mercredi 30 mai 2012

PENDANT QUE LA CRISE FRAPPE LE PEUPLE


NOS ÉLITES SE RETROUVENT CHEZ LES DESMARAIS POUR CÉLÉBRER 



Les Desmarais, lorsqu’ils reçoivent, surtout pour célébrer l’anniversaire de Jackie, la conjointe du grand patron de Power Corporation, ne manquent pas de ressources pour charmer les invitées et leur faire passer un agréable moment. Sagard, dans Charlevoix, se prête merveilleusement bien pour un tel évènement.  Avec ses salons, ses fresques, ses salles de spectacles, sa cuisine et ses plats les plus raffinés a tout ce qu'il faut pour charmer et enthousiasmer ses invités (es). La fête aurait couté une modique somme se situant entre 12 et 14 millions de dollars.

La vidéo, d’une durée de 2 h 9,  vous permettra de passer de bons moments en compagnie de grands artistes et de multiples invités dont vous saurez en reconnaître un certain nombre dont Georges W. Bush, père, ancien président des États-Unis, Brian Mulroney, ancien premier ministre du Canada, Lucien Bouchard, ancien premier ministre du Québec et Jean Charest, actuel premier ministre du Québec. Une panoplie d'artistes nationaux et internationaux  étaient là pour agrémenter cette fêtes de plus de cent à deux cent invités.  En somme, le véritable pouvoir en concentré, prenant une bonne bouffée d’air dans Charlevoix. S'il y a crise ce n'est certainement pas à Sagard qu'elle s'est manifestée. Je vous laisse donc avec ce souvenir d’une soirée avec les Desmarais à leur château de Sagard, en compagnie de leurs invités (es) de marque.


Bon visionnement

Oscar Fortin
Québec, le 30 mai 2012


HOULA : LA GRANDE MISE EN SCÈNE


HOULA : LA GRANDE MISE EN SCÈNE






Un véritable scénario de « mission impossible » : comment prendre le contrôle d’un pays par la force, alors que la communauté internationale, les Nations Unies en l’occurrence, ne donne pas le feu vert pour couvrir l’intervention des belligérants? Dans le cas de la Libye, le « cuisinage » de l’opinion publique et la manipulation des membres du Conseil de sécurité avaient été rapides et particulièrement efficaces par rapport à ce qui se passe en Syrie.

Dans le cas de cette dernière, l’opinion publique demeure plus sceptique à l’endroit de ces apôtres « humanitaires » qui ont laissé la Libye sous des décombres et avec des dizaines de milliers de morts. Certains parlent même de plus de 120 000 morts. Ces « humanitaires»  sont repartis après avoir mis la main sur les milliards de dollars du peuple syrien et s’être assuré du contrôle des richesses pétrolières. Par rapport à ces comportements peu humanitaires, la Russie et la Chine s’opposent maintenant à ce qu’une opération semblable se réalise en Syrie.

Que faire alors pour se débarrasser du président Bachar Al-Assad et prendre le contrôle de la Syrie? Il y a tout de même un certain décorum à respecter de la part du prix Nobel de la paix 2009 : entamer une guerre sans l’accord du Conseil de sécurité des Nations Unies serait mal vu par l’opinion publique internationale. Par contre, faire appel à des mercenaires qui n’ont pas de permissions spéciales à demander au Conseil de sécurité devient une alternative intéressante.

Il suffit de les armer, de les payer, de leur apporter un soutien technique et logistique. Pendant qu’eux feront la vie dure à Bachar Al-Assad et au peuple syrien, « les humanitaires » s’assureront que les médias répercutent leur violence et leurs crimes comme résultats des interventions de l’armée syrienne. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), mis en place à Londres par leur propre service d’intelligence, recevra les photos des victimes ensanglantées alors que des spécialistes rédigeront des textes démontrant la cruauté du régime de Bachar Al-Assad. Les grandes agences occidentales et leurs satellites régionaux n’auront plus qu’à diffuser le scandale d’autant de crimes horribles commis par le gouvernement syrien.

