mercredi 17 août 2005

LA LOI DU PLUS FORT

Suite à la Chronique d’Alain Dubuc
(Le Soleil, 17 août 2005)

(Dans le contexte de la taxe spéciale imposée par Washington dans le litige l’opposant au Canada dans le dossier du bois d’œuvre et son refus de se soumettre aux décisions du comité de l’ALENA condamnant cette mesure comme non fondée, Alain Dubuc dénonce le caractère dominateur de Washington et son pouvoir de disposer des lois et des accords internationaux comme il l’entend. Il rappelle que plus de 4 milliards $ ont ainsi été soutirés à l’industrie canadienne du bois et que Washington se refuse à les rembourser. )

Comment ne pas soutenir le point de vue exprimé dans le journal Le Soleil par M. Alain Dubuc dans sa Chronique du 17 août dernier ! Au-delà des beaux discours qui vantent la « démocratie » et la « liberté », il y a ces politiques qui sabrent dans les droits les plus fondamentaux du respect et de la justice. Comment ne pas comprendre ce qui se passe avec les pays du Tiers Monde, beaucoup plus démunis que nous le sommes, et qui se doivent de composer avec cette Puissance qui dispose de la loi comme bon lui semble ?

Je félicite M. Alain Dubuc d’avoir eu le courage de dire dans un style limpide et avec des mots qui ne prêtent à aucune équivoque ce que la majorité pense et n’ose dire. Il est regrettable que le Canada n’ait pas cette force sociale et politique pour faire respecter ses droits et sa dignité. On ne peut que puiser dans l’esprit et l’exemple de ces peuples, souvent plus petits et plus démunis, qui se refusent à cette domination. Nous n’avons qu’à penser à la Bolivie qui lutte présentement pour prendre son destin en main. Que dire du Venezuela qui reprend progressivement le contrôle de sa richesse la plus importante qu’est le pétrole et cela malgré les menaces et le chantage. C’est également vrai pour le Brésil et l’Argentine qui essaient de se sortir de cette domination.

Mais de tous, le plus impressionnant, demeure ce petit peuple d’à peine 12 millions d’habitants, ne disposant que de peu de richesses naturelles le rendant ainsi dépendant du commerce international pour son approvisionnement en de nombreux produits de base. Discrédité par les medias, le plus souvent alimentés par les grandes agences de presse, ce petit pays est tout de même parvenu à résister aux pressions de son puissant voisin du nord, à irradier l’analphabétisme, à développer un système de santé des plus enviés, à développer des formes de solidarité internationale lui permettant d’étendre à d’autres ses acquis en éducation et en santé. Bien que pauvre, il s’est gagné le respect et la dignité d’un peuple indépendant. On comprendra pourquoi il demeure pour plusieurs une inspiration. Je vous laisse le soin de nommer ce petit pays qui n’a jamais eu vraiment bonne presse dans nos medias. Pourtant…

Merci M. Dubuc pour votre chronique. Je souhaite que nous trouverons en nous suffisamment de solidarité et de fierté pour inspirer le respect.

Oscar Fortin


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