LE VENEZUELA DANS LA TOURMENTE
UN PEUPLE CONFRONTÉ À L’EMPIRE
En tout premier lieu, le
Venezuela est un pays de l’Amérique du Sud qui fonctionne sur la base d’une Constitution que le
peuple vénézuélien a acceptée majoritairement lors d’un référendum en 1999.
Cette constitution consacre la séparation des trois grands pouvoirs de
l’État : exécutif, législatif et judiciaire. Il s’agit donc d’un État de
droit, régi selon les dispositions de cette Constitution du peuple. Une place
importante y est faite à la participation du peuple dans l’exercice du pouvoir.
C’est ce qu’on appelle la démocratie
participative.
Cette démocratie
participative se distingue des démocraties représentatives par le fait que le
peuple et ses intérêts passent avant ceux des oligarchies dominantes de la
société. Dans les démocraties
représentatives, le citoyen et la citoyenne vont voter et donnent pour
ainsi dire un chèque en blanc pour la durée du mandat à ceux et celles qui
seront élus. Ces derniers pourront, à la limite, disposer des pouvoirs de
l’État comme bon leur semble. En général, les constitutions des pays qui se
font les défenseurs de la démocratie représentative ont été rédigées et votées
par eux-mêmes. Les peuples concernés n’ont pas eu leur mot à dire.
Au Venezuela, le peuple, à
travers divers regroupements, est
impliqué dans la définition des grandes orientations des politiques
gouvernementales. Le peuple est le lobby le plus important et celui auquel
s’attache le plus le gouvernement. Il y a au Venezuela une mobilisation
extraordinaire du peuple qui se manifeste et qui fait entendre sa voix. Ce sont
les agriculteurs, les travailleurs, les femmes, les personnes âgées, les jeunes,
etc. à qui le gouvernement ouvre ses portes, mais aussi auprès desquels il se
fait intensément présent. Il y a pour ainsi dire un lien organique, entre le
peuple et ses gouvernants, qui s’enracine dans le partage d’intérêts communs.
Cette démocratie du peuple,
par et pour le peuple, fait mal a ceux et celles qui s’étaient approprié du mot
« démocratie » pour faire des pouvoirs de l’État un pouvoir au
service de leurs intérêts. Bien camouflés derrière les apparats de la
démocratie et du bien commun, ces dirigeants se mettaient entièrement à la
disposition de ceux et celles qui les avaient conduits à ces fonctions. En
général, ce cheminement vers le pouvoir était relativement simple. D’abord un
système électoral pas trop scrupuleux sur les normes et les votes, puis
suffisamment d’argent pour faciliter des prises de décision des électeurs et
électrices. Une fois en place, le paiement des redevances des commanditaires
commence. Les richesses naturelles du pays seront remises non pas au plus
offrant, mais au plus généreux dans ses pourboires. On se gardera de ce que le
peuple en sache le moins possible, rendant l’accès à l’éducation plus dispendieuse.
Le système devra permettre suffisamment d’alimentation pour que le travailleur
et la travailleuse aient suffisamment d’énergie pour produire, mais pas trop
pour en demander davantage.
Au Venezuela, avec l’arrivée
de Chavez ,en 1998, puis avec la nouvelle Constitution en 1999, ce scénario a
été changé. Le peuple reprend son pouvoir pour servir d’abord et avant tout ses
intérêts qui sont ceux du Bien commun. Rien pour plaire aux usurpateurs de la
démocratie qui en avait fait une couverture pour leurs méfaits. La bourse et le
pouvoir ont changé de mains. Le peuple et son gouvernement ont pris la bourse
et le pouvoir.
Depuis ce jour, ces
oligarchies et l’oncle Sam ne peuvent accepter que les revenus du pétrole leur
échappent et que les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires ne leur
obéissent plus. Coups d’État, référendum révocatoire, élections par dessus élections,
campagnes nationales et internationales pour discréditer, diaboliser, cette
démocratie du peuple pour et par le peuple, rien n’y fit. Le Peuple et son
gouvernement résistent. Pourtant, leurs adversaires ne lâchent pas.
En janvier dernier, ces
adversaires ont créé la rareté des biens essentiels en gardant dans des
entrepôts des centaines de milliers de tonnes de ces biens tout en imputant,
per leurs médias, la faute au Gouvernement de Maduro, dans le but, évidemment,
de soulever le peuple contre son gouvernement. Beaucoup de ces biens ont
également servi à alimenter un marché au noir devenu plus que florissant. Il en
fut de même avec les réseaux de contrebande qui en faisaient passer des tonnes
du Venezuela à Colombie.
