jeudi 18 juin 2020

LE CANADA DÉLINQUANT




Non élu au Conseil de sécurité des Nations Unies




Pour ceux et celles qui ont connu, les années de Lester B. Pearson, prix Nobel de la paix (1957) et premier ministre du Canada (1953-1957), ont vu ce qu’était  un Canada souverain et indépendant.  À cette époque ce dernier était reconnu et apprécié par l’ensemble des nations.  Il faisait sienne la Charte des Nations Unies et agissait en conséquence dans ses relations avec les autres nations. Il n’avait pas à frapper à la porte de Washington pour demander ce qu’il fallait faire. Le Canada, à cette époque, n’avait rien d’un vassal de son puissant voisin, les États unis.
Il faut bien le reconnaître et l’admettre, le Canada d’aujourd’hui s’est transformé en un véritable « vassal » de s

on voisin auquel il se soumet pour assurer de bonnes relations avec ce dernier. Si ce n’était que cela, il n’y aurait rien à y redire, mais ses bonnes dispositions pour son voisin le conduisent à l’accompagner dans ses aventures de conquêtes et de domination qui vont 
 à l'encontre de la Charte des droits des personnes et des peuples des Nations Unies. 

Ce n’est un secret pour personne que les États-Unis, empire, se place au-dessus du droit international et se permet d’intervenir dans d’autres États, comme c’est actuellement le cas pour le Venezuela et la Bolivie. Dans le cas du Venezuela, l’élection du président, reconnu par les observateurs internationaux et par les Nations Unies,  y incluant les 2/3 des pays membres de l’Assemblée générale, n'a pas été reconnu par Washington et ses alliés. Ils n'ont pas demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies d'en découdre et de se prononcer sur le sujet.   Washington s'est autorisé à trancher lui-même cette question en proclamant que cette élection présidentielle ne fut qu’une usurpation du pouvoir de l’État. Dans ce scénario, Washington a été le premier à reconnaître l’autoproclamé président du Venezuela. Juan Guaido , alors président de  l’Assemblée législative. Le tout s’est réalisé sans aucun fondement constitutionnel et sans aucune intervention du peuple vénézuélien. C’est ce président autoproclamé que le Canada reconnaît et c’est ce dernier qui figure sur la photo qui coiffe cet article.


Dans le cas de la Bolivie, Washington a tout fait pour que l’élection du Président Evo Morales, reconnue officiellement par les autorités les plus compétentes, ne soit pas reconnue et qu’un gouvernement fantoche, imposé par ce dernier, reprenne le contrôle de l’État. 

 Dans ces deux cas, le Canada se fait complice des actions illégales et criminelles, non reconnues par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Il fait, également, partie du groupe de Lima, reconnu pour servir, avant tout, les intérêts de Washington dans la région. Ils ont évidemment leurs récompenses, mais pas celle de la dignité. 

En janvier dernier, le premier ministre canadien a reçu son homologue, autoproclamé président du Venezuela En février il s'est fait l'hôte du  groupe de Lima, qui appuie tout ce que Washington leur demande d’appuyer. Ce fut même une rencontre de travail pour voir comment se débarrasser de l'actuel président du Venezuela. Le Canada fait partie de ce groupe. On pourrait les appeler les « vassaux » de Washington pour l’Amérique latine. C’était  une occasion pour le président Trudeau de faire sa promotion pour l’obtention d’un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.  Les résultats parlent par eux-mêmes.

Ce que nos médias passent sous silence, c’est l’appui exceptionnel qu’a reçu le Mexique, ce même jour, pour occuper un siège non permanent au Conseil de sécurité (187 sur 192). De quoi, pour le peuple Mexicain, d’être très fier de leur pays et de leurs dirigeants. Il faut croire que l’État mexicain a une politique internationale qui respecte la Charte des droits des Nations Unies, ce qui n’est évidemment pas le cas du Canada qui se fait complice de l’interventionnisme des États-Unis.

On peut facilement comprendre le pourquoi de la non acceptation du Canada à un siège non permanant  au Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour le moment sa politique internationale est celle voulue par la Maison Blanche. Son discours international est celui dicté par Washington. Son silence prolongé à une question d’un journaliste en relation avec Trump, ne s’explique que par cette dépendance. 

Dans le cas du Mexique, c’est, par contre, toute autre chose. Il ne fait pas partie du groupe de Lima, pas plus qu'il n'attend de directives de Washington dans les affaires de l'État mexicain. Sa politique internationale, alignée sur la Charte des droits des Nations Unies et sur des actions concrètes en défense de ces derniers en faisaient un candidat crédible pour occuper un de ces sièges non permanent au Conseil de sécurité. 

Il fallait s’y attendre

Oscar Fortin
18 juin 2020



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