Hilary Clinton, dans son intervention, à l’occasion de la réception des corps des
victimes de l’ambassade étasunienne en Libye, elle a dit ceci: « Il est important que nous ne perdions
pas de vue un fait fondamental: l'Amérique doit continuer à montrer la voie
au monde.
Je n’en reviens tout simplement pas. Je me
demande si les dirigeants étasuniens vivent les deux pieds sur terre. Depuis
plus d’un demi-siècle, ils sont à l’origine de multiples guerres et de conflits
en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique. Partout où ils
passent, ils laissent désolation et souffrance. Ils contrôlent les médias de
communication pour mieux tromper, ils s’infiltrent dans tous les systèmes politiques
pour mieux les orienter et s’emparent des richesses des pays pour mieux les
déposséder.
C’est cette même Hilary Clinton qui se
réjouissait l’an dernier devant le cadavre mutilé et rendu méconnaissable du
colonel Mohamed Kadhafi, président de la Libye. Aujourd’hui, elle s’apitoie
sur le cadavre de l’Ambassadeur étasunien
en Libye qui a connu un sort semblable à celui du colonel Kadhafi. La vérité
c’est que dans les deux cas, c’est inacceptable et de tels gestes doivent être
condamnés. L’être humain partage une même nature et doit être respecté dans sa
vie, avec la même dignité.
La principale cause des guerres et des
conflits dans le monde vient de cette prétention qu’ont les États-Unis d’être
la main de Dieu pour dominer et diriger les peuples et les nations de la terre.
Lorsqu’une superpuissance s’autoproclame ainsi, elle se donne tous les droits
et tous les pouvoirs.
Aucun peuple, aucune puissance n’a reçu de
Dieu un tel mandat. Hitler a cru, un temps, que son peuple était l’élu de Dieu
pour dominer et diriger le monde. Nous avons vu à travers la Deuxième Guerre
mondiale ce que cela a donné.
Les sionistes d’Israël se croient toujours
le peuple élu de Dieu pour diriger et dominer le monde. Nous voyons les
tragédies qui se vivent en Palestine et les guerres fratricides auxquelles il donne
lieu.
Le pape Benoît XVI est actuellement au
Liban, se présentant comme un messager de paix pour le Moyen-Orient et pour le
monde. Il se présente comme le chef de l’Église catholique et le successeur de
l’apôtre Pierre. Sa mission et celle de tous les croyants en Jésus de Nazareth
consistent à annoncer la bonne nouvelle de l’avènement du royaume de Dieu sur
terre, en la personne de Jésus de Nazareth. Aucun peuple, aucune puissance ne peut
prétendre gouverner le monde et y imposer ses lois. Cette prétention, dans la
foi chrétienne, relève exclusivement de Jésus de Nazareth, le Ressuscité.
Le royaume qu’il est venu inaugurer ne
repose ni sur la force des armes, ni sur la puissance des peuples, ni sur le
prestige des personnes. Il s’adresse à tous les peuples de la terre, sans
exception, et à toutes les personnes de bonne volonté, indépendamment de leur
race, de leur couleur, de leur croyance, de leur nationalité. Ce Royaume ne
répond en rien aux divers critères de discrimination auxquels donnent lieu les
sociétés fondées sur l’avoir et le pouvoir.
Le Royaume, inauguré en Jésus de Nazareth,
fait de la justice, de la vérité, de la compassion, de la solidarité, de
l’accueil et du service ses fondements. Il bannit le mensonge qui se donne
l’apparence de vérité afin de mieux tromper. Il dénonce toutes les formes
d’injustice et déclare bienheureux ceux et celles qui luttent pour en découdre
avec ces dernières. Il s’en prend à ces justiciers sans compassion et sans
miséricorde qui voient dans l’œil du voisin la paille et qui ne voient pas la
poutre dans le leur. Il n’a aucune écoute pour ceux et celles qui élèvent la
voix vers le ciel en disant Père, Père, sans faire sa volonté sur terre. Ce
royaume ne ressemble en rien aux empires qui dominent actuellement le monde. Il
n’a rien de sa cupidité ni de sa volonté de conquête et de domination. Ses
intérêts se fondent avec ceux de toutes les personnes et de tous les peuples.
