dimanche 29 mai 2011

UN RETOUR TRIOMPHAL DU PRÉSIDENT ZELAYA AU HONDURAS


Je ne pense pas que nos médias répercutent avec emphase ce retour d’un Président qu’un Coup d’État militaires avait expulsé, manu militari, du Honduras. Ce sont des centaines de milliers d’Honduriens, massés aux abords de la piste d’atterrissage, qui ont attendu pendant des heures et parfois sous la pluie, ce Président pas comme les autres.
Sous sa Présidence le Peuple hondurien s’est affirmé dans sa souveraineté et son indépendance. Il a rappelé à Washington qu’il ne pouvait plus être une dépendance de ses volontés, la cour arrière de ses politiques, mais plutôt une dépendance des intérêts nationaux du Honduras, basés sur la justice et une plus grande participation à la vie politique. Ainsi il s’est intégré à l’Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) regroupant neuf pays de l’Amérique du Sud, des Antilles et de l’Amérique centrale. Une initiative prise par Cuba et le Venezuela au début du millénaire (2001) et qui s’est progressivement développée et structurée dans le sens d’une meilleure coopération économique entres les pays membres (2005). L’ALBA est la réponde de ces pays au projet de traité de libre échange que les États-Unis voulaient réalisé avec l’ensemble des pays de l’Amérique latine et que ces derniers avaient rejeté.
C’est également ce Président qui avait pris l’initiative d’une consultation populaire visant la création d’une assemblée constituante pour que le Peuple Hondurien se donne lui-même une constitution répondant  avant tout à ses intérêts et préoccupations. C’est d’ailleurs cette initiative qui aura été  à l’origine du Coup d’état militaire du 28 juin 2009. Tous les moyens ont été pris par l’oligarchie nationale pour noircir la réputation de ce Président, l’accusant injustement, entre autres, de corruption et de haute trahison.
Aujourd’hui, le 28 mai 2011, pratiquement deux ans plus tard, le peuple célèbre son retour. Un retour rendu possible grâce aux interventions du président Chavez, du Venezuela, et du président Santos de Colombie. Une entente, signée par toutes les parties impliquées dans le litige, qui restitue tous les droits et privilèges au président Zelaya, qui garantit le respect de tous les droits civils des individus et des organisations sociales et politiques, qui reconnaît que sa présidence a été interrompue par un Coup d’État militaire et que justice soit faite à tous ceux et celles qui en ont été victimes. D’ailleurs, le texte intégral de cette entente a été lu dans sa totalité aux centaines  de milliers d’Honduriens et d’Honduriennes présents. Pas de closes secrètes, tout au grand jour.
De quoi réjouir tous les militants et militantes qui luttent pour la démocratie à travers le monde. Par ce retour, l’Amérique latine vient de dire aux anti-démocratiques « plus jamais de coups d’État militaire ». La démocratie et la diplomatie doivent être là pour résoudre les problèmes.  
Le bulletin des nouvelles de LCN fait mention du retour du président Zélaya. Il parle d’une foule de près d’un demi-million de personnes qui l’attendaient. Il se garde bien, toutefois, de parler du rôle exceptionnel joué par les présidents Chavez et Santos qui a rendu possible ce retour. Il se contente de reprendre la formulation des grandes agences de presse sous contrôle de l’empire lesquelles se contentent de dire que ce retour est dû au fait de l’abandon par la justice hondurienne des poursuites de corruption et de trahison portées contre lui. Pas un mot de l’Entente elle-même. Radio-Canada continue de parler du « Président déchu ». Je vous invite à lire la note de Serge Charbonneau au bas du texte de Radio-Canada.

Oscar Fortin
Québec, le 29 mais, 2011
http://humanisme.blogspot.com

jeudi 19 mai 2011

STÉPHEN HARPER :PREMIER MINISTRE AVEC 24,3% DE L’ÉLECTORAT CANADIEN

LA DÉMOCRATIE: L'ENFANT PAUVRE DU SYSTÈME POLITIQUE CANADIEN

La définition que nous donne le Petit Larousse de la DÉMOCRATIE est à l’effet que « le peuple exerce sa souveraineté lui-même ou par représentants interposés » Dans le cas du Canada, les électeurs et électrices votent non pas pour un parti politique, ni pour un Premier ministre, mais pour des représentants à la Chambre des communes. Là se trouve le véritable pouvoir du peuple canadien. Cette Assemblée fait le plein de tous les votes.

