lundi 4 juin 2012

VLADIMIR POUTINE ARRIVE





Qu’on l’aime ou pas, il est là et bien déterminé d’être un acteur de premier plan sur la scène internationale. D’ailleurs, il a commencé par imposer son agenda en s’abstenant d’aller à la rencontre du G8 à Washington et à celle de l’OTAN à Chicago. Il avait autre chose à faire.

Sa première tournée internationale a débuté avec la Biolorussie, l’Allemagne et la France. Le 31 mai, il s’est rendu à Minsk, le 1er juin en Allemagne et puis en France pour discuter avec ses homologues les questions liées aux relations bilatérales, mais aussi les problèmes internationaux.

Les médias auront surtout retenu la rencontre avec François Hollande, sans doute mandaté par Washington et les autres alliés, de convaincre Poutine de changer son fusil d’épaule par rapport à la Syrie. Inutile de dire qu’il a plutôt rencontré un chef d’État qui ne se laisse pas impressionner par des mirages et qu’il est en mesure, sur ce dossier en particulier, de défendre la position de la Russie en se fondant sur le respect du droit international.

Il pense même à la possibilité de déployer une force de maintien de la paix en Syrie pour prévenir un possible glissement vers une guerre civile. À cette fin, il a demandé au secrétaire général de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), Nikolai Bordyuzha, de faire une proposition en ces sens. Une telle initiative viendrait contrecarrer le projet d’intervention militaire de l’OTAN.

M. Bordyuzha a aussitôt fait savoir que l’OTSC était capable de déployer en Syrie, dès maintenant, une force bien formée de 20 000 « chapkas bleues ». L’OTSC est composée par la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan.

Cette force aurait pour mission de s’interposer entre l’Armée nationale et l’opposition armée… et d’arrêter les combattants étrangers.

Une demande en ce sens du Gouvernement syrien rendrait possible une telle initiative, sans devoir passer par le Conseil de sécurité. Les États-Unis en savent quelque chose avec toutes les bases militaires qu’ils ont un peu partout dans le monde.

Là ne s’arrêtent pas les initiatives de M. Poutine. Il envisage également la création d’une zone de libre-échange entre la Syrie et l’Union douanière qui rassemble la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Cette initiative, à se concrétiser, priverait de tout effet les sanctions occidentales contre la Syrie. De quoi rendre nerveux Washington.

Entre-temps, M. Poutine poursuit ses visites. Il rencontrera ses homologues afghan et iranien, Hamid Karzai et Mahmoud Ahmadinedjad, en marge du Sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), prévu les 6 et 7 juin courant à Pékin.

Il sera au Mexique, les 18 et 19 juin prochains, pour participer au G-20.

Avis aux aventuriers, Poutine est arrivé.

Oscar Fortin
Québec, le 4 juin 2012
http://humanisme.blogspot.comhttp://www.egaliteetreconciliation.fr/La-tournee-europeenne-de-Vladimir-Poutine-12146.html

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