jeudi 31 janvier 2019

LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE DU CANADA




OBJET Venezuela : Reconnaissance, subito presto, d’un président transitoire autoproclamé et rejet d’un président démocratiquement élu par 68 % de son électorat. 

Monsieur le Premier Ministre,



Le 26 janvier dernier, le Canada a participé à une session spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies pour débattre de la crise politique qui sévit au Venezuela. La proposition, présentée par les États-Unis, consistait à autoriser une intervention, conjointement avec ses alliés, pour mettre fin à cette crise. 

Les 35 pays présents ont pu prendre la parole pour donner leurs points de vue et soumettre leurs propositions. Le représentant du Venezuela, le ministre des Relations extérieures, Jorge Arreaza, a eu l’occasion d’informer la communauté internationale sur les diverses causes qui expliquent, en grande partie, ce qui se passe présentement dans son pays. Il a, évidemment, dénoncé l’interventionnisme des États-Unis, sous toutes ses formes, pour conduire le pays vers un désastre économique, politique et humanitaire. La politique des sanctions et de la guerre économique qu’il applique au Venezuela, depuis des années, explique en grande partie cette crise interne.   Lorsqu’un pays comme le Venezuela se voit privé de l’usage de milliards de dollars pour répondre aux besoins de son peuple, ce n’est pas ce qu’on peut appeler une coopération humanitaire. Au contraire, c’est tout à l’opposé de l’humanitaire, car les premières victimes sont les malades qui ne peuvent avoir les médicaments appropriés pour leur retour à la santé, puis l’ensemble de la population, des milieux les plus défavorisés, qui n’arrivent pas à avoir les biens de consommation essentiels à leur subsistance. Il s’agit d’une forme d’interventionnisme qui mine de l’intérieur les leviers nécessaires à tout fonctionnement d’un bon État. Si la communauté internationale veut aider le peuple vénézuélien à reprendre le contrôle de son économie, ce sera en levant une fois pour toutes ces sanctions qui sont devenues criminelles.

Sur ces diverses analyses, chaque pays a eu l’opportunité d’apporter son point de vue. Un vote a suivi et sur les 35 membres, ayant droit de vote, 19, soit la majorité, ont voté contre la proposition d’une intervention internationale au Venezuela. Un vote clair et sans équivoque sur la non-intervention de pays tiers dans les affaires internes d’un État. Sur ce point, plusieurs pays ont rappelé la charte internationale du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à résoudre par eux-mêmes leurs différends dans le cadre de leurs droits constitutionnels, comme c’est le cas dans la plupart des pays. À ce titre, il a été recommandé que certains pays de la communauté internationale prennent des initiatives visant à favoriser ce dialogue entre les parties en conflit. Déjà, le Mexique et l’Uruguay avaient exprimé leur disposition à recevoir les opposants politiques et les représentants du gouvernement vénézuélien à une table de négociation pour qu’ils puissent en arriver à une entente interne au service des intérêts du peuple vénézuélien. Le président Maduro s’est dit disposé à participer en tout temps à une telle table de négociation avec l’opposition vénézuélienne. Il est également ouvert à un dialogue sérieux avec le président Trump. À ce titre, le Canada pourrait se joindre à ces pays et collaborer au bon entendement des Vénézuéliens entre eux et avec la communauté internationale. Le Canada pourrait y retrouver sa stature des années 1960, alors que Lester B. Pearson et votre père, Pierre Elliot Trdeau y jouaient un rôle de premier plan dans le cadre des conflits internationaux de l’époque 

Vous me permettrez de rappeler que le Canada de cette époque avait résisté aux pressions de Washington tout comme ce fut le cas pour le Mexique pour qu’ils cessent toute relation avec le gouvernement de Fidel Castro, victorieux de la guerre contre le dictateur Batista. Vous en savez plus que moi sur cette période où votre famille a eu des relations d’amitié avec Fidel. Ce n’était pas sans déplaire à Washington pour qui Batista, était leur homme, et Fidel, leur ennemi. Quoi qu’il en soit, votre père avait reconnu en Fidel un authentique révolutionnaire au service de son peuple. 

Cette anecdote prend un sens bien particulier, alors que le 10 janvier dernier, le Canada n’a pas participé à l’assermentation du président Nicolas Maduro, élu pour un second mandat par 68 % de l’électorat, et que le 23 janvier, il a été un des premiers, avec Washington à reconnaître un inconnu député qui s’est autoproclamé Président transitoire du Venezuela. Au diable, la démocratie, les institutions constitutionnelles. Son existence repose essentiellement sur la reconnaissance que Washington et ses Alliés, dont le Canada, lui concèdent. 

Si vous me dites que l’élection du 20 mai 2018 n’était pas constitutionnelle je vous répondrai par ces dix raisons qui confirment sa constitutionnalité et sa légalité.