Dans le cas de la présente élection, les 308 députés élus représentent 61% de l’électorat canadien, soit 14 720 580 sur les 23 971 740 ayant droit de vote. Par contre le Parti conservateur, avec 39.6 % de ces votes obtient la majorité absolue, 166 des 308 sièges que comprend la Chambre des communes. Ainsi le pouvoir du peuple glisse discrètement de la Chambre des communes au Parti conservateur. Ce dernier acquiert ainsi l’exercice d’un pouvoir entièrement sous son contrôle, même si 61% de ceux et celles qui ont voté pour d’autres partis demeurent largement majoritaires par rapport aux 39% de ceux qui ont voté pour le Parti conservateur. Le jeu des partis politiques et du partage des voix ont fait en sorte que 39.6% des voix donnent 166 sièges au parti conservateur et que 60.4% des voix donnent à l’ensemble des autres partis politiques que 132 sièges.

M. Harper avec l’appui de ses 166 sièges, a donc un chèque en blanc pour décider sur de nombreux sujets qui concernent l’ensemble du peuple canadien. Il peut, entre autres, disposer des questions de politique étrangère comme bon lui semble, décider sans contrainte de la participation militaire du Canada dans des guerres offensives sans que personne n’ait à redire, garder en tout le contrôle de l’agenda politique et économique du pays et faire les nominations qu’il souhaite bien au Sénat et à la Cour suprême du Canada. En somme, il est devenu un véritable souverain avec l’appui de seulement 24.3% de l’électorat canadien. Est-ce bien là le type de démocratie pour laquelle nos soldats vont se battre, risquant leur vie et celle des hommes, des femmes et des enfants des pays où ils sont envoyés?

Cet exemple n’est pas propre à la démocratie canadienne. Tout récemment certains promoteurs de cette démocratie au plan international ont célébré la grande victoire du candidat Martelly comme Président d’Haïti. Une brève analyse de cette élection démontre que près de 77% des Haïtiens n’ont pas voté et que Martelly n’a disposé que de 15,26% des voix de l’ensemble de l’électorat. Comment, dans pareil cas, se prévaloir d’un pouvoir lui permettant de parler au nom du Peuple haïtien, alors que plus de 82% n’ont pas voté pour lui? Il faut toutefois signaler que dans le cas d’Haïti, différemment de celui du Canada, le poste de Président est soumis aux votes de l’ensemble de l’électorat, ce qui n’est pas le cas pour le poste de Premier ministre du Canada. Heureusement d’ailleurs pour le président Martelly car son parti politique n’aurait pas fait suffisamment le plein de représentants élus au Sénat et à l’Assemblée législatives, pour accéder au poste de Chef d’État.

DES DÉMOCRATIES TROMPE-L’ŒIL

Qui ne se souvient de cette « démocratie autoritaire » dont se prévalait, dans les années 1970, ce putschiste chilien du nom d’Augusto Pinochet? Plus près de nous, en 2009, un autre putschiste du nom de Michelletti, cette fois, hondurien, n’avait à la bouche que le mot démocratie, pour justifier le renversement par la force du Président légitimement élu, Manuel Zelaya. Pas plus tard que ce matin un animateur bien connu à LCN, M. Mongrain, qualifiait les pouvoirs du Premier ministre canadien comme une sorte de « démocratie dictatoriale», lui permettant de nommer qui il veut, comme il veut et de la manière qu’il veut à divers postes, dont ceux de sénateurs. Dans nos sociétés, comme nous venons d’en donner quelques exemples, nous parlons de démocratie représentative. Cette dernière est de toute évidence la préférée de nos gouvernements. Il y a également, et nous en parlons peu dans nos milieux politiques et journalistiques, la démocratie participative qui se veut, dans sa structure même, une courroie permanente et plus directe unissant le pouvoir du peuple à celui des gouvernants.

