vendredi 22 décembre 2006

NOËL

BONNE NOUVELLE, MAIS POUR QUI ?

NOËL est porteur de joie, d’activités qui inspirent le partage et la solidarité. Il est devenu dans nos sociétés, dites développées, une Fête culturelle marquée par les : « party de bureau », la bonne bouffe, de bonnes beuveries et des activités familiales spéciales. C’est, pour tous, la course aux cadeaux et aux aubaines que les circulaires se disputent. Les commerces font sonner les tiroirs caisses comme en aucun autre moment de l’année. Des chants de Noël, inspirés de traditions religieuses et populaires, viennent donner à cette période l’ambiance de Fête. Ce sera pour certains la cueillette des paniers de provisions, pour d’autres, la visite de malades ou de personnes isolées. Les rues s’illumineront des lumières décoratives des maisons et les arbres de Noel feront leur apparition dans les salons et les places publiques. Les enfants rêveront à leurs cadeaux et solliciteront les Pères Noël mis à leur disposition. Plusieurs, même s’ils ne sont plus des pratiquants d’église, iront à la messe de « minuit » du 25 décembre, pour y écouter le Minuit chrétien et les chorales avec leurs chants traditionnels. Un temps qui remet dans l’ambiance des meilleurs souvenirs d’enfance. C’est ce que nous pouvons appeler notre NOËL CULTUREL, notre TEMPS DES FÊTES. L’évènement historique qui en est l’inspiration première apparaît davantage en toile de fond avec ses crèches, ses anges et ses chants. Le « GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX ET PAIX SUR TERRE AUX HOMMES DE BONNE VOLONTÉ » résonne dans toutes les églises et dans les rencontres familiales.

Mais qu’en est-il vraiment de cet évènement d’il y a 2000 ans qui rappelle la naissance de Jésus de Nazareth? En quoi cette naissance peut-elle être une BONNE NOUVELLE pour les deux tiers de l’humanité qui crépissent dans la misère, le sous développement, qui sont exploités, maltraités, poursuivis et humiliés dans leur dignité, qui sont victimes desguerres en Irak, en Afghanistan, au Darfour, en Palestine et dans beaucoup d’autres endroits ? En quoi cette fête peut-elle être une BONNE NOUVELLE pour ceux et celles de nos sociétés, dites « développées », qui se sentent impuissants, manipulés, trompés, utilisés par des médias de communication de plus en plus serviles et par des pouvoirs politiques, économiques et religieux aux intérêts suspects répondant davantage à des idéologies, à des ambitions personnelles et partisanes qu’à ceux de l’humanité toute entière ? En quoi NOËL peut-il être UNE BONNE NOUVELLE pour les familles brisées, les enfants placés ou laissés à eux-mêmes, les travailleurs mis à pied suite à la fermeture d’usine ou de réorganisation d’entreprise ? Force est de constater que l’accès à la consommation n’arrive pas à résoudre tous les problèmes, même si à l’occasion, il permet d’en oublier la réalité ou d’en reporter les conséquences. Les taux de suicides et le nombre de dépressions parlent par eux-mêmes.

Le « GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX que les chrétiens chantent» ne serait-il pas une manière subtile de retourner Dieu là d’où il vient, à savoir le plus loin possible pour mieux le modeler par la suite selon nos besoins?

Or, l’INCARNATION, selon la foi des chrétiens, signifie la naissance du Fils de Dieu à Bethléem et représente ce qu’il y a de plus près de l’humanité. C’est Dieu avec nous. Il est un Dieu fait homme et il nous faut le prendre comme il se présente. Nous ne pouvons pas le modeler à notre façon. Alors, ne serait-il pas plus juste de chanter « GLOIRE À DIEU DEVENU UN DE NOUS ET ESPOIR SUR TERRE À CEUX QUI Y SONT MÉPRISÉS, ABANDONNÉS, EXPLOITÉS CAR DIEU FAIT HOMME EST DORÉNAVANT AVEC EUX POUR LES LIBÉRER» ? CETTE NAISSANCE est tout le contraire d’un « Dieu au plus haut des cieux ». C’est plutôt un Dieu qui est BIEN EN BAS, avec nous pour y rester et y agir. N’est-il pas l’Emmanuel ?