Cette première étape de la guérilla n’a pas donné les résultats escomptés. Le référendum sur la nouvelle constitution a pu se réaliser tel que convenu et la participation a dépassé les 58 % de l’électorat syrien et elle fut acceptée avec plus de 50 % de ce même électorat. Il en fut de même pour les élections législatives du début de mois de mai. En dépit des actions terroristes, ces élections ont pu se réaliser dans le cadre de la nouvelle constitution et permettre à 9 partis politiques de faire leur entrée à l’Assemblée législative. S’ajoute le fait que la présence de groupes terroristes et de mercenaires à la solde de pays étrangers est de plus en plus évoqué par les observateurs de la mission de paix et par certains pays, dont la Russie et la Chine, opposées à une intervention militaire de pays étrangers. Même le Secrétaire général des Nations Unies qu’on ne peut accuser d’être en faveur du régime syrien a dû reconnaître qu’il y avait des groupes terroristes dans le pays et que la violence  provenait de diverses sources.  Le gouvernement n’en avait pas seul le monopole.

Le temps était donc venu, pour les pays belligérants, de frapper un grand coup. Selon diverses sources, des affrontements ont été provoqués, entrainant la mort de soldats et de terroristes, mais aussi de nombreux civils, dont des enfants. Selon ces mêmes sources, des commandos auraient regroupé plusieurs de ces morts dans un même endroit et auraient utilisé des produits balistiques susceptibles d’incriminer le gouvernement syrien d’être l’auteur unique de ce massacre.

Il faut croire que ce scénario avait été préparé de longue date puisqu’à peine connu ce massacre, les principaux opposants au régime syrien se mobilisèrent : réunion d’urgence du Conseil de sécurité, expulsion des ambassadeurs syriens, campagne orchestrée des médias disposant déjà de photos et de vidéos, prêts à être mis en ligne et publiés. Les communiqués de presse parlaient déjà du gouvernement syrien comme du seul responsable du massacre alors qu’aucune enquête n’avait encore été menée.

On s’est peu préoccupé si le général Robert Mood, chef des observateurs de la mission de paix sur le terrain, avait quelque chose à dire. Par la suite, ce dernier a fait état de la tragédie et il en a attribué la responsabilité aux deux parties en conflit. Ces nuances sur les responsabilités partagées ne semblent pas avoir eu de l’importance pour nos gouvernements et nos médias. Kofi Annan qui s’est rendu à Damas pour rencontrer les autorités gouvernementales a fait appel à toutes les parties armées pour qu’elles mettent leurs armes de côté et qu’elles s’assoient autour d’une même table pour régler pacifiquement le conflit.

La Russie et la Chine confirment leur soutien au plan de Kofi Annan et s’opposent à toute intervention militaire visant le renversement du gouvernement et le changement de régime. Cette dernière prérogative appartient au peuple et à lui seul.

Si l’opinion publique n’a pas toujours le temps de se retourner pour analyser ce qui lui est dit et pour prendre en considération la crédibilité de ceux qui le disent, d’autres s’en chargent, de sorte que la grande tromperie, celle du gros méchant qui ne mérite que la potence et celle de ce pauvre peuple qui n’attend que la main humanitaire pour le libérer ne passent plus. Voici à titre d’exemple l’entrevue accordée par le sociologue, Alain Soral, à une radio française portant spécifiquement sur cette dernière mise en scène.


Thierry Meyssan, journaliste français et auteur du site Voltaire :


Il y a eu trop de mensonges par le passé, trop de crimes commis et de guerres sanglantes, fondés sur la tricherie et la manipulation, pour que cette fois, ces mêmes menteurs et manipulateurs, puissent nous en passer une autre. Ce sont eux qui ont fait plus de 100 000 morts en Libye sans verser une seule larme et là, devant 100 morts dont nous ne connaissons toujours pas les coupables, ils sont prêts à partir en guerre pour en faire des dizaines de milliers d’autres. Non, merci, je n’embarque pas.

Quelques références :






Oscar Fortin
Québec, le 29 mai 2012
http://humanisme.blogspot.com

samedi 26 mai 2012

L’OTAN : MACHINE DE GUERRE?



Voilà une question que plusieurs se posent. Certains la trouvent inopportune, d’autres, toujours plus nombreux, la trouvent plutôt pertinente.

