Que l’on soit croyant ou pas, l’existence de l’État du Vatican et de l’Église catholique dans le monde interpelle tout autant ceux et celles qui en sont des membres croyants que ceux et celles qui n’en sont pas membres tout en se posant de sérieuses questions sur le rôle réel qu’elles jouent dans le monde.
DE LA PART DES croyants et croyantes
Bon nombre de croyants, dont je suis, se posent de sérieuses questions sur ce qu’est devenue cette « communauté de foi des premiers disciples qui ont cru en Jésus de Nazareth, en son enseignement et en ses engagements ».
Ces premières communautés chrétiennes qui assumaient, à travers leur quotidien, les consignes laissées par Jésus : s’aimer mutuellement, s’entraider, se pardonner, se faire artisan de la justice et de la vérité, partager son pain quotidien avec les plus délaissés, ont vite été transformées en une Église, institution, devenue, avec les siècles qui ont suivi, l’Église et le Vaticanque nous connaissons aujourd’hui.
Les disciples du premier siècle se sont métamorphosés en prêtres, évêques, cardinaux et pape et sont vite devenus des personnages, occupant des fonctions de pouvoir et d’autorité. Quant au message des Évangiles, il a été métamorphosé en doctrines, dogmes, droits canoniques, accompagnés par la morale qui définit la nature et le niveau de gravité des péchés commis. À ceci s’est ajoutée la définition des « sacrements » qui deviendront, jusqu’à nos jours, la pratique cultuelle de l’Église.(baptême-confirmation-eucharistie-réconciliation-mariage-Ordre- extrême onction)
Or, cette Église est profondément questionnée en ces temps que nous vivons. Le Jésus de Nazareth et des Évangiles ne saurait s’y reconnaître. Ce dont l’Église d’aujourd’hui a besoin, ce n’est pas d’un ajustement, pas plus qu’un ménage de printemps, mais d’une véritable conversion à l’esprit de ses origines. Elle doit se dépouiller de tout et retrouver la simplicité du message de Jésus que l’on retrouve dans « LesBéatitudes », dans le récit qu’il nous a laissé sur le jugement dernier(Mt.25.31-46), ainsi que ses remontrances aux scribes et grands-prêtres(23.1-39) sans oublier sa colère contre les vendeurs du temple.(Mt.21,12-13)
Un message relativement simple, mais qui va à l’essentiel. Le culte qui plaît à ce Jésus de Nazareth est celui de l’amour, de la justice, de la vérité, de la fraternité humaine, de la miséricorde. Son message se résume en ce que nous soyions tous et toutes profondément humains les uns avec les autres.Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse.
DE LA PART de non croyants et croyants
L’Église catholique est devenue, plus que jamais, un pouvoir politique que certaines grandes puissances préfèrent avoir comme alliée. Effectivement, les faits ne manquent pas pour reconnaître la proximité du pouvoir politique du Vatican avec Washington. Pour les sympathisants de ce dernier, cette proximité est un grand bien. Il faut savoir que le Vatican a ses antennes partout à travers le monde et que ses épiscopats sont souvent nommés en fonction de leur sensibilité aux intérêts de l’empire et au néolibéralisme sous contrôle de ce dernier. Il n'est donc pas surprenant que représentants de la CIA et d’importants acteurs des politiques de Washington aient leur entrée au Vatican comme bon leur semble. Entre amis, le protocole se fait moins imposant.
Par contre, pour ceux et celles qui ne partagent pas les actions interventionnistes illégales des États-Unis, dans les affaires intérieures des autres pays et qui y voient une certaine complicité du Vatican, par ses silences, ce n’est pas du tout ce qu’on attend d’une Église qui se qualifie de catholique et porteuse d’un message qui s’adresse à l’humanité entière.
