POUTINE DEMEURE
MAITRE DE SON PROPRE AGENDA
Les informations et les témoignages se
multiplient à l’effet que les États-Unis, l’OTAN et l’État islamique (DAECH)
sont engagés dans un même combat. Ils font partie d’un système dont la tête
dirigeante est l’Oncle Sam. Ce dernier contrôlent l’ensemble des acteurs et
définit les stratégies à suivre pour atteindre les objectifs fixés.
Il n’est pas superflu de rappeler que l’OTAN compte 28 pays membres qui se
sont délestés, dans les faits, de leur souveraineté nationale pour rejoindre cette
superstructure sous contrôle des États-Unis d’Amérique. Il est pertinent de
rappeler ici ce témoignage du colonel Régis Chamagne qui ne mâche pas ses mots pour confirmer cette
réalité. Il en va de même pour l’É.I.
(DAECH), créature de cette même puissance.
Si tel est bien le cas, on peut alors
comprendre que la lutte contre le terrorisme, slogan largement employé par
l’Occident, n’soit qu’une couverture pour consolider ce même terrorisme en lui
assurant armement, formation et argent. Cette situation aide à comprendre
également que les bombardements, supposément dirigés contre DAECH, au cours des
dernières années aient permis à ce dernier de doubler ses effectifs et de
progresser dans sa lutte de prise de contrôle du territoire syrien et de
déstabilisation du gouvernement légitime de Bachar al Assad.
L’entrée en scène de la Russie en Syrie pour
combattre ce terrorisme, à l’invitation du président Bachar Al Assad, vient contrecarrer les
projets des trois principaux acteurs dans cette opération de conquête et de
changement de gouvernement. En moins de trois
mois de bombardements, la Russie a fait plus de ce qu’ont fait tous les pays de
l’OTAN engagés dans cette lutte contre le terrorisme. La présence russe et la
clarté de son engagement dans sa lutte contre DAECH leur posent un sérieux problème. Poutine sait que ce terrorisme est parti de
leur arsenal de guerre, mais les populations auxquelles ces gouvernements répondent
ne le savent pas. Tout leur a été caché, dissimulé. Des milliards de dollars et
d’euros, engloutis dans les budgets militaires, vont à ces groupes terroristes,
pensés et voulus comme des armées secrètes au service de diverses missions hors
la loi.
Au moment d’écrire ce texte, la coalition de
lutte contre l’État islamique, dirigée par les États-Unis, renforce ses
interventions en Syrie en multipliant les bombardements et en envoyant des
bataillons militaires pour soi-disant combattre sur le terrain ce terrorisme. Les
retenues de Poutine à ne pas répondre à l’agenda occidental des provocations
qui visent à l’amener à déclarer la guerre sont perçues comme une faiblesse de
sa part. Dans un article récent, on
peut lire ceci :
« l’Empire a correctement identifié la faiblesse des forces russes en Syrie,
et il a décidé d’utiliser la Turquie pour se doter d’un élément de déni
plausible. Cette attaque n’est probablement que la première étape d’une
campagne beaucoup plus vaste pour repousser la Russie loin de la frontière
turque. La prochaine étape, apparemment, comprend l’envoi de troupes
occidentales en Syrie, d’abord comme conseillers, mais finalement comme forces
spéciales et contrôleurs aériens avancés. Les armées aériennes américaines et
turques joueront le premier rôle ici, avec des avions allemands et britanniques
assurant suffisamment de diversité pour parler d’une coalition internationale.
Quant aux Français, coincés entre leurs partenaires russes et leurs alliés de
l’OTAN, ils resteront aussi insignifiants qu’avant : Hollande s’est
dégonflé, de nouveau (ça vous étonne ?). Finalement, l’OTAN créera un havre de
facto pour ses terroristes modérés au nord de la Syrie et l’utilisera comme
base pour diriger une attaque contre Raqqa. »
Ce que je comprends de Vladimir Poutine c’est qu’il a son propre agenda
de guerre et que ce ne sont pas les provocations calculées de ses adversaires
qui l’en feront démordre. Dans son intervention aux parlementaires de son pays,
il a bien dit qu’il connaissait les
terroristes et ceux qui les soutiennent et qu’il savait ce qu’il fallait faire.
Par ces propos, il dit clairement à qui veut l’entendre qu’il a un agenda très
précis dont il est seul avec ses principaux alliés à en connaître les avenants
et aboutissants.
Je soupçonne Poutine de faire éclater au grand jour, au vu et au su des
populations occidentales, le fait que
les États-Unis, l’OTAN et les terroristes de l’E.I. font partie d’une seule et
même alliance. Ses invitations répétées à former une seule grande alliance
avec la Russie pour lutter contre l’État islamique (DAESH) sont constamment
repoussées par ses partenaires occidentaux et pour cause. Leurs interventions
en Syrie ne visent pas l’élimination des terroristes, mais le renforcement de
leurs luttes contre le gouvernement Bachar al Assad. C’est exactement ce à quoi
pense Poutine lorsqu’il dit qu’il n’y a
pas place pour le double jeu dans cette lutte contre le terrorisme.
Ce double jeu devient de plus en plus évident avec ces témoignages qui
se font toujours plus nombreux et crédibles sur cette grande arnaque de l’opinion publique. Il faut ajouter au
témoignage du colonel Régis Chamagne, celui du général américain Wesley Clark qui donne le contexte dans
lequel ces diverses forces ont été mises en place en vue de remodeler le M.O.
et de prendre les devants pour assurer la gouvernance du monde. À joindre à ces
témoignages celui d’un rabbin juif qui n’y va pas avec le dos
de la cuillère pour parler du rôle fondamental de la CIA dans la mise en place de ces
forces terroristes au service des intérêts de l’empire et de ses alliés.
Vladimir Poutine n’en continue pas moins à positionner ses forces en
fonction de son agenda et non en fonction de celui de ses
« partenaires » occidentaux. Lorsqu’il aura fait le constat que la
confrontation est inévitable, il attaquera le premier, là où ça fera mal.
Poutine reste maître de son propre agenda de guerre.
Oscar Fortin
Le 13 décembre 2015
Les deux plus grands hypocrites dans cette sale guerre sont la Turquie ottomane et Israël sioniste. Sans leur logistique et leur collaboration militaire, il y a longtemps que les États-Unis seraient déculottés. La Russie doit absolument compter sur l’Iran et la Chine pour réussir sont agenda. Les mois avenir sont cruciaux.
RépondreEffacerJe partage entièrement votre point de vue. Les États-Unis, la Turquie et Israël forment un triangle qui rendent possible l'État islamique avec tout ce qui s'en suit.
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