Le Canada, ardent défenseur de l’OTAN et de ses initiatives, y investit des milliards de dollars en armements et en interventions de toute nature. Le peuple canadien, pour sa part, n’est guère convié à débattre de sa pertinence et encore moins, des budgets qui y sont alloués directement et indirectement. Tout se fait en catimini entre les chefs d’État et leurs représentants.

Le Canada n’est pas le seul dans cette situation et déjà se manifestent de nombreux débats sur la nature de ses interventions et sur la pertinence de son existence. Je porte à votre attention ce débat auquel ont participé de nombreux auteurs, dont Michel Collon. Une émission d’information publique; sans pauses publicitaires, d’environ 48 minutes.



 
Je complète le tableau en vous signalant trois articles récents portant sur divers aspects de l’OTAN.





Les Canadiens et tout particulièrement les Québécois y reconnaissent-ils leurs valeurs humaines et morales? Serions-nous, à notre insu, des complices de crimes contre l’humanité? 

Oscar Fortin
Québec, le 26 mai 2012


lundi 21 mai 2012

AU CHILI COMME AU QUÉBEC


UN RÉVEIL INATTENDU 


Les jeunes que nous pensions endormis par une société de consommation, soucieuse de les occuper avec les nouvelles technologies de divertissement et de communication, viennent de sonner le réveil. Au Chili comme au Québec, les étudiants ont pris la rue pour interpeller les gouvernants, poser des questions sur la gestion de leur système éducatif et réclamer que l’éducation soit reconnue comme un droit fondamental, universel et gratuit.

Au Chili, la grève étudiante a débuté en mai 2011. En août 2011, une grève générale de deux jours de toutes les forces vives de la société a regroupé plus de 600 000 personnes à travers tout le pays. En mars 2012, à la reprise des classes, d’autres manifestations ont repris. Tout récemment, ils ont apporté leur appui aux étudiants du Québec, en grève depuis trois mois. Il ressort clairement de cela que la politique éducative, promue par le gouvernement néolibéral de droite, va dans le sens de la privatisation de l’éducation et de l’application de frais pour y accéder.

Lors de son compte rendu annuel, le 21 mai 2012, le président Sébastian Pinera a annoncé, dans le but de permettre l’accès à une éducation de qualité, la création d’un système de crédit pour tous les étudiants, au taux annuel de 2 % d’intérêt. Son argumentation politique est que le pays, comportant autant d’inégalités, ne peut se permettre de financer l’éducation pour les plus favorisés. Plus démagogique que ça, ce n’est pas possible. Ce qui est vrai c’est que ce pays, donné en exemple par Washington et Ottawa, est au nombre des 10 pays au monde où le fossé entre riches et pauvres est le plus grand.

Au Québec, la grève des étudiants a débuté en mars 2012 pour réclamer, comme nous le savons, le gel des frais de scolarité. Ce ne sera qu’après deux mois de grève et l’appui important de parents, de professeurs et d’organisations sociales que le gouvernement s’est manifesté. Durant les quelques rencontres formelles qui ont eu lieu, il n’a rien voulu savoir du gel des frais de scolarité. À aucun moment, il n’a ouvert la porte à pareille option. Il a plutôt fait l’exercice de diluer dans le temps les paiements de ces frais et d’y ajouter un 2 % pour couvrir l’inflation. En somme, un mode d’emploi qui ressemble énormément à celui de Pinera du Chili. Il faut croire que la main invisible qui les guide l’un et l’autre sait où elle s’en va.

Dans les deux cas, ils font valoir que la situation économique ne permet pas l’éducation gratuite. Pinera finasse en se référant aux classes les plus favorisées, comme si c’était là l’objet de la demande des étudiants chiliens. Cette dernière mesure, d’un système de crédit, annoncée lors de son discours d’aujourd’hui, est rejetée par les regroupements étudiants.

Charest, quant à lui, finasse avec l’idée de « l’utilisateur-payeur » et, surtout, avec le droit pour chacun d’accéder à son établissement scolaire. Devant l’impasse des négociations, nombreux ont été ceux et celles qui ont proposé un moratoire, le temps de permettre aux étudiants le retour aux classes pour terminer leur session et aussi pour revoir, dans quelques mois, toute cette question dans le cadre d’un sommet élargi, regroupant les étudiants, les universitaires, des personnes ressources et le gouvernement. C’était là une proposition que les associations étudiantes endossaient.

