dimanche 19 novembre 2017

POUTINE HONORE LA MÉDAILLE DE L’ANGE DE LA PAIX






La paix que génère Vladimir Poutine à travers la diplomatie contraste fortement avec cette autre paix que les Etats-Unis et ses alliés essaient d’imposer au monde par la force des armes et des sanctions. Depuis quelques années, la Fondation Nobel a plutôt tendance à honorer ces derniers par son Nobel de la paix. Que l’on pense à Obama des Etats-Unis et à Juan Manuel Santos de Colombie. Par contre, le pape François a plutôt choisi d’honorer le président Vladimir Poutine en lui remettant la médaille de l’Ange de la Paix. La légende veut qu’il apporte la paix sans faire la guerre. 


Cette brève introduction veut surtout mettre en évidence ce Président pas comme les autres, mais aussi et surtout son ministre des relations extérieures, Sergueï Lavrov. L’un et l’autre se complètent merveilleusement bien. Si le président Poutine sait manier avec un grand art la fermeté et la patience, son ministre des Affaires extérieures sait pénétrer les divers milieux diplomatiques pour y discerner les enjeux, les combines des uns et des autres  ainsi que les intérêts qui permettent de discerner des alliances possibles pour la paix sans les guerres. La reconnaissance des forces et des faiblesses des uns et des autres permet des analyses qui conduisent à des alliances de nature à affaiblir et à neutraliser les « va-t-en-guerre ».

Lorsqu’en 2014, Vladimir Poutine déclare aux parlementaires russes, parlant des terroristes et des ennemis de la Russie,  « nous les connaissons et savons quoi faire », il savait que les Etats-Unis jouaient double jeu avec eux et qu’ils étaient les premiers à soutenir et à utiliser les terroristes en Syrie. Aujourd’hui, c’est la BBC qui nous en fait la révélation. Tout au long de ces années, la diplomatie russe a joué le jeu des alliances avec les Etats-Unis tout en sachant que les évènements allaient mettre à jour leur double jeu, celui de la diplomatie non fiable et celui du terrorisme. Pendant que plusieurs crurent en leur naïveté, ces derniers préparaient déjà leurs alliances avec les peuples et les regroupements politiques dont la présence est déterminante pour apporter la paix, non seulement en Syrie, mais aussi  au Moyen Orient et en Asie. Le 22 novembre, une rencontre importante réunira les Présidents d’Ankara, d’Iran et de Moscou en relation avec la paix en Syrie. Le ministre des Relations extérieures de Russie a préparé le terrain avec ses deux autres homologues de sorte que les trois Présidents se retrouveront vite sur un même terrain d’entente. Ceux qui, hier, se parlaient par la voix des armes, se retrouvent réunis, aujourd’hui,  par la voix du respect et des intérêts mutuels.

Entre temps, les Etats-Unis continuent de  faire entendre la sonnette des sanctions et la menace de la guerre à l’endroit de plusieurs pays du M.O. et de certains autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Ils agissent sans se rendre compte que leur approche facilite, plus que moins, le rapprochement de ces nombreux pays avec la Russie de Vladimir Poutine et de son ministre des Relations extérieures. Ces derniers font de la diplomatie de paix  l’outil essentiel pour que les belligérants d’hier deviennent des alliés pour l’avenir et la prospérité de tous.

Ce que la diplomatie des Etats-Unis ne peut comprendre c’est que l’approche impériale de la carotte et du bâton ne cadre d’aucune manière avec le Droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le monde d’aujourd’hui et le droit international qui l’encadre et le soutient ne permettent l’existence d’aucun empire. Ce dernier est par définition DOMINATION ET CONTRAINTE DES PEUPLES. S’il y a des dirigeants d’État qui trahissent la souverainement de leurs peuples au profit de l’Empire, ce qui est le cas de plusieurs, l’application du droit international des peuples n’en est pas moins impérative. La corruption ne saurait transformer l’injustice en justice.

Il faut rendre hommage aux peuples et aux dirigeants des pays qui disent non et à la carotte (corruption) et au bâton (menace de guerre). En Amérique latine, il faut signaler le courage du peuple vénézuélien ainsi que de ceux de la Bolivie et de Cuba. Au Moyen Orient, il faut reconnaître le courage du peuple Syrien ainsi que celui de l’Iran, entre autres.


Oscar Fortin
Le 19 novembre  2017


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