mardi 23 octobre 2012

STABILITÉ ET PAIX DANS LE MONDE





Plus de 7 milliards d’humains et l’ensemble des pays et nations du monde souhaitent la liberté, la paix, la stabilité.

Deux écoles de pensée s’affrontent en vain sur ce qui peut assurer la stabilité et la paix dans le monde : celle qui s’attache au DROIT et celle qui s’attache aux ARMES.

Les partisans du DROIT représentent la grande majorité des nations. Ces dernières se retrouvent toutes ou presque toutes réunies au sein de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dont le mandat principal est de promouvoir le respect des droits fondamentaux des personnes et des peuples. Elle favorise le règlement des différends par la voie politique du dialogue. Dans sa Charte, elle précise, entre autres :

« Art.1, 1… prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptible de mener à une rupture de la paix ;

 “Art.1, 3  Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion.”

“Art.2, 4 Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.

Voilà le cadre institutionnel international que se sont donné les 194 pays de l’ONU pour assurer la sécurité et la stabilité dans le monde. Malheureusement si tous les pays adhèrent à cette Charte, tous ne lui font pas confiance pour assurer leur propre stabilité et sécurité.

Les partisans des ARMES, beaucoup moins nombreux que les premiers, mais beaucoup plus puissants dans la possession et le maniement de ces dernières, favorisent, dans les faits, la force à la persuasion, les armes au droit. Si certains de ceux-ci se réfugient derrière la nécessité d’assurer leur sécurité et leurs droits, en cas d’attaque, d’autres, par contre, ne cachent pas leur détermination à devancer les initiatives de leurs potentiels adversaires en intervenant, comme ils disent, de façon préventive. Il sont les seuls à pouvoir déterminer qui sont leurs potentiels adversaires et ils sont les seuls à décider des actions à prendre. C’est ce à quoi nous assistons présentement au M.O. où les enjeux sont à leur niveau le plus élevé et où les puissances font état de leurs forces armées et de leur capacité de vaincre ceux qui pensent y résister encore. Des exercices militaires entre Israël et les États-Unis débuteront fin octobre pour s’étendre jusqu’à la fin de novembre.

« Pendant que les puissances occidentales et leurs nouveaux alliés du Golfe piaffent d’envie d'intervenir militairement en Syrie et exacerbent les tensions entre l'OTAN, l'Union européenne et l'Iran, les côtes et le désert d’Israël s’apprêtent à accueillir des exercices grandeur nature durant lesquels seront simulées des attaques de missiles balistiques contre des cibles terrestres et navales.

Cet exercice donnera aux deux Nations participantes une occasion supplémentaire de développer de fortes capacités dans la coopération militaire et les relations stratégiques, de promouvoir la stabilité régionale et d’aider enfin Israël à maintenir une défense nationale de qualité »

Au cours de cet exercice bilatéral, États-Unis et Israël testeront de nouveaux systèmes de « défense anti-aérienne » récemment acquis par leurs armées respectives. Parmi ceux-ci figurent en bonne place l'Iron Dome produit par la société israélienne Rafael pour intercepter les roquettes de courte portée et les obus d'artillerie de 155 à 180 mm qui pourrait être lancés à partir de pays voisins, et la dernière génération de batteries de missiles anti-missile Hetz-2, laquelle a été réalisée conjointement par Tsahal et l’Agence de défense antimissile américaine. Les fonctions de commandement, de contrôle et de communication au cours d’Austere challenge 2012 seront assurées à partir d’un croiseur de la marine étasunienne équipé du nouveau système de combat Aegis.

Il est curieux que ces deux membres des Nations Unies, Israël et les États-Unis, ne s’en remettent pas au droit international pour résoudre les différends qui les opposent à leurs adversaires potentiels. N’y a-t-il pas contradiction entre leur adhésion aux principes du droit internationale, et leur détermination d’être les plus puissants du monde, en armements, pour s’assujettir tous les peuples de la terre ? Pour eux, il n’y aura pas de paix, ni de stabilité tant et aussi longtemps que le reste du monde n’acceptera pas cette paix, fondée sur leur puissance et la soumission de tous leurs opposants. Ce qui est liberté et paix pour les puissants, devient soumission et terreur pour les autres. C’est l’application de la règle ancienne des empires : « Si vis pacem para bellum ». Si tu veux la paix prépare la guerre.

Faut-il croire que cette règle de la paix par la guerre soit devenue la référence principale du jury dont la responsabilité est de décerner le Prix Nobel de la Paix aux plus méritants de ce monde? Si tel est le cas, on comprend mieux qu’il ait été décerné à M. Obama, en 2009 et, qu’en 2012, il soit allé à la  Communauté économique européenne. Dans ces deux derniers cas, la paix par le droit, n’a pas sa place. Seules les armes peuvent mettre au pas ceux qui refusent de se soumettre à la loi du plus fort. La Libye a dû l’apprendre au prix de bien des morts et de blessés. Les bombardements humanitaires ont fait le travail. Il en allait de même pour la Syrie jusqu’au moment où la Russie et la Chine découvrirent la manœuvre.

Le Mouvement pour la paix s’est réuni à Chicago en mai dernier au même moment où les représentants de l’OTAN et ceux du G8 s’y réunissaient.

« La concomitance de la réunion de ces deux organismes qui se croient investis du pouvoir de diriger le monde en se substituant aux Nations unies est révélateur de ce qui va s’y jouer pour l'avenir du monde. En effet, ces deux sommets ont pour objectif la mise en œuvre de politiques de domination du monde au plan politique, économique et militaire. »

Ils ont réclamé le démantèlement de l’OTAN et le désarmement nucléaire.

Tant que nous accepterons que nos gouvernements investissent des milliards de dollars dans l’industrie des armements et qu’ils refusent non seulement de reconnaître les droits de toutes les personnes et de tous les peuples, mais de les respecter, la paix sur terre sera un leurre.


Oscar Fortin
Québec, le 23 octobre 2012





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