Le gouvernement a plutôt choisi la proclamation d’une loi spéciale, la loi 78, qui affecte directement les droits fondamentaux de la libre expression. Déjà, elle est contestée en Cour et certaines associations étudiantes ont déclaré qu’elles ne la respecteraient pas. Ainsi, loin d’apporter la paix sociale recherchée, c’est le chaos qui s’annonce.



Il faut relever que dans les deux pays l’usage de la répression et de la  matraque  a été amplement utilisé. Les médias officiels ont emboîté le pas avec les gouvernements de manière à garder l’appui de l’opinion publique avec les décisions de ces derniers.


COMMENTAIRES

Comment se fait-il que le Chili, donné en exemple de développement et de croissance économique, n’arrive pas à instaurer un système gratuit d’éducation? C’est pourtant ce que fait le Mexique où le fossé entre riches et pauvres est également très élevé. Plusieurs se souviendront de cette lutte étudiante, en 1968, réclamant ce droit à l’éducation gratuite. En dépit d’une forte répression, entraînant la mort de plusieurs étudiants et étudiantes, ils ont finalement eu gain de cause. Le Mexique ne s’en porte pas plus mal pour autant.

Au Venezuela, critiqué par certains de nos médias et certaines autorités gouvernementales, l'éducation est un droit de l'Homme et un devoir social fondamental, elle est démocratique, gratuite et obligatoire.

En Équateur, l’éducation publique est laïque, obligatoire au niveau primaire et gratuite jusqu'au baccalauréat ou son équivalent (art. 67). Dans les établissements d’enseignement publics, on fournira, sans frais, aux élèves les services à caractère social dont ils ont besoin. Les élèves en situation d'extrême pauvreté recevront des subventions particulières. L’État s’engage à proposer des programmes d'éducation permanente pour éradiquer l'analphabétisme et raffermir l'éducation dans les zones rurales et près des frontières.

En Argentine, il y a environ 50 universités, la moitié sont publiques et gratuites, les autres sont privées (catholiques ou autres) et payantes. L’Université de Buenos Aires est la plus grande d’Amérique du Sud avec 140 000 étudiants. L’université de Córdoba, fondée par les Espagnols en 1613, est la plus vieille du pays.

Au Brésil, le système éducatif est décentralisé et composé d’institutions publiques et d’établissements privés. Le Ministère de l'Éducation (MEC) contrôle l’enseignement au niveau national, secondé par le Conseil National de l’Éducation.. L'éducation publique est gratuite à tous les niveaux et sa responsabilité se répartit entre les états, le district fédéral et les municipalités.

Conclusion

Les quelques exemples pris à même les pays de l’Amérique latine illustrent clairement que le financement de l’éducation n’est pas une question de budget, mais de valeur morale et de volonté politique. Tous ces pays, comme c’est d’ailleurs le cas pour le Québec, disposent de suffisamment de richesses naturelles pour répondre à ces besoins essentiels. Il faut évidemment que les gouvernements agissent de façon à soutirer de leurs richesses tous les avantages et profits possible. Il faut également qu’il y ait une fiscalité solidaire et responsable qui soit orientée pour servir au mieux le bien commun de la société.

Le Québec, ne peut se soustraire à ces impératifs d’une exploitation saine de ses richesses naturelles et à l’ajustement d’une fiscalité qui rend solidaire chaque citoyen et citoyenne du bien commun de la société québécoise. La santé et l’éducation sont parties de ce bien commun. Peut-être faudra-t-il revoir ce que nous faisons de nos richesses. Il appartient au gouvernement d’en être un bon gestionnaire en fonction des intérêts du peuple et non de quelques intérêts privés.

Oscar Fortin
Québec, 21 mai 2012

Hommage à tous nos patriotes

samedi 19 mai 2012

LE QUÉBEC N'EST PAS LA SYRIE






Je ne pense pas qu’il y ait au Québec des groupes terroristes, financés par d’autres pays, pour semer le désordre social en faisant sauter des bombes, tuant et blessant de nombreux civils innocents, des membres des forces de l'ordre et détruisant édifices publics. C’est effectivement ce qui se passe actuellement en Syrie.
À ce que je sache, le mouvement étudiant s’est toujours défini comme un mouvement pacifique, n’arborant pour armes que des pancartes et des défilés dans les rues de Montréal et des principales villes du Québec. Le Gouvernement n’a jamais été mis en question dans ses institutions, sinon dans ses politiques de financement des universités et de projets privés comme celui du Grand Nord et des gaz de schiste. S’il y a eu dans ses rangs des casseurs et des infiltrés des forces de l’ordre, il appartient au gouvernement de les arrêter et de les juger. Réduire le mouvement étudiant à ces derniers est faire preuve de mauvaise foi.
En Syrie, la situation est toute autre. Des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, le Canada, la France et les Émirats arabes et également le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie veulent changer le régime politique en se débarrassant, par tous les moyens, du Président actuel, pourtant confirmé dans ses fonctions par une grande majorité qui s’est exprimée à travers un référendum national, en 2000. En février dernier, un projet de nouvelle constitution a été soumis au peuple qui a voté, là encore, majoritairement en faveur de cette nouvelle constitution. Plus de 50 % de l’électorat syrien appuient le gouvernement et les réformes qu’il réalise progressivement. Les dernières élections législatives du 7 mai dernier vont également dans le même sens, bien que le climat de violence n’était pas de nature à en faciliter la tenue.
On peut comprendre, dans le cas du gouvernement syrien, qu’il intervienne avec toute la force à sa disposition pour contrer les groupes terroristes et cette « armée libres », composée de membres de l’opposition et de mercenaires de diverses provenances, obéissant aux ordres qui leur viennent de l’extérieur. Tous les jours, il y a des voitures piégées qui font des dizaines de morts et des centaines de blessés. Que le gouvernement syrien réplique pour protéger la vie de ses citoyens, rien de plus normal, dans les circonstances. Absolument rien de comparable avec ce qui se passe ici.
Il est curieux que dans le cas de la Syrie nos gouvernements et nos médias se portent à la défense des groupes terroristes et de l’opposition armée et condamnent, comme seul responsable de la violence, le gouvernement syrien. Ce n'est pas en les écoutant ou en les lisant que l'on va apprendre tout ce montage de groupes terroristes, armés et payés par l'Occident dont nous sommes, pour détruire les bases du droit international et les institutions politiques nationales.
Pourtant, ici au Québec, ce sont les étudiants et leurs organisations pacifiques qui sont condamnés par ces mêmes autorités et médias alors que ces derniers n'ont que louanges pour ce gouvernement qui a imposé, par sa majorité parlementaire, la loi 78.
Qu'en est-il vraiment de notre démocratie ? À y regarder de plus près, au Québec, notre premier ministre et son parti dirigent comme des maîtres absolus les destinées du Québec. Ils le font au nom du peuple québécois alors qu’ils n’ont reçu l’appui que de 25 % de l’électorat québécois. C'est dire que les 75% de la population n'ont pas voté pour ce gouvernement.
Au Canada, le cas de M. Harper, cet autre petit dictateur aux allures démocratiques, n’occupe son siège qu’avec l’appui de moins de 25 % de l’électorat canadien et avec moins de 40 % de ceux et celles qui sont allés aux urnes. Nous sommes loin des 50 % ou des 60 % d’un électorat qui appuie ses dirigeants.
Cette mise en perspective est d’autant plus importante que ces messieurs parlent toujours comme si 99 % du peuple étaient derrière eux, leur donnant ainsi pleine autorité pour parler en leurs noms et décider des politiques comme s’ils étaient les seuls (es) à avoir autorité à le faire. C’est là le reflet de la  démocratie que ces messieurs donnent en exemple au monde. Ils sont d'ailleurs bien placés pour enseigner comment garder le pouvoir et diriger en toute quiétude un État avec moins de 30 % de l’électorat? Cette formule plaît aux oligarchies qui sont, par définition, une minorité. Elle leur permet de régner à travers les élus du peuple sur lesquels ils exercent un ascendant déterminant pour la gestion des pouvoirs de l'État.
On veut évidemment corriger cette image de minoritaires par des sondages pour faire croire que le peuple est derrière ses dirigeants. Mais, là encore dans ces sondages, une main invisible s'assure que les résultats soient concluants. À lire l’article de Richard Le Hir sur le dernier sondage CROP.
C’est ce gouvernement Charest qui, avec moins de 25 % de l’électorat québécois, a fait voter cette loi spéciale 78, visant à bâillonner le mouvement étudiant et à encadrer la libre expression des groupements de toute nature.
Quelques titres d’articles parus, suite à la votation de cette loi :








Oscar Fortin
Québec, le 19 mai, 2012

mercredi 16 mai 2012

SYRIE: RELEVÉ DE PRESSE MATINAL




Par les temps qui courent, les nouvelles ne manquent pas au Québec. Le mouvement étudiant poursuit, depuis près de trois mois, sa lutte contre l’augmentation des frais de scolarité. À ce jour, il a su résister aux multiples efforts déployés par le gouvernement et la presse pour le démobiliser et le diviser. L’usage de la force policière, celui des injonctions sans oublier les prises de position des analystes, des commentateurs et commentatrices de la presse officielle ne sont pas parvenus à éteindre la flamme de ce mouvement. La vieille consigne "diviser pour régner" est toujours à l'oeuvre.

Il y a quelque chose de bien particulier qui attire mon attention. Pendant que nos médias y vont à pleine page contre le mouvement étudiant et se font les promoteurs d’une intervention autoritaire du gouvernement pour mettre fin à ces manifestations souvent présentées comme des manifestations anarchistes, ils se révèlent solidaires et complices, sur leurs pages internationales, des groupes de l’opposition armée en Syrie qui font exploser des bombes, tuent d’innocentes victimes et s’attaquent aux institutions gouvernementales.

Pour ceux et celles qui l’ignoreraient, le président actuel Bachar Al-Assad a été confirmé, en juillet 2000, comme président de la Syrie par un référendum national auquel a participé la grande majorité des Syriens. Il a donc une légitimité démocratique. De plus, en février dernier, un projet de nouvelle constitution a été soumis au peuple qui l’a accepté avec une forte majorité. Tout récemment, le 7 mai dernier, des élections législatives ont permis à 9 partis de faire leur entrée au Parlement. En Syrie, existe donc un régime de droit, si imparfait soit-il, qui doit être respecté. La presse qui n'est pas soumise aux diktats de l'Occident nous livre une version des faits qui ne se retrouve pas dans nos journaux et encore moins sous la plume de nos éditorialistes et analystes. Voici donc mon relevé de presse de ce matin.

Vous ne retrouverez pas ces articles dans nos médias officiels.

  1. 1    Gregorios III : « une dictature de la presse sur la crise syrienne »


  1. 2 Sheik Imran Hosein considère les opposants au régime syrien de Bachar el-Assad comme des terroristes payés 

  
  1. 3.    Une situation bien plus nuancée que celle présentée en Occident  

  1. 4.     Historien: Le peuple syrien est à la merci d’escadrons de la mort soutenus par l’OTAN 

  1. 5. La « touche » AFP : hypocrisie & désinformation 

  1. 6.  Les facteurs géopolitiques de la guerre impérialiste contre la Syrie

  1. 7. Vastes exercices militaires US à la frontière jordano-syrienne (12 mille soldats issus de 17 pays) sous la direction d’un général de l’armée états-unienne)


Qu’en pensent Harper, Charest, Obama, nos éditorialistes et nos fameux analystes à la radio et à la télévision et tous les autres ? Que pensent-ils du respect du droit international et de la loi en Syrie? Que disent-ils de ces terroristes que financent nos plus proches alliés? La vérité, c'est que le droit et la loi leur importent peu. Ce qui compte, ce sont les intérêts pour lesquels ils oeuvrent. Le double langage et la double morale font partie des moeurs politiques et éditorialistes de nos sociétés occidentales.

Oscar Fortin
Québec, 16 mai 2012