FOSSOYEUR DU CANADA
Depuis
que Stephen Harper a pris le contrôle du pays, le Canada a perdu beaucoup de
son prestige au plan international. Il est de plus en plus confondu avec les
politiques extérieures des États-Unis. Que ce soit en Amérique latine ou au Moyen-Orient,
sa référence principale est celle de l’oncle Sam. Non seulement il l’imite,
mais il se fait, dans bien des cas, l’instrument de défense et de promotion de
ses politiques.
Au
sein de l’Organisation des États américains (OEA), il est invariablement, peu
importe les valeurs du peuple canadien, un fidèle allié de Washington. Ce fut
le cas pour le coup d’État militaire au Honduras, en 2009. Ce fut également le
cas pour la tentative de coup d’État en Équateur, en 2010 et de celui, tout
récent, au Paraguay, en 2012. Lors des élections en Haïti, le Canada a marché
main dans la main avec Washington pour que le candidat de ce dernier soit le
futur Président, peu importe les chambardements à faire dans les résultats de
l’élection.
Au Moyen-Orient,
le Canada est automatiquement entraîné dans le sillage de la volonté de
Washington. Il en fut un complice fidèle dans le renversement de Kadhafi en
Libye tout comme dans cette guerre souterraine en Syrie visant le changement de
régime. Ce que dit et veut Washington, le veut Harper. S’il faut augmenter
notre budget militaire, alors que personne ne nous menace, c’est tout
simplement parce que Washington a besoin de partager les coûts de ses aventures
de conquêtes et de domination.
On
peut pratiquement en dire autant de l’emprise qu’a l’État sioniste d’Israël sur
le Canada de Stephen Harper. Tout est pour Israël. Le peuple canadien passe en
second lieu. D’ailleurs, toutes les tractations se font entre initiés et le
peuple canadien n’en sait que les miettes.
À
toute fin pratique, le Canada, sous la gouvernance de Stephen Harper, a perdu
sa véritable personnalité internationale de pays souverain et indépendant et est
devenu une sorte de petit caniche, obéissant tout autant à Washington qu’à l’État
sioniste d’Israël.
La
toute dernière nouvelle a de quoi nous donner des frissons dans le dos. Une
entente vient d’être signée entre le Canada et la Grande-Bretagne pour
mettre en commun les locaux de leurs ambassades. Le retour à une véritable
colonie.
« Le Canada et la
Grande-Bretagne sont tombés d'accord pour que leurs ambassades à travers le
monde occupent des locaux communs, a annoncé lundi à Ottawa le ministère canadien
des Affaires étrangères, John Baird.
Conformément au
protocole d'entente sur le renforcement du soutien mutuel dans les missions à
l'étranger, signé par M. Baird et son homologue britannique William Hague,
les deux parties vont se pencher sur “le futur partage de locaux et la
collaboration renforcée en matière de services et d'assistance consulaires”,
indique-t-on de mêmes sources.
“Nous n'allons pas vers
une fusion de tous nos ambassades et consulats à travers le monde”, a cependant
affirmé M. Baird, qui a précisé que le protocole d'entente ne prévoyait
pas non plus que le Canada et la Grande-Bretagne aient des ambassadeurs
communs. »
Nous
sommes, évidemment, loin du temps où le Canada était une référence crédible
comme agent de paix dans le monde. On se souviendra de Lester
B. Pearson, ce premier ministre qui a porté l’estime international du
Canada à son plus haut niveau. À cette époque, le Canada jouissait de la
confiance de tous les états qui le considéraient comme un intervenant fiable
pour la résolution des conflits. Ce n’est pas pour rien que ce grand premier
ministre du Canada fut honoré du Prix Nobel de la paix. À cette époque, le
Canada n’était le caniche d’aucun pays. Il avait sa personnalité politique
propre. C’était un pays indépendant capable de penser par lui-même.
Voilà où nous en sommes
rendus. Voilà ce que fait un gouvernement qui dirige le pays avec moins de 26 %
de l’électorat canadien et moins de 40 % des votes émis lors du dernier
scrutin. Qu’en disent nos médias et les nationalistes canadiens, si fiers de
leur pays?
Quant à savoir si les Canadiens
sont d’accord avec cet abandon de leur indépendance internationale, inutile de
chercher. Ces questions ne figurent pas sur la liste de leurs pouvoirs. La
démocratie, pouvoir du peuple pour le peuple, n’y a pas sa place. Le premier
ministre, ayant plein contrôle sur son gouvernement peut tout faire comme il
l’entend. Voilà la démocratie pour laquelle nos forces armées se battent dans
le monde. La démocratie des grands et puissants.
Oscar Fortin
Québec, le 25 septembre 2012
Tout a fait d'accord avec cet article, je me suis même demande si Mr Harper réagirait si les Etats Unis décidaient de prendre le Nouveau Brunswick parmi leurs états.
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