Le Congrès eucharistique 2008 qui se réalisera dans la ville de Québec sera sans aucun doute une occasion privilégiée pour y rencontrer Jésus de Nazareth. L’Eucharistie ne témoigne-t-elle pas de cette volonté d’une solidarité universelle, faite de partage et de don de soi ? Le Jésus de l’Histoire ne nous rappelle-t-il pas sa fidélité à ses engagements de Justice, de Vérité, de Bonté et de Miséricorde ? N’est-ce pas cette même Fidélité qui le conduisit suffisamment loin dans ses engagements pour que les pouvoirs en place, ceux de CAIPHE, le grand prêtre, de PILATE, le gouverneur, d’HÉRODE, le roi d’Israël, se mettent tous d’accord pour le condamner à mort ?
À ce Congrès, j’y vois Jésus prenant de nouveau la Parole en ce début du XXIe siècle, libre de toute dépendance idéologique, politique et religieuse. Je le vois y annoncer UNE BONNE NOUVELLE au monde d’aujourd’hui caractérisé par autant d’inégalités, d’exclusion, de fanatisme, de manipulation et de mensonges. Je le vois reprendre à son compte cette exclamation de sa mère à sa cousine Élizabeth :
« Car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. » (Lc. 1, 49-43)
À un moment où l’humanité dispose des ressources et des technologies permettant à tous les humains de goûter la vie et d’y trouver source d’inspiration et de croissance, force est de constater que plus des deux tiers manquent du nécessaire alors que moins d’un tiers en ont plus qu’ils ne peuvent en consommer. Il y a là un problème de JUSTICE qui est au cœur des Évangiles et pour lequel beaucoup luttent, certains au risque de leur vie sans cesse menacée par les puissances en place. « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le royaume des cieux est à eux » (Mt. 5, 10)
Également, force est de constater que les grands leviers des pouvoirs politiques, économiques et religieux du monde sont entre les mains de cette minorité qui occupe les sièges importants dans les organismes gouvernementaux, les institutions internationales et les Églises, toutes confessions confondues. Nous sommes encore bien loin de cet ordre donné par Jésus à ses disciples : « Que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune, et celui qui commande la place de celui qui sert… » (Lc. 22, 26)
On ne peut taire la violence qui surgit un peu partout à travers le monde. Elle porte autant de noms que ceux de conquête, de domination, de fanatisme religieux, d’exploitation, de sauvegarde de privilèges, de guerre préventive, de sécurité nationale. Cette même violence, malheureusement, sait se couvrir d’un langage qui vient chercher la conscience des gens de bonne foi : c’est le langage de la démocratie, de la lutte au terrorisme, de la défense d’intérêts nationaux, de sauvegarde des libertés religieuses, etc.
Dans ce contexte, il est important que croyants et non croyants entendent de nouveau ce Jésus de Nazareth proclamer une autre fois pour le monde d’aujourd’hui le Sermon sur la montagne qui fait l’éloge des béatitudes pour ceux qui sont engagés dans une action de solidarité, de paix, de justice, de sincérité et de vérité. Il nous faut également l’entendre dénoncer ceux qui cultivent le mensonge, la manipulation sous toutes ses formes, la récupération des symboles mobilisateurs pour satisfaire des ambitions personnelles ou corporatives de domination. Le contrôle des moyens de communication et l’emprise des idéologies sur ces derniers ne permettent plus les échanges portés par le désir de la vérité, de la justice, de la paix et du respect des différences. Les agences de communication n’ont jamais été aussi rentables.
Il nous faut également l’entendre dénoncer l’hypocrisie de ceux qui se réfugient derrière le paravent des fonctions institutionnelles pour s’approprier le pouvoir de Dieu au nom duquel ils imposent leurs propres ambitions et idéologies en mettant sur les épaules des autres des fardeaux qu’ils ne peuvent eux-mêmes porter.
