mardi 31 janvier 2012

RAPPPORT DES OBSERVATEURS ARABES EN SYRIE






Au moment où le Conseil de sécurité des Nations Unies discute de la meilleure façon de mettre un terme à la violence qui secoue la Syrie, un premier Rapport de 166 observateurs en provenance de 13 pays arabes et de six organisations non gouvernementales est porté à la connaissance du public. Il a ceci de particulier qu’il contredit sur de nombreux aspects l’information transmise par nos médias occidentaux. En voici quelques extraits.


« 26 - La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage.

27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance.

28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies ont montré que ces rapports n’étaient pas crédibles.

29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il y a des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu lieu dans certaines villes. »

Je pense que pour une information plus complète et plus objective, il est indispensable de lire ce Rapport. On se souviendra que dans le cas de la Libye les protagonistes de l’intervention militaire n’avaient pas accepté la proposition d’Hugo Chavez, soutenue, à l’époque, par l’Union Africaine et la Ligue arabe, à l’effet d’envoyer une délégation sur le terrain pour vérifier l’information de terreur que nos médias transmettaient. Nous connaissons la suite : une intervention militaire des pays de l’OTAN faisant des dizaines de milliers de morts et de blessés, détruisant les infrastructures de tout un pays, dépensant des centaines de millions de dollars et bafouant en toute impunité les droits humains de centaine de milliers de personnes. Tout cela sur la base d'informations qui se sont révélées par la suite non fondées ou tout simplement inventées de toute pièce. La Libye qui était encore, il y a quelques mois, un pays florissant et prospère, est actuellement,selon le FMIen une situation financière précaire.

Peut-on répéter en Syrie ce qui s’est fait en Libye? Est-ce vraiment la paix et le respect des droits des peuples et des personnes que veulent les pays occidentaux ? Le saccage de la Libye n’en est certes pas une illustration éloquente.

À vous d’en juger. Même l'ONU s'inquiète actuellement du comportement des "brigades révolutionnaires"en Libye. Il ne faudrait pas commettre les mêmes erreurs en Syrie.

Oscar Fortin
Québec, 31 janvier 2012


samedi 28 janvier 2012

LE CANADA ET LE MOYEN ORIENT






Le peuple canadien est considéré comme un peuple responsable en rapport au droit international et à la Charte des Nations Unies. Pendant de nombreuses années, il a été appelé à participer à des missions de paix dans le but non pas de fomenter des guerres ou de renverser des gouvernements, mais pour assurer les conditions permettant de résoudre pacifiquement les problèmes. Il faisait partie des élites qui se déployaient dans diverses régions du monde sous la bannière des casques bleus des Nations Unies.

Depuis quelques années les choses ont changé. L’Organisation des Nations Unies, de plus en plus soumises au rôle prédominant des  cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, a comme perdu l’aura qui en faisait un organisme crédible et respecté. La nature de ses interventions est de plus en plus problématique et va, souvent, à l’encontre de sa propre Charte des droits des peuples et des personnes.

Le cas de la Libye est un exemple type qui met en lumière l’inconsistance de cette Organisation internationale. Aujourd’hui, avec le recul et une information plus objective, nous réalisons que toute cette opération a été inspirée par les puissances  impériales occidentales pour éliminer le Président Kadhafi, prendre le contrôle du gouvernement et s’emparer des richesses. La soi-disant mission humanitaire en a été une de guerre.

Les mensonges utilisés pour préparer l’opinion publique n’ont jamais fait l’objet de vérification sur le terrain de la part des gouvernements belligérants. À cette époque un groupe de pays de l’Amérique latine et d’Afrique avaient demandé qu’une mission spéciale soit envoyée sur le terrain pour vérifier la véracité de ce que notre presse occidentale véhiculait comme information. Ils invitaient les membres des Nations Unies à favoriser, non pas une approche guerrière mais politique au conflit existant. N’était-ce pas là une démarche minimale avant de décider toute action belligérante qui allait entrainer la mort de milliers de personnes, la destruction des infrastructures de tout un pays et couter aux contribuables des centaines de millions de dollars? Le Canada, habituellement prudent et sage, était tout aussi pressé que ses alliés de l’Otan et des Etats-Unis pour lancer ses avions F-16 contre la Libye, son Président et son peuple.

