DEUX PERSONNAGES QUI FONT LA DIFFÉRENCE
La fin de l’année 2012 et le début de
l’année 2013 ont été marqués par la fin du calendrier maya et la démission du
soi-disant dernier pape, Benoît XVI.
De longues études ont été réalisées pour
comprendre la signification et le sens à donner à cette fin du calendrier
Maya. Il en fut de même pour comprendre les fameuses prédictions de Nostradamus et de Malachie sur
cette fin de la papauté. Est-ce l’annonce de la fin du monde ou de la fin d’un
monde? S’agit-il de l’avènement de temps nouveaux, d’une humanité nouvelle?
Ces deux hommes se sont rencontrés le 6 septembre au matin dans la bibliothèque du pape François. Ils se sont donné l'accolade de la fraternité le président Morales lui disant, d'entrée de jeux, qu'il était pour lui comme un frère, ce à quoi le pape François lui répondit "ainsi il doit en être".
Évo Morales, de la descendance maya,
est le premier amérindien à être élu président de Bolivie et dans l’ensemble de
l’Amérique latine. Il est également le premier Président à créer une nouvelle
dynamique de gérer le bien commun d’un peuple aux multiples cultures amérindiennes
et religieuses. Lorsqu’il fut élu pour la première fois en 2005, la Bolivie
était le pays le plus pauvre de l’Amérique du Sud et, mis à part Haïti, de tout
le Continent.
Aujourd’hui, après trois victoires
présidentielles éclatantes, dont celle
de 2010, le visage de la Bolivie a pris la voie de la croissance et du
développement. Il a remis au cœur des préoccupations de l’État les intérêts du
peuple. La cote à remonter est loin d’être franchie, mais la voie prise suit
son élan en dépit des actes de sabotage et de subversion venant des adversaires
internes et externes du pays.
Il a doté le pays d’une nouvelle
constitution multinationale que le peuple a endossée à l’encontre de ses
ennemis qui ont tout fait pour l’en empêcher. Je vous invite à lire ici
ce que j’écrivais alors sur cette marche historique d’un peuple en appui à son
président.
Il a également innové en faisant élire par
le peuple les juges, de manière à leur assurer toute indépendance par rapport
aux représentants politiques.
Avec Évo Morales et les autres pays émergents
de l’Amérique latine, dont l’Équateur
et le Venezuela,
un Nouveau Monde surgit à l’aurore d’un jour nouveau.
Le pape François, arrivé du bout du du monde, l’Argentine, surprend
les catholiques et les croyants par son arrivée complètement dépourvue de grandeur et de faste. Celui
qui se présente à la fenêtre donnant sur la place St-Pierre, gonflée de
croyants et de touristes, le fait en demandant à cette foule de le bénir et de
prier pour lui, avant de les bénir lui-même. Ici, sur cette photo c’est un jeune
brésilien, défiant tous les cordons de sécurité, qui se jette dans les bras du
pape François. Selon la légende, il aurait dit au pape qu’il l’aimait et qu’il voulait
être comme lui.
D’un monde enveloppé de protocoles, de
personnages aux allures royales et impériales, voilà que ce nouveau pape se
révèle tout autre, sans ces dispositifs, caractéristiques des royaumes terrestres.
Il est dans ce nouveau milieu, qu’est le Vatican, un signe de contradiction. Sa
présence n’est pas sans indisposer tous ces personnages qui se plaisent à se
confondre avec les rôles qui font de chacun d’eux une autorité importante.
Plutôt conservateur dans sa pensée
théologique, il a opté pour le langage de l’Évangile. Ses luttes deviennent
celles des laissés pour compte de la société. Sa parole lui est dictée par ce
qu’il voit et vit. En ce sens, il devient difficilement contrôlable par ceux
qui ont à lui dicter ce qu’il a à dire ou à faire. Il est un homme libre au
milieu d’une institution faite davantage pour contrôler que pour libérer.
Son voyage au Brésil a donné le ton de ce
qu’il est et sera. Beaucoup en ont fait l’analyse. Je me permets de vous
référer à ce que j’en ai dit moi-même dans un article
qui a suivi cette rencontre des Journées mondiales des jeunes (JMJ).
Sa dernière grande initiative est celle de
la convocation
de toutes les personnes de bonne volonté à une journée de prières et de jeûne,
le 7 septembre 2013, pour dire non à la guerre en Syrie et partout dans le monde,
pour dire non à la violence, pour dénoncer ceux qui ne recherchent que la
guerre à des fins de conquête et de domination.
Dans ce cas très précis, il ne s’en tient
pas seulement à des paroles de condamnation, mais il met en mouvement toutes
les ressources institutionnelles de l’Église pour mobiliser le monde et forcer
les décideurs à réviser leurs plans. La paix ne saurait venir des armes, mais
du dialogue fondé sur la justice.
CONCLUSION
Avec ces deux personnages, le mur du vieux
monde se fissure pour laisser la place à un monde nouveau fondé sur autre chose
que l’individualisme, le pouvoir de domination et la suffisance.
Si les États-Unis attaquent la Syrie sans
l’accord des Nations Unies, défiant le droit international et la communauté
internationale, il cessera d’être une référence crédible et perdra de son
pouvoir impérial.
Si Obama décide de suspendre l’attaque du
peuple syrien, il reconnaîtra le fait que la communauté internationale et ses
diverses composantes sont désormais les arbitres de toute aventure impériale.
Dans un cas comme dans l’autre, l’empire,
en plein déclin, touchera les fonds de sa suffisance.
L’Humanité ne saurait être la même au
lendemain de cette guerre qui peut s’étendre à tous les peuples de la terre.
Un moment comme jamais est à la porte de
notre destin.
Oscar Fortin
Québec, le 7 septembre 2013
Bonjour M Fortin
RépondreEffacerLe Pape François nous mène vers un monde nouveaux. Vous avez raison aucune personne ne peut le contrôler sa mission se situe au niveau de l'évangile. Il est vrai et il travaille pour la paix dans le monde. Il réussira à rassembler les artisans de paix tout comme vous. Votre force vient de Jésus et de Hélène David de Jésus c'est pour cette raison que vous êtes un homme de paix.
Bonne journée cher ami !
G de la Vallières
Merci pour votre aimable commentaire. Votre référence à Hélène David de Jesus m'a touché. Cette personne qui a passé sa vie clouée à une chaise roulante a su témoigner d'une grande liberté d'esprit et de coeur. Elle demeure pour moi un grand mystère et une grande inspiration.
RépondreEffacerMerci M Fortin
RépondreEffacerJ'ai été inspirer ou pousser à vous écrire et à nommer le nom de Hélène David de Jésus . Probablement que les personnes qui sont décédés et qui ont été proche de nous, se servent des hommes et des femmes pour nous montrer qu'ils sont toujours présent. Une forme d'encouragement à continuer à défendre les plus petits et les exclus.
Bonne semaine cher ami!
G de la Vallières