Sa sécurité est dans la puissance de celui qui a tout sacrifié pour que tous et
toutes aient la vie en abondance.
Voilà le message que Benoît XVI doit livrer
au monde de cette terre du Moyen-Orient. Que le sionisme, le colonialisme, le
terrorisme, tant religieux que politiques, soient clairement
condamnés. Que les Nations Unies retrouvent ses pleins pouvoirs pour faire
prévaloir et respecter le droit international des peuples et des personnes.
La paix, la véritable paix ne saurait venir
des fusils, des canons et des bombes. Les artisans de paix doivent lutter pour
le désarmement et le développement, fondé sur le respect des valeurs
fondamentales de l’être humain.
À ce jour, Benoît XVI s’en est tenu à des
considérations qui lui permirent de passer sous silence le sionisme, véritable
plaie en Palestine et dans tout le Moyen-Orient. De plus, il a su inscrire les
changements en Libye dans la foulée des changements du printemps arabe sans
devoir mentionner les interventions criminelles de l’OTAN qui y ont fait des
milliers de morts. Pour lui, ces révolutions sont une bonne chose. Pas
question, évidemment, de mentionner qu’elles ont été récupérées, pour la
plupart, par les États-Unis et que les peuples devront reprendre de nouveau la
rue pour manifester et reconquérir leur pouvoir.
Il n’est pas suffisant de condamner le
fondamentalisme juif, chrétien et musulman sans en identifier les principaux
crimes et les responsables. Il n’est pas
plus suffisant de faire appel au pardon et à la réconciliation sans parler des
crimes à pardonner et des coupables à excuser.
Demain, ce sera le dernier jour de cette
visite pastorale de Benoît XVI. J’espère qu’il surmontera ses peurs pour dire
haut et fort qu’aucun peuple, ni aucune religion n’a le mandat de dominer et de
diriger les peuples du monde. Par contre, tous et toutes ont le devoir et le
mandat de les servir dans le respect de leurs droits et selon leurs besoins.
Oscar Fortin
Québec, 15 septembre 2012
http://humanisme.blogspot.com
- Le royaume de Dieu N'EST PAS DE CE MONDE, et les admonestations du pape à la communauté internationale sont parfaitement inutiles. Où avez-vous lu que la société peut être améliorée ? Pas dans les évangiles. Le Messie prend la société pour ce qu'elle est : un enfer sans remède.
RépondreEffacer- Votre rousseauisme, celui du pape, sont extrêmement dangereux (et dépassés, car on peut douter que Rousseau, ayant connu l'esclavage industriel atroce du XIXe siècle aurait continué de croire à une amélioration possible ou un contrat social purifié de la propriété).
La principale cause de l'iniquité est la société elle-même, qui se consolide à l'aide du mensonge et de l'aliénation de ses membres. Je dis "dangereux", parce que la doctrine sociale du pape détourne les jeunes chrétiens ainsi bernés du but vers où leurs efforts doivent tendre, c'est-à-dire la vérité, seule voie du salut et de la paix.
mon message aux yankees et au Vatican.
RépondreEffacerRappel à l'ordre
A vous autres présidents, rois , dictateurs et autres dirigeants ou responsables ainsi que vous autres ministres puis sous-fifres et Cie, vous qui vous prenez pour des divinités ou des êtres divinisées, je vous le redis ; seul le peuple est souverain en sa nation , vous..... Vous êtes aux services de ce peuple et de l’état que forme ce peuple et non pas le contraire !
Vous n êtes ni plus haut ni plus bas que le commun des humains et le jour ou vous chieriez des boudins en or on en reparlera et d’ici là les poules auront (peut-être) des dents !
Arrêtez de vous prendre pour « Pharaon » sinon il vous en cuira à outrance.
Chris.C.S.... قائد شعبان