également le groupe terroriste ALPHA 66 qui opère à partir du territoire des Etats-Unis pour perpétrer des attentats terroristes à Cuba. Bien que des caches d’armes aient été mises à jour récemment, aucune accusation n’a été portée contre cette organisation comme l’exige la loi étasunienne antiterroriste.


Est-ce que le Canada, dans l’esprit de son engagement contre le terrorisme, peut s’engager à faire les pressions nécessaires pour que les Etats-Unis agissent avec toute la rigueur de sa loi contre ces terroristes qui s’en prennent à certains pays de la région des Caraïbes ? Que Carlos Posada Carrilles soit remis aux autorités compétentes du Venezuela. Que le groupe Alpha soit démantelé et que les responsables soient arrêtés afin que justice soit rendue ? Est-ce possible également que le Canada offre par une démarche officielle toute sa collaboration aux pays de la région des Caraïbes particulièrement visés par des attentats terroristes ?


Il serait intéressant que le Canada donne un message clair quant à sa détermination de lutter contre toutes les formes de terrorisme qui menacent la paix et la stabilité des États. Il démontrerait ainsi sa détermination, son indépendance et les valeurs qui animent le peuple canadien. Autrement, il sera vite perçu comme un État associé aux Etats-Unis au même titre que Porto Rico et sa crédibilité sur la scène internationale sera assimilée à celle de son voisin du Sud. Le peuple canadien dans tout cela sera ramené à un rôle de second plan, à un rôle de figuration pour faire exister, le temps d’une élection, la démocratie.


Oscar Fortin
23 avril 2006

http://humanisme.over-blog.com

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Monsieur Fortin,

Je suis bien obligé d'avouer que j'ai un peu, beaucoup même, de misère avec le contenu de cet article. Voici pourquoi:

Vous semblez vouloir diriger une attaque en règle contre le premier ministre Harper et son gouvernement nouvellement élu. Soit! Mais il ne faut tout de même pas l'accabler de la pertinence ou non des décisions prises, il y a déjà plus de deux ans, par ceux qui me semblent être vos amis, c'est-à-dire les libéraux du fraudeur cnandien en chef, Paul Martin, « l'armateur panaméen ». Aviez-vous alors critiqué cette décision « libérale » de s'engager militairement en Afghanisdtan? Cette décision « libérale » vous avait-elle échappé par inadvertance? L'appui inconditionnel récent du « Rat de cale » en chef de l'armateur Martin à l'égard du nouveau gouvernement fédéral vous a-t-il échappé lui aussi?

Je me surprend de vous voir vous laisser si facilement prendre au même piège que beaucopup de Québécois soi-disant pacifiques, lesquels diabolisent, historiquement, tout gouvernement conservateur, au mépris d'une simple vérification historique. L'histoire canadienne ne peut, comme Radio-Canada et ses employés libéraux, journalistes et autres, faire fi des évènements passés, évènements que les libérauix se font un devoir de relayer aux oubliettes, comme toutes leurs innombrables fraudes, d'ailleurs, les commandites n'étant que la dernière connue de cette longue liste.

Toutes les guerres canadiennes ont été décidées et menées par les libéraux, au mépris de leurs propres engagements pour lesquels ils avaient été élus ou réélus: Loi Borden ( Guerre de 1994-1998 ), Conscription ( Guerre de 1939-1945 ), missiles Cruise ( 1965 ), « loi sur les mesures de guerre » ( P. E. Trudesu, crise d'octobre, 1970, loi d'exception enlevant tout droit civique aux citoyens résidant sur le territoire, applicable, exceptionnellement, au Québec seulement ), coupures dans l'assurance-emploi, au mépris des plus démunis de notre société ( sous le règne du Fraudeur Paul Martin, alors qu'il a proposé et appliqué ces mesures comme ministre des finances, période pendant laquelle il déménageait le siège social de sa flottille vers un pays acceptant les pavillons de complaisance, lui-même ayant décidé de ne plus reconnaître le pays qui hébergeait sa flotte pirate avant qu'il ne la déménage ) et j'en passe, car la liste serait trop longue.

Enfin, en ce qui me concerne, le président « élu » à coup d'emprisonnements et de matraque du Bélarusse peut bien aller se faire voir ailleurs. Je déteste Bush et de plus en plus les Américains, car ils l'ont tout de même réélu, cet imbécile. Mais de là à prendre à témoin le dictateur bélarusse, réélu à l'occasion d'une comédie électorale, pour accuser Harper de tous les maux de la planète, il y a une limite que jamais je ne franchirai, surtout pas pour blanchir des fraudeurs, des voleurs de peuple que sont les libéraux, qu'ils soient sur le territoire québécois, canadien ou américain, en Floride: JAMAIS !

Je vous prie d'excuser le ton de ce commentaire, mais le mot libéral, même sous-entendu, car, parfois, il faut bien comparer quelqu'un ou quelque chose avec son comparable, me hérisse!

André Tremblay, mercredi, le 3 mai 2006.