lundi 5 mai 2014

L’INDÉPENDANCE POUR UN QUÉBEC FORT





Si nous ne sommes pas convaincus que l’indépendance est un levier indispensable à notre développement économique, social et politique, aussi bien en faire notre deuil. L’indépendance n’est pas un élément de folklore national, mais un ingrédient essentiel à notre développement.

Si certains d’entre nous en sommes convaincus, il faut que cette conviction s’étende au plus grand nombre, non pas par des arguments de dénigrements des fédéralistes, mais par des arguments d’analyses objectives qui démontrent que le système actuel auquel nous avons été intégrés sans qu’on ait eu mot à dire, ne répond tout simplement pas aux possibilités de développement qu’un Québec indépendant rendrait possible.

Il faut que nous sortions à la rencontre des citoyens et des citoyennes et que nous mettions en évidence les contraintes économiques, politiques et sociales à l’intérieur desquelles nous place le fédéralisme canadien. Peu importe les hommes politiques en place, les arguments doivent porter sur les effets pervers d’un tel système. À cet effet, je trouve que les arguments et réflexions apportés par Jean-Jacques Nantel dans ses divers articles et vidéos présentés sur le site de Vigile, vont en ce sens. Il faut sortir de nos isoloirs individuels ou corporatifs pour aller là où sont et vivent les premiers concernés par l’indépendance du Québec, à savoir le peuple. Sans une prise de conscience collective de la pertinence de l’indépendance pour le mieux-être des familles québécoises, le projet sera condamné inévitablement à l’échec.

La première grande tâche est de faire l’unité de tous les indépendantistes sur les failles du système fédéraliste qui sont autant d’irritants pour notre développement économique, politique et social. C’est ce système qu’il faut discréditer au plus haut point avec des arguments et faits qui ne peuvent que susciter la réflexion. Toutes les forces indépendentistes doivent être mises à contribution et nous ne pouvons pas nous payer le luxe de l’exclusivité partisane.

La seconde grande tâche est de mettre en évidence les capacités objectives d’un Québec indépendant à relever les défis économiques, politiques et sociaux pour le mieux-être des citoyens et citoyennes du Québec. Lorsque le peuple québécois réalisera que l’indépendance n’est pas une fausse aux lions, mais un tremplin pur un mieux-être collectif, il saura alors devenir artisan de sa propre indépendance.

La troisième grande tâche porte sur la plateforme politique, incluant tous les partis qui ont l’indépendance comme objectif. L’engagement premier de cette élection devrait porter sur la mise en place d’une constituante ayant pour mandat l’élaboration d’une constitution à l’image du peuple québécois. L’indépendance du Québec devra être au coeur de cette constitution. Elle sera alors soumise par voie référendaire, après une ample consultation, à l’approbation ou au refus du peuple québécois. Ce sera alors l’acte par excellence de l’expression de sa souveraineté et de son indépendance.

Aucun parti n’a le monopole de l’indépendance, seul le peuple l’aura lorsqu’il en aura pris pleinement conscience. Dans pareil cas, aussi bien nous unir pour favoriser cette prise de conscience.

Si certains pensent que c’est en crachant sur Québec solidaire et sur les dissidents du Parti Québécois que l’on va faire avancer la cause de l’indépendance, ils se trompent. Seuls les ennemis de l’indépendance ont intérêt à ces petites guerres sales entre partis indépendantistes. Tablons sur ce que nous avons en commun: l’indépendance et l’humanisme qui l’inspire.

Tout doit être mis en oeuvre pour rejoindre le peuple: les moyens de communication traditionnels, les réseaux sociaux, les sites internet, la présence dans les institutions d’enseignement, du secondaire à l’universitaire, des rencontres avec les travailleurs, la production d’outils qui permettent de mieux comprendre les tares d’un système fédéral qui fait de nous une minorité et non un peuple. En somme une grande mission pour les patriotes de l’indépendance du Québec. On ne peut sacrifier sur l’autel de la partisanerie des ressources indispensables à cette grande mission.

Un Québec indépendant laissera grande ouverte les portes à ces débats indispensables au développement de toute démocratie.

En marche pour le grand rendez-vous. Ne craignons pas le sang neuf et la créativité des jeunes.



Oscar Fortin
Le 5 mai 2014

http://humanisme.blogspot.com

3 commentaires:

  1. J’aimerais dire ceci. La question du Québec comme peuple, nation, pays se pose en terme d’idéologie fédéraliste-souverainiste, ce qui est un piège, mais de STATUTS de facto et de jure, après 400 ans d’histoire. ÊTRE RECONNU COMME ÉTAT ne veut pas dire se séparer, mais s’affirmer, PRENDRE SA PLACE PARMI LES NATIONS, comme l’ont fait 150 pays depuis la seconde guerre mondiale. La politique veut dire une revendication de pouvoirs, un rapport de forces et d’intérêts. En s’affirmant comme pays, le Québec oblige la Canada à se redéfinir. Le Québec est parmi les 20 pays les plus riches au monde, il y a de quoi être fier. Hélas, les politiciens ne l’expliquent pas à la population et préfèrent le statu quo et leurs privilèges.

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