En somme la démocratie à l’état pur n’existe pas ou presque pas. Toutefois, pour mesurer, autant faire se peut, leur proximité du pouvoir du peuple, c’est-à-dire leur teneur démocratique, il faut se référer à ce qui fonde le pouvoir de l’État, à savoir le BIEN COMMUN DE L’ENSEMBLE DE LA SOCIÉTÉ. Un État sera d’autant plus démocratique qu’il répondra prioritairement aux impératifs de ce BIEN COMMUN. À l’inverse, il le sera d’autant moins, qu’il s’en éloignera.

Une première observation s’impose : plus nombreux sont les intermédiaires qui interviennent avant, pendant et après l'élection, plus grands sont les dangers d’une récupération du pouvoir du peuple par certains groupes d’intérêts aux préoccupations autres que celles du Bien commun. Les intérêts d’oligarchies économiques et financières seront toujours différents de ceux du peuple et dans bien des cas s’y opposeront. Nous n’avons qu’à penser aux campagnes déployées pour affaiblir l’État dans ses interventions au niveau de la santé, de l’éducation, de l’environnement… Or, dans nos démocraties représentatives, c’est ce qui se passe : les oligarchies contrôlent les processus électoraux et prennent facilement en main les principaux leviers des pouvoirs de l’État. Ainsi leurs intérêts s’imposent aux impératifs du bien commun.

Ces groupes dont le pouvoir financier est immense seront, en général, opposés aux lois visant l’encadrement du financement des partis politiques. Ils seront allergiques à toute forme de consultation populaire y inclus le recours au référendum pour décider de certaines questions plus fondamentales. La consultation directe du peuple leur fait peur. Ils seront également peu pressés pour que les gouvernements votent des lois qui encadrent les processus électoraux et intègrent les technologies les plus modernes pour identifier les électeurs et électrices et pour procéder au comptage des votes. Ils préfèrent se garder des zones grises permettant des interventions leur assurant la protection de leurs intérêts.

Par contre, des pays, beaucoup moins avancés, disposent de technologies qui assurent que chaque vote soit comptabilisé pour ce qu’il est. C’est le cas, entre autres en Bolivie et au Venezuela qui se prévalent de la démocratie participative et qui font appel aussi souvent que nécessaire à la consultation référendaire pour procéder à des changements d’importance.

Il n’est donc plus possible de parler de démocratie sans aussitôt la qualifier soit d’autoritarisme, de représentative, de dictatoriale ou soit encore de participative. Dans les premiers cas, l’analyse met en évidence le contrôle exercé par les oligarchies économiques et financières quant aux orientations qu’elles prennent au niveau législatif, judiciaire, et fiscal. Par le contrôle soit des dictateurs, soit des partis politiques, elles s’assurent cette mainmise rassurante sur la politique de l’État. Elles sont réfractaires aux consultations populaires sur lesquels elles n’exercent qu’un contrôle indirect par les médias qu’elles contrôlent. Le dernier référendum réalisé tout récemment en Équateur permet de voir jusqu’où elles peuvent aller pour manipuler et tromper l’opinion publique. Dans ce dernier cas, ses efforts n’ont pas permis de renverser la vapeur en faveur du OUI. Il en fut, sans doute autrement lors du référendum pour l’indépendance du Québec, en 1996.

CONCLUSION

Dire que nous envoyons nos soldats combattre dans des pays étrangers pour établir la « démocratie », celle sur laquelle les oligarchies auront plein contrôle, le plus souvent en opposition directe avec les intérêts de ces peuples, donne à réfléchir. Que faudra-t-il au peuple pour reprendre le contrôle de son destin? Pour le moment il ne l’a pas. D’autres s’en occupent.

Oscar Fortin

Québec, le 19 mai, 2011




mercredi 11 mai 2011

UNE MOTION CRÈVE-COEUR

LORSQUE LES ÉLUS SONT INFÉODÉS À PLUS PUISSANTS QU'EUX LA DÉMOCRATIE PERD SON SENS

Je viens de prendre connaissance de la motion votée par l’Assemblée nationale du Québec sur l’assassinat de Ben Laden et la lutte contre le terrorisme. En tant que Québécois de classe moyenne, je suis scandalisé que l’ensemble des parlementaires, sauf un, ait voté pour cette motion. Ma frustration est d’autant plus grande que je connais de ces parlementaires qui ont une connaissance élargie de ce qui se passe dans le monde, qui savent les avenants et aboutissants de ces jeux de coulisses où on pourrait en arriver à négocier jusqu'à sa propre mère ou son propre père, tellement la morale n’existe plus à ces niveaux..

