jeudi 31 août 2017

LORSQUE LE PEUPLE DEVIENT UNE DICTATURE



QU’ADVIENT-IL DE LA DÉMOCRATIE ?



Le président français, Emmanuel Macron, accuse le Venezuela d’être une dictature. Son principal péché serait d’avoir convoqué à une Assemblée nationale constituante plénipotentiaire.  dont le mandat principal est de ramener la paix dans le pays et de rafraîchir la Constitution de 1999 de manière à garantir les acquis de la Révolution bolivarienne dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du logement, etc. 

L’Assemblée nationale constituante comprend 545 personnes, élues par vote secret et universel, qui auront les pleins pouvoirs de l’État de manière à ramener la paix dans le pays et d’apporter les modifications nécessaires à la Constitution pour protéger les grands acquis de la révolution bolivarienne dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du logement, etc. Je vous réfère à un excellent article qui décrit bien tout le processus de mise en place de cette Assemblée nationale constituante qui suscita un grand intérêt au sein de la population.

Dès l’annonce, par le Président légitime du Venezuela, de cet appel au peuple comme ultime alternative pour ramener la paix dans le pays, l’opposition et ses alliés s’y sont aussitôt opposés. Elle a dit non à toutes les invitations du président pour qu’elle prenne part à cette convocation et à sa réalisation. Elle ne s’est pas investie pour faire la promotion de ses candidats à cette Assemblée nationale constituante. Elle a choisi la stratégie de la chaise vide, tout en mettant en œuvre tous les moyens possibles pour faire échouer l’élection de cette dernière.  Le jour de l’élection, il y eut de nombreux attentats, ici et là, pour dissuader les citoyens et citoyennes d’aller voter. Je vous invite à lire le compte rendu de cette journée électorale mémorable du journaliste de l’Humanité.

Les  8 089 329 de personnes  qui ont pu atteindre les urnes pour y déposer leur bulletin de vote représentent 41.63% de l’électorat vénézuélien en date du 30 juillet 2017. Pour donner une idée comparative de cette participation, l’opposition qui fut élue majoritaire à l’Assemblée nationale législative, en 2015, avait obtenu 7 707 422 votes, représentant 39.6% de l’électorat. C’est avec ce pourcentage que les nouveaux élus à cette l’Assemblée nationale avaient décidé de destituer le président légitime, Nicolas Maduro, dans les six mois qui allaient suivre leur prise de pouvoir. C’est également avec ce pourcentage de l’électorat qu’elle a orchestré les actes de violence qui ont fait plus de 160 morts et des centaines de blessés, sans parler des dommages matériels de plusieurs millions de dollars.

La présente ANC repose sur un vote ferme de plus de huit millions d’électeurs et d’électrices et sur un appui populaire qui dépasse les onze millions de personnes qui n’ont pu, pour une raison ou une autre, se rendre aux urnes. Sa représentation régionale et sectorielle en fait une mosaïque vivante du peuple qui prend en main son propre destin. C’est ce que le président français appelle la dictature. Depuis quand, le pouvoir du peuple pour le peuple est devenu une dictature ? Qui sont donc ceux et celles qui voient dans ce pouvoir du peuple une dictature ? Pourquoi craindre autant le peuple qui décide de prendre en main son propre destin ?

Cette émergence de cette véritable démocratie, pouvoir du peuple pour le peuple, pose de nombreux problèmes à ceux qui étaient parvenus à déguiser en démocratie leur propre dictature impériale. Ne demandez surtout pas à ces maîtres de la fausse démocratie de convoquer une assemblée nationale constituante plénipotentiaire, formée d’élus en provenance de toutes les régions et de tous les secteurs de la société avec pour mandat de reformuler la constitution de leur pays. L’exemple du peuple vénézuélien est un très mauvais exemple pour ces faux « démocrates » qui n’agissent que sous les ordres de leurs maîtres qui sont tout autre que le « peuple ».

Je vous invite à lire les liens que je vous propose dans cet article. Ils permettent de mieux saisir et comprendre ce qui se passe au Venezuela, père de la démocratie participative.

Oscar Fortin
Le 31 août 2017




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