mercredi 22 juin 2011

COALITION NATIONALE POUR L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC


GARE AUX SPÉCIALISTES DE LA RÉCUPÉRATION DE CRISES

Les derniers mois nous ont sensibilisés à divers mouvements, initialement de même inspiration, mais qui se révélèrent, avec le temps, de nature fort différente. Ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte, au Yémen et au Bahreïn n’est plus ce qui se réalise actuellement en Libye et en Syrie. D’ailleurs, même en Égypte, en Tunisie, au Yémen et au Bahreïn les forces impériales de récupération se font de plus en plus présentes et, dans certains cas, plus répressives. Les peuples se doivent d’être de plus en plus vigilants et clairvoyants pour éviter les pièges de la récupération. Il faut dire que les oligarchies ne sont pas disposées à perdre ce qui les a si bien servies jusqu’à maintenant.
Ce petit détour, par l’international, est là pour nous rappeler que les lois non écrites qui régissent les luttent de pouvoir s’appliquent tout autant aux forces progressistes et indépendantistes du Peuple Québécois. Nous devons savoir que les adversaires les plus dangereux à notre émancipation et à notre indépendance sont ceux et celles qui sont en mission commandée à l’intérieur de ces forces progressistes. Ils et elles se font, en général, soit d’une radicalité telle que cette dernière émiette les forces en présence, soit d’une ouverture sans limite qu’elle vide de son contenu le véritable projet d’un Québec indépendant et progressiste. Il faut donc se montrer très vigilant, tout autant, à l’endroit des propositions visant à fragmenter encore davantage les forces progressistes et indépendantistes qu’à celles qui les vident de leur contenu.
CAP SUR L'INDÉPENDANCE
Il faut que le peuple soit associé le plus possible à tous ces débats, car il est celui qui saura le mieux déceler, à la lumière de ce qui se dira, tout autant ses véritables leaders que la voie à suivre. Dans la situation actuelle des débats en cours dans le Parti Québécois et dans les diverses forces indépendantistes, je me range plus spontanément dans la mouvance de ceux et celles qui souhaitent une large coalition plutôt que de ceux et celles qui souhaitent la création d’un nouveau parti politique. Toute coalition exige la mise entre parenthèse de ses appartenances partisanes pour y placer ce qui en est l’inspiration première, soit l’indépendance du Québec. Beaucoup d’autres questions trouveront, leur moment venu, toute leur pertinence pour être discutées et débattues, mais le premier pas et le plus fondamental est de devenir un État et d’être un pays souverain.
Cette coalition devrait s’imposer jusqu’à ce que le pays se donne une première constitution qui soit le reflet et l’expression de la volonté du peuple. Au terme de ce référendum constitutionnel chaque parti et chaque mouvement reprendront les combats qui leur seront spécifiques.
Le peu que je sais sur l’évolution des démocraties en Amérique latine où les luttes se révèlent des plus féroces entre les oligarchies et les forces progressistes, m’enseigne que les coalitions des forces progressistes de ces pays sont ce qui leur a permis de prendre le pouvoir dans le cadre des démocraties existantes, de procéder à l’élaboration de nouvelles constitutions et de s’affirmer dans les divers pouvoirs en y apportant des changements majeurs, comme dans les forces armées, dans les Cours de justice et au niveau des moyens de communication, tous au service d’oligarchies sans scrupule.
Il faut, me semble-t-il, ne rien négliger pour qu’une véritable coalition soit formée dans les meilleurs délais. Que quelqu’un, quelque part, prenne l’initiative de réunir les principaux acteurs et actrices de ce grand projet de l’indépendance. Qu’ils aient tous et toutes l’opportunité de s’exprimer, que des comités « ad hoc » approfondissent les divers points de vue et que des propositions soient apportées pour résoudre les différents. Ce sera un premier exercice de faire de la politique autrement et de démontrer ce dont nous serons capables une fois indépendants. L’important, c’est qu’aux prochaines élections, il n’y ait qu’un parti, celui de la coalition, et qu’il présente sous la bannière de l’indépendance, des candidats dans chacune des circonscriptions du Québec.
Il va de soi que cette coalition, si importante soit-elle, ne doit pas niveler à son point le plus bas, le véritable objectif de l’indépendance du Québec. Le temps des négociations avec les fédéralistes est terminé. Nous passons à l’action sur l’indépendance pure et simple. S’il y a des négociations à venir, ce sera comme pays que nous les mènerons.
Bonne Saint Jean Baptiste à tous les Québécois et à toutes les Québécoises
Que le courage et l’audace de nos ancêtres nous inspirent dans cette conquête de nous-mêmes.
Oscar Fortin
Québec, le 22 juin 2011

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