Lorsque les
terroristes se révèlent être des mercenaires à la solde de la coalition
internationale, la lutte contre les terroristes prend un tout autre sens.
Déjà, certains
milieux, à l’affût d’informations de sources crédibles, avaient dénoncé des
liens directs de Washington et de la Coalition internationale avec les
terroristes. Ces informations, prises au sérieux par beaucoup d’autres
intervenants, avaient amplement circulé sur le Net, mais de là à convaincre le
grand public qu’il en était bien ainsi, ce n’était pas encore chose faite.
Ce qui se
passe présentement à Alep, ville de 1 693 603 habitants, met à découvert
cette grande mise en scène d’une coalition internationale qui se proclame
contre le terrorisme tout en l’alimentant, le soutenant et l’orientant militairement.
Les derniers
évènements de la confrontation des forces gouvernementales syriennes et de ses
alliés contre ces terroristes qui utilisent la population locale comme bouclier
humain mettent en évidence ces liens étroits qui existent entre ces terroristes
et Washington.
De fait, pendant
que l’armée syrienne et ses alliés combattent fermement ces terroristes,
Washington et la presse qui en est l’écho transforment ces combats contre ces terroristes
en combats contre les civils et le peuple syrien. Voici ce qu’écrit le journaliste- analyste, Bill Van Auken, sous le titre Le
New York Times exprime la fureur de Washington sur la débâcle en Syrie.
« Les troupes syriennes, soutenues par les combattants du
Hezbollah du Liban et les milices chiites d’Irak, ont réussi à envahir près de
la moitié de la partie orientale d’Alep, que les « rebelles », une coalition
des milices dominée par la filiale syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra,
avait tenu pendant plus de quatre ans. »
La consolidation du contrôle gouvernemental sur l’ensemble
d’Alep, désormais presque universellement reconnu comme inévitable, priverait
ces forces, soutenues par les Américaines de leur dernier bastion urbain, et
placerait tous les principaux centres de population de la Syrie sous le
contrôle du gouvernement.
Pour le Times, c’est
vraiment un choc. Depuis que le président Barack Obama a déclaré en 2011 qu’«
Assad doit partir », et que la CIA et le Pentagone, travaillant avec les
dictatures monarchiques les plus réactionnaires au Moyen-Orient – Arabie
saoudite, Qatar, Émirats arabes unis – afin de fournir des armes et de l’argent
pour soutenir les mercenaires djihadistes, le Times, « le journal de référence » des États-Unis, a fonctionné comme
le principal propagandiste pour un changement de régime en Syrie.
À Alep-Est, tandis que
les combattants islamistes reculent, les civils-otages peuvent enfin fuir les
violents combats et rejoindre des camps d’accueil… mis en place par le
«régime». Cherchez l’erreur. Mais les médias meanstream, eux, persistent.
Autant les médias se portaient à la défense de ces pauvres
civils, cibles perpétuelles des attaques des forces armées gouvernementales,
autant leur libération et hébergement dans des milieux sécurisés par ce même
gouvernement est passé sous-silence. Ce sont plutôt ces pauvres terroristes qui les préoccupent,
lesquelles doivent laisser la place aux
forces légitimes du gouvernement syrien. Tout indique qu’Assad, contrairement à
ce dont les forces de la coalition internationale rêvaient, ne partira pas.
Tout indique également que le peuple, enfin libéré de ces terroristes, dans
cette région d’Alep, s’en réjouissent pleinement.
Le vent vient de tourner et ces terroristes qui faisaient la
pluie et le beau temps dans cette partie d’Alep, se retrouvent pris au piège
d’une coalition internationale de l’armée gouvernementale syrienne qui avance
de pas fermes à la reprise des espaces occupées par ces terroristes. Ce qui
devient une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent la libération de cette
partie d’Alep, sous contrôle des terroristes, devient une mauvaise nouvelle
pour ceux qui se présentent pour les défenseurs des populations civiles tout en
soutenant ces terroristes confrontées à une défaite inévitable. Une fois que
nous savons que ces terroristes sont des leurs au service de la cause visant le
départ du président Bachar Al Assad, nous pouvons comprendre qu’ils souhaitent
les sauver de l’extermination qui les attend.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le représentant des
Nations Unies, Staffan de Mistura, qui exhorte les combattants d’Al-Nosra à quitter au plus vite Alep. Il faut
également comprendre dans ce même contexte les dernières propositions
de Washington présentées à la Russie
pour faciliter l’évacuation des terroristes d’Alep.
« «Jusqu’à maintenant, tous
les pourparlers entre la Russie et les Etats-Unis sur la Syrie butaient contre
l’intention des Américains de mettre en œuvre des dispositions qui auraient pu
faire sortir les combattants du Front al-Cham qui contrôle les combattants dans
la partie non-libérée d’Alep-est. Pourtant, les propositions faites par Kerry
maintenant sont conformes aux approches des experts russes», a déclaré Sergueï
Lavrov à Rome le 3 décembre après la rencontre avec
son homologue américain. »
Ce n’est toutefois pas chose faite, puisqu’on annonce
à l’instant même des attaques de la
population civile avec des lance-roquettes de la part de la dénommée armée
libre, soutenue et financée par Washington.
« L'Armée
syrienne libre (ASL, opposition) a attaqué aux lance-roquettes multiples le
quartier de Salah-al-Din à Alep, a annoncé dimanche le Centre russe pour la
réconciliation des parties en conflit en Syrie. »
Vladimir
Poutine, dans sa récente
intervention devant les parlementaires russes a dénoncé avec force l’usage que
font certains états des groupements terroristes pour atteindre leurs objectifs
de changement de régime.
« La Russie s’oppose catégoriquement à
l’utilisation d’organisations terroristes par des États pour atteindre leurs
buts politiques, idéologiques et autres. Moscou condamne le terrorisme sous
toutes ses formes et croit que l’acte terroriste ne peut être justifié par des
motifs idéologiques, politiques, religieux, raciaux, ni par n’importe quels
autres. »
Si Barack Obama se plaint de la désinformation, il ne
peut que
s’en prendre à lui-même qui
l’alimente par des mensonges toujours de plus en plus gros. Il est au cœur d’un
immense système fondé sur le mensonge et
qu’il entretient à travers sa présidence.
La guerre pour la vérité fait lever les boucliers de la censure
qui ne cesse de se multiplier dans les médias, dans les agences
gouvernementales, dans les réseaux sociaux. Tout récemment, l’Union
Européenne a émis une résolution
visant à limiter l’accès des réseaux à l’information russe.
Ce que nous reprochions à l’ex URSS est ce que l’Occident
applique au niveau de l’information, c’est à dire la censure la plus stricte.
Oscar Fortin
Le 4 décembre 2016
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