dimanche 2 octobre 2011

COMMENT SAVOIR?



Un des problèmes les plus fondamentaux qui caractérise notre époque est, sans nul doute, celui de l’information. Cette dernière agit directement sur nos sensibilités, nos connaissances et finalement sur nos jugements et nos engagements. Elle est tellement importante que ceux qui en prennent le contrôle peuvent faire de chacun de nous  ce qu’ils veulent. Nous en sommes ses éternels otages.

Avant l’émergence des moyens de communication de masse et l’avènement de la mondialisation qui nous a sortis de nos villes et village, l’information circulait sur la base des témoins directs d’évènements ayant eu lieu ici et là. Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, les sources d’information, contrairement à la multitude des médias, sont peu nombreuses, très centralisées et surtout orientées par des préoccupations de moins en moins reliées à la vérité des faits.. Lorsque le messager, le porteur du message, répond d’abord et avant tout à des politiques éditoriales définies par les intérêts de ceux et celles qui en sont les propriétaires, il est fort possible que l’information transmise soit orientée, biaisée, incomplète et même complètement fausse.

Cette situation est d’autant plus grave qu’elle agit directement sur la bonne foi des gens, les transformant à leur insu en soutien à des projets qui n’ont rien à voir avec les grandes préoccupations de l’humanité. Il s’agit du phénomène de la « désinformation » systématique, véritable lavage de cerveau, qui permet à nos dirigeants de poursuivre des actions guerrières sous la bannière humanitaire avec l’appui du bon peuple. Les exemples ne manquent pas et Centpapiers  en a fait écho à bien des reprises.

L’usage de la désinformation a servi, en 2001, à convaincre le peuple américain et une grande partie du monde qu’Al Qu’aida était le seul responsable des attentats du 11 septembre et que  ses auteurs devaient être poursuivis jusqu’aux tréfonds des cavernes de l’Afghanistan.. À ce jour, après 10 ans de guerre avec le peuple Afghans nous n’avons toujours pas de preuves à l’effet qu’Al Qu’aida  soit l’auteur ou l’unique auteur des attentats du 11 septembre.

En 2003, le peuple américain et une grande partie du monde ont été convaincus par leurs dirigeants que l’IRAK  disposait d’armes de destruction massive. Les faits ont démontré qu’il n’en était rien et que ces dirigeants le savaient fort bien en affirmant juste le contraire. Depuis lors on compte près d’un million de morts et d’autant de blessés.

Plus près de nous, l’intervention en Libye. Depuis les tout débuts elle est tissée de mensonges, de demie-vérités, de manipulations  allant jusqu’à l’extrême d’un montage en en studio de la prise de la place verte à Tripoli et la figuration d’une foule filmée en Inde pour simuler le peuple Libye. L’information des six mille assassinats attribués à Kadhafi s’est avéré fausse et combien d’autres mensonges ont été présentés comme des faits.  Le même scénario se passe actuellement en Syrie et dans d’autres pays du monde.


Dans un article récent, publié sur ce site, j’ai relevé les interventions visant à discréditer en Bolivie, le président Évo Morales et son gouvernement. Là encore la désinformation est allée aussi loin que de dire que la répression policière avait fait des morts, qu’un bébé y avait laissé sa vie etc. Rien de tout cela ne s’est avéré vrai.

La question qui se pose à nous tous et toutes est de savoir si l’information que nous recevons fait de nous des citoyens du monde ou des citoyens d’oligarchies. Ce n’est pas toujours facile de disposer des moyens nécessaires pour, à tout le moins, confronter les informations que nous livrent nos médias avec d’autres qui n’y apparaissent pas. Si, autrefois, il suffisait de dire que « nous l’avons entendu à la radio ou lu dans les journaux » pour dire que c’était vraiment vrai, aujourd’hui ce n’est plus possible. Trop souvent nous avons été induits en erreur ou encore on a tu des choses que nous aurions dû savoir.

Dans les cours de morale on parle de l’ignorance qui repose sur la bonne foi et dont on ne imputer à ceux et celles qui en sont victimes les crimes auxquels elle peut conduire. On nous parle également de l’ignorance de mauvaise foi, ou de façon plus populaire, de l’ignorance crasse. Cette dernière consiste  à ne pas vouloir savoir autre chose de ce que nous voulons bien  entendre. Dans ce dernier cas, nous ne pouvons pas nous laver les mains des crimes commis en son nom.

Heureusement, qu’internet permet à des sources d’information, ignorées des grands médias, d’arriver jusqu’à nous. Encore faut-il se donner la peine de les consulter. Je vous laisse avec quelques uns de ces sites de langue française. En plus de Centpapsiers que vous consultez déjà, je vous recommande pour l’information internationale les sites suivants :


Oscar Fortin
Québec, le 2ier octobre  2011

3 commentaires:

Marius MORIN a dit...

Par la désinformation et les média-mensonges, on tue la démocratie à l’intérieur de nos pays et à travers le monde. Je dis à nos dirigeants, (spécialement à notre grand religieux : Stephen Harpeur), à nos intellectuels et à nos médias, après combien d’assassinats et de destruction de pays entiers allez-vous arrêter vos mensonges et vos guerres? Le bon peuple est patient, mais en colère, il peut vous réduire en miettes. Le jour n’est pas loin où les peuples appauvris et spoliés vont se soulever, et vos armes secrètes et sophistiquées ne pourront plus rien contre ces millions de personnes marchant dans les rues de nos villes et villages criant justice et liberté. À bon entendant, salut!

Oscar Fortin a dit...

Il m'apparaît évident que le développement de la conscience humanitaire est devenu l'ennemi numéro un de ceux qui dominent actuellement le monde. Ils savent bien que leurs aventures guerrières ne sauraient durer longtemps face à des peuples que le mensonge et l'hypocrisie n'arriveraient plus à atteindre.

Merci Marius pour ta fidélité à laisser un petit commentaire aux articles que je publie sur mon blog.

Anonyme a dit...

Salut à toi Oscar, en ce qui me concerne je suis né avec un fort tempérament de révolutionnaire, jamais le conditionnement n'a eu prise sur moi! je considère les médias comme des marionnettes semblables aux fantoches "béni oui oui" de certaines dictatures obéissant aux ordres de l'empire.
la démocratie n'existe plus car aujourd'hui c'est "cause toujours" elle ressemble à la dictature qui dit "ferme ta gueule écrase toi"