BONNE NOUVELLE, MAIS POUR QUI ?
NOËL est porteur de joie, d’activités qui inspirent le partage et la solidarité. Il est devenu dans nos sociétés, dites développées, une Fête culturelle marquée par les : « party de bureau », la bonne bouffe, de bonnes beuveries et des activités familiales spéciales. C’est, pour tous, la course aux cadeaux et aux aubaines que les circulaires se disputent. Les commerces font sonner les tiroirs caisses comme en aucun autre moment de l’année. Des chants de Noël, inspirés de traditions religieuses et populaires, viennent donner à cette période l’ambiance de Fête. Ce sera pour certains la cueillette des paniers de provisions, pour d’autres, la visite de malades ou de personnes isolées. Les rues s’illumineront des lumières décoratives des maisons et les arbres de Noel feront leur apparition dans les salons et les places publiques. Les enfants rêveront à leurs cadeaux et solliciteront les Pères Noël mis à leur disposition. Plusieurs, même s’ils ne sont plus des pratiquants d’église, iront à la messe de « minuit » du 25 décembre, pour y écouter le Minuit chrétien et les chorales avec leurs chants traditionnels. Un temps qui remet dans l’ambiance des meilleurs souvenirs d’enfance. C’est ce que nous pouvons appeler notre NOËL CULTUREL, notre TEMPS DES FÊTES. L’évènement historique qui en est l’inspiration première apparaît davantage en toile de fond avec ses crèches, ses anges et ses chants. Le « GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX ET PAIX SUR TERRE AUX HOMMES DE BONNE VOLONTÉ » résonne dans toutes les églises et dans les rencontres familiales.
Mais qu’en est-il vraiment de cet évènement d’il y a 2000 ans qui rappelle la naissance de Jésus de Nazareth? En quoi cette naissance peut-elle être une BONNE NOUVELLE pour les deux tiers de l’humanité qui crépissent dans la misère, le sous développement, qui sont exploités, maltraités, poursuivis et humiliés dans leur dignité, qui sont victimes desguerres en Irak, en Afghanistan, au Darfour, en Palestine et dans beaucoup d’autres endroits ? En quoi cette fête peut-elle être une BONNE NOUVELLE pour ceux et celles de nos sociétés, dites « développées », qui se sentent impuissants, manipulés, trompés, utilisés par des médias de communication de plus en plus serviles et par des pouvoirs politiques, économiques et religieux aux intérêts suspects répondant davantage à des idéologies, à des ambitions personnelles et partisanes qu’à ceux de l’humanité toute entière ? En quoi NOËL peut-il être UNE BONNE NOUVELLE pour les familles brisées, les enfants placés ou laissés à eux-mêmes, les travailleurs mis à pied suite à la fermeture d’usine ou de réorganisation d’entreprise ? Force est de constater que l’accès à la consommation n’arrive pas à résoudre tous les problèmes, même si à l’occasion, il permet d’en oublier la réalité ou d’en reporter les conséquences. Les taux de suicides et le nombre de dépressions parlent par eux-mêmes.
Le « GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX que les chrétiens chantent» ne serait-il pas une manière subtile de retourner Dieu là d’où il vient, à savoir le plus loin possible pour mieux le modeler par la suite selon nos besoins?
NOËL est porteur de joie, d’activités qui inspirent le partage et la solidarité. Il est devenu dans nos sociétés, dites développées, une Fête culturelle marquée par les : « party de bureau », la bonne bouffe, de bonnes beuveries et des activités familiales spéciales. C’est, pour tous, la course aux cadeaux et aux aubaines que les circulaires se disputent. Les commerces font sonner les tiroirs caisses comme en aucun autre moment de l’année. Des chants de Noël, inspirés de traditions religieuses et populaires, viennent donner à cette période l’ambiance de Fête. Ce sera pour certains la cueillette des paniers de provisions, pour d’autres, la visite de malades ou de personnes isolées. Les rues s’illumineront des lumières décoratives des maisons et les arbres de Noel feront leur apparition dans les salons et les places publiques. Les enfants rêveront à leurs cadeaux et solliciteront les Pères Noël mis à leur disposition. Plusieurs, même s’ils ne sont plus des pratiquants d’église, iront à la messe de « minuit » du 25 décembre, pour y écouter le Minuit chrétien et les chorales avec leurs chants traditionnels. Un temps qui remet dans l’ambiance des meilleurs souvenirs d’enfance. C’est ce que nous pouvons appeler notre NOËL CULTUREL, notre TEMPS DES FÊTES. L’évènement historique qui en est l’inspiration première apparaît davantage en toile de fond avec ses crèches, ses anges et ses chants. Le « GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX ET PAIX SUR TERRE AUX HOMMES DE BONNE VOLONTÉ » résonne dans toutes les églises et dans les rencontres familiales.
