Pas plus tard que la semaine dernière, le 14 juin, le Journal Québec publiait la photo de la Supérieure des Sœurs du Saint-Sacrement au côté d’un représentant de l’armée canadienne sous un titre qui ne prêtait à aucun équivoque « UN COUP DE POUCE DES SŒURS DU TRÈS SAINT SACREMENT ». On venait de leur remettre la liste des militaires en partance pour l’Afghanistan. À ce moment, pas plus d’ailleurs que ce ne fut le cas lors de la cérémonie à la Basilique de Québec lors du départ du premier contingent, les Autorités ecclésiales n’ont fait entendre un quelconque message à l’effet que la paix ne peut être obtenue par les armes et la violence. On ne s’est pas offusqué que la religion soit mise au service d’une telle cause. D’ailleurs, à ce jour, l’Épiscopat canadien s’est fait bien discret sur l’engagement militaire du Canada en Afghanistan et sur les milliards de dollars dépensés en armement. Il se fait plutôt bon collaborateur et agent de mobilisation pour soutenir le recrutement de ceux et celles qui seront appelés à aller tuer pour que soit instaurée, selon la version officielle, la démocratie dans ce pays lointain. Il faut lire cette lettre d’un québécois, opposé à la guerre en Afghanistan, à sa sœur, militaire, qui partira bientôt pour cette même guerre.
http://www.ledevoir.com/2007/06/15/147348.html?fe=1275&fp=114761&fr=26188
Pourtant, lorsque la Démocratie s’exprime d’une façon toute autre de celle anticipée ou souhaitée, le discours de nos autorités devient différent. Ce n’est plus tellement la démocratie qui importe, mais la reprise du pouvoir. Ce fut et c’est toujours le cas au Venezuela où tous les moyens sont bons pour déstabiliser un gouvernement élu démocratiquement.
http://www.alterinfo.net/Guerres-mediatiques-Le-role-des-agences-de-communication-dans-les-guerres-actuelles_a9058.html?TOKEN_RETURN
Le Canada n’avait-il pas été un des premiers à saluer le Coup d’État de 2003. Sa joie et celle se son voisin du sud ont toutefois été de courte durée, puisque le peuple et l’armée sont restés fidèles au Président élu et ont forcé son retour. Dans le cas de la Palestine, la victoire surprise du Hamas, lors des élections législatives de 2006, a été une véritable douche froide pour les apôtres de la démocratie. Ces derniers ont aussitot pris leur distance et n’ont pas tardé à se mettre à l’œuvre pour affaiblir et déstabiliser ce nouveau gouvernement, tout démocratique qu'il soit. Un article intéressant : LA CIA DERRIÈRE « LA GUERRE CIVILE PALESTINIENNE » mérite d'être lu.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=+AB20070618&articleId=6023
À lire les journaux, il semblerait qu’ils aient obtenu certains résultats suite à la dissolution du gouvernement élu du Hamas par le Président palestien Abbas, un allié des États-Unis et d'Israel. Ces derniers ont salué cette décision et ont aussitôt offert leur collaboration. Lors d’une entrevue sur les ondes du réseau CTV, le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a déclaré pour sa part qu’Ottawa, appuyait la décision du Président palestinien de dissoudre le précédent gouvernement et de déclarer hors la loi les milices armées du groupe islamiste Hamas. Il peut compter, dit-il, sur l’aide du Canada.
http://www.ledevoir.com/2007/06/15/147348.html?fe=1275&fp=114761&fr=26188
Pourtant, lorsque la Démocratie s’exprime d’une façon toute autre de celle anticipée ou souhaitée, le discours de nos autorités devient différent. Ce n’est plus tellement la démocratie qui importe, mais la reprise du pouvoir. Ce fut et c’est toujours le cas au Venezuela où tous les moyens sont bons pour déstabiliser un gouvernement élu démocratiquement.