Par cette motion, l'Assemblée nationale rappelle, « à la suite de la mort d'Oussama ben Laden qui a orchestré les attentats du 11 septembre, que le Québec a été et continuera d'être un allié de l'ensemble de la communauté internationale en matière de sécurité et plus particulièrement face à la menace terroriste ».

Ainsi, le Parlement québécois « salue la persévérance et la détermination des États-Unis et de ses alliés dans la recherche d'une plus grande sécurité à l'échelle mondiale ».

De plus, dans cette motion, Québec « souligne l'importance de demeurer vigilant et réitère son appréciation de la contribution des Québécoises et des Québécois déployés en Afghanistan, notamment dans la lutte continue contre le terrorisme ».

Sur le premier point, personne, à ce que je sache, n’a encore apporté des preuves en béton à l’effet que Ben Laden avait orchestré les attentats du 11 septembre 2001. Lorsque les Talibans avaient alors proposé à l’Administration étatsunienne de leur remettre Ben Laden sur présentation de preuves à l’effet qu’il en était l’auteur intellectuel, ils n’ont rien reçu de leur part. Depuis lors la rumeur, reprise des dizaines de milliers de fois comme vérité, s’est effectivement transformée en vérité. Pourtant l’occasion eut été toute indiquée pour clarifier cette question en arrêtant Ben Laden et en le faisant témoigner sur les accusations qui pesaient contre lui. Il eût été important d’entendre sa version des faits pour que justice soit faite dans le respect du droit international et en conformité avec les valeurs morales qui nous inspirent comme société. Il n’en fut rien. La consigne a été plutôt de l’assassiner. Je me demande si nos représentants à l’Assemblée nationale auraient voté la même résolution sur la mort de Ben Laden s’ils avaient pris connaissance de ce qu’en dit Noam Chomsky, intellectuel de réputation internationale.

La motion poursuit en disant que « le Québec continuera d’être un allié de l’ensemble de la communauté internationale ». Toutefois, elle se garde bien d’en préciser la nature et les références. L’utilisation de cette appellation « la communauté internationale » peut parfois se référer à 5 ou 20 pays tout comme aux 192 pays membres de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il est donc important de savoir quels sont les pays qui sont concernés lorsqu’on utilise cette expression de la « communauté internationale ».Or, dans bien des cas, nos politiciens et nos médias parlent de la communauté internationale alors qu’ils devraient plutôt parler de « blocs régionaux de pays » partageant les mêmes intérêts. La véritable communauté internationale ne peut être représentée dans son entier que par l’Assemblée générale des Nations unies.

Depuis plus de 15 ans, cette Assemblée générale des Nations Unis vote à plus de 95% une résolution condamnant « le blocus économique» imposé par les États-Unis au peuple cubain. Ce blocus est l’expression d’un plan qui remonte à plus de 50 ans alors que les États-Unis étaient sous la gouverne du président Dwight Eisenhower. Il disait, entre autres, « L’unique moyen possible pour lui(Castro) faire perdre l’appui interne est de provoquer la désillusion et le mécontentement en provoquant l’insatisfaction économique (...) et la pénurie. (…) Il faut mettre rapidement en pratique tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique (…) refusant à Cuba argent et biens de toute nature de manière à réduire les salaires et l’emploi, provoquant ainsi la faim, le découragement et la chute du gouvernement. » Cette façon de faire et de se comporter va à l’encontre du droit international et de la Charte des Nations Unies. Chaque fois, le Canada vote pourtant en faveur de cette motion, mais sans jamais y mettre l’énergie qu’il faudrait pour la faire respecter. Pourquoi? Ne s’agit-il pas, dans ce cas précis d’une forme de terrorisme qui affecte directement la vie de millions de personnes ?