Mais qu’en est-il vraiment de cet évènement d’il y a 2000 ans qui rappelle la naissance de Jésus de Nazareth? En quoi cette naissance peut-elle être une BONNE NOUVELLE pour les deux tiers de l’humanité qui crépissent dans la misère, le sous développement, qui sont exploités, maltraités, poursuivis et humiliés dans leur dignité, qui sont victimes desguerres en Irak, en Afghanistan, au Darfour, en Palestine et dans beaucoup d’autres endroits ? En quoi cette fête peut-elle être une BONNE NOUVELLE pour ceux et celles de nos sociétés, dites « développées », qui se sentent impuissants, manipulés, trompés, utilisés par des médias de communication de plus en plus serviles et par des pouvoirs politiques, économiques et religieux aux intérêts suspects répondant davantage à des idéologies, à des ambitions personnelles et partisanes qu’à ceux de l’humanité toute entière ? En quoi NOËL peut-il être UNE BONNE NOUVELLE pour les familles brisées, les enfants placés ou laissés à eux-mêmes, les travailleurs mis à pied suite à la fermeture d’usine ou de réorganisation d’entreprise ? Force est de constater que l’accès à la consommation n’arrive pas à résoudre tous les problèmes, même si à l’occasion, il permet d’en oublier la réalité ou d’en reporter les conséquences. Les taux de suicides et le nombre de dépressions parlent par eux-mêmes.
Le « GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX que les chrétiens chantent» ne serait-il pas une manière subtile de retourner Dieu là d’où il vient, à savoir le plus loin possible pour mieux le modeler par la suite selon nos besoins?
Or, l’INCARNATION, selon la foi des chrétiens, signifie la naissance du Fils de Dieu à Bethléem et représente ce qu’il y a de plus près de l’humanité. C’est Dieu avec nous. Il est un Dieu fait homme et il nous faut le prendre comme il se présente. Nous ne pouvons pas le modeler à notre façon. Alors, ne serait-il pas plus juste de chanter « GLOIRE À DIEU DEVENU UN DE NOUS ET ESPOIR SUR TERRE À CEUX QUI Y SONT MÉPRISÉS, ABANDONNÉS, EXPLOITÉS CAR DIEU FAIT HOMME EST DORÉNAVANT AVEC EUX POUR LES LIBÉRER» ? CETTE NAISSANCE est tout le contraire d’un « Dieu au plus haut des cieux ». C’est plutôt un Dieu qui est BIEN EN BAS, avec nous pour y rester et y agir. N’est-il pas l’Emmanuel ?
Jean-Baptiste, ce prophète annonciateur de l’arrivée d’un SAUVEUR, donne le ton à CETTE ÉVÈNEMENT DE L’ARRIVÉE DE JÉSUS DE NAZARETH DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ.:
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; tout ravin sera comblé, et toute montagne ou colline sera abaissée ; les passages tortueux deviendront droits et les chemins raboteux seront nivelés. » Luc, 3, 4-6
Une prophétie qui donne matière à réflexion aux manipulateurs, aux menteurs, aux puissances de domination qui se foutent du droit des peuples et des personnes, aux maîtres des empires qui se bâtissent et vivent au prix de la misère de millions d’humains. Ils sont ces pharisiens et sadducéens qui venaient à Jean Baptiste pour se faire baptiser. Il eût à leur endroit cette invective que nous ne retrouvons plus tellement dans la bouche de ceux dont la mission est pourtant de rappeler la venue de ce Jésus. Il faut croire qu’ils ont jugé qu’il fallait plutôt être diplomates.
