À la vue de cette photo me sont venus à l’esprit les mots « rectitude et détermination ». En effet, s’il y a quelque chose qui manque dans la gestion de notre monde et dans les relations entre les humains c’est bien le manque de rectitude, d’honnêteté, de droiture, de vérité.
Si encore nos professionnels de l’information s’astreignaient à démasquer ces tromperies et ces mascarades, aux seuls objectifs d’endormir la conscience des peuples pour mieux les utiliser et leur prendre leurs biens, ces dernières auraient la vie moins longue et leur éventuel retour deviendrait beaucoup plus problématique. Mais ce n’est pas le cas. La lettre toute récente de M. Serge Charbonneau aux journalistes « professionnels », publiée sur les pages de Vigile et reprise également par Mondialisation, et le Grand soir nous en dit long sur ce que sont devenus nos spécialistes de l’information.
Ce malaise que suscite la désinformation criante des médias occidentaux, répondant prioritairement aux intérêts des puissances dominantes, se manifeste à traves de nombreuses interventions qui en dénoncent l’infamie. Une des citations reprises plus d’une fois par les internautes est celle de John Waiton, éditeur du New York Times, reprise cette fois par Ignacio Ramonet, ex directeur du Monde diplomatique..
« La presse libre déclare John Waiton, éditeur du New York Times, lors de son discours d’adieu, n’existe pas. Aucun de vous n’oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d’autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. »
Pour ceux et celles qui ne les ont pas encore lus, je recommande certains articles qui illustrent par des exemples concrets jusqu’où peut aller la déformation de l’information et son usage à des fins d’intérêt et de partisannerie.
Chems Eddir Chitour, dans un autre article, « La désinformation des médias occidentaux : une arme d’intoxication massive », reprend à son compte les analyses et les propositions d’Ignacio Ramonet sur la création d’un cinquième pouvoir.
Il ne fait aucun doute que les médias d’information ou de désinformation, selon le cas, sont au cœur des crises que l’humanité traverse actuellement et que ceux et celles qui en sont les artisans en sont les premiers responsables. Ces vagues de désinformation qui visent à contaminer les esprits, fondement de ce qui définit la personne humaine dans ce qu’elle a de liberté et de responsabilité, constitue un véritable crime contre l’humanité. Ce n’est pas pour rien que certains peuples prévoient dans leur Constitution des dispositions qui interdisent pareilles pratiques au risque d’encourir de sérieuses pénalités.
Récemment, en Équateur, « … trois dirigeants et un éditorialiste du quotidien El Universal ont été condamné à 3 ans de prison et 40 millions de dollars d'amende, peine confirmée en appel, pour avoir accusé M. Correa de "crimes contre l'humanité".
Il en fut également de même pour deux journalistes qui viennent d’être condamnés à un million $ d’amende chacun pour avoir rapporté faussement que le Président était au courant des contrats qu'avait signés son frère aîné avec l'État.
Au Venezuela et en Bolivie, des dispositions d’éthique sont également prévues pour assurer une information qui demeure dans le cadre de la vérité des faits. Les principaux visés crient au scandale et se considèrent lésés dans leur liberté d’expression, mais rien n’y fait en dépit des dénonciations internationales qui viennent de la Communauté européenne et de certains alliés de Washington.
C’est dire qu’à cette rectitude à laquelle doivent s’astreindre nos médias et nos journalistes, s’ajoute la détermination d’en exiger l’application. En ce sens, les sites internet consacrés à l’information alternative, ainsi que les milliers d’intervenants et intervenantes qui s’y manifestent, représentent une véritable armée. Les armes traditionnelles ne sauraient les atteindre. Leur force leur vient de leur foi dans la vérité, dans l’honnêteté et dans leur persévérance à poursuivre et à dénoncer les fautifs.
Pour terminer, j’ajouterai que l’information alternative permet également de faire connaître ce que l’information officielle préfère taire. J’en donne ici un seul exemple qui illustre une nouvelle manière de faire de la médecine et d’assurer les soins de santé. Il s’agit d’un très bon article paru ce matin sur le site Le Grand soir, portant sur l’École internationale de médecine à Cuba.
N.B. Je laisse aux lecteurs et lectrices de parier sur la figure de celui qui porte cette main, à l’entête du présent article.
Oscar Fortin
Québec, le 13 février 2012
Bonjour Oscar,
RépondreEffacerMerci pour avoir illustré cet article de la main de Fidel, pris là en photo lors du dernier débat qu'il a tenu avec une centaine d'intellectuels au sujet de la paix et de l'environnement, et ce pendant plus de 9 heures, à La Havane, Cuba. Thierry Pignolet.