http://www.alterinfo.net/Guerres-mediatiques-Le-role-des-agences-de-communication-dans-les-guerres-actuelles_a9058.html?TOKEN_RETURN
Le Canada n’avait-il pas été un des premiers à saluer le Coup d’État de 2003. Sa joie et celle se son voisin du sud ont toutefois été de courte durée, puisque le peuple et l’armée sont restés fidèles au Président élu et ont forcé son retour. Dans le cas de la Palestine, la victoire surprise du Hamas, lors des élections législatives de 2006, a été une véritable douche froide pour les apôtres de la démocratie. Ces derniers ont aussitot pris leur distance et n’ont pas tardé à se mettre à l’œuvre pour affaiblir et déstabiliser ce nouveau gouvernement, tout démocratique qu'il soit. Un article intéressant : LA CIA DERRIÈRE « LA GUERRE CIVILE PALESTINIENNE » mérite d'être lu.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=+AB20070618&articleId=6023
À lire les journaux, il semblerait qu’ils aient obtenu certains résultats suite à la dissolution du gouvernement élu du Hamas par le Président palestien Abbas, un allié des États-Unis et d'Israel. Ces derniers ont salué cette décision et ont aussitôt offert leur collaboration. Lors d’une entrevue sur les ondes du réseau CTV, le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a déclaré pour sa part qu’Ottawa, appuyait la décision du Président palestinien de dissoudre le précédent gouvernement et de déclarer hors la loi les milices armées du groupe islamiste Hamas. Il peut compter, dit-il, sur l’aide du Canada.
C’est dans ce contexte qu’il faut également comprendre les propos tenus par Benoît XVI lors de sa visite à Assise, dimanche le 17 juin.
« Les populations vivant en Terre Sainte, en Irak, au Liban et dans l’ensemble du Moyen Orient connaissent depuis trop longtemps les horreurs des combats, du terrorisme, de la violence aveugle, l’illusion que la force peut résoudre les conflits. Seul un dialogue responsable et sincère, soutenu par le généreux appui de la communauté internationale, pourra mettre fin à tant de douleur et rendre vie et dignité aux personnes, aux institutions et aux peuples (…) L’esprit d’Assise va à l’encontre de l’esprit de violence, contre l’utilisation de la religion comme prétexte à la violence. »
Est-ce ce genre de propos qu’il aura tenu au Président Georges W. Bush lors de sa visite au Vatican, au début du mois de juin? N’avait-il pas devant lui le plus gros fabriquant d’armes au monde, celui qui se dit investi d’une mission divine pour faire la guerre aux délinquants, aux non-civilisés, aux terroristes? A-t-il pris le temps de lui dire que la force ne peut résoudre les conflits, que seul un dialogue honnête peut y arriver ? Lui a-t-il avoué qu’il était au fait des interventions de sabotages et de déstabilisation mises en place par son Administration pour renverser le gouvernement cubain, celui d’Hugo Chavez au Venezuela, celui d’Iran et celui du Hamas en Palestine ? Lui a-t-il fait savoir qu’il ne pouvait appuyer de tels procédés, que c’était même de son devoir de les dénoncer ?
Je pense plutôt qu’ils ont discuté du partage des rôles pour les évènements à venir. L’Église peut donner un bon coup de pouce pour couvrir des actions clandestines, comme par exemple, à Cuba ou encore au Venezuela. Son discours peut également prendre tout un sens lorsque tenu à certains moments précis comme c’est actuellement le cas pour la Palestine. Il suffit de s’ajuster aux circonstances et de sortir de ses archives le discours qui servira le mieux les intérêts de ses principaux alliés. À Assise ce discours peut être tenu alors qu’à Québec il faut faire appel à un tout autre: l’usage de la force s’impose et le soutien de l’Église pour motiver les soldats à s’engager dans l’armée pour aller au combat est de mise. Solidarité et Démocratie obligent.
Que chacun tire ses propres conclusions. Pour moi, l'Institution ecclésiale est prise en otage et complètement dépendante de l’idéologie de l'Empire. Vendredi, le 22 juin, je marcherai ,au côté de milliers d'autres à travers le monde, contre cette guerre.