Jean-Baptiste, ce prophète annonciateur de l’arrivée d’un SAUVEUR, donne le ton à CETTE ÉVÈNEMENT DE L’ARRIVÉE DE JÉSUS DE NAZARETH DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ.:

« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; tout ravin sera comblé, et toute montagne ou colline sera abaissée ; les passages tortueux deviendront droits et les chemins raboteux seront nivelés. » Luc, 3, 4-6

Une prophétie qui donne matière à réflexion aux manipulateurs, aux menteurs, aux puissances de domination qui se foutent du droit des peuples et des personnes, aux maîtres des empires qui se bâtissent et vivent au prix de la misère de millions d’humains. Ils sont ces pharisiens et sadducéens qui venaient à Jean Baptiste pour se faire baptiser. Il eût à leur endroit cette invective que nous ne retrouvons plus tellement dans la bouche de ceux dont la mission est pourtant de rappeler la venue de ce Jésus. Il faut croire qu’ils ont jugé qu’il fallait plutôt être diplomates.

« Comme il voyait beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens venir au baptême, il leur dit : « Engeance de vipères, qui vous a suggéré d'échapper à la Colère prochaine ? Produisez donc un fruit digne du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : «Nous avons pour père Abraham. » Car je vous le dis, Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. » (Mathieu, 3, 7-9)

Il ne suffit pas de professer une foi, encore faut-il que « le fruit produit soit digne du repentir ». Jean indique qu’on ne saurait faire avec « celui qui vient » ce que l’on parvient à faire avec les autres. Ni le pouvoir de l’argent, ni celui de la domination ou encore du prestige et des grandeurs ne sauraient avoir raison de lui. Hérode l’avait vu venir et craignait pour son pouvoir. Il a donc voulu le faire disparaître en faisant tuer tous les nouveaux nés mâles. Les autres, ceux qui lui succèderont ainsi que les Grands prêtres et les détenteurs du pouvoir politique auront l’occasion de se reprendre avec sa condamnation et sa mise à mort sur une croix. Ces mêmes pouvoirs réagissent de la même façon aujourd’hui à l’endroit de ceux et celles qui menacent leur hégémonie. Encore là, pour le croyant, par sa résurrection, il leur échappe et devient Celui devant qui ils auront à rendre des comptes.

Marie, la mère de Jésus avait déjà donné le sens de cette naissance. À sa cousine Élizabeth, enceinte de Jean Baptiste, elle a cette exclamation reprise en latin par les chrétiens dans le MAGNIFICAT. On peut d’ailleurs se demander si ceux qui chantaient et continuent de chanter ce cantique en saisissent bien toutes les paroles, particulièrement celles-ci:

« Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. » Lc, 1,51-53

LE NOËL DU MYSTÈRE ET DE LA FOI CHRÉTIENNE EST UNE BONNE NOUVELLE POUR TOUS LES HUMBLES DE LA TERRE, LES LAISSÉS POUR COMPTE, LES EXPATRIÉS, LES EXPLOITÉS, LES VICTIMES DE LA SUFFISANCE DES GRANDS ET DE L’HYPOCRISIE DES MANIPULATEURS.

Il est également une bonne nouvelle pour tous ceux et celles qui luttent pour la JUSTICE, qui s’acharnent pour la VÉRITÉ et qui veulent que la VIE soit un bien inaliénable pour tous. Le JÉSUS DE NAZAREHT DE LA FOI est là avec eux pour que deviennent réalité l’émergence d’une HUMANITÉ où tous et toutes trouveront leur place.


Noël est aussi une bonne nouvelle pour ceux qui changent complètement leur approche de la solidarité planétaire. De dominateurs qu’ils étaient, ils peuvent devenir des forces de libération au service de la solidarité internationale et de la justice pour tous.

Quant aux autres, Noël devrait être une angoisse et un tourment, puisqu’il marque le début de la fin d’un règne qui n’aura pas sa place dans l’émergence de l’homme nouveau. Pour les véritables croyants, le Christ Ressuscité est l’assurance de cette victoire sur les POUVOIRS qui mènent aujourd’hui le monde.

JOYEUX NOËL À VOUS TOUS ET QUE L’ESPÉRANCE QUE FAIT NAÎTRE NOËL SOIT LA SOURCE DE NOTRE JOIE ET DE NOS ENGAGEMENTS.

Oscar Fortin

25 décembre 2006

lundi 11 décembre 2006

PREMIER ANNIVERSAIRE DE LUCAS GABRIEL

DÉJÀ UNE ANNÉE EN CE 12 DÉCEMBRE 2006



Cher petit fils,

Déjà une année et quelle année! Ton sourire, tes grands yeux noirs, ces cils imposants, tes sourcils châtains et cette intelligence qui n’a cessé de nous surprendre au fur et à mesure que se déroulaient les jours, les semaines et les mois, t’ont vite gagné l’admiration et l’attachement de tous ceux et celles qui t’ont côtoyé. Je me souviens que dans ma première correspondance (
http://humanisme.over-blog.com/article-1389171.html ) je te disais que nous étions dans l’attente de te voir et de te découvrir. C’est maintenant amorcé et, même si ce n’est qu’un début, nous savons déjà que tu es exceptionnel.





