vendredi 9 novembre 2012

OBAMA (E.U.) ET PINERA (CHILI)



COMPLOTANT CONTRE L’ÉQUATEUR




Il va de soi que la corruption et le mensonge font bon ménage. Dans les deux cas, il s’agit d’une tricherie, grande ou petite, mais d’une tricherie.

Ici au Québec, la Commission d’enquête Charbonneau lève le voile sur les effets pervers de la corruption qui s’édifie en système et devient partie du quotidien tant et aussi longtemps que quelqu’un ou quelqu’une ne vient sonner l’alarme. Nous y retrouvons alors la mafia, de nobles politiciens, d’ambitieux entrepreneurs, et de véreux fonctionnaires.

Présentement une cabale d'un autre ordre, mais du même type de malhonnêteté, se trame entre le président des ÉU et celui du Chili. On veut tout mettre en oeuvre pour éviter la réélection du Président équatorien, Rafaël Correa.

Ce cas de complot tramé entre le président Obama et le président Pinera fait partie de cette trame qui s’alimente de corruption, de contrebande, de mensonges et d’hypocrisie.

Les objectifs poursuivis ne sont guères plus nobles que les moyens utilisés. Il s’agit d’intervenir dans le processus démocratique de l’Équateur pour empêcher par tous les moyens la réélection d'un président peu coopératif avec le néolibéralisme, cette idéologie qui prône le libre-échange entre puissances asymétriques, dominées par les plus puissants.

L'élection présidentielle équatorienne a lieu en février prochain et, pour Obama et Piñera, il ne faut pas que ce qui s’est passé au Venezuela, en octobre dernier se reproduise, c'est-à-dire : la réélection d'un président "peu coopératif avec le néolibéralisme" comme l'est Hugo Chavez.

Il ne s’agit plus de la mafia ou d’entrepreneurs ambitieux, mais de gouvernements aux mœurs mafieuses, conquérants et trompeurs.

Voici un article éloquent avec un titre choc synthétisant adéquatement le propos:

« La CIA et la DEA trafiquent la drogue au Chili pour lever des fonds pour financer le renversement du président équatorien Rafael Correa… »

Il faut lire cet article et voir les fondements des accusations portées, lesquelles ne sont pas rien! L’article original est en anglais, mais une version française existe ici.

Trois documentaires vidéo, pour l’instant en espagnol, accompagnent le texte original anglais et témoignent de l’authenticité des accusations et de leurs fondements.

Le premier met en scène le Président actuel de l’Équateur qui informe ses concitoyens et concitoyennes des moyens illégaux, mis en place par les États-Unis pour contrer son élection en février prochain.

Rafaël Correa met en lumière les déclarations de l’ex-ambassadeur britannique présentées sur son blogue à l’effet qu’un budget de 80 millions de dollars a été dégagé par le Pentagone pour contrer sa réélection.




En deuxième lieu,  un agent chilien, oeuvrant au service de la lutte antidrogue, nous informe avoir décelé, dans le cadre de son travail, de nombreuses anomalies au sein des responsables de la lutte antidrogue.



La troisième vidéo met à témoin un journaliste qui a démasqué ce complot et qui en a informé les principaux responsables tant au Chili qu’en Équateur.





Ce qu’il y a de plus tragique c’est l’implication directe de gouvernements au sujet desquels nous n’avons que de bons mots. Qu’ils puissent être les instigateurs de pareils crimes ne nous passe même pas à l’esprit, tellement nous les percevons purs et sans tache.


Pourtant, leur crime est tout ce qu’il y a de moins démocratiques, eux qui pourtant se font les apôtres de la "démocratie".   Leurs objectifs malhonnêtes les transforment en contrebandiers de drogue.  Les titres dont ils peuvent se couvrir n’en réduisent pas pour autant leurs crimes et les responsabilités pour lesquelles ils devraient répondre.
Corruption et mensonge les accompagnent en tout et en  tout temps. 


Il a fallu une commission Charbonneau pour nous révéler toute la malhonnêteté qui nous entoure au niveau municipal.  Imaginez si on pouvait mettre en place une telle commission pour nous révéler toutes ces collusions et cette corruption qui prévaut au niveau international. 

Notre malheur est de ne pas savoir. Loin des yeux, loin du cœur. Mais lorsque l'on sait,  la conscience est là pour nous rappeler que la corruption et le mensonge sont des tares universelles qui doivent être condamnées. Obama et Pinera ne devraient pas y échapper.

Oscar Fortin
Québec, le 9 novembre 2012



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