QUÉBEC 2008 doit être un cri de liberté et d'espérance pour toutes les personnes de la terre et une mise à nu des tromperies qui leurrent les personnes de bonne volonté. Il doit être l’occasion de reconnaître dans la foi une force au service de tous les humains, une source de vie qui ouvre les portes à un monde nouveau. Ce sera l’affirmation d’une ÉGLISE DONT LA TÊTE EST LE CHRIST LUI-MÊME ET L’ÂME SON ESPRIT, d’une ÉGLISE ouverte comme l'a été Jésus, à toute personne de bonne volonté et à tous les exclus de la terre. Ne faut-il pas que le PAIN PARTAGÉ arrive à toutes ces personnes ET QUE LE SANG VERSÉ permette à tous de vivre comme des frères ?
Québec 2008 doit être l’occasion pour toutes les personnes de bonne volonté d’exprimer leur solidarité en partageant ce qu’ils ont et en donnant ce qu’ils sont. Ce sera la forme la plus concrète d’EXPRIMER l’ACTION DE GRÂCE QU’EST ÉGALEMENT L’EUCHARISTIE.
Un Congrès eucharistique, qui s’enfermerait dans le monde des cérémonies et des liturgies, qui ne ferait que la promotion de l’Institution ecclésiale, de ses dirigeants, d'un culte coupé de ces engagements au service de la justice, de la paix, de la tolérance et du pardon, qui continuerait de servir de levier aux pouvoirs dominants de notre Occident chrétien, serait une farce. Il prêterait flanc aux invectives que Jésus a eues à l’endroit du sanhédrin, des scribes et des pharisiens que nous décrit le chapitre 23 de l’Évangile selon Mathieu.
La tribune qui peut le mieux permettre l’expression de cette PAROLE DE JÉSUS DE NAZARETH est celle portée par ces milliers de croyants et ces milliers d’autres, sans attache religieuse, engagés au service de la justice dans le monde et œuvrant pour une solidarité qui arrive à tous les humains de la terre. Les mouvements d’action catholique, ceux œuvrant pour le développement de systèmes politiques et économiques orientés au service des intérêts des collectivités, assurant la santé, l’alimentation, l’éducation, la participation à l’organisation de la vie politique, économique et religieuse sont au nombre de ces témoins de la Bonne Nouvelle. Tous devraient se donner rendez-vous à Québec à l’occasion du Congrès eucharistique et prendre, sans peur, la Parole. "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là avec eux." Ce n'est certainement pas pour qu'on lui rende un culte, mais qu'avec Lui que nous rendions un le culte qui plait à son Père:« Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l'opprimé ; Faites droit à l'orphelin, Défendez la veuve. (Is.1, 13-17) »
À ce Congrès, j’y vois Jésus prenant de nouveau la Parole en ce début du XXIe siècle, libre de toute dépendance idéologique, politique et religieuse. Je le vois y annoncer UNE BONNE NOUVELLE au monde d’aujourd’hui caractérisé par autant d’inégalités, d’exclusion, de fanatisme, de manipulation et de mensonges. Je le vois reprendre à son compte cette exclamation de sa mère à sa cousine Élizabeth :
« Car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. » (Lc. 1, 49-43)
À un moment où l’humanité dispose des ressources et des technologies permettant à tous les humains de goûter la vie et d’y trouver source d’inspiration et de croissance, force est de constater que plus des deux tiers manquent du nécessaire alors que moins d’un tiers en ont plus qu’ils ne peuvent en consommer. Il y a là un problème de JUSTICE qui est au cœur des Évangiles et pour lequel beaucoup luttent, certains au risque de leur vie sans cesse menacée par les puissances en place. « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le royaume des cieux est à eux » (Mt. 5, 10)
Également, force est de constater que les grands leviers des pouvoirs politiques, économiques et religieux du monde sont entre les mains de cette minorité qui occupe les sièges importants dans les organismes gouvernementaux, les institutions internationales et les Églises, toutes confessions confondues. Nous sommes encore bien loin de cet ordre donné par Jésus à ses disciples : « Que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune, et celui qui commande la place de celui qui sert… » (Lc. 22, 26)
On ne peut taire la violence qui surgit un peu partout à travers le monde. Elle porte autant de noms que ceux de conquête, de domination, de fanatisme religieux, d’exploitation, de sauvegarde de privilèges, de guerre préventive, de sécurité nationale. Cette même violence, malheureusement, sait se couvrir d’un langage qui vient chercher la conscience des gens de bonne foi : c’est le langage de la démocratie, de la lutte au terrorisme, de la défense d’intérêts nationaux, de sauvegarde des libertés religieuses, etc.
