dimanche 21 décembre 2014

QUAND OBAMA DONNE DANS LE RIDICULE





  
Dans une déclaration toute récente, le président Obama vient de déclarer que Poutine n’est pas un joueur d’échecs puisque l’état de l’économie russe est lamentable. Une manière de narguer le président russe un peu comme nous le faisions, encore enfants, en narguant nos adversaires en leur disant que « mon père est plus fort que le tien »

« Il y a trois ou quatre mois, on disait que Poutine, tel un maître d’échec, avait vaincu l’Occident ou Obama, mais aujourd’hui il gouverne le pays confronté à la chute de sa devise, à la crise financière et à la récession économique. Dans ce contexte, il est difficile de croire qu’il m’a vaincu ou qu’il a vaincu les États-Unis. »

Voilà le grand maître d’échec qui n’a pas besoin d’attendre « échec au roi » pour se prononcer sur l’issu d’une partie encore en marche. Les pions déplacés, les sanctions, la baisse du prix du pétrole, le soutien économique et militaire à l’Ukraine, sont, à n’en pas douter, à l’origine de la faiblesse du rouble du ralentissement économique que connaît actuellement la Russie. La partie n’est toutefois pas terminée, le roi et la reine sont toujours sur le tablier d’échec. M. OBAMA devrait savoir que tant et aussi longtemps que le « roi » n’est pas mis en échec, toutes les issues demeurent possibles.

Ce bluff d’Obama est sans doute une autre provocation pour que l’adversaire révèle son jeu, pour que Poutine montre ses muscles. Si c’est le cas, il se trompe éperdument, car le président Poutine n’a que faire d’Obama, cet homme aux mille visages et aux mille discours. Il leur a fallu plus de 50 ans pour réaliser que Cuba avait la pièce maîtresse pour mettre Washington échec au roi.

« "Ces 50 ans, déclare Obama, ont démontré que l'isolement ne fonctionne pas. L'heure est arrivée d'une nouvelle approche. »

Il n’est jamais trop tard pour se réveiller et prendre conscience de ce qui était devenu évident depuis des années pour la communauté internationale. La partie est encore loin d’être terminée. Cuba a des revendications majeures à formuler. Cet embargo, toujours en place, a causé des dommages énormes au développement de Cuba et au bien-être de son peuple. Il faut lire cet article.

Une partie d’échecs ne se gagne pas avec les muscles, mais avec l’intelligence et la matière grise qui l’alimente. Obama et tous ceux qui l’entourent devraient développer cette seconde source venant de la matière grise et non des armements pour que la partie d’échecs devienne vraiment intéressante pour tous.

Dans une lecture prophétique du Coran, le Sheikh Imran Hosein, donne les éléments d’analyse qui concluent à la victoire de la Russie sur l’Occident dans cette troisième grande guerre mondiale en préparation. Vous pourrez en voir la prédiction entre les minutes 53 à 55 de la vidéoconférence.

Pour ceux et celles qui s’intéressent aux stratégies qui permettent à la Russie de gagner cette confrontation politique et économique entre l’Occident et la Russie, je vous invite à lire cet excellent article.

Je pense que M. Obama a tout intérêt à se concentrer sur le destin de son propre pays et à résoudre les problèmes intérieurs qui vont en s’accroissant. Il doit également se préparer à ce que certains pays d’Europe prennent leur distance par rapport aux politiques de sanction qui affectent particulièrement les populations d’Europe. Là aussi, les populations s’éveillent et réalisent que leurs gouvernants sont devenus des pions au service de l’Empire qui les exploite plus qu’il ne les aide.

M. Obama, la partie d’échecs n’est pas encore terminée. Le roi n’a pas encore été renversé.

Un article à lire: http://lesmoutonsenrages.fr/2014/12/23/echec-et-mat-le-piege-en-or-de-vladimir-poutine-global-relay-network/

Rira bien qui rira le dernier

Oscar Fortin
21 décembre 2014
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samedi 20 décembre 2014

LA PAIX SERA IMPOSSIBLE TANT QU’EXISTERA UN EMPIRE




    

Avec la création de la Société des Nations puis de l’Organisation des Nations Unies (0NU), le monde a choisi un régime de droit universel s’appliquant à tous les États et à toutes les nations. Les destinées du monde ne sont plus fonction des volontés d’un empereur ou d’un roi, mais de la volonté de la communauté internationale, incarnée par l’Organisation des Nations Unies. Si nous en étions dans cette logique, les différends entre les États se régleraient en fonction des lois internationales visant la protection des droits de toutes les personnes et de tous les peuples. Malheureusement, il n’en est pas ainsi et il ne saurait en être ainsi tant et aussi longtemps qu’il y aura des États qui voudront se placer au-dessus de ces lois et de ces droits.