Si vous me dites que le député auto proclamé président transitoire en remplacement de Maduro, actuel président constitutionnel, est tout à fait légitime et constitutionnelle, je vous citerai l’article, de la constitution vénézuélienne qui prévoit les conditions pour qu'une telle substitution puisse être légale et constitutionnelle.

«  l'article 233 de la Constitution du Venezuela, invoqué par Jaun Guaidó, l’autoproclamé Président transitoire, établit que le président de la République est inhabilité en cas de « défaut absolu » : il doit être « mort, avoir démissionné ou avoir été destitué » ou être « incapable physiquement ou mentalement » d'exercer sa charge. »

Je pense que nous pouvons constater que Nicolas Maduro est toujours vivant, qu’il est en pleine possession de ses moyens physiques, psychologiques et mentaux et que cet état de fait est confirmé par le Tribunal suprême de justice en l’assermentant le 10 janvier dernier. 

Monsieur le premier Ministre, je pense que les Canadiens et Canadiennes méritent plus que des réponses évasives ou sans aucun fondement juridique. Le peuple canadien a les yeux ouverts sur le monde et un grand nombre de ces derniers vont au-delà des potins et de l’inévitable désinformation qui prend de plus en plus de place dans notre monde journalistique. 

Je souhaiterais que le Canada retrouve son indépendance et la personnalité internationale à laquelle votre père et Lester B. Pearson s’étaient révélés comme de grands conciliateurs et promoteurs de paix et de justice dans le monde. 

Avec tout mon respectes mes meilleurs souhaits pour le Canada


Oscar Fortin

Email : oscar.fortin@gmail.com

Cc Chef de l’opposition






mardi 29 janvier 2019

DONALD TRUMP : EMPEREUR AU DESSUS DE LA LOI





Samedi, le 26 janvier, le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni d’urgence, à la demande des Etats-Unis, pour décider d’une intervention internationale au Venezuela en raison de la crise qui y sévit. Les 35 membres présents à cette rencontre ont pu prendre la parole et débattre de la crise politique qui paralyse ce pays. Les États-Unis, la Chine, la Russie, le Venezuela, la Bolivie et de nombreux autres pays présents ont pris la parole. Au terme de cette rencontre, il y a eu un vote sur la proposition étasunienne d’intervention au Venezuela. Cette dernière a été rejetée par 19 pays sur les 35 présents. Ce vote, majoritaire, rejetait toute forme d’interventionnisme non conforme au droit international et suggérait fortement que les différents, internes aux Vénézuéliens, trouvent leurs solutions dans le  cadre d’un dialogue franc et de bonne foi entre les représentants du gouvernement et ceux de l’opposition politique.

Il faut noter qu’au même moment, le pape François, en tournée à Panama pour les JMJ, s’est également prononcé pour qu’il y ait dialogue entre les parties et que ce dialogue se réalise dans la paix et avec justice. Une proposition que le président Maduro a faite sienne, se disant disposé à participer à un tel dialogue en présence de pays médiateurs et d’observateurs internationaux. Déjà, le Mexique et l’Uruguay s’étaient montrés disposer à soutenir un tel dialogue de paix et de justice entre les parties en conflits au Venezuela.

Selon certaines nouvelles, provenant d’autorités hautement placées, en Russie (Lavrov) et au Venezuela (Maduro), le président Trump aurait interdit à l’opposition vénézuélienne de participer à de tels dialogues et négociations. De fait, il peut s’adresser ainsi à cette opposition, avec en tête ce soi-disant président auto-proclamé, Juan Guaido, qu’il a lui-même dressés pour lui servir de « mules ». Il est assuré que ses ouailles lui obéiront comme on le fait à un dieu. Pour l’empereur, il lui importe peu de passer outre aux recommandations du CS et à l’appel du pape François au dialogue. Il n’a que faire de la loi, de la démocratie, des droits de la personnes etc. Ce qui lui importe c’est la prise de contrôle de l’État vénézuélien, de ses richesses et d’un meilleur contrôle de la région latino-américaine. Tout le reste n’est que théâtre et diversion.



Le maquillage de ces interventions, en actions humanitaires pour mieux assurer le respect des droits de la personne et rétablir la démocratie, ne peut plus tenir la route, à moins que nous soyons subitement devenus tous aveugles.  

Que ça plaise ou non, l’État profond qui dirige les États-Unis en est un de domination impériale et d’asservissement des peuples à ses directives. Il est ce dieu Mammon qui ne saurait tolérer celui ou ceux qui ne s’agenouilleraient pas devant lui. L’indépendance et la souveraineté des peuples sont ses ennemis tout comme le projet d’un monde multipolaire, vivant du respect des différences et de la complémentarité.

Il faut que les peuples qui soutiennent un tel empire, pensant qu’il est l’élu de Dieu, réalisent, une fois pour toutes, qu’il est plutôt l’usurpateur de Dieu pour réaliser ses rêves diaboliques. Il nous rend complices de ses crimes et il est temps que nous nous levions pour dire « NON », c’est assez. Il est encore temps d’ouvrir les yeux pour voir, les oreilles pour entendre et de passer à l’action pour que la « vérité » s’impose en tout et partout. Le mensonge ne peut vivre que dans l’ombre de la vérité. Si celle-ci se révèle, le mensonge s’évapore tout comme la brume au lever du jour.