Quant à la « persévérance des États-Unis et de ses alliés dans la recherche d’une plus grande sécurité à l’échelle internationale » il eût été important que l’Assemblée nationale se demande de quelle sécurité dont il est question et pour qui. Dans les faits nous savons qu’il s’agit de la sécurité des pays les plus industrialisés et les plus nantis de la planète. L’occasion eût été bien choisie pour s’interroger sur la présence et l’usage d’autant d’armes dans des pays qui ne représentent pourtant aucune menace pour nous. Ne devenons-nous pas avec nos armes et nos armées des terroristes vêtus en soldats pour abattre des adversaires politiques, prendre le contrôle des principaux pouvoirs et disposer d’avantages stratégiques? N’est-ce pas là la voie choisie pour dominer telle ou telle région du monde tout en y puisant les richesses dissimulées dans leurs montagnes ou dans les profondeurs de leurs terres?

Comment pouvons-nous, en bonne conscience, revendiquer les grandes valeurs d’un Occident qui se dit et se réclame de la chrétienté tout en défendant des privilèges et des conquêtes qui ne reposent que sur la cupidité, l’appât du gain et les ambitions de domination? La première et la plus fondamentale des violences n’est-elle pas celle qui transforme les peuples en subordonnés et en main d’œuvre bon marché pour exploiter leurs richesses et s’assurer ainsi les avantages et privilèges de ceux qui dominent et dirigent? Nous savons que le maintien des niveaux de vie atteints dans les sociétés développées dépend de plus en plus de l’accès facile et à bon prix à certains produits devenus indispensables comme le pétrole et certains minerais. Tous les moyens deviennent bons pour s’en emparer.

Qui sont, aujourd’hui les véritables terroristes ? Ne sont-ils pas ceux-là mêmes qui oppriment par vengeance, qui exploitent par cupidité, qui dominent par ambition? Quelle place occupe donc cet humanisme que nous prêchons, faisant de tous les humains des frères, proclamant que les biens de la terre sont patrimoine de l’humanité entière? La justice et le respect des droits fondamentaux des peuples et des personnes ne sont-ils pas les fondations les plus solides de la sécurité et de la paix? Pourtant, de cela, la motion de l’Assemblée nationale ne parle pas.

En Amérique Latine, des milliards de dollars sont dépensés pour créer la bisbille dans les pays émergents et démocratiques dans le seul but d’en reprendre le contrôle et d’en exploiter les richesses aux conditions des belligérants. Que l’on pense à la Bolivie, au Venezuela, à l’Équateur, au Nicaragua, au Honduras, à l’Argentine et au Brésil, que d’actions terroristes, pilotées et financées par ceux-là mêmes qu’honore, par cette motion, notre Assemblée nationale. Des interventions qui s’articulent à tous les niveaux : infiltrations dans les divers paliers gouvernementaux, dans les forces armées, dans les corps policiers, dans les organisations sociale. Tout ce montage conduit à des opérations de sabotages et de corruption, ayant tous pour objectifs la déstabilisation et le discrédit de ces gouvernements dont le seul péché est de se considérer indépendants et souverains. Ils n’ont absolument rien de terroristes et témoignent d’une démocratie qui devrait nous faire rougir. Pourtant la motion salue plutôt la persévérance et la ténacité des États-Unis à… sans relever ces initiatives étatiques qui vont à l’encontre de la paix et de la sécurité.

Ces comportements de certaines forces belligérantes se retrouvent un peu partout à travers le monde, là où intérêts stratégiques et richesses se combinent. S’il faut demeurer vigilant c’est à l’endroit de ces manipulations qui entraînent nos gouvernements, nos armées, nos soldats sur des terrains minés, sous de fausses bannières, faisant payer aux citoyens ordinaires la note de ces conquêtes.

Quelle tristesse que celle de sacrifier sa liberté de penser et ses convictions profondes à des impératifs de politiques mesquines, trompeuses et inspirées par les grands mandarins et prédateurs de la planète. Dire que nous appelons cela démocratie et liberté.

Je ne puis que saluer le courage de M KHADIR de ne pas s’être prêté à ce jeu hypocrite de la lutte contre le terrorisme. Ne fallait-Il pas aborder la question du terrorisme d’État ainsi que celle de nos solidarités internationales? Ne fallait-il pas se demander si notre participation à la guerre en Afghanistan et maintenant à celle en Libye ne faisaient pas de nous des terroristes?