C’est bel et bien le cas des États-Unis qui se croient toujours investis par les dieux pour dominer et diriger le monde conformément à leurs intérêts et à leur sécurité nationale. Pas question de permettre à la Communauté internationale d’intervenir sur ces questions. Cette ambition impériale est bien enracinée en ceux qui ont main mise sur les pouvoirs économiques et financiers. Pas question, pour eux, de s’en départir, peu importe le prix qu’auront à en payer les peuples. Dans la vraie vie, celle qui se déroule derrière les rideaux, c’est ce qui se passe réellement.  Voici ce que disait Condoleezza Rice, alors Secrétaire d’État sous la présidence de G.W. Bush, à des baptistes réunis en Congrès en 2006.

« Le président Bush et moi-même partageons votre conviction que l’Amérique peut et doit être une force du Bien dans le monde. Le Président et moi croyons que les États-Unis doivent rester engagés comme leader d’événements hors de nos frontières. Nous croyons cela parce que nous sommes guidés par le même principe persistant qui donna naissance à notre propre nation : la dignité humaine n’est pas un don du gouvernement à ses citoyens, ni un don des hommes les uns aux autres ; c’est une grâce divine à toute l’humanité. »

Il est évident que dans le monde visible, les États-Unis se présentent comme tout bon citoyen, respectueux des Institutions multilatérales et, de façon particulière, de l’ONU au sein de laquelle il sait jouer finement ses cartes. Chaque fois  que ces instances multilatérales peuvent être mises à contribution pour couvrir sa marche vers de nouvelles conquêtes, il sait s’en prévaloir. Ce fut évidemment le cas pour l’invasion de la Libye et de l’Afghanistan comme ce l’est actuellement en Ukraine.

Par contre, lorsque les instances de ces grandes institutions ne répondent pas à ses attentes, il les ignore et agit sans se préoccuper des lois et des droits sanctionnés par ces instances. Ce fut évidemment le cas de la guerre en Irak mais aussi pour les présentes interventions en Syrie. Il ne se préoccupe d’aucune manière des droits de souveraineté de l’État syrien pas plus que des droits de la personne. Les effets collatéraux de ses bombardements font autant de morts, sinon plus, parmi les populations civiles que chez ceux qui sont pourchassés.

S’il y a des semblants de négociation entre les différents acteurs en conflit, il jouera des cartes secondaires sans jamais toucher au fond de ses véritables intentions et objectifs. Il est évident qu’avec le temps, les leaders de nombreux pays se rendent compte qu’aucune véritable négociation ne peut conduire à une véritable paix. Pour que cette dernière devienne possible, il faudrait que les États-Unis et ceux qu’il représente renoncent à leurs ambitions impériales et à toute forme de domination non reconnue par le droit international et la communauté des Nations Unies.

Depuis des années, l’Assemblée générale des Nations Unies vote avec une très grande majorité le rejet de l’embargo que les États-Unis maintiennent contre le peuple et l’État cubain. Cela ne le dérange pas du tout. Il est au-dessus de la loi et décide, comme l’a fait G.W. Bush, de ce qui est bien et de ce qui est mal. Ce qui n’est pas sans nous rappeler cette phrase que nous retrouvons dans le livre biblique de la Genèse laquelle nous apprend qu’après avoir désobéi à Dieu, Adam et Ève connurent le bien et le mal. En d’autres mots, Ils eurent le pouvoir de décider de ce qui est bien et de ce qui est mal. Pour les puissants de ce monde, c’est une phrase qui leur colle à la peau. Pour les pauvres et les humbles de la terre, il s’agit là d’une phrase à laquelle leur destin ne permet pas d’accéder. Ils subissent le mal qu’ils ne souhaitent pas tout en aspirant au  bien qui demeure hors de leur portée.