À nos médias s’impose un examen de conscience en rapport avec la vérité des faits. Vous pouvez travailler à la couverture du mensonge par diverses astuces comme vous pouvez le mettre à nue par diverses astuces. Il s’agit là d’un choix.  Vous aurez peut-être moins d’argent, mais vous aurez plein de bonheur et de paix en vous.

Votre mission au service de la vérité s’impose et est d’une urgence de premier plan pour les temps que nous vivons. Qui que vous soyez, prêtez l’oreille à la vérité, celle qui fait vivre et permet de voir clair.  

Oscar fortin
Le 29 janvier 2019 


vendredi 25 janvier 2019

LE VRAI VISAGE DE L'ENVAHISSEUR




VENEZUELA

Les dernières décennies nous ont particulièrement marqués avec ces interventions militaires, largement couvertes par une information faisant de ces derniers les héros à la rescousse de peuples victimes de gouvernements pitoyables et délinquants dans tous les sens. Nous avons assisté à ces actions dites « valeureuses » qui ont transformé l’IRAK en un véritable cimetière, hébergeant jusqu’à trois millions de morts, la Libye avec des centaines de milliers de morts et la Syrie  avec tout autant de morts. Dans les deux premiers cas, les Présidents ont été exécutés, alors que dans le cas de Syrie, ils n’y sont pas parvenus. 

Les dessous de ces interventions se sont révélés et continuent de se révéler non plus comme des interventions humanitaires, mais comme des interventions de conquêtes et de domination. Les médias, au service de ces envahisseurs, s’acharnent à couvrir, par tous les moyens techniques, ces actions criminelles qui vont à l’encontre de peuples souverains et indépendants. Ils en arrivent même à transformer ces peuples en terroristes et leurs gouvernements en mercenaires.

Ce qui se passe,  présentement, au Venezuela correspond parfaitement à ces stratégies et astuces utilisés contre ces pays plus haut mentionnés.  On y crée  un gouvernement provisoire que la presse meanstream valorise à l’excès, sans jamais contester les fondements de son existence. Nous avons assisté, cette semaine, à l’auto proclamation d’un député de l’Assemblée nationale du Venezuela qui s’est déclaré, à la demande de Washington, président transitoire du Venezuela . Cette Assemblée nationale dont il est question est en brie de légitimité du fait de son refus à se soumettre au Tribunal suprême de justice et au Conseil national électoral, mandatés par la constitution, voulue et votée par le peuple vénézuélien lors d’un référendum.  En un mot, une Assemblée nationale qui se place au-dessus de la Loi fondamentale du pays.  Une situation qu’aucun pays, se réclamant de la démocratie, ne se permettrait de tolérer.

Dans les jours, précédant cette auto proclamation, le Tribunal suprême du pays, la plus haute instance constitutionnelle pour interpréter la Constitution, avait déclaré  l’actuelle Assemblée nationale législative « en nullité de pouvoir constitutionnel ». Cette nullité remonte au jour où cette même Assemblée nationale législative a passé outre à la décision du dit Tribunal d’annuler l’assermentation de trois députés dont l’élection a été reconnue par le Conseil national électoral comme frauduleuse. La présence de ces trois « faux députés » a eu pour effet de rendre nulles toutes les décisions prises ultérieurement par cette ANL.

Ces explications ne figurent pas dans les nouvelles "meanstream" dont la mission principale est de transformer le délinquant (ANL) en victime et le TSJ en délinquant. Une situation qui permet d’alimenter à l’étranger le fait qu’au Venezuela n’existe pas la démocratie et que son Président n’est qu’un dictateur. On ne mentionnera pas qu’il vient d’être élu, le 20 mai dernier, avec 68% du suffrage universel. On ne mentionnera pas plus qu’il a été assermenté, le 10 janvier dernier, avec le soutien des autorités constituantes du Venezuela et avec la reconnaissance de sa légitimité comme, Président, de plus de 100 pays à travers le monde.  Il va de soi que les pays dépendants des volontés de Washington, comme c’est le cas du Canada et de certains autres pays de l’Amérique latine (le club de Lima) et d’Europe, se refuseront de reconnaître ces faits et que les médias qui leur sont fidèles en feront tout autant, ce qui est le cas de nos principaux médias au Canada et ailleurs dans le monde.

POURQUOI TOUS CES EFFORTS POUR METTRE UN TERME À LA RÉVOLUTION BOLIVARIENNE?