Dans ce contexte, il est important que croyants et non croyants entendent de nouveau ce Jésus de Nazareth proclamer une autre fois pour le monde d’aujourd’hui le Sermon sur la montagne qui fait l’éloge des béatitudes pour ceux qui sont engagés dans une action de solidarité, de paix, de justice, de sincérité et de vérité. Il nous faut également l’entendre dénoncer ceux qui cultivent le mensonge, la manipulation sous toutes ses formes, la récupération des symboles mobilisateurs pour satisfaire des ambitions personnelles ou corporatives de domination. Le contrôle des moyens de communication et l’emprise des idéologies sur ces derniers ne permettent plus les échanges portés par le désir de la vérité, de la justice, de la paix et du respect des différences. Les agences de communication n’ont jamais été aussi rentables.
Il nous faut également l’entendre dénoncer l’hypocrisie de ceux qui se réfugient derrière le paravent des fonctions institutionnelles pour s’approprier le pouvoir de Dieu au nom duquel ils imposent leurs propres ambitions et idéologies en mettant sur les épaules des autres des fardeaux qu’ils ne peuvent eux-mêmes porter.
QUÉBEC 2008 doit être un cri de liberté et d'espérance pour toutes les personnes de la terre et une mise à nu des tromperies qui leurrent les personnes de bonne volonté. Il doit être l’occasion de reconnaître dans la foi une force au service de tous les humains, une source de vie qui ouvre les portes à un monde nouveau. Ce sera l’affirmation d’une ÉGLISE DONT LA TÊTE EST LE CHRIST LUI-MÊME ET L’ÂME SON ESPRIT, d’une ÉGLISE ouverte comme l'a été Jésus, à toute personne de bonne volonté et à tous les exclus de la terre. Ne faut-il pas que le PAIN PARTAGÉ arrive à toutes ces personnes ET QUE LE SANG VERSÉ permette à tous de vivre comme des frères ?
Québec 2008 doit être l’occasion pour toutes les personnes de bonne volonté d’exprimer leur solidarité en partageant ce qu’ils ont et en donnant ce qu’ils sont. Ce sera la forme la plus concrète d’EXPRIMER l’ACTION DE GRÂCE QU’EST ÉGALEMENT L’EUCHARISTIE.
Un Congrès eucharistique, qui s’enfermerait dans le monde des cérémonies et des liturgies, qui ne ferait que la promotion de l’Institution ecclésiale, de ses dirigeants, d'un culte coupé de ces engagements au service de la justice, de la paix, de la tolérance et du pardon, qui continuerait de servir de levier aux pouvoirs dominants de notre Occident chrétien, serait une farce. Il prêterait flanc aux invectives que Jésus a eues à l’endroit du sanhédrin, des scribes et des pharisiens que nous décrit le chapitre 23 de l’Évangile selon Mathieu.
La tribune qui peut le mieux permettre l’expression de cette PAROLE DE JÉSUS DE NAZARETH est celle portée par ces milliers de croyants et ces milliers d’autres, sans attache religieuse, engagés au service de la justice dans le monde et œuvrant pour une solidarité qui arrive à tous les humains de la terre. Les mouvements d’action catholique, ceux œuvrant pour le développement de systèmes politiques et économiques orientés au service des intérêts des collectivités, assurant la santé, l’alimentation, l’éducation, la participation à l’organisation de la vie politique, économique et religieuse sont au nombre de ces témoins de la Bonne Nouvelle. Tous devraient se donner rendez-vous à Québec à l’occasion du Congrès eucharistique et prendre, sans peur, la Parole. "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là avec eux." Ce n'est certainement pas pour qu'on lui rende un culte, mais qu'avec Lui que nous rendions un le culte qui plait à son Père:« Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l'opprimé ; Faites droit à l'orphelin, Défendez la veuve. (Is.1, 13-17) »
Oscar Fortin
9 mars 2008
Bon retour au « Pays de l'hiver éternel... »
RépondreEffacerAndré Tremblay.