Oscar Fortin
19 juin 2007
« Les populations vivant en Terre Sainte, en Irak, au Liban et dans l’ensemble du Moyen Orient connaissent depuis trop longtemps les horreurs des combats, du terrorisme, de la violence aveugle, l’illusion que la force peut résoudre les conflits. Seul un dialogue responsable et sincère, soutenu par le généreux appui de la communauté internationale, pourra mettre fin à tant de douleur et rendre vie et dignité aux personnes, aux institutions et aux peuples (…) L’esprit d’Assise va à l’encontre de l’esprit de violence, contre l’utilisation de la religion comme prétexte à la violence. »
Est-ce ce genre de propos qu’il aura tenu au Président Georges W. Bush lors de sa visite au Vatican, au début du mois de juin? N’avait-il pas devant lui le plus gros fabriquant d’armes au monde, celui qui se dit investi d’une mission divine pour faire la guerre aux délinquants, aux non-civilisés, aux terroristes? A-t-il pris le temps de lui dire que la force ne peut résoudre les conflits, que seul un dialogue honnête peut y arriver ? Lui a-t-il avoué qu’il était au fait des interventions de sabotages et de déstabilisation mises en place par son Administration pour renverser le gouvernement cubain, celui d’Hugo Chavez au Venezuela, celui d’Iran et celui du Hamas en Palestine ? Lui a-t-il fait savoir qu’il ne pouvait appuyer de tels procédés, que c’était même de son devoir de les dénoncer ?
Je pense plutôt qu’ils ont discuté du partage des rôles pour les évènements à venir. L’Église peut donner un bon coup de pouce pour couvrir des actions clandestines, comme par exemple, à Cuba ou encore au Venezuela. Son discours peut également prendre tout un sens lorsque tenu à certains moments précis comme c’est actuellement le cas pour la Palestine. Il suffit de s’ajuster aux circonstances et de sortir de ses archives le discours qui servira le mieux les intérêts de ses principaux alliés. À Assise ce discours peut être tenu alors qu’à Québec il faut faire appel à un tout autre: l’usage de la force s’impose et le soutien de l’Église pour motiver les soldats à s’engager dans l’armée pour aller au combat est de mise. Solidarité et Démocratie obligent.
Que chacun tire ses propres conclusions. Pour moi, l'Institution ecclésiale est prise en otage et complètement dépendante de l’idéologie de l'Empire. Vendredi, le 22 juin, je marcherai ,au côté de milliers d'autres à travers le monde, contre cette guerre.
Oscar Fortin
19 juin 2007
Excellent billet Monsieur Fortin. J'achète tout mais je persiste à croire qu'il faut contrer les islamistes.
RépondreEffacerEn fait toute utilisation de la terreur pour faire passer ses convictions est à proscrire. La venue de gouvernement, même démocratiquement élu, comme le hamas qui prône l'anéantissement d'Israël ou l'autre grand imbécile à Abmadinéjab est inacceptable dans l'état actuel de la civilisation occidentale.
Les gens qui pensent que tous ceux qui ne sont pas de bons musulmans pratiquant l'Islam ne mérite pas de vivre doivent être contrôlé en attendant qu'ils évoluent.
Marchello, Je pense important que nous mettions tous de l'ordre dans l'information qui nous rejoint. Il nous faut prendre du recul par rapport à tout ce qui nous est transmis. Il y a ce qui informe tout autant que ce qui désinforme. Je ne t'apprendrai rien en te disant que la masse de désinformation est probalblement plus importante aujourd'hui qu'elle ne l'était hier. Comme l'écrivait récemment Michel Collon, un spécialiste du rôle des medias, les guerres ne commencent pas par des coups de cannons mais par des mensonges.
RépondreEffacerPour revenir au sujet traité, je me permets de te référer à un article que je viens de lire sur Alter info, site que je te recommande tout particulièrement pour les questions relatives au Moyen Orient. Cette analyse ne se retrouve pas dans nos médias officiels. Tu m'en reparleras.
http://www.alterinfo.net/Qui-est-responsabe-de-la-violence-a-Gaza-et-en-Palestine-_a9366.html?TOKEN_RETURN
J'ai bel et bien lu l'article. C'est à tout le moins idéaliste, ça manque de réalisme. Revenir aux frontières de 1948! 67 serait déjà bien.
RépondreEffacerIci au Canada, on ne va pas redonner le pays aux amérindiens et retourner en Europe. L'histoire ne se défait pas.
Je suis d'accord pour dire que les Juifs exagèrent et abusent de leur position d'amis des Américains. Par contre ce pays leur a été donné et ils ne vont jamais le rendre, soyons réaliste.
C'est délicat mais il faut s'efforcer de regarder les deux cotés de la situation, autrement on en s'en sortira jamais.