« Comme il voyait beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens venir au baptême, il leur dit : « Engeance de vipères, qui vous a suggéré d'échapper à la Colère prochaine ? Produisez donc un fruit digne du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : «Nous avons pour père Abraham. » Car je vous le dis, Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. » (Mathieu, 3, 7-9)
Il ne suffit pas de professer une foi, encore faut-il que « le fruit produit soit digne du repentir ». Jean indique qu’on ne saurait faire avec « celui qui vient » ce que l’on parvient à faire avec les autres. Ni le pouvoir de l’argent, ni celui de la domination ou encore du prestige et des grandeurs ne sauraient avoir raison de lui. Hérode l’avait vu venir et craignait pour son pouvoir. Il a donc voulu le faire disparaître en faisant tuer tous les nouveaux nés mâles. Les autres, ceux qui lui succèderont ainsi que les Grands prêtres et les détenteurs du pouvoir politique auront l’occasion de se reprendre avec sa condamnation et sa mise à mort sur une croix. Ces mêmes pouvoirs réagissent de la même façon aujourd’hui à l’endroit de ceux et celles qui menacent leur hégémonie. Encore là, pour le croyant, par sa résurrection, il leur échappe et devient Celui devant qui ils auront à rendre des comptes.
Marie, la mère de Jésus avait déjà donné le sens de cette naissance. À sa cousine Élizabeth, enceinte de Jean Baptiste, elle a cette exclamation reprise en latin par les chrétiens dans le MAGNIFICAT. On peut d’ailleurs se demander si ceux qui chantaient et continuent de chanter ce cantique en saisissent bien toutes les paroles, particulièrement celles-ci:
« Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. » Lc, 1,51-53
LE NOËL DU MYSTÈRE ET DE LA FOI CHRÉTIENNE EST UNE BONNE NOUVELLE POUR TOUS LES HUMBLES DE LA TERRE, LES LAISSÉS POUR COMPTE, LES EXPATRIÉS, LES EXPLOITÉS, LES VICTIMES DE LA SUFFISANCE DES GRANDS ET DE L’HYPOCRISIE DES MANIPULATEURS.
Il est également une bonne nouvelle pour tous ceux et celles qui luttent pour la JUSTICE, qui s’acharnent pour la VÉRITÉ et qui veulent que la VIE soit un bien inaliénable pour tous. Le JÉSUS DE NAZAREHT DE LA FOI est là avec eux pour que deviennent réalité l’émergence d’une HUMANITÉ où tous et toutes trouveront leur place.
Noël est aussi une bonne nouvelle pour ceux qui changent complètement leur approche de la solidarité planétaire. De dominateurs qu’ils étaient, ils peuvent devenir des forces de libération au service de la solidarité internationale et de la justice pour tous.
Quant aux autres, Noël devrait être une angoisse et un tourment, puisqu’il marque le début de la fin d’un règne qui n’aura pas sa place dans l’émergence de l’homme nouveau. Pour les véritables croyants, le Christ Ressuscité est l’assurance de cette victoire sur les POUVOIRS qui mènent aujourd’hui le monde.
JOYEUX NOËL À VOUS TOUS ET QUE L’ESPÉRANCE QUE FAIT NAÎTRE NOËL SOIT LA SOURCE DE NOTRE JOIE ET DE NOS ENGAGEMENTS.
Oscar Fortin
25 décembre 2006
Monsieur Fortin, vous auriez fait un excellent théologien, un théologien de libération.. Je partage votre commentaire sur la fête de Noël et j'en profite pour vous en souhaiter un bon et une joyeuses qui va commencer.
RépondreEffacerMarchello, merci bien pour votre commentaire. Pas plus tard que ce matin, je suis allé prendre un café avec notre ami commun, André Tremblay. Il m'a parlé de vous et il vous porte beaucoup d'estime. Je n'en suis que davantage ravi. Votre intérêt pour la théologie me rejoint et je ne puis que vous encourager à aller de l'avant dans vos recherches et méditation.
RépondreEffacerJe vous souhaite un Joyeux Noël à vous et à tous les vôtres.
Oscar fortin
Monsieur Fortin,
RépondreEffacerUn peu plus et j'oubliais de vous souhaiter une « Excellente Année 2007 » ! J'espère que vous m'excuserez de ce retard impardonnable...
André Tremblay, jeudi, le 4 janvier 2007.