Aujourd’hui nous réalisons que ce ne fut en rien la révolution d’un peuple, mais bien plutôt la conquête et la domination d’un pays. Le gouvernement fantoche mis en place par les conquérants n’a aucune crédibilité populaire. Le peuple n’est pas là pour célébrer cette victoire que l’on dit de lui, mais dans laquelle il ne se reconnait pas. Ce sont des mercenaires qui servent de couverture aux nouveaux dirigeants qui siègent à Washington et en Europe. Il est curieux que notre presse ne parle plus de ce qui se passe en Libye. Qu’en est-il du respect des droits des prisonniers politiques, de ceux des civils? Où est le peuple Libyen célébrant sa libération?

Voilà que maintenant le même scénario se répète, les mêmes mensonges sont véhiculés comme des vérités sans que nos responsables se donnent la peine d’aller en vérifier la véracité. Une délégation arable d’observateurs de plus de 160 personnes, venant de cinq pays de la région, est sur le terrain depuis plus d’un mois. Un premier rapport a été rédigé en vue de la rencontre des Présidents des pays regroupés dans la Ligue arabe. Or le document qui a été remis, ne circule pas auprès de la Presse et de la Communauté internationale. La raison, dit-on, c’est que les conclusions qui se dégagent font état de mercenaires et d’opposants armés soutenus de l’extérieur qui essaient de semer un climat de terreur et de guerre civile. Le Gouvernement, pour assurer la sécurité de la population, se doit de contrer ces groupes armés, types terroristes.

Aucun gouvernement, à commencer par le Canada, les Etats-Unis et les pays de l’Otan, n’accepterait des groupes armés semant la terreur au sein de la population. Nous avons vu ce qu’ils ont fait des indignés qui n’avaient pourtant aucune arme et qui manifestait pacifiquement.

Dans ce contexte, comment comprendre cet empressement de nos dirigeants de forcer la main du Conseil de sécurité des Nations Unies pour faire en Syrie ce qu’ils ont fait en Libye? Le minimum ne serait-il pas d’exiger que le chef de la délégation des observateurs vienne présenter lui-même son Rapport aux membres du Conseil de Sécurité? Le gouvernement canadien ne devrait-il pas exiger que ce Rapport intermédiaire soit connu et d’attendre que la mission de ces observateurs qui se poursuit pour un autre mois ait terminé son travail? D’où vient cet empressement pour envahir la Syrie et y renverser le gouvernement? Comme dirait ma grand-mère, ça ne sent pas bon. Il y a anguille sous roche. Serait-ce que nos représentants politiques et nos médias nous mentent tout en le sachant ou nous informent tout en ne sachant pas? Dans ce dernier cas il est urgent  qu’ils sachent.

De grâce prenez le temps de vérifier vos informations, de mesurer la crédibilité et la variété de vos interlocuteurs et interlocutrices. À y regarder de près ce n’est certainement pas des considérations humanitaires qui inspirent nos gouvernements. Si tel était le cas, la population d’Haïti  aurait depuis longtemps retrouvé sa dignité et des conditions de vie décentes, victime qu’il a été d’un des plus dévastateur tremblement de terre des dernières décennies. Non, la préoccupation première de nos gouvernements aura été, dans le cas d’Haïti, de s’assurer que les nouveaux gouvernants leur soient soumis, bloquant ainsi la voie à un gouvernement de gauche. Une fois cette tâche accomplie ils sont partis, laissant le peuple à lui-même. Haïti est comme s’il n’existait plus. Les milliards de dollars devant répondre prioritairement aux besoins de ce peuple se font toujours attendre. Il faut croire que les mercenaires et l’opposition armée de la Syrie sont plus importants et doivent pouvoir compter sur le support militaire de l’Occident.  Le régime du président Al Assad ne leur convient pas. Ce dernier doit partir et permettre ainsi aux terroristes mercenaires de prendre toute la place. Voilà le genre de paix que recherchent nos gouvernements occidentaux avec la complicité de l’Arabie Saoudite et celle du Qatar.

Oscar Fortin
Québec, le 29 janvier 2011


mardi 17 janvier 2012

ARMAGEDDON OU LA DERNIÈRE DES GUERRES



NOTE: En janvier 2012, j'avais mis en ligne cet article sur cette narration que l"apocalypse fait de cette ultime grande guerre du nom d'ARMAGEDDON. Nous sommes en avril 2018 et plus que jamais les tambours de la guerre nous rapprochent de la fin des temps. Damas, ville où l'apôtre Paul a recouvré la vue après l'avoir perdue après sa chute sur le Chemin de Damas, est de nouveau au coeur d'une guerre qui dure depuis 7 ans. Les États-Unis, la France et l'Angleterre déploient leurs armes et dirigent leurs porte-avions les  mieux armés en direction de la mer Méditerranée. La Russie, la Chine, l'Iran et la Syrie les y attendent de pied ferme. Je pense que le présent article garde toute son actualité





Le calendrier maya cessera de marquer le temps le 21 décembre prochain. Depuis des millénaires, il aura été pour ce peuple, une référence incontournable de la marche de l’humanité dans le temps. Mais voilà qu’avec sa disparition, plusieurs y voient la fin de cette humanité dont il aura couvert l’histoire jusqu’à son terme final.

« Les Mayas croyaient en l'influence du cosmos comme activateur de l’esprit humain. Grâce à leurs observations astronomiques et à leurs connaissances mathématiques, ils ont développé un système de calendriers très complexes pour marquer le temps. Ils forment des cycles récurrents basés sur le cosmos et qui s’engrènent comme les rouages d'une montre. Le cycle actuel aurait commencé en 3114 avant J. C. Ce qui serait pour le point de départ de la vie humaine et prendrait fin en l’an 2012 de notre ère. »

Le livre de l’Apocalypse qu’on attribue à l’apôtre Jean et que les chrétiens reçoivent comme une révélation faite à l’humanité sur les évènements marquant son destin dans le temps, parle d’une dernière grande confrontation au lieu dit de l’ARMAGEDDON.

 « Puis, de la gueule du Dragon, et de la gueule de la Bête, et de la gueule du faux prophète, je vis surgir trois esprits impurs, comme des grenouilles - et de fait, ce sont des esprits démoniaques, des faiseurs de prodiges, qui s'en vont rassembler les rois du monde entier pour la guerre, pour le grand Jour du Dieu Maître-de-tout. Ils les rassemblèrent au lieu dit, en hébreu, Armageddon. » (Ap.16,16)

Ce lieu, symbolise le désastre final des armées ennemies.

UNE LECTURE DES TEMPS QUE NOUS VIVONS À LA LUMIÈRE DE CES RÉVÉLATIONS PASSÉES

Il est toujours hasardeux de prétendre déchiffrer, un calendrier, un livre qui utilisent autant d’images et de symboles pour nous parler d’un « moment » de l’histoire du monde dont on ignore effectivement le commencement et la fin. Je m’en tiendrai tout particulièrement au livre de l’Apocalypse, tout en ayant comme horizon le calendrier maya.

D’ABORD DES SIGNES

Serait-il venu le temps de ce grand combat dont nous parle le livre de l’Apocalypse au chapitre 16 ? Bien des signes donnent à penser que ce jour approche et que déjà les deux armées se préparent à l’affrontement final.

Il y a ceux qui dominent actuellement le monde, qui disposent des principaux leviers de son devenir social, politique, économique et religieux, qui agissent par personnes et institutions interposées pour imposer à l’humanité entière leur volonté, leur justice, leur vérité. Ils font partie, selon le cas, du 1% ou des 33% de la population mondiale qui contrôlent plus de 80% des richesses du monde. La table à laquelle ils sont conviés n’a rien de comparable avec celle à laquelle sont condamnés les 66% de l’humanité qui en sont exclus. Ces derniers, en dépit de toutes les promesses faites par ces élites, n’ont toujours pas accès aux besoins fondamentaux de subsistance et de dignité. Ils ont plutôt en partage, entre autres choses, la sous-alimentation, la mortalité infantile, l’analphabétisme, l’isolement, la dépendance et les souffrances engendrées par les guerres de conquête, les tortures et les persécutions.