Lorsque la morale a pour limite la volonté du prédateur, l’homme devient alors un inféodé sans morale.

Oscar Fortin

Québec, le 11 mai, 2011



samedi 7 mai 2011

LES SILENCES DE BEN LADEN


Comment ne pas s’interroger sur les silences de Ben Laden en rapport à la version officielle de la tragédie du 11 septembre 2001 qui en fait le principal responsable? Sa réplique s’imposait d’autant plus que des milliers de personnes étaient arrêtées et des centaines d’autres amenées à Guantanamo pour y être détenues et interrogées sous la pression de tortures défiant tous les droits humains. Depuis dix ans de nombreuses hypothèses ont été avancées, ayant toutes en commun le fait que la version officielle ne tenait pas la route. Alors pourquoi ce silence de Ben Laden?

S’il a vécu ces dix dernières années, entouré de sa famille, et s’il a suivi les débats et les mises en question de la version officielle de ce qui s’était véritablement passé ce 11 septembre 2001, lui qui savait supposément tout ne pouvait demeurer silencieux. Par contre, s’il ne savait rien, alors que les États-Unis en faisaient le principal responsable, ne se devait-il pas de mettre à nue la tricherie et de relever les contradictions soulevées par la version officielle?

Qu’il n’ait écrit aucun livre, publié aucun article, diffusé aucune entrevue pour expliquer la mission d’Al Qaïda, le pourquoi de ses actions violentes et surtout pour démentir des versions l’impliquant injustement dans la tragédie du 11 septembre 2001, ne peut se comprendre que sous deux motifs : soit que la mort l’ait rattrapé assez tôt au lendemain du 11 septembre, ne lui permettant aucune intervention, soit qu’il ait été à la solde du gouvernement étasunien pour assurer la couverture des actions terroristes menées par ces derniers tant aux États-Unis qu'ailleurs dans le monde.

.Parmi les nombreuses hypothèses, celle qui revient avec toujours plus de crédibilité est celle de sa mort prématurée, en décembre 2001  La plus percutante et la plus récente est sans nul doute celle d’un haut fonctionnaire des Administrations étasuniennes. Le Dr. Steve R. Pieczenik, entrepreneur, psychiatre de formation (diplômes du MIT et de Harvard), ex-haut fonctionnaire sous Carter, Reagan et Bush sr., responsable des psyops, ayant enseigné les attaques sous faux pavillon au National War College, ex-membre du CFR, ex-capitaine de la marine, maintient le fait que Ben Laden est mort depuis longtemps. Pour prendre connaissance de ce qu’il en dit je vous réfère à http://www.centpapiers.com/bin-laden-la-magie-de-deux-lapins-et-bien-des-chapeaux/69444 . Aussi à cette entrevue reproduite sur le site du nouvel ordre mondial http://www.nouvelordremondial.cc/2011/05/07/une-bombe-dr-steve-pieczenik-temoigne-sur-ben-laden-st/ Cette version est également reprise par Mondialisation http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24664 .

Si tel était le cas, il y a alors de quoi fouetter notre sens critique en relation à tout ce qu’on nous raconte. C’est sur la base de cette hypothèse de la mort de Ben Laden, au lendemain du 11 septembre 2001, que Thierry Meyssan du réseau Voltaire donne une explication de cette mise en scène récente de l’assassinat de Ben Laden. http://www.voltairenet.org/article169714.html

Je vous laisse donc avec ces références dont les contenus n’ont pas fini d’alimenter le débat sur ce personnage et l’usage que les autorités étasuniennes en auraient fait. La question sur le pourquoi de ses silences demeurera à jamais dans le secret de sa mort, à moins que certains de ses proches aient hérité de ses mémoires demeurées à ce jour secrètes. Encore là, il faudra y regarder de près.

La manipulation, la récupération, le mensonge sont devenues des incontournables qui font en sorte que le citoyen n’arrive plus à s’y reconnaître et à y reconnaître la vérité des faits. Les magiciens de la manipulation ont pour ainsi dire pris le contrôle de nos esprits. Leurs mises en scène supplantent la réalité.

Oscar Fortin

Québec, le 8 mai 2011

http://humanisme.blogspot.com