Les deux principales raisons reposent tout à la fois sur le régime politique qui favorise la démocratie participative associée au pouvoir de l’État et sur les richesses naturelles dont les gains qui en découlent sont destinés prioritairement aux nécessités du peuple et à son bien commun. Ce ne sont pas tous les pays de l’Amérique latine qui disposent d’un régime gratuit d’éducation t à tous les niveaux et pour tous les Vénézuéliens et Vénézuéliennes. Il en va de même pour la Santé, accessible gratuitement à tous et à toutes, et cela jusque dans les régions les plus éloignées.  Pour les pays voisins, ayant un régime politique différent où ces avantages ne font pas partie du paysage politique, social et économique, le Venezuela n’est pas un exemple à suivre. Les oligarchies et Washington n’y trouvent pas leur compte.

Il importe de rappeler que le Venezuela dispose de la réserve de pétrole la plus importante au monde, que ses mines d’or et de diamant font l’envie de bien de prospecteurs.  Si vous voulez comprendre les motifs d’autant d’interventions contre le gouvernement du Venezuela, depuis l’arrivée de la révolution bolivarienne, il suffit de regarder ces richesses à reconquérir et cet État à mettre à sa disposition.

En Irak, en Libye, en Syrie il y a eu la soif du pétrole et celui du pouvoir d’asservissement des gouvernements. L’intervention en Syrie s’annonce un échec, rappelant d’une certaine manière la guerre du Vietnam.  Personnellement, je crois que leur aventure au Venezuela se révèlera un désastre, car, au Venezuela, il y a un peuple préparé, motivé, bien encadré qui a l’appui de grandes puissances comme la Chine, la Russie, l'Iran sans oublier la Turquie et les pays de l’Amérique latine qui l’accompagnent.

 Si nos peuples savaient ce qui se passe, ils se révolteraient contre ces gouvernements sans conscience, manipulateurs, menteurs, et conquérants.

Avec tout mon respect pour les personnes de bonne volonté qui vivent dans le noir d’une désinformation sur laquelle ils n’ont guère de pouvoir.

Je dédie ce texte à mon ami Marcel, retraité handicapé, et à tous les autres, qui demeurent prisonniers d’une désinformation qui les transforment en coupables alors que la vérité est ce qu’ils chérissent le plus.

Oscar Fortin

Le 25 janvier 2019


lundi 21 janvier 2019

VENEZUELA

VENEZUELA



VERS UNE ÉLECTION ANTICIPÉE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE LÉGISLATIVE ?

La déclaration officielledu Tribunal suprême de justice (TSJ), en ce 21 janvier 2019confirme la nullité de toutes les décisions de l’Assemblé nationale législative (ANL), prises depuis le jour où elle s’est déclarée en disgrâce avec les décisions du  (TSJ),seule autorité constitutionnelle suprême, mandatée pour interpréter la Constitution. 

"L'Assemblée nationale (AN) n'a pas de conseil d'administration valide et tous ses actes sont nuls du fait de l'usurpation de l'autorité", a déclaré lundi la Cour suprême de justice (TSJ) du Venezuela, à la lumière des récentes actions du conseil d'administration de l'Assemblée nationale contre la constitution du pays.

C'est ce qu'a déclaré le deuxième vice-président de la Chambre constitutionnelle du TSJ, Juan José Mendoza, qui a déclaré que l'AN ignorait le pouvoir judiciaire en méconnaissant ses décisions; il ne reconnait pas le pouvoir électoral pour lequel Nicolas Maduro a été élu, proclamé et assermenté à la tête du Venezuela; il ne reconnait pas le pouvoir exécutif; et il ne reconnait pas le pouvoir souverain, c'est-à-dire le peuple du Venezuela qui a choisi son président au suffrage ». (Traduction Google de l’espagnol au français d’une partie de cette intervention. https://www.telesurtv.net/news/venezuela-tsj-anula-asamblea-directiva-asamblea-nacional--20190121-0018.htm

On se rappellera que lors des élections législatives de 2015, l’opposition avait gagné la majorité nécessaire pour diriger les travaux de ladite ANL.  Comme c’est le cas dans toutes les élections, le Conseil national électoral (CNÉ), répondant aux plaintes, a fait le nécessaire pour s’assurer que l’élection ne comportait aucune irrégularité. Cette vérification a permis d’identifier trois députés de l’opposition dont l’élection a été déclarée frauduleuse. Les preuves ont été présentées et reconnues par les autorités compétentes, y compris le TSJ qui a ordonné au Président de la nouvelle ANL de ne pas assermenter ces trois députés et de procéder, en accord avec le CNÉ, à l’élection de trois nouveaux députés pour les régions visées.

À l’encontre de toute attente, le Président de ladite ANL n’a pas tenu compte des informations de fraudes, transmises par le CNÉ, tout comme des décisions du  TSJ. Une décision qui allait bien au-delà des pouvoirs constitutionnels de l’ANL. Dans un régime de droit, c’est la Constitution et, dans le cas du Venezuela, élaborée et votée  par référendum par le peuple, qui détermine les pouvoirs des diverses instances, relatives au pouvoir législatif, au pouvoir exécutif et au pouvoir judiciaire. Cette même constitution prévoyait également la création d’un pouvoir constituant du peuple dont le pouvoir est celui-là même du peuple. En juillet 2017, le peuple a été appelé aux urnes pour élire les membres de cette Assemblée nationale constituante (ANC). Cette (ANC) compte près de 545 personnes, élues au suffrage universel et représentant le prisme social de l’ensemble de la population. Elle est, de tous les pouvoirs, la plus importante à laquelle les autres pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) se doivent de rendre des comptes.

Depuis le rejet par l’ANL de la reconnaissance du pouvoir du TSJ et de celui du CNÉ, celle-ci s’est transformée en victime et en Cheval de troye pour servir les intérêts de Washington, plus que jamais, intéressé à reprendre le contrôle de l’État vénézuélien sans oublier ses énormes richesses. Les milieux médiatiques, meanstream, se chargent de transformer les délinquants en héros et les héros en dictateurs, usurpateurs des droits de l’ANL. La désinformation se déploie à plein régime pour noircir, autant faire se peut, le gouvernement de Nicolas Maduro, élu en mai dernier avec 68% du vote des électeurs et électrices. À l’époque, l’opposition et l’épiscopat du Venezuela (allié de l’opposition) faisaient campagne pour que les gens n’aillent pas voter. Le gouvernement canadien, qui se proclame des plus démocratiques et respectueux du droit international, avait alors interdit au gouvernement du Venezuela de placer des urnes de votation dans les ambassades et consulats du Venezuela pour que les citoyens vénézuéliens, vivant au Canada, puissent aller y voter.  Tout cela évidemment faisant partie d’une campagne internationale de désinformation pour présenter la candidature de Nicolas Maduro comme illégitime. L’élection a eu lieu et Maduro a gagné la Présidence du Venezuela  pour le mandat allant de 2019 à 2025. Son assermentation officielle s’est réalisée le 10 janvier dernier avec la présence et l’appui de plus de 100 pays. La communauté internationale dans sa grande majorité reconnait la légitimité de l’élection de Nicolas Maduro comme président du Venezuela.

La solution la plus rapide et la plus efficace demeure la convocation anticipée de l’élection d’une nouvelle assemblée nationale législative qui s’inscrirait dans le cadre de  la Constitution et des pouvoirs qui lui sont reconnus. Dans ce dernier cas, ce serait le peuple qui déciderait du sort réservé aux délinquants et de ceux jugés dignes d’occuper cette responsabilité de législateur. Une manière de combler le vide juridique d’une ANL qui s’est elle-même déclarée au-dessus de la loi en ne reconnaissant pas la légitimité des autres pouvoirs constitutionnels.

La déclaration du Tribunal suprême de justice ouvre toute grande la porte pour que l’Assemblée nationale constituante ait les motifs suffisants pour réclamer des élections anticipées et procéder la mise en place d’une nouvelle ANL, élue par le peuple et qui saura reconnaître les droits et pouvoirs des autres instances gouvernementales. 

Pour le moment, les députés, toujours en exercice, s’attribuent des pouvoirs qui n’appartiennent qu’au peuple et à la constitution de légitimer. 

La déclaration toute récente du TSJ ouvre toute grande les portes pour que l’Assemblée nationale constituante décrète, conformément aux pouvoirs dont elle dispose, des élections anticipée pour une nouvelle Assemblée nationale, respectueuse de tous les pouvoirs constitutionnels. Il appartiendra au peuple de décider de ses choix de candidat et au CNÉ de voir à ce que le tout se passe dans le respect des droits démocratiques.


Oscar Fortin

21 janvier 2019 

samedi 19 janvier 2019

J’ACCUSE L’ÉTAT DU VATICAN ET L’ÉPISCOPAT VÉNÉZUÉLIEN



DE SOUTENIR UN COUP D’ÉTAT AU VENEZUELA


Il s’agit, évidemment, d’une accusation très grave qui trouve toutefois ses fondements dans les faits que je me propose de mettre en évidence dans le présent article. Je me considère comme un croyant qui donne valeur au message évangélique et au témoignage de ce Jésus que nous ont transmis les Évangiles. Mon intervention se dirige directement au pouvoir de l’État du Vatican qui décide de ses représentants politiques dans le monde, comme c’est le cas pour tous les États, membres des Nations Unies. C’est également ce même État qui voit aux nominations des évêques et cardinaux. Ces derniers sont nommés en fonction de leurs prédispositions, non seulement à l’action pastorale, mais également à l’action politique.

En Amérique latine, plus que partout ailleurs, les pouvoirs de cet État du Vatican  sont mis à contribution, de façon toute particulière, pour contrer, sur le terrain politique, tout mouvement, parti politique et gouvernement aux prétentions socialistes et anti-impérialiste. Le seul fait de se déclarer socialiste et anti-impérialiste constitue un motif suffisant pour se joindre à toutes les autres forces politiques et économiques qui sont directement visées par ces gouvernements émergents dont, évidemment, les Etats-Unis et ses alliés en Amérique latine. 

Dans les faits, que représentent-ils ces gouvernements qui se présentent dans le cadre des démocraties existantes et qui se retrouvent démocratiquement élus pour mener à bien le mandat reçu du peuple. 

Ils deviennent, dès le départ, des gouvernements à abattre, à détrôner d’une façon ou d’une autre. C’est que l’État, sous ces nouveaux venus, n’est plus l’état des oligarchies et encore moins des États-Unis pour qui l’Amérique latine est sa cour arrière sur laquelle il a tous les droits. On se souviendra du sort réservé à Salvador Allende lorsqu’il a accédé au pouvoir de l’État chilien. À ce moment, tous les moyens ont été mis en place, d’abord pour qu’il n’arrive pas au pouvoir, mais ce fut sans succès, puis par diverses autres mesures, connues aujourd’hui sous l’expression , de guerres économiques, pour finalement se transformer en un Coup d’État militaire des plus sanglants de l’époque. Ceci se passait dans les années 1969 à 1973. Les persécutions et les tortures se poursuivirent durant plusieurs années, donnant lieu et place au Plan Condorvisant à faire disparaitre tous les acteurs sociaux engagés en faveur de plus de justice et de respect des droits des personnes et des peuples. 

À peu près à la même période, des généraux de l’armée argentine, s’improvisèrent à la demande de Washington pour se substituer au  Président légitime et prendre en main le destin de la nation. Ils furent, également, impliqués dans les persécutions et l’assassinat de nombreuses personnes oeuvrant au service des intérêts de leur peuple.

Dans les temps que sont les nôtres, l’émergence, de nouveaux gouvernements aux ambitions démocratiques, sociales, économiques et politiques ont réveillé l’ours impérial et ses acolytes pour couper court à ces gouvernements. Je pense au Venezuela de Chavez, au Brésil de Lula, à l’Argentine des Kirchner, à l’Équateur de Correa, à la Bolivie d’Évo Morales, au Nicaragua de Daniel Ortega et à Cuba de Fidel et de Raoul, toujours harcelé par un blocus économique qui dure depuis plus de 58 ans. 

QUEL EST LE RÔLE QUE JOUENT L’ÉTAT DU VATICAN ET LES ÉPISCOPATS LOCAUX À L’ENDROIT DE CES PAYS ÉMERGENTS?

Dès le départ, il importe de signaler que les révolutions amorcées par les pays émergents , plus haut mentionnés, ne s’attaquent d’aucune manière à la foi chrétienne et que, dans de nombreux cas, les leaders de ces derniers sont profondément chrétiens. Ce fut le cas de Chavez, de Lula, de Correa,  et de bien d’autres. Maduro, à la manière de Chavez, se démarque par ses références à la foi, à l’amour, au Christ rédempteur, etc. Il a souvent les allures d’un pasteur évangélique, se référant souvent aux principaux préceptes des Évangiles. Evo Morales, pour sa part, s’est félicité d’avoir, en la personne du pape François, un « papa » avec odeur d’Évangile.

Par contre, ceux qui sont les plus interpelés par ces gouvernements émergents, ce sont les oligarchies locales qui bénéficiaient d’avantages économiques des  gouvernements précédents, plus que tout, les États-Unis et ses multinationales, qui y perdent leur ascendant et leur pouvoir de domination. Le socialisme et la démocratie participative auxquels se nt ces gouvernements visent la reprise en main des richesses du pays pour les investir au profit du mieux-être de la population. L’éducation, la santé, le logement, accessibles à tous, sont des priorités auxquelles ils s’adonnent. Lorsqu’on regarde de près ces politiques, on y retrouve les grands objectifs de la doctrine sociale de l’Église.

Washington a su, tout au long des années passées, vendre l’idée aux autorités ecclésiales que ces gouvernements n’étaient que du maquillage derrière lequel se cache le communisme totalitaire et dictatorial. Avec l’arrivée du pape Jean-Paul II, ce raisonnement trouvait un bon accueil, lui qui sortait d’une Pologne communiste. C’est d’ailleurs, avec ce dernier qu’un premier Pactea été signé en vue de travailler main dans la main pour empêcher l’émergence d’un tel communisme, maquillé en gouvernement démocratique. Ce fut à l’époque, la condamnation de la théologie de libération et la présence d’une certaine complaisance avec le dictateur Pinochet au Chili et des généraux en Argentine.  

Il est évident que dans le cadre d’une telle alliance, les nominations des Nonces apostoliques, des évêques et des cardinaux se réalisaient en conformité avec les objectifs poursuivis de part et d’autre. Sous Benoît XVI ce fut le même scénario qui a été maintenu. 

L’arrivée du pape François a généré beaucoup d’espoir de la part des artisans pour le soutien  et l’émergence de nouveaux gouvernements aux préoccupations sociales prononcées et pour une plus grande indépendance. Il semblerait que l’enthousiasme des premières années se soit transformé en une victoire des forces conservatrices et alliées de Washington. En 2014, le pape François a signé de nouveau un Pacteavec Obama, allant dans le même sens que l’antérieur, avec le pape J.P. II.

Toujours est-il que les épiscopats latino-américains s’unissent pour condamner le chavisme du Venezuela, le socialisme du Nicaragua et qu’ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour discréditer les gouvernements légitimes en place. Ils font partie de l’arsenal stratégique de Washington dont l’objectif principal est de reprendre le contrôle de ces États et de leurs richesses. Dans le cas du Venezuela, ces richesses sont énormes.

Les menaces de coups d’État et d’interventions ne manquent pas. Bien que ces menaces aillent à l’encontre du droit international, le Vatican et les épiscopats ne disent rien.

Que font les évêques pour créer un climat de coup d’État?

D’abord, ils se font visibles le plus possible pour dénoncer à l’international un Venezuela en ruine, délaissée et gouvernée par des incompétents marxistes, communistes, socialistes, dictateurs, autoritarisme et j’en passe. C’est le message qu’ils diffusent autant de fois qu’ils en ont l’opportunité. 

En second lieu, il faut s’arrêter à ce qu’ils ne disent pas.

D’abord, en relation avec les réalisations du gouvernement : Pas question pour eux de parler des gains en éducation, gratuite à tous les niveaux pour tous et toutes, de ceux  en service de santé,également gratuit. Pas question, non plus, de parler des deux millions de logements, mis à la disposition des familles humbles. En parler, ne serait pas bon pour les objectifs qu’ils poursuivent.

En second lieu, en relation avec les préparatifs d’un coup d’État : ils se garderont de parler des guerres économiques auxquelles le Venezuela est soumis, des sanctionsqui ont pour objectifs de limiter les capacités d’achat à l’international des biens essentiels pour le peuple, dont, par exemple, les médicaments. Tout cela dans le seul but de susciter le mécontentement du peuple à l’endroit du gouvernement considéré comme le grand responsable de tous ces maux.Ils ne dénonceront surtout pas les préparatifs d’un coup d’Étatqu’ils désirent tout autant que celui désiré, en avril 2002, contre Chavez.

Ce comportement transforme l’épiscopat en complicede Washington et, sous des dehors de bonne foi et de sincérité, il participe à la grande tromperieconduisant à l’intervention extérieure.

Il y a, en Amérique latine,  un dicton qui dit« qu’aucun coup d’État militaire ne serait possible sans le soutien des évêques et du Vatican ».

Nous en sommes là,et s’il y a coup d’État au Venezuela, il y aura guerre et des milliers de morts. Le peuple vénézuélien ne se laissera pas écraser sans résister et sans se battre. Il ne sera d’ailleurs pas seul. 

Le Vatican et les évêques devront assumer leur responsabilité dans ce coup d’État et les morts qui en auront été les victimes. Tout cela pour remettre le pouvoir et les richesses de ce pays aux mains de Washington.

Nous sommes bien loin des Évangiles et des pasteurs témoignant de celles-ci.

Oscar Fortin

19 janvier 2019


dimanche 6 janvier 2019

L’AMÉRIQUE LATINE EN QUÊTE D’INDÉPENDANCE




 ALLIANCE DU VATICAN ET DE WASHINGTON


L’histoire de l’Amérique latine nous apprend que cette dernière a été et continue d’être considérée comme « la cour arrière des États-Unis ». La doctrine Monroeen consacre la légitimité et donne à Washington tous les pouvoirs sur le Continent. 

 « 1) Les États-Unis ont reconnu, l'année précédente, l'indépendance des nouvelles républiques latino-américaines ; en conséquence de quoi, l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud ne sont  plus ouvertes à la colonisation européenne.

2) Les États-Unis regardent désormais toute intervention de leur part dans les affaires du continent américain comme une menace pour leur sécurité et pour la paix.

3) En contrepartie, les États-Unis n'interviendront jamais dans les affaires européennes.
La doctrine de Monroe se résume en définitive comme suit : « l'Amérique aux Américains ».
De fait, la reconnaissance de l’indépendance des nouvelles républiques latino-américaines de la part de Washington permettait à ce dernier de se défaire de la présence des pays colonisateurs européens tout en ouvrant toute grande la porte pour qu’il puisse y régner en maître. L’indépendance de ces pays serait respectée dans la mesure où ces derniers harmoniseraient leurs politiques avec ses propres intérêts. De là l’expression bien connue qui qualifie l’Amérique latine comme étant la « cour arrière des États-Unis ».

On ne saurait comprendre ce qui se passe, présentement, en Amérique latine sans faire référence à cette Doctrine Monroe qui ne répond qu’aux intérêts de Washington. L’histoire des conflits du siècle dernier et ceux d’aujourd’hui illustrent de manière claire et sans équivoque le veto unilatéral de Washington sur l’indépendance et la souveraineté des pays du Continent latino-américain. 

La révolution du Peuple cubain (1958-1959), sous la direction de Fidel Castro, visant la destitution du dictateur Batista, en était une qui reposait sur l’indépendance et la souveraineté de ce peuple.   De toute évidence, Batista était l’homme de main de Washington lui permettant d’agir à sa guise à Cuba. Nous connaissons de plus en plus l’histoire de cette révolution qui fut et est toujours victime de l’interventionnisme de Washington. Le seul « blocus économique » qui dure depuis plus de 59 ans et que condamnent, année après année, les membres de l’Assemblée générale des Nations Unies représente un véritable crime contre l’humanité.

La révolution du Peuple chilien (1973) reproduit les mêmes comportements de Washington à l’endroit de l’indépendance et de la souveraineté de ce Peuple. À la différence de Cuba où régnait un dictateur, Salvador Allende prit le pouvoir en respectant le cadre démocratique prévu à la constitution chilienne.  Ses politiques se sont concentrées sur la récupération des richesses du pays, dont le cuivre occupe une place importante, pour en faire bénéficier le peuple. Il a agi avec les pouvoirs d’un État indépendant et souverain, dans le respect du droit international. C’était déjà trop. Washington avait déjà préparé tout son arsenal politique, économique et militaire, pour en finir avec le gouvernement de Salvador Allende. Nous connaissons l’histoire des bombardements de la Moneda (édifice du parlement chilien), de la trahison du général Augusto Pinochet ainsi que tous les crimes qui en ont suivi. 

La révolution du peuple vénézuélien (1998), sous la direction d’Hugo Chavez s’impose par une élection libre et démocratique qu’il remporte avec grande majorité. Donnant suite à ses promesses électorales, il procède dès les premiers instants à la rédaction d’une nouvelle constitution, écrite et voulue par le peuple. Soumise à un référendum, l’année suivante, elle fut acceptée avec une très grande majorité. Il s’agit d’une révolution qui consacre la démocratie participative, donnant ainsi au peuple un droit de regard et d’intervention dans l’exercice des pouvoirs de l’État. Il s’agit également d’une révolution de format socialiste, humaniste, chrétien et anti-impérialiste. Encore là, Washington et les oligarchies locales ne l’entendirent pas de la même manière. Au diable, la démocratie, en avril 2002, le gouvernement est victime d’un Coup d’État et son président, Hugo Chavez, est enlevé de force et détenu en un endroit secret. En un rien de temps, le peuple et l’armée restée fidèle sont descendus dans les rues et ont repris le contrôle de la résidence du Président et arrêter les auteurs de ce coup d’État. Depuis lors, les tentatives d’intervention pour éliminer ce gouvernement n’ont cessé. Le 11 janvier prochain, on annonce une intervention musclée pour empêcher l’assermentation du  président Nicolas Maduro, élu avec grande majorité, en mai dernier, pour le mandat allant de 2019 à 2025. 

Je pourrais ajouter à ces révolutions celles de la Bolivie, avec Evo Morales, du Brésil, avec Lula et Dilma Rousseff, de l’Équateur, avec Rafael Correa, du Nicaragua, avec Daniel Ortega, d’Argentine avec Hector y Cristina Kirchner. Le format d’intervention est toujours le même : guerre économique, désinformation sous toutes ses formes , mise à contribution des épiscopats catholiques qui s’apparentent bien souvent aux forces de l’opposition politique.

C’est dans ce contexte que se présente la grande alliance du Vatican et de Washington. Pendant que ce dernier veut récupérer ses pleins pouvoirs sur les gouvernements de l’Amérique latine, le Vatican veut se défaire de tout ce qui raisonne communisme, socialisme, anti-impérialisme, etc. À toute fin pratique, les deux s’entendent sur les mêmes ennemis sans pour autant partager les mêmes objectifs.

En 1982, à la bibliothèque du Vatican, un premier Pactea été signé entre le pape Jean-Paul II et Ronald Reagan.  Ils en étaient à leur premier contact. Il s’agissait, à cette époque, de la Pologne et des mouvements socialistes en A.L, dont la théologie de libération qui en  faisait partie. 

En 2014, un second Pacteest signé, cette fois entre le pape François et Obama. Ce dernier n’arrive toujours pas à se libérer de Maduro au Venezuela, de Lula et Dilma Rousseff au Brésil, de Daniel Ortega au Nicaragua, etc. L’aide du Vatican et des épiscopats nationaux de ces pays s’impose. 

Dans certains de ces pays, les épiscopats utilisent à plein régime la « religion » avec tous ses symboles pour discréditer les gouvernements au pouvoir et soulever le peuple contre ces derniers. Ils assument, pratiquement en totalité, les fonctions d’une opposition qui a perdu toute crédibilité. Ils en arrivent eux-mêmes à perdre la leur. Ça sent beaucoup la « religion opium du peuple ».

Oscar Fortin
Le 6 janvier 2019