mardi 25 septembre 2012

STEPHEN HARPER



FOSSOYEUR DU CANADA




Depuis que Stephen Harper a pris le contrôle du pays, le Canada a perdu beaucoup de son prestige au plan international. Il est de plus en plus confondu avec les politiques extérieures des États-Unis. Que ce soit en Amérique latine ou au Moyen-Orient, sa référence principale est celle de l’oncle Sam. Non seulement il l’imite, mais il se fait, dans bien des cas, l’instrument de défense et de promotion de ses politiques.

Au sein de l’Organisation des États américains (OEA), il est invariablement, peu importe les valeurs du peuple canadien, un fidèle allié de Washington. Ce fut le cas pour le coup d’État militaire au Honduras, en 2009. Ce fut également le cas pour la tentative de coup d’État en Équateur, en 2010 et de celui, tout récent, au Paraguay, en 2012. Lors des élections en Haïti, le Canada a marché main dans la main avec Washington pour que le candidat de ce dernier soit le futur Président, peu importe les chambardements à faire dans les résultats de l’élection.

Au Moyen-Orient, le Canada est automatiquement entraîné dans le sillage de la volonté de Washington. Il en fut un complice fidèle dans le renversement de Kadhafi en Libye tout comme dans cette guerre souterraine en Syrie visant le changement de régime. Ce que dit et veut Washington, le veut Harper. S’il faut augmenter notre budget militaire, alors que personne ne nous menace, c’est tout simplement parce que Washington a besoin de partager les coûts de ses aventures de conquêtes et de domination.

On peut pratiquement en dire autant de l’emprise qu’a l’État sioniste d’Israël sur le Canada de Stephen Harper. Tout est pour Israël. Le peuple canadien passe en second lieu. D’ailleurs, toutes les tractations se font entre initiés et le peuple canadien n’en sait que les miettes.

À toute fin pratique, le Canada, sous la gouvernance de Stephen Harper, a perdu sa véritable personnalité internationale de pays souverain et indépendant et est devenu une sorte de petit caniche, obéissant tout autant à Washington qu’à l’État sioniste d’Israël.

La toute dernière nouvelle a de quoi nous donner des frissons dans le dos. Une entente vient d’être signée entre le Canada et la Grande-Bretagne pour mettre en commun les locaux de leurs ambassades. Le retour à une véritable colonie.

« Le Canada et la Grande-Bretagne sont tombés d'accord pour que leurs ambassades à travers le monde occupent des locaux communs, a annoncé lundi à Ottawa le ministère canadien des Affaires étrangères, John Baird.

Conformément au protocole d'entente sur le renforcement du soutien mutuel dans les missions à l'étranger, signé par M. Baird et son homologue britannique William Hague, les deux parties vont se pencher sur “le futur partage de locaux et la collaboration renforcée en matière de services et d'assistance consulaires”, indique-t-on de mêmes sources.

“Nous n'allons pas vers une fusion de tous nos ambassades et consulats à travers le monde”, a cependant affirmé M. Baird, qui a précisé que le protocole d'entente ne prévoyait pas non plus que le Canada et la Grande-Bretagne aient des ambassadeurs communs. »

Nous sommes, évidemment, loin du temps où le Canada était une référence crédible comme agent de paix dans le monde. On se souviendra de Lester B. Pearson, ce premier ministre qui a porté l’estime international du Canada à son plus haut niveau. À cette époque, le Canada jouissait de la confiance de tous les états qui le considéraient comme un intervenant fiable pour la résolution des conflits. Ce n’est pas pour rien que ce grand premier ministre du Canada fut honoré du Prix Nobel de la paix. À cette époque, le Canada n’était le caniche d’aucun pays. Il avait sa personnalité politique propre. C’était un pays indépendant capable de penser par lui-même.

Voilà où nous en sommes rendus. Voilà ce que fait un gouvernement qui dirige le pays avec moins de 26 % de l’électorat canadien et moins de 40 % des votes émis lors du dernier scrutin. Qu’en disent nos médias et les nationalistes canadiens, si fiers de leur pays?

Quant à savoir si les Canadiens sont d’accord avec cet abandon de leur indépendance internationale, inutile de chercher. Ces questions ne figurent pas sur la liste de leurs pouvoirs. La démocratie, pouvoir du peuple pour le peuple, n’y a pas sa place. Le premier ministre, ayant plein contrôle sur son gouvernement peut tout faire comme il l’entend. Voilà la démocratie pour laquelle nos forces armées se battent dans le monde. La démocratie des grands et puissants.

Oscar Fortin
Québec, le 25 septembre 2012

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tout a fait d'accord avec cet article, je me suis même demande si Mr Harper réagirait si les Etats Unis décidaient de prendre le Nouveau Brunswick parmi leurs états.