Pour les croyants en Jésus de Nazareth et dans les Évangiles qui en racontent la vie et l’enseignement, l’ordre des choses est remis à sa place. L’inauguration, en Jésus de Nazareth, d’un règne nouveau, voulu par son Père, entrainera inévitablement la chute des empires. La domination se transformera en service, le bien en solidarité, les ambitions en justice, les mensonges s’évaporeront devant la vérité. Les humbles et les pauvres de la terre retrouveront leur dignité et la joie de vivre. Tout pour que le roi Hérode ordonne de faire disparaître cet enfant destiné par Dieu à détrôner les rois et les empereurs. Marie, sa mère, en apprenant qu’elle allait mettre au monde un enfant s’était exclamé :

« Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.
Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. » Lc. 1,51-53

C’est sans doute dans cet esprit qu’il nous faut entendre  ce « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur terre aux personnes de bonne volonté. » que chante le Noël des chrétiens.

La lecture que je fais des temps que nous vivons est que l’humanité en est à cette dernière croisée des chemins. Il n’y a plus de place ni pour un Empire qui impose ses dictats à l’humanité, ni pour des Églises qui en sont le prolongement à travers leurs cultes et leurs enseignements. Le monde qui naît avec la nativité de Jésus est un monde où la loi de Dieu est inscrite dans le cœur de chacun (Jér. 31,33) et où les églises sont de véritables phares  de solidarité, de partage, de compassion, porteuses de vérité, de justice et d’amour, sans autre calcul que celui d’aimer tout simplement et gratuitement. Le réveil des peuples et l’arrivée du pape François augurent bien ce tournant de l’Histoire.

Dans cet esprit de Noël, je me permets de vous souhaiter à tous et à toutes, gens de bonne volonté, la paix, celle qui est fondée sur le respect des droits des personnes et des peuples ainsi que sur la justice qui en est l’expression. Puisse l’année 2015 ouvrir toute grande la porte à ce monde nouveau, guidé par le droit universel et non plus par le pouvoir impérial.

« Dieu sera avec son peuple. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n`y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs auront disparu de la surface de la terre. » Apocalypse ch. 21

Oscar Fortin
Le 2O décembre 2014

jeudi 18 décembre 2014

UNE RÉVOLUTION QUI SE RÉVÈLE PAR SA SOLIDARITÉ ET SON HUMANITÉ (Partie 2)



