Après la lettre de M. Bruno, publiée dans le Journal de Québec, en date du 19 novembre, sous le titre Le péché du Cardinal, voilà que ce dernier passe aux aveux. À première vue, c’est quelque chose d’inédit qui ne laisse personne indifférent. Mais qu’en est-il vraiment? À y regarder de plus près, force est de constater que le cardinal demande pardon, non pas pour ses péchés mais pour ceux des autres. La nuance est d’importance. Les autres deviennent des coupables et en leur nom il demande pardon. Il eût été plus convaincant s’il avait demandé pardon pour ses propres fautes. Par exemple celui de s’entourer d’un décorum qui ne témoigne pas beaucoup de la simplicité de Jésus de Nazareth, de s’être adonné à des campagnes contre la modification de la loi portant sur le mariage des personnes de même sexe au détriment d’interventions convaincantes visant à empêcher l’intervention du Canada dans une guerre offensive en Afghanistan. Il eût pu également demander pardon pour l’approche traditionaliste de la pratique religieuse qu’il favorise au détriment d’un renouvellement de la foi dans une meilleure prise de conscience des impératifs évangéliques. À ces aveux, pour bien montrer sa sincérité, il aurait pu ajouter les interrogations qui l’interpellent sur la contraception, la laïcité, l’ordination des femmes et leur rôle dans les postes d’autorité de l’Église, sur la pratique sans réserve des ménages reconstitués aux célébrations eucharistiques, sur la place d’une église qui s’efface de plus en plus comme institution pour devenir davantage un ferment qui inspire et alimente le développement de nos sociétés selon les exigences de justice et de vérité. En un mot, un Cardinal qui parle de lui-même et de la nécessité d’une conversion qui le rapprocherait davantage de l’Évangile et de sa présence dans le monde. Un appel sincère pour lui pardonner et pour l’accompagner dans la recherche de réponses à ces interrogations.
À cette confession du Cardinal s’ajoute celle de M. Brian Mulroney. Il confesse avoir bien reçu de l’argent (300 000 $), une erreur qu’il regrette beaucoup. Il est vrai, selon les dires de son attaché de presse, que sa situation économique, plutôt précaire à cette époque, l’a conduit à cette faiblesse qui ne visait que le maintien des habitudes de vie de sa famille. En somme, un aveu fait sur le bout des lèvres avec la mise en place de circonstances atténuantes. C’est évidemment quelque chose et c’est tout à son honneur. Ce qui l’est moins c’est le silence complet sur les mensonges qui ont permis de couvrir les faits et de lui obtenir plus de 2 millions $ en compensations pour les dommages faits à sa réputation. Une vraie contrition devrait normalement conduire à des réparations et dans ce cas, la remise de ces 2M$ obtenus grâce à ces mensonges. La confession de M. Mulroney trouverait ainsi l’entière sympathie des canadiens et libèrerait ceux qui ont en vain voulu mettre au clair cette situation. Nous pourrions alors parler d’une véritable conversion.
En général les confessions ne doivent pas servir à récupérer les bonnes grâces des citoyens sans toucher aux acquis obtenus grâce à ces fautes pour lesquels des aveux sont formulés.
Oscar Fortin, 418-527-2168
21 novembre 2007
http://humanisme.blogspot.com/
À cette confession du Cardinal s’ajoute celle de M. Brian Mulroney. Il confesse avoir bien reçu de l’argent (300 000 $), une erreur qu’il regrette beaucoup. Il est vrai, selon les dires de son attaché de presse, que sa situation économique, plutôt précaire à cette époque, l’a conduit à cette faiblesse qui ne visait que le maintien des habitudes de vie de sa famille. En somme, un aveu fait sur le bout des lèvres avec la mise en place de circonstances atténuantes. C’est évidemment quelque chose et c’est tout à son honneur. Ce qui l’est moins c’est le silence complet sur les mensonges qui ont permis de couvrir les faits et de lui obtenir plus de 2 millions $ en compensations pour les dommages faits à sa réputation. Une vraie contrition devrait normalement conduire à des réparations et dans ce cas, la remise de ces 2M$ obtenus grâce à ces mensonges. La confession de M. Mulroney trouverait ainsi l’entière sympathie des canadiens et libèrerait ceux qui ont en vain voulu mettre au clair cette situation. Nous pourrions alors parler d’une véritable conversion.
En général les confessions ne doivent pas servir à récupérer les bonnes grâces des citoyens sans toucher aux acquis obtenus grâce à ces fautes pour lesquels des aveux sont formulés.
Oscar Fortin, 418-527-2168
21 novembre 2007
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« La semaine des confessions » ou, encore: La semaine des hypocrites...
RépondreEffacerAndré Tremblay.