Le second groupe, beaucoup plus démuni militairement, peut toutefois compter sur ce réveil d’une conscience planétaire davantage soucieuse de solidarité et de justice que de domination, de privilèges et de richesse. Cette conscience des consciences se développe au fur et à mesure qu’elle comprend avec plus de clarté les mécanismes politiques, économiques et même religieux qui expliquent en grande partie la situation dans laquelle se trouvent plus des deux tiers de l’humanité.

Des leaders surgissent et s’imposent par la profondeur de leurs convictions et l’héroïcité de leurs engagements. Ils font naître une espérance nouvelle, fondée sur la justice et la conscience d’une dignité retrouvée. La peur fait place au courage. De véritables prophètes surgissent ici et là pour témoigner, au prix de leur vie, de l’action libératrice inscrite dans la nature même de l’humanité et que les authentiques croyants reconnaissent dans l’action de Jésus de Nazareth, toujours à l’œuvre dans cet extraordinaire projet d’un monde fondé sur la justice, la vérité et l’amour. Ils ne craignent plus de dénoncer et de combattre les tricheries, les hypocrisies, les mensonges  de ceux qui les retiennent dans la dépendance, la pauvreté et l’ignorance.

LES ENJEUX DE CETTE GUERRE FINALE

Les premiers se battent pour contrôler et dominer le monde, avoir main mise sur les richesses qui s’y trouvent et en disposer à volonté. Leur action belligérante est fondée sur la cupidité, l’argent et le mensonge.

Les seconds se battent pour une Humanité solidaire au destin de laquelle tous et toutes se doivent de participer. Son action est fondée sur la justice, la vérité, la solidarité et la compassion.

LA MISE EN PLACE DE L’AFFRONTEMENT FINAL

Comment ne pas reconnaître dans ces mouvements de guerre au Moyen Orient, en Afrique du Nord, en Amérique latine et en Asie le bruit des tambours qui annoncent une confrontation dont l’issue laisse présager les pires catastrophes.  Fidel Castro, dans son dernier article, fait l’analyse de cette situation et conclue que le destin de l’humanité pend à un fil.


Les industries militaires tournent à plein, la diplomatie des alliances et celles de la corruption, du sabotage et du chantage regroupent des gouvernements, des mercenaires, des terroristes, des responsables d’églises et d’institutions internationales. Les média s’alignent sur leurs patrons et ces derniers sur leurs mentors. L’Irak, l’Afghanistan, la Libye, maintenant la Syrie et l’Iran révèlent le véritable visage de ceux et de celles qui s’en font les conquérants. On applique systématiquement les principes de propagande de guerre qu’un ancien diplomate britannique, Lord Arthur Ponsoby (1871-1946), avait élaborés:

• Le camp adverse est le seul responsable de la guerre

• Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou l'«affreux» de service)

• C'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers

• L'ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c'est involontairement.


À l’opposé de ces conquérants, manipulateurs et opportunistes, il y a les peuples qui s’affranchissent de la dépendance comme c’est actuellement le cas en Amérique latine avec la Bolivie, le Venezuela, l’Équateur, l’Argentine, le Brésil, le Nicaragua, l’Uruguay et le Paraguay. Déjà, Cuba, peuple héroïque, livre cette bataille depuis plus de 50 ans, un véritable combat de David contre Goliath.

C’est également le cas au Moyen Orient où les peuples de Tunisie, d’Égypte, du Yémen, de Bahreïn sont descendus pacifiquement dans les rues pour se défaire de tyrans et de dictateurs protégés et soutenus par les forces de l’Empire. En Libye et en Syrie, bien que les peuples aient manifesté pacifiquement pour obtenir des changements, les forces de l’Empire ont introduit des mercenaires armées pour provoquer non pas les changements demandés, mais pour provoquer des changements de régime. Nous avons assisté à la récupération des mouvements de libération pour les transformer en mouvements de conquête et de domination.

