mardi 30 octobre 2007

DES TERRORISTES AU VENEZUELA


Nous savons tous que la démocratie au Venezuela a donné au peuple, avec plus de 60 % des votes, le contrôle du pouvoir qu’incarne Chavez et son gouvernement. Élections et référendum, tous sous haute surveillance internationale, ont sans cesse confirmé cette volonté du peuple à poursuivre dans le sens des orientations de l’actuel gouvernement. Il en ira de même pour le présent projet de réforme constitutionnelle qui est débattu dans toutes les instances politiques, économiques, sociales et religieuses et qui sera soumis en décembre prochain à un Référendum national. Il appartiendra alors au peuple vénézuélien d’en décider en toute démocratie. Cette démocratie pour laquelle nos soldats, selon la version officielle du gouvernement canadien, combattent en Afghanistan.

Il est évident que les préoccupations et les intérêts de ce 70% de la population, actuellement au pouvoir, ne rejoignent pas toujours les préoccupations et les intérêts de ces 20% à 30% de ceux et celles qui contrôlaient, il n’y a pas encore si longtemps, ce même pouvoir. Pas plus d’ailleurs, ces derniers, dans l’exercice de ce même pouvoir, ne rejoignaient les intérêts de ceux et celles qui croupissaient alors dans la misère de l’analphabétisme, de la maladie, du sous emploi, de la sous alimentation ainsi que de la privation de toute participation politique. Les richesses du pays avaient d’autres destinataires. Les classes privilégiées, l’oligarchie nationale de mèche avec les multinationales et le gouvernement des États-Unis ont bénéficié de ce climat de prospérité auquel le système leur donnait accès. Il n’était alors pas question de se défaire d’une démocratie qui les servait si bien.

Depuis l’avènement de Chavez et la mobilisation du peuple, les maîtres d’hier sont sans cesse mis en minorité dans le système démocratique dont ils se sont fait les apôtres. Pour reprendre le pouvoir, il leur faut trouver une alternative à ce processus électoral qui leur est défavorable. Ils se concertent donc pour définir une manière de reprendre ce pouvoir. Dans le journal vénézuélien Tribune- Populaire (http://www.tribuna-popular.org/), daté du 28 octobre 2007, sous le titre : Ils préparent un nouveau coup d’État contre le peuple vénézuélien, nous pouvons lire jusqu’où ils sont capables d’aller et comment ils en arrivent à se couvrir du manteau de la démocratie et de la liberté.

L’article en question fait état d’une rencontre à Prague, entre le 7 et le 9 octobre dernier, de hauts représentants étasuniens avec des secteurs de l’opposition vénézuélienne. Ils exigent de ces derniers :

1. qu’une demande soit adressée à la Cour Suprême du Venezuela à l’effet que la présente Réforme constitutionnelle soit déclarée « coup d’état politique »;

2. que soient provoqué des soulèvements sociaux en encourageant des actions de sabotage contre l’économie et les infrastructures;

3. que l’on détruise la chaîne de transport alimentaire;

4. que l’on organise par tous les moyens possibles un coup d’état, incluant l’effusion de sang provoquée par des paramilitaires colombiens et vénézuéliens.

À cette réunion de planification assistèrent, entre autres, Paul Wolfowitz, ex directeur de la sécurité nationale étasunienne, Madeleine Albright, ex secrétaire d’état, Aljaksandr Milinkeviv, Michaelle Jean et Humberto Celli Gerbasi, bien connu comme agent provocateur de l’Action Démocratique vénézuélienne. Tous ces personnages seraient directement impliqués dans la planification des actions terroristes dont l’objectif est de renverser un gouvernement démocratiquement élu et d’empêcher la tenue d’un référendum sur la Réforme constitutionnelle qui assurera au peuple vénézuélien la protection de ses pleins pouvoirs.

Ce plan est déjà en opération à travers le canal privé de télévision, Globovision, également à travers la mobilisation de certains groupes d’étudiants bénéficiant d’une couverture internationale importante et il en est également de même avec la déclaration de la Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV) donnant la base idéologique à cette stratégie d’intervention.

Si cette information s’avérait vraie et que les personnes plus haut mentionnées aient été effectivement présentes à une telle réunion, elles devraient être dénoncées par la communauté internationale et être jugées pour incitation à la violence, incluant l’assassinat. J’ose espérer que la Michaelle Jean, dont il est question dans cet article, n’a rien à voir avec la Michaelle Jean qui occupe le poste de Gouverneure Générale du Canada. Si jamais il s’avérait qu’elle soit impliquée dans un pareil complot, ce dont je doute fortement, sa démission devrait être demandée sur le champ.

Oscar Fortin
http://humanisme.blogspot.com/
30 octobre 2007

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