Si nous ne sommes pas convaincus que l’indépendance est un levier
indispensable à notre développement économique, social et politique, aussi bien
en faire notre deuil. L’indépendance n’est pas un élément de folklore national,
mais un ingrédient essentiel à notre développement.
Si certains d’entre nous en sommes convaincus, il faut que cette
conviction s’étende au plus grand nombre, non pas par des arguments de
dénigrements des fédéralistes, mais par des arguments d’analyses objectives qui
démontrent que le système actuel auquel nous avons été intégrés sans qu’on ait eu
mot à dire, ne répond tout simplement pas aux possibilités de développement qu’un
Québec indépendant rendrait possible.
Il faut que nous sortions à la rencontre des citoyens et des
citoyennes et que nous mettions en évidence les contraintes économiques,
politiques et sociales à l’intérieur desquelles nous place le fédéralisme
canadien. Peu importe les hommes politiques en place, les arguments doivent porter
sur les effets pervers d’un tel système. À cet effet, je trouve que les
arguments et réflexions apportés par Jean-Jacques Nantel
dans ses divers articles et vidéos présentés sur le site de Vigile, vont en ce
sens. Il faut sortir de nos isoloirs individuels ou corporatifs pour aller là
où sont et vivent les premiers concernés par l’indépendance du Québec, à savoir
le peuple. Sans une prise de conscience collective de la pertinence de
l’indépendance pour le mieux-être des familles québécoises, le projet sera
condamné inévitablement à l’échec.
La première grande tâche est de faire l’unité de tous les indépendantistes sur les failles du système fédéraliste qui
sont autant d’irritants pour notre développement économique, politique et
social. C’est ce système qu’il faut
discréditer au plus haut point avec des arguments et faits qui ne peuvent
que susciter la réflexion. Toutes les forces indépendentistes doivent être
mises à contribution et nous ne pouvons pas nous payer le luxe de l’exclusivité
partisane.
La seconde grande tâche est de mettre en évidence les
capacités objectives d’un Québec indépendant à relever les défis
économiques, politiques et sociaux pour le mieux-être des citoyens et citoyennes
du Québec. Lorsque le peuple québécois réalisera que l’indépendance n’est pas
une fausse aux lions, mais un tremplin pur un mieux-être collectif, il saura
alors devenir artisan de sa propre indépendance.
La troisième grande
tâche porte sur la plateforme politique, incluant
tous les partis qui ont l’indépendance comme objectif. L’engagement premier de
cette élection devrait porter sur la mise en place d’une constituante ayant
pour mandat l’élaboration d’une constitution à l’image du peuple québécois. L’indépendance
du Québec devra être au coeur de cette constitution. Elle sera alors soumise
par voie référendaire, après une ample consultation, à l’approbation ou au
refus du peuple québécois. Ce sera alors l’acte
par excellence de l’expression de sa souveraineté et de son indépendance.
Aucun parti n’a le monopole de l’indépendance, seul le peuple
l’aura lorsqu’il en aura pris pleinement conscience. Dans pareil cas, aussi
bien nous unir pour favoriser cette prise de conscience.
Si certains pensent que c’est en crachant sur Québec solidaire et
sur les dissidents du Parti Québécois que l’on va faire avancer la cause de
l’indépendance, ils se trompent. Seuls les ennemis de l’indépendance ont
intérêt à ces petites guerres sales entre partis indépendantistes. Tablons sur
ce que nous avons en commun: l’indépendance et l’humanisme qui l’inspire.
Tout doit être mis en oeuvre pour rejoindre le peuple: les moyens
de communication traditionnels, les réseaux sociaux, les sites internet, la
présence dans les institutions d’enseignement, du secondaire à l’universitaire,
des rencontres avec les travailleurs, la production d’outils qui permettent de
mieux comprendre les tares d’un système fédéral qui fait de nous une minorité
et non un peuple. En somme une grande mission pour les patriotes de
l’indépendance du Québec. On ne peut sacrifier sur l’autel de la partisanerie
des ressources indispensables à cette grande mission.
Un Québec indépendant laissera grande ouverte les portes à ces
débats indispensables au développement de toute démocratie.
En marche pour le grand rendez-vous. Ne craignons pas le sang neuf
et la créativité des jeunes.
Oscar Fortin
Le 5 mai 2014
http://humanisme.blogspot.com
merci
RépondreEffacermerci
RépondreEffacerJ’aimerais dire ceci. La question du Québec comme peuple, nation, pays se pose en terme d’idéologie fédéraliste-souverainiste, ce qui est un piège, mais de STATUTS de facto et de jure, après 400 ans d’histoire. ÊTRE RECONNU COMME ÉTAT ne veut pas dire se séparer, mais s’affirmer, PRENDRE SA PLACE PARMI LES NATIONS, comme l’ont fait 150 pays depuis la seconde guerre mondiale. La politique veut dire une revendication de pouvoirs, un rapport de forces et d’intérêts. En s’affirmant comme pays, le Québec oblige la Canada à se redéfinir. Le Québec est parmi les 20 pays les plus riches au monde, il y a de quoi être fier. Hélas, les politiciens ne l’expliquent pas à la population et préfèrent le statu quo et leurs privilèges.
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