En Europe et en Amérique du nord ce sont les « indignés » qui ont pris la rue pour protester contre les systèmes financiers qui imposent leurs lois et transforment les sociétés en produits comptables. Ils questionnent une démocratie qui répond à des intérêts oligarchiques et s’acharne contre une majorité pour en soutirer jusqu’au dernier centime. Il faut voir ce qui se passe en Grèce, en Italie, en Espagne, en France et également aux Etats-Unis et bientôt au Canada. À visionner cette intervention d’un sénateur étasunien. http://jedisdubien.com/2011/03/la-guerre-des-riches-contre-les-pauvres/

L’ISSUE DE CETTE GUERRE SELON L’APOCALYPSE

« Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; celui qui le monte s'appelle » Fidèle » et » Vrai », il juge et fait la guerre avec justice. Ses yeux ? une flamme ardente ; sur sa tête, plusieurs diadèmes ; inscrit sur lui, un nom qu'il est seul à connaître; le manteau qui l'enveloppe est trempé de sang ; et son nom ? le Verbe de Dieu. » (Ap.19,11)

2« Un messager venant du ciel s'écria d'une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ; elle s'est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d'esprits impurs, en repaire pour toutes sortes d'oiseaux impurs et dégoûtants. (Ap.18,2)
3.
Car au vin de ses prostitutions se sont abreuvées toutes les nations, et les rois de la terre ont forniqué avec elle, et les trafiquants de la terre se sont enrichis de son luxe effréné. »
4.
Puis j'entendis une autre voix qui disait, du ciel : « Sortez, ô mon peuple, quittez-la, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n'ayez à pâtir de ses plaies !
5.
Car ses péchés se sont amoncelés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités.
6.
Payez-la de sa propre monnaie ! Rendez-lui au double de ses forfaits ! Dans la coupe de ses mixtures, mélangez une double dose !
7.
A la mesure de son faste et de son luxe, donnez-lui tourments et malheurs ! Je trône en reine, se dit-elle, et je ne suis pas veuve, et jamais je ne verrai le deuil...
8.
Voilà pourquoi, en un seul jour, des plaies vont fondre sur elle : peste, deuil et famine ; elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a condamnée. »
9.
Ils pleureront, ils se lamenteront sur elle, les rois de la terre, les compagnons de sa vie lascive et fastueuse, quand ils verront la fumée de ses flammes.
10.
Ils se tiendront à distance par peur de son supplice : « Hélas, hélas ! Immense cité, ô Babylone, cité puissante, car une heure a suffi pour que tu sois jugée ! »
11.
Ils pleurent et se désolent sur elle, les trafiquants de la terre ; les cargaisons de leurs navires, nul désormais ne les achète! »
20.
O ciel, sois dans l'allégresse sur elle, et vous, saints, apôtres et prophètes, car Dieu, en la condamnant, a jugé votre cause.


CONCLUSION

Comme je l’ai signalé au tout début, il est toujours hasardeux de prétendre déchiffrer un livre qui utilise autant d’images et de symboles pour nous parler d’un « moment » de l’histoire du monde dont on ignore effectivement le commencement et la fin. Toutefois, une chose demeure : les forces qui s’inspirent de la justice et qui se font un devoir de se laisser guider par la vérité et la transparence ont de bonnes chances de se reconnaître dans le cavalier qui monte le cheval blanc et dont le nom est Fidélité et Vérité. Savoir que la victoire finale sera la leur, ne peut qu’encourager à poursuivre ce combat pour une humanité toujours plus solidaire et à visage humain.


Par contre, ceux qui s’enveloppent de tricheries, de mensonges, de manipulations, de richesses se reconnaîtront plus facilement dans la figure du Dragon, de la Bête et du faux prophète. Leur fidélité ne dure que le temps de leurs intérêts et leur vérité est celle qui correspond à leurs ambitions. Leur chute est imminente, même si leur puissance par les armes et l’argent est immense. La musculature des bras ne saurait surpasser celle d’un cœur ouvert et d’une intelligence éclairée.

Nous pouvons reprendre à notre compte ce que certains prophètes ont maintes fois répété :

« Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.15 Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.16 Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent » Mt, ch.13, 14-16)



Oscar Fortin
17 janvier 2012