Si
le président Poutine a donné les grandes orientations des politiques de la
Russie et les principes qui les inspirent lors de sa conférence à
Valdaï, il
passe maintenant aux conditions qu’il exige pour que la paix puisse avoir une
chance de se concrétiser.
La
semaine dernière. il a clairement indiqué que la Russie ne bougera sur la
question de l’Ukraine qu’à condition d’avoir des garanties fermes à 100 %
que l’Ukraine ne sera pas entraînée dans le giron de l’Union européenne et
qu’elle ne sera pas intégrée comme membre de l’OTAN. Par cette exigence, le
président Poutine fait
entendre à l’Europe et à Washington qu’il ne saurait
tolérer la présence des forces armées de l’OTAN à la frontière de Russie. Il
s’agit d’une question fondamentale qui répond aux exigences de sa sécurité
nationale et des intérêts du peuple russe.
« La Russie a besoin des
"garanties à 100 %" assurant la non-adhésion de l'Ukraine au
sein de l'Alliance atlantique, a déclaré le porte-parole du président russe
Dmitri Peskov dans une interview accordée à la BBC.
Selon
le porte-parole, le rapprochement des forces de l'Alliance des frontières
russes a rendu Moscou "inquiet". M.Peskov a également reproché à l'OTAN
de chercher à "déséquilibrer le rapport des forces".
Cette
prise de position du Kremlin nous a valu une déclaration du président Obama qui
fera histoire. Après six ans à la tête de la Maison-Blanche, il sait et connaittous les efforts déployés à travers les diverse agences multiples gouvernementales
qui s’infiltrent dans à peu près tous les pays du monde pour y réaliser des
missions au service des intérêts des États-Unis d’Amérique. Il n’ignore pas le
nombre de bases militaires qu’ils ont dans des dizaines de pays ainsi que les
centaines de navires de guerre ancrés dans des dizaines de ports de mer à
travers le monde. Pas plus, il ne peut ignorer les invasions d’Afghanistan, d’Irak,
de Libye, de Syrie, du Venezuela et tout dernièrement de l’Ukraine. C’est donc
cet homme qui sait tout cela qui dit ceci
devant le parquet du G-20 et les caméras de monde entier :
“Les É.-U. tiennent
fermement au maintien de principes fondamentaux dans les relations
internationales, et l’un de ces principes est que l’on n’envahit pas un autre
pays”
Comment est-ce possible qu’il puisse dire une telle
chose avec le plus grand sérieux de monde sans se payer la tête de ses
interlocuteurs? Je ne pense pas qu’avec une telle affirmation il ait augmenté
son niveau de crédibilité, déjà passablement bas.
Le second point qui a été relevé par le président
Poutine est celui des révolutions
de couleurs qu’il ne
saurait tolérer sur le territoire Russe. Il va déployer tout ce qui est en son
pouvoir pour que ces révolutions qui ont fait des ravages dans de nombreux pays
ne puissent s’implanter en Russie.
“Les
autorités russes mettront tout en œuvre pour éviter qu'une "révolution de
couleur" ne se produise en Russie, a indiqué jeudi le président russe
Vladimir Poutine lors d'une réunion du Conseil national de sécurité.
"Dans
le monde contemporain, l'extrémisme est souvent instrumentalisé à des fins
géopolitiques, pour une nouvelle répartition des sphères d'influence. Nous
pouvons voir les conséquences tragiques de la vague de soi-disant révolutions colorées, les souffrances des
peuples ayant vécu ces expérimentations irresponsables (…) d'ingérence
grossière dans leur vie. Il s'agit pour nous d'une leçon et d'une mise en
garde, et nous ferons tout notre possible pour que cela ne se produise jamais
en Russie".
Sur
les révolutions couleur à lire un article de Luc Michel
qui fournit de nombreuses références. Un autre de Maria Baliabina et
un dernier de Pablo Gonzalez.
Il
est évident que toute action de sécurité gouvernementale pour contrer les
leaders à l’origine de ces mouvements subversifs sera considérée par la presse
meanstream comme une mesure répressive, augmentant ainsi le discrédit sur les
autorités du pays. On parlera alors de prisonniers politiques et non de
délinquants ou d’ennemis à charge pour faire le travail de bras des maîtres du
jeu. On transformera tous les personnages politiques importants en des êtres
corrompus et hypocrites. Comme on dit,
ils en savent quelque chose pour en être eux-mêmes.
Pour
le moment, Poutine est l’objet de tout ce qui peut se dire pour le diaboliser
et le discréditer. Heureusement, son peuple, à 85%, est là pour lui faire
savoir qu’il est avec lui et en accord avec sa manière de gérer le pays.
Pour
finir, il est intéressant de noter un changement de comportements chez certains
pays européens. Il faut relever la toute dernière intervention du ministre des Relations extérieures d’Allemagne.
"A mon avis, des relations de partenariat sont
possibles entre l'Ukraine et l'OTAN, mais pas l'adhésion", a déclaré le
chef de la diplomatie allemande dans une interview accordée au journal Spiegel.
Dans le même
temps, M.Steinmeier a qualifié d'"irréaliste" le scénario prévoyant
l'entrée de Kiev à l'UE à long terme, car la modernisation économique et
politique de l'Ukraine constitue selon lui "un projet pour plusieurs
générations".
Nous assistons peut-être aux premiers signaux d’une solidarité
qui commence à se fragiliser d’une part entre les membres de la communauté
européenne et d’autre part avec Washington.
Vladimir Poutine demeure un grand stratège, un homme posé, mais
aussi fortement déterminé. L’Occident ne fera pas avec lui ce qu’il a fait avec
de nombreux autres présidents dans divers pays. Il ne cherche ni conquête ni
domination sur d’autres peuples. Il sait toutefois ce qu’il veut et où il va.
Un homme qui se veut cohérent avec ses principes et à ce jour, il en fait la
démonstration.
Oscar Fortin
Le 24 novembre 2014
Depuis une vingtaine d’années, des tensions montent entre l’Ukraine et la Russie. Depuis quelques temps, les États-Unis et les pays d’Europe accusent la Russie pour tout ce qui se passe en Ukraine. Voyant la fausseté de ces accusations, Vladimir Poutine a décidé de mettre les pendules à l’heure et a décidé de déclassifier des documents secrets concernant l’Ukraine nazie que Staline avait mis sous celé. Selon Gérard Luçon ((http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/nos-gentils-voisins-ukrainiens-159594) « « Les nazis ukrainiens ont tué, durant la période 41-43, environ cinq millions deux cent mille civils, pour la plupart d’origine russe, et neuf cent mille juifs. Deux cent mille ukrainiens d’origine polonaise ont aussi été victimes de ces hordes, ainsi que quatre cent mille militaires russes faits prisonniers par l’armée allemande et « mis à disposition » des fascistes ukrainiens. » Il est dommage de voir que de nos jours on passe sous silence ces atrocités ukrainiennes et qu’on ne parle que de celles d’Hitler.
RépondreEffacerAujourd’hui l’Ukraine a besoin de la Russie pour s’approvisionner en gaz et en pétrole, ce que l’Europe ne peut pas lui offrir. L’autre enjeu est la volonté des États-Unis d’amener dans le giron de l’Otan l’Ukraine et la Géorgie. Cela leur permettrait d’encercler la Russie et d’y installer leurs puissantes bases militaires. L’Ours russe ne laissera personne lui écraser les orteils à la porte de sa tanière !