Le premier janvier 2015 marquera les 55 ans de cette grande victoire sur le dictateur Batista, mais aussi et surtout sur un régime social, politique et économique qui asservit la personne humaine et en fait une marchandise. Ce sera sur ce dernier point que l’esprit de la révolution cubaine se révèlera progressivement tout au long de ses 55 ans  de marche vers une manière nouvelle d’être toujours plus humain. Vu du dehors, c’est comme assister à la naissance d’une humanité nouvelle qui se fait dans les douleurs de l’enfantement.  Un enfantement que les puissances de ce monde ont tout fait qu’il n’arrive pas à terme.
Après toutes ces luttes dont il se serait passé, le peuple cubain est toujours là avec Fidel et Raoul Castro comme guides et témoins d’un monde nouveau à naître et à faire grandir.
On ne peut pas parler du présent de la Révolution cubaine sans avoir à l’esprit cette histoire de harcèlements qui se poursuit toujours, sous de multiples formes, de la part des Etats-Unis.  En dépit de tous les obstacles placés sur sa route, ce Peuple est parvenu à faire des pas de géants dans de nombreux secteurs dont ceux de la santé, de l’éducation et, plus que tout, de la solidarité. C’est à travers cette solidarité que se révèlera le plus l’esprit de cette révolution. 
Les acquis fondamentaux de cette révolution
La solidarité internationale de ce peuple en a fait un des pays les plus solidaires de la planète. L’ex-président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miguel D’Escoto, déclarait que Fidel était l’homme le plus solidaire qui lui ait été donné de connaître. Dans  une entrevue, accordée à Culture et Foi, il a ces paroles en réponse à la question de savoir comment il jugeait ce réveil des nations latino américaines.
« Je crois que nous sommes en train de voir les fruits de l’exemple et de la lutte de Fidel, diabolisé par l’Occident pour avoir prêché la solidarité. Fidel ne l’a pas seulement prêchée, il a prêché par l’exemple. Pour moi, et cela je le dis aux Nations Unies, il est le héros mondial de la solidarité. Comme je voudrais pouvoir dire que mon Église est celle qui a porté la flamme de la solidarité ! Mais je ne peux le dire, parce que ce n’est pas vrai. Les plus hauts représentants de notre Église viennent aux Nations Unies et rien! Il n’y a pas de souffle, pas de passion, pas de feu, tout est éteint et l’Esprit se sert des laïcs, même certains qui se disent agnostiques et non croyants. »
Cette solidarité s’illustre de nouveau avec ces centaines de médecins partis en Afrique pour y contrer l’épidémie de l’Ébola. Ce fut également le cas pour Haïti suite au terrible tremblement de terre qui fit des milliers de morts et des centaines de milliers de blessés. Je vous invite à lire sur ce sujet cet excellent article. Il va sans dire que les articles sur le sujet ne manquent évidemment pas. Je me permets toutefois de relever celui du New York Times, daté du 20 novembre 2014 sous le titre Cuba : de l’étoile solitaire à l’étoile solidaire.
Cette solidarité, exprimée de diverses manières, allant du soutien militaire à la lutte contre l‘apartheid en Afrique, de la formation de médecins par milliers en passant par l’éducation, l’alphabétisation et les opérations miracles à travers l’ensemble de l’Amérique latine, trouve sa source et son inspiration dans l’esprit de cette révolution, lancée, en 1953, par ces jeunes barbus aux idéaux humanistes élevés. Pendant que d’autres s’acharnent à produire des bombes, Cuba s’ingénue à ouvrir les esprits aux connaissances, à former par milliers des médecins pour servir là où leur présence est nécessaire. La solidarité est sans calcul et l’esprit en est un de service.
Fidel qui a survécu à plus de 635 tentatives d’assassinat est toujours là pour écrire avec lucidité sur les grandes questions de notre époque et pour accueillir dans sa résidence toute simple, les principaux leaders du monde qui souhaitent le rencontrer


Sur ces photos nous reconnaissons la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, le Président chinois, feu Hugo , président du Venezuela, le président de la Bolivie, Évo Morales, le pape Benoit XVI et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutin.   
Il faut mettre au compte de Cuba et des pays émergents les grandes institutions d’intégration des pays de l’Amérique latine, faisant du rêve de Bolivar une réalité toujours plus accessible. L’ALBA et la CELAC comptent au nombre de ces initiatives.
L’homme qui fut diabolisé plus que tout autre et que ses ennemis ont tout fait pour le faire disparaître de la surface de la Terre est toujours là, célébrant cette fois-ci une autre des grandes victoires du peuple cubain : le retour à la raison de son plus grand ennemi, les États-Unis. Il faut évidemment se réjouir de la libération des trois antiterroristes Cubains et de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, mais plus que tout, il faut se réjouir de cette reconnaissance par le président Obama de la faillite d’une politique qui n’a su avoir raison du peuple cubain pas plus que de ses leaders.

« Bien que cette politique ait été dictée par de bonnes intentions, elle n'a donné que très peu d'effet, car à présent, tout comme en 1961, les Castro et le Parti communiste gouvernent Cuba. »

Je me garderai de commenter ces « bonnes intentions » pour justifier un blocus criminel qui a privé le peuple cubain de plus de 100 milliards de dollars. Ce n’est pas rien pour un pays en développement et témoin d’autant de solidarité. 

Ceux et celles qui cherchent quelque chose qui puisse les rapprocher de l’humanisme à visage humain peuvent regarder en cette direction.

Maintenant que les premiers pas ont été donnés, il est plus qu’urgent que Washington donne suite à la volonté internationale des peuples qui votent à très forte majorité, année après année,  pour que soit mis fin à  ce blocus économique inhumain et criminel.

Je me joins à la joie de tous les peuples pour célébrer cette victoire morale et historique d’un peuple qui ne cesse de se révéler au monde avec un visage humain qui confirme qu'un autre monde est possible.

Oscar Fortin
Le 1er janvier 2015