Que de fois avons-nous lu ce cri du cœur de ce juif, Jésus de Nazareth, au moment de son arrivée à Jérusalem alors que les pharisiens, les grands prêtres (Caïphe et les docteurs de la loi), les politiciens (Pilate et Hérode) et une foule manipulée par ces derniers, se préparaient à l’arrêter pour le juger et le condamner à mort. Il n’était pourtant pas anti-sémite, ni anti-juif. Sa généalogie en faisait plutôt un descendant du roi David et d’Abraham. Il prêchait l’enseignement des prophètes et apportait à toute personne de bonne volonté la bonne nouvelle du salut annoncé par ces derniers.
Ce peuple, « à la nuque raide », était toujours là, complaisant dans ses lois et coutumes et bien jaloux de ses privilèges. Jérusalem, centre par excellence du pouvoir de ce peuple et des célébrations qui apportaient à tous la bonne conscience d’une justice bien méritée en était le symbole et le lieu saint. C’est en voyant cette ville et tout ce qu’elle représentait d’anachronisme que Jésus pleura. Il fallait que la souffrance soit grande pour qu’il en vienne à pleurer. Il n’avait pas la réputation d’être un pleurnicheur. Pourtant, sachant ce qui allait arriver dans les jours qui suivraient et dans les siècles qui s’écouleraient, il eût ces paroles :
« Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix...! Mais hélas! Cela a été caché à tes yeux... Oui tes ennemis t’encercleront et te serreront de toute part; ils t’écraseront, toi et tes enfants au milieu de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu as été visité. » (Lc 19,41)
« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! Eh bien elle va vous être laissée déserte votre maison. » (Lc 13,34 et Mt. 23,37-39)
Où sont-ils ces descendants d’Abraham, assez libres, pour reprendre à leur compte ce langage de leur compatriote, Jésus de Nazareth, et dénoncer ces tueries inspirées par le fanatisme, le pharisaïsme et la suffisance de dirigeants manipulateurs et ambitieux ? Jusqu’à quand vont-ils tolérer sans lever la voix que la Parole de Dieu soit récupérée au profit de leurs projets funestes ? Votre silence, notre silence font de vous et de nous des complices de crimes contre l’humanité.
Oscar Fortin
30 juillet 2006
Monsieur Fortin,
RépondreEffacerVoilà un très beau texte que nous devrions nous empresser de larguer sur l'ensemble du territoire d'Israël. Peut être que le '' Peuple Élu '' sait encore Lire ?
J'aimerais bien publier ce texte ssur mes deux blogues, mais je ne connais pas la technique pour le faire. Que vouslez-vous ? On ne peut pas tous être '' Élus ''...
André Tremblay, Québec
Monsieur Tremblay, la grande majorité des pensées que nous véhiculons appartiennent au patrimoine mondiale et de ce fait peuvent en tout temps être reprises sous une forme ou une autre, selon les préoccupations de chacun. Souvent, la référence est suffisante pour permettre le partage de réflexions qui nous rejoignent bien.
RépondreEffacermerci pour vos commentaires que je vois comme un encouragement à poursuivre.
Merci Oscar, pour ton support, ton soutien moral et ton travail pour la cause de l'humain.
RépondreEffacerSalutations du haut de la montagne libanaise.
Pamela
Quel texte empreint de vérité. Oui où sont ces descendants d'Abraham ???
RépondreEffacerTant de haine et tant de pauvres gens tués pour rien.
Je vous réfère à un des rares journalistes juifs qui ose prendre la parole. Un texte fortement recommandé. Vous y trouverez également d'autres références pertinentes au sujet traité.
RépondreEffacerhttp://www.voltairenet.org/article142762.html
Il ne faut pas perdre espoir, même dans les pires situations une éclaircie est toujours possible
Des israeliens prennent la parole pour dénoncer l'inacceptable. C'est tout à leur honneur.
RépondreEffacerhttp://alterinfo.net/index.php?action=article&id_article=427389&PHPSESSID=2b6e2f8fdab5fcdda94f0bdcdde9a10b
J'ajoute au présent texte la référence d'un article percutant sur le sujet des relations d'Israel avec les palestiniens.
RépondreEffacerhttp://www.alterinfo.net/index.php?action=article&numero=5054&TOKEN_RETURN
Oscar Fortin