Le peuple a su résister et ne
pas se laisser emporter par la propagande et les frustrations générées par
cette rareté.
Ce ne fut que parti remise.
En février, plus précisément les 11 et 12 février, un coup d’État était démantelé par le
Gouvernement. Il s’agissait d’un coup d’État planifié sur le modèle de celui du
Chili, en 1973, pour ce qui a trait aux bombardements aériens, et de celui
d’avril 2002, à Caracas, pour ce qui a trait au gouvernement de transition. C’est
avec la collaboration de quelques militaires que des bombardements allaient
détruire le Palais présidentielle de Miraflores, attaquer le centre d’information
et de diffusion Télésurtv , le ministère intérieur et un quartier de la
population de Caracas, dans ce dernier cas, pour semer la terreur auprès de la population.
Informé de ces évènements à venir, le gouvernement a procédé, le 11 février, à
l’arrestation de certains des militaires impliqués, lesquels ont révélé la
totalité du plan dans lequel ils s’étaient compromis.
Toutes ces informations ne
sortent pas dans nos grands médias. On s’alimente plutôt des mensonges d’une
propagande devenue grossière tellement elle s’éloigne de ce qui peut avoir un
semblant de vérité. Même
l’Épiscopat vénézuélien participe à ces opérations de dénigrement du
gouvernement et de désinformation de ce qui se passe réellement au Venezuela.
Il agit comme une véritable agence des Etats-Unis dans le pays. Dans le cas de
la crise provoquée par la guerre économique de janvier, il savait très bien qui
étaient les responsables de la rareté de ces biens dans les centres de
distribution, mais il n’en continua pas moins à imputer au gouvernement la
responsabilité de cette crise.
Au Venezuela existent une
Constitution et des procédures qui permettent de se défaire d’un dirigeant qui
n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Cette procédure est celle du référendum
révocatoire dont peu d’États disposent. C’est une alternative pour
l’opposition vénézuélienne de sortir le président Maduro de sa charge de
Président. Il y a également des élections législatives qui sont prévues pour
cette année. Une autre occasion pour l’opposition de s’imposer par la voie
électorale comme majorité au Parlement.
Au Venezuela, c’est le Peuple
qui décide. Ce ne sont ni les oligarchies, ni Washington qui décide, mais le
Peuple. Si les mécontents et les insatisfaits se retrouvent en minorité, qu’ils
prennent leur mal en patience en s’accommodant au régime de droit existant,
sinon qu’ils prennent le maquis et qu’ils en en subissent les conséquences. Qu’ils ne viennent surtout
pas se faire passer pour les défenseurs de la démocratie alors qu’ils en sont
les saboteurs. Aucun État se disant démocratique ne peut accepter que des
groupes se présentent en toute impunité avec l’arme de la violence pour
renverser un gouvernement légitimement élu. Des sanctions très sévères sont
prévues pour ce type de personnes et d’organisations. Ce sont, à toute fin
pratique, des terroristes à visage découverts.
Si ces adversaires du
président Maduro sont si convaincus du bien-fondé de leurs qu’ils s’adressent
aux tribunaux ou qu’ils aillent convaincre le peuple de leur point de vue. Ce
n’est ni le pape ni Obama qui résoudront ce problème. Au Venezuela, l’arbitre
suprême c’est le peuple. Cette référence est d’autant plus fiable que le
Venezuela peut compter sur un système électoral qui laisse très peu d’espace à
la fraude et à la tricherie, un des meilleurs au monde selon la Fondation
Carter. Le vote déposé dans les urnes est celui qui est compté. Les Mexicains
et bien d’autres peuples aimeraient bien avoir un tel système, mais ça ne leur
sera possible qu’avec une nouvelle Constitution écrite par le peuple et pour le
peuple.
Je termine en invitant tous
les opposants qui se présentent pour de grands démocrates d’aller à la
rencontre du peuple pour les convaincre de voter pour eux. Vos appels à Obama
et au Pape ne sauront remplacer vos appels au Peuple. C’est lui qui, en
dernière instance, décide. C’est ce
qu’on appelle la démocratie.
Oscar Fortin
Le 26 février 2015
Bonjour!
RépondreEffacerMerci pour tes textes!
Voici un lien d'une vidéo très intéressante!
https://1eclaireur.wordpress.com/2015/02/28/lucifer-glorifie-lors-de-la-beatification-des-papes-jean-paul-ii-et-jean-xxiii/
Aux plaisirs
Bidi
Merci pour le lien
RépondreEffacerOscar