Les exemples ne manquent pas. Il nous suffit de regarder ce qui se passe et se dit sur Cuba et le Venezuela, deux pays victimes de l’interventionnisme illégal et criminel des États-Unis. Il appartient aux Nations Unies d’analyser et d’assurer le respect du droit international des personnes et des peuples. Les États-Unis n’ont aucun mandat à ce titre. Dans ce contexte, une Église indépendante et libre aurait, depuis longtemps, dénoncé ces actions criminelles et exigé, avec les membres des Nations Unies, que soit mis un terme à ces actions interventionnistes qui touchent directement le droit des peuples et des personnes. En relation avec le Venezuela, le Vatican s’est fait bien discret. Le plus loin qu’est allé le Pape dans ses propos sur le sujet, fut de demander à Washington de rendre les sanctions contre le peuple vénézuélien moins dures à son endroit. Au même moment, le Secrétaire général des N.U. demandait que les É.U. mettent un terme à ces actions criminelles qui vont à l’encontre du droit international.
On peut écrire des Encycliques et des Exhortations apostoliques au contenu fort courageux comme ce fut d’ailleurs le cas avec Fratelli Tutti,sur la fraternité universelle, tout comme ce fut le cas avec Evangelii Gaudium, sur le capitalisme sauvage. Malheureusement, dans les faits, le Vatican maintient son alliance avec celui qui est à l’origine de bien des tors, pourtant dénoncés dans ces documents avec courage. Entre ce qui se dit et ce qui se fait il y a deux mondes.
Seule une mutation profonde de l’Église lui permettra de retrouver la crédibilité que le Nazaréen Jésus a donné à son enseignement en allant jusqu’au bout de ses engagements : condamné et crucifié sur une croix. Ce fut la voie qui l’a conduit à vaincre la mort.
Oscar Fortin
Paul Diacre avait conçu la gamme musicale avec pour point de départ non pas la syllabe DO (Dominus pour Jésus), mais UT, point de départ de l’homme tel qu’il est né de la femme dans toute son imperfection. Il choisit ainsi la syllabe UT, du mot Uterus, organe de la gestation, précisément pour souligner la condition imparfaite, commune à tous les fidèles comme à tous les hommes, afin de les orienter sur les traces de saint Jean, au sujet duquel Jésus a dit : « en vérité je vous le dis, parmi ceux qui sont né de femmes, il n’en est point paru de plus grand que Jean-Baptiste ». Ainsi, UT — Uterus — symbolise la porte de la naissance selon la chair, et SI la porte de la deuxième Naissance, celle selon l’Esprit, sans laquelle l’homme ne peut pas voir le royaume de Dieu. La gamme ascendante de Paul Diacre comprend donc une octave de régénération, allant de la naissance sur la terre à la naissance dans les cieux.
RépondreEffacer(…)
Dans « Que penser de la Bible ? » on nous dit : « On ne connaît pas sûrement le sens, l’origine et le but de plusieurs Épîtres attribuées aux Apôtres et de l’Apocalypse attribuée à saint Jean. »
En effet, on ne peut pas comprendre l’esprit du vrai Christianisme si l’on ne sait pas de quoi il s’agit.
On ne peut pas non plus comprendre dans quelles circonstances on a créé la légende de Jésus et forgé son histoire, si l’on n’a comme source que le Nouveau Testament.
La question doit être posée sur un autre terrain, celui de la psychologie qui nous montre à quelles impulsions obéissaient les hommes de cette époque. Et c’est pour répondre à cette réaction qu’on créa le Dieu Père et le Dieu fils de l’homme, déclarant que le Père, du haut du Ciel, ne reconnaît sur la Terre que les êtres mâles avec lesquels seulement il se met en relation par l’intermédiaire de son fils. Mais tout cela même serait difficile à comprendre si on en faisait un fait isolé. Il faut le rattacher à l’époque antérieure pour en comprendre la signification réelle.
Il faut savoir, d’abord, que l’Ancien Testament, sur lequel le Nouveau s’appuie, était déjà un livre altéré, un livre destiné à cacher quelque chose. Si on ne sait pas qu’il y a déjà dans les anciennes Écritures quelque chose que l’on cache, on ne peut pas comprendre les nouveaux Évangiles, puisque c’est le même mensonge qui continue.
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