mardi 18 décembre 2012

UNE NAISSANCE HAUTEMENT POLITIQUE






Ce qui est devenu, avec les siècles, une fête hautement commerciale, religieuse et culturelle aura été et sera toujours dans ses racines et ses fondements l’évènement politique le plus important qu’aura connu l’humanité.

La naissance du fils de Marie et de Joseph, Jésus, constitue pour les croyants et toutes les personnes de bonne volonté de la terre, une bonne nouvelle. Il est celui qui mettra un terme au règne des grands et des puissants et qui redonnera respect et dignité aux humbles de la terre.

Sa mission a été prophétiquement proclamée par Marie, sa mère, alors qu’elle était encore enceinte.

« Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. »
(Luc. 1,51-52)

Hérode, roi des juifs, comprit le caractère hautement politique de cette naissance et n’hésita pas à déployer tous les moyens à sa disposition pour faire disparaître au plus vite ce nouveau-né. Il comprit que cet enfant allait devenir la pierre angulaire d’un changement radical de paradigme dans la gouvernance du monde.

Du règne des puissants, fondé sur la cupidité, la domination, l’exclusion, l’esclavage, le mensonge, l’hypocrisie et les persécutions, l’Humanité entière passera au règne nouveau fondé sur la justice, la solidarité, la compassion, la vérité, la transparence, le service et l’amour. Ce nouveau règne marquera la fin de la loi des plus forts et des plus puissants.

Pour les croyants, ce sera l’avènement du « règne de Dieu » et, pour toutes les personnes de bonne volonté, ce sera celui de la dignité et du respect de chaque être humain, de chaque personne humaine.

Ce que nous connaissons de ce Jésus, fils de Marie, nous vient des Évangiles et du témoignage des premiers disciples qui l’ont suivi jusqu’au sacrifice de leur propre vie.

Jésus n’a fondé aucune religion et n’a assumé aucune fonction religieuse dans la hiérarchie rabbinique de son temps. Lorsque ces derniers l’interpellaient pour le piéger, il avait toujours une réponse qui les confondait. Il n’a écrit aucun livre. Il a évolué en marge des pouvoirs politiques et religieux, se tenant avec les gens ordinaires, les pécheurs, les malades et les exclus.

Il a posé des gestes de réconforts pour les uns, de guérison pour d’autres, de compassion et d’indulgence pour les exclus et les rejetés. Sa parole a été en appui, entre autres, aux persécutés pour la justice, aux personnes de bonne volonté et aux artisans de paix. Il s’est identifié aux petits, aux  pauvres et aux déshérités. «Tout ce que vous faites pour eux, c’est à moi que vous le faites. »

Par contre, il s’est fait cinglant avec les pharisiens et docteurs de la loi qui prennent plaisir à élaborer des lois à leur mesure pour mieux couvrir leur hypocrisie, leur cupidité, leurs goûts de grandeur et de domination. Il les a mis à nue, plus d’une fois, levant le voile couvrant toutes leurs hypocrisies.

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui ressemblent à des sépulcres blanchis : au-dehors, ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d'ossements de morts et de toute pourriture ; » Mt. 23,27

Il a dénoncé ceux et celles qui bâtissaient leur vie et leur avenir sur l’argent et les richesses de la terre. Il les a invités à s’investir dans les valeurs qui font grandir par l’intérieur l’humanité. Par de nombreuses paraboles il a fait comprendre que les véritables trésors ne sont pas dans l’argent, les châteaux ni dans les ambitions de pouvoirs, mais dans la justice, la vérité, la solidarité, l’entraide, l’humilité et le partage.

À ses disciples, il a eu des consignes qui, loin d’en faire des maitres et des seigneurs aux ambitions de grandeurs, les engageaient plutôt sur la voie du dépouillement, du service, de la compassion et du don total le leur vie au service de ce règne nouveau, inauguré en sa personne. Il leur répétait que « si lui, le maître, s’est fait le serviteur de tous et de toutes, à plus forte raison, devront-ils en faire autant ». Ou encore, «qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux et celles que l’on aime. »

Ce type de discours et de comportement fut suffisant pour que les autorités politiques et religieuses de l’époque l’arrêtent, le torturent et le condamnent à mort.

Les Évangiles racontent qu’après trois jours il ressuscita sous une forme nouvelle et qu’il envoya son Esprit dans le cœur de ses disciples pour qu’ils poursuivent son œuvre au service de ce règne nouveau.  

Depuis deux mille ans, ce sont des millions de personnes qui ont porté au prix de leur vie cet idéal de justice, de vérité, de compassion, de solidarité. Certains l’auront fait en puisant dans leur foi, d’autres, dans leur humanité. Dans les deux cas, c’est le même esprit, les mêmes objectifs, les mêmes espérances.

Aujourd’hui, nous arrivons au terme de cette longue marche. Plus que jamais, nous reconnaissons ces puissances qui gouvernent le monde et qui imposent leurs lois aux nations et aux peuples de la terre. Ils ont des noms et leurs intrigues sont de plus en plus  démasquées.

Également, nous voyons de plus en plus l’émergence de cette nouvelle gouvernance, porteuse de paix, de respect, de vérité, de justice, de liberté solidaire et responsable. 

Au moment d’écrire ces lignes, un phénomène bien particulier par son ampleur et son intensité se déroule en Amérique latine et dans plusieurs parties du monde. Il s’agit de ces prières de croyants et de non croyants qui s’élèvent pour qu’Hugo Chavez retrouve la santé et qu’il poursuive son travail à la tête de son pays et comme leader d’un monde nouveau pour les humbles, les pauvres, les persécutés, tous victimes de cette gouvernance mondiale, dominée par des oligarchies sans âme et sans conscience.

Une Colombienne, exprimant le pourquoi de sa prière, disait ceci : Chavez est vérité, Chavez est force, Chavez est fidélité. Des centaines de milliers de ces témoignages circulent sur les réseaux sociaux.

Chavez est certainement un fidèle disciple de ce Jésus en qui il croit fermement et il est de toute évidence porteur de son Esprit. Il en témoigne d’ailleurs avec fidélité à travers ses engagements au service des humbles et des délaissés de nos sociétés. Il est un artisan de ce nouveau règne, inauguré à la naissance de ce Jésus, fils de Marie et de Joseph.

Il n’est pas seul. De nombreux autres se profilent dans leur propre milieu, dénonçant les hypocrisies et les mensonges des puissants et  apportant dignité et respect aux humbles de la terre.

Joyeux Noël à vous tous et toutes qui croyez en cette "bonne nouvelle" de l’avènement de cette Humanité entièrement retrouvée et transformée.


Oscar Fortin
Québec, le 18 décembre 2012






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