Tu n’as pas perdu de temps pour t’adapter à ton nouveau monde. Vite, tu as saisi que tu étais attendu et que tous les bras allaient vers toi. Alors pourquoi ne pas répondre à autant d’attention? Qui, en effet, peut te reprocher d’avoir choisi ces bras tendus plutôt que la solitude de ton petit lit ? Tes grands parents, venus de Cuba, spécialement pour toi, ont été particulièrement gâtés. Tu ne les as pas fait attendre pour leur donner de quoi les satisfaire amplement. Tu aimais les surprendre la nuit pour prendre ton lait bien au chaud dans leurs bras et t’assurer que ces fameux « rapports » se fassent au complet avant de retourner dans ton lit, une fois, évidemment, bien endormi. Ta mère t’a allaité tout le temps que sa santé le lui a permis alors que ton père et tes grands parents Suarez et Fortin, te serrant dans leurs bras, te balançaient de gauche à droite avec une régularité semblable à celle d’une danse de Twist. Chacun avait ses heures et tu les comblais de bonheur en étant fidèle aux rendez-vous de nuit comme de jour. Ce fut une période intensive qui t’ont permis de découvrir tes plus proches et de voir jusqu’où pouvait aller leur accueil à l’amour que tu leur prodiguais.

Cette prise de conscience progressive de ton environnement et de la psychologie humaine s’est poursuivie au cours des mois qui allaient suivre. Dès que la fonte des neiges a rendu possible l’usage de la poussette, nous avons pris l’habitude d’une sortie quotidienne en compagnie de « poppy », notre petit chien. Notre trajet nous conduisait dans le Vieux Québec, sur la Promenade du Château Frontenac et sur les Plaines d’Abraham. Un parcours d’environ six kilomètres d’une durée de deux heures. C’était un très beau parcours qui nous mettait en contact avec un environnement riche en beaucoup de choses. C’est là que tu as découvert les rues, les commerces, les piétons, les camions, les voitures, mais aussi la nature dans sa renaissance printanière et son déploiement estival et automnal. À tout cela il faut évidemment ajouter tous ces touristes venus de tous les coins du monde qui t’ont révélé que nous n’avions pas tous la peau de la même couleur, que les visages n’étaient pas tous pareils, que tous ne parlaient pas avec les mêmes mots, que le monde, en somme, s’élargissait au-delà de tes proches et était plus diversifié que tu aurais pu l’imaginer.


J’étais chaque fois émerveillé de la communication que tu entretenais avec les touristes et les artistes que nous croisions dans les rues du vieux Québec et sur la Promenade du Château Frontenac où nous faisions une bonne halte. Nous avons écouté des musiciens, admiré des amuseurs de rue, contemplé ce Fleuve dont les eaux se perdent à l’autre bout du monde. Les touristes s’arrêtaient pour te parler, t’admirer, prendre une photo souvenir. Une fois sur les Plaines d’Abraham, c’était le langage de la nature : celui des fleurs avec leur couleur et leur parfum, celui des oiseaux, des écureuils, de l’eau jaillissant des fontaines, de la verdure et plus que tout, bien que subtilement, ce mouvement incessant d’une nature qui ne s’arrête jamais. De très, très beaux moments passés en ta compagnie. J’ai gardé pour toi et nous tous des photos souvenirs. Tu pourras les consulter sur mon espace :
http://irene2osfortin.spaces.live.com/ .




Je ne peux pas passer sous silence l’accueil que t’a fait l’Église à travers la célébration du baptême. Ton papa, ta maman, ton parrain et ta marraine t’ont porté dans leurs bras à la fois comme une offrande et comme un don. Il t’appartiendra, le temps venu, de donner suite à cet accueil qui t’a été fait à la demande insistante de ta mère et de ton père. Ces derniers t’adorent, et nous, tes grands parents d’ici et de Cuba, t’aimons au point de repousser les frontières de notre vie le plus loin possible pour être avec toi le plus longtemps possible.

Voilà donc que tu entreprends maintenant ta deuxième année en notre compagnie. Un autre cordon ombilical sera coupé : celui qui retient ton autonomie dans le mouvement et dans le langage. Tes pas hésitants se transformeront rapidement en pas de course et tes mots arriveront plus facilement à te faire comprendre. Le temps des couches devrait tirer à sa fin et tes possibilités de créer et de vivre plus librement te seront plus accessibles. Fini le temps où chacun te rabattait les oreilles avec « dit PAPA », « MAMAN », «ABUELO », « ABUELA », « GRAND-PAPA » « GRANDE-MAMAN », comme si en les disant tu les faisais enfin exister. Un pouvoir pas négligeable que tu as su utiliser avec habileