Le premier janvier 2015 marquera les 55 ans de cette
grande victoire sur le dictateur Batista, mais aussi et surtout sur un régime
social, politique et économique qui asservit la personne humaine et en fait une
marchandise. Ce sera sur ce dernier point que l’esprit de la révolution cubaine
se révèlera progressivement tout au long de ses 55 ans de marche vers une manière nouvelle d’être
toujours plus humain. Vu du dehors, c’est comme assister à la naissance d’une
humanité nouvelle qui se fait dans les douleurs de l’enfantement. Un enfantement que les puissances de ce monde
ont tout fait qu’il n’arrive pas à terme.
Après toutes ces luttes dont il se serait passé,
le peuple cubain est toujours là avec Fidel et Raoul Castro comme guides et
témoins d’un monde nouveau à naître et à faire grandir.
On ne peut pas parler du présent de la Révolution cubaine
sans avoir à l’esprit cette histoire de harcèlements qui se poursuit toujours,
sous de multiples formes, de la part des Etats-Unis. En dépit de tous les obstacles placés sur sa
route, ce Peuple est parvenu à faire des pas de géants dans de nombreux
secteurs dont ceux de la santé, de l’éducation et, plus que tout, de la
solidarité. C’est à travers cette solidarité que se révèlera le plus l’esprit
de cette révolution.
Les acquis fondamentaux de cette révolution
La solidarité internationale de ce peuple en a fait un
des pays les plus solidaires de la planète. L’ex-président de l’Assemblée
générale des Nations Unies, Miguel D’Escoto, déclarait que Fidel était l’homme
le plus solidaire qui lui ait été donné de connaître. Dans une entrevue, accordée à Culture
et Foi, il a ces paroles en réponse à la question de savoir
comment il jugeait ce réveil des nations latino américaines.
« Je crois que nous sommes en train de voir les fruits de l’exemple
et de la lutte de Fidel, diabolisé par l’Occident pour avoir prêché la
solidarité. Fidel ne l’a pas seulement prêchée, il a prêché par l’exemple. Pour
moi, et cela je le dis aux Nations Unies, il est le héros mondial de la
solidarité. Comme je voudrais pouvoir dire que mon Église est celle qui a porté
la flamme de la solidarité ! Mais je ne peux le dire, parce que ce n’est
pas vrai. Les plus hauts représentants de notre Église viennent aux Nations
Unies et rien! Il n’y a pas de souffle, pas de passion, pas de feu, tout est
éteint et l’Esprit se sert des laïcs, même certains qui se disent agnostiques et
non croyants. »
Cette solidarité
s’illustre de nouveau avec ces centaines de médecins partis en Afrique pour y
contrer l’épidémie de l’Ébola. Ce fut également le cas pour Haïti suite au
terrible tremblement de terre qui fit des milliers de morts et des centaines de
milliers de blessés. Je vous invite à lire sur ce sujet cet excellent article. Il va sans dire que les articles sur le
sujet ne manquent évidemment pas. Je me permets toutefois de relever celui du
New York Times, daté du 20 novembre 2014 sous le titre Cuba : de l’étoile solitaire à l’étoile
solidaire.
Cette solidarité,
exprimée de diverses manières, allant du soutien militaire à la lutte contre l‘apartheid en
Afrique, de la formation de médecins par milliers en passant par l’éducation, l’alphabétisation et les opérations miracles à travers l’ensemble de l’Amérique
latine, trouve sa source et son inspiration dans l’esprit de cette révolution,
lancée, en 1953, par ces jeunes barbus aux idéaux humanistes élevés. Pendant
que d’autres s’acharnent à produire des bombes, Cuba s’ingénue à ouvrir les
esprits aux connaissances, à former par milliers des médecins pour servir là où
leur présence est nécessaire. La solidarité est sans calcul et l’esprit en est
un de service.
Fidel qui a survécu à
plus de 635 tentatives d’assassinat est toujours là pour écrire avec lucidité
sur les grandes questions de notre époque et pour accueillir dans sa résidence
toute simple, les principaux leaders du monde qui souhaitent le rencontrer
Sur ces
photos nous reconnaissons la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, le Président
chinois, feu Hugo , président du Venezuela, le président de la Bolivie, Évo Morales,
le pape Benoit XVI et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutin.
Il faut mettre au compte de Cuba et des pays émergents
les grandes institutions d’intégration des pays de l’Amérique latine, faisant
du rêve de Bolivar une réalité toujours plus accessible. L’ALBA et la CELAC comptent au nombre de ces initiatives.
L’homme qui fut diabolisé plus que tout autre et que ses
ennemis ont tout fait pour le faire disparaître de la surface de la Terre est
toujours là, célébrant cette fois-ci une autre des grandes victoires du peuple
cubain : le retour à la raison de son plus grand ennemi, les États-Unis.
Il faut évidemment se réjouir de la libération des trois antiterroristes Cubains et de la reprise
des relations diplomatiques entre les deux pays, mais plus que tout, il faut se réjouir de cette
reconnaissance par le président Obama de la faillite d’une politique qui n’a su avoir raison du
peuple cubain pas plus que de ses leaders.
« Bien que
cette politique ait été dictée par de bonnes intentions, elle n'a donné que
très peu d'effet, car à présent, tout comme en 1961, les Castro et le Parti
communiste gouvernent Cuba. »
Je me garderai de
commenter ces « bonnes intentions » pour justifier un blocus criminel
qui a privé le peuple cubain de plus de 100 milliards
de dollars. Ce n’est pas rien pour un pays en développement et témoin d’autant
de solidarité.
Ceux et celles qui cherchent quelque chose qui puisse les rapprocher de l’humanisme à visage humain peuvent regarder en cette direction.
Maintenant que les premiers pas ont été donnés, il est
plus qu’urgent que Washington donne suite à la volonté internationale des
peuples qui votent à très forte majorité, année après année, pour que soit mis fin à ce blocus
économique inhumain et criminel.
Je me joins à la joie de tous les peuples pour célébrer
cette victoire morale et historique d’un peuple qui ne cesse de se révéler au monde avec un visage
humain qui confirme qu'un autre monde est possible.
Oscar Fortin
Le 1er janvier 2015
Allocution du Président de Cuba suite à la libération des 3 antiterroristes cubains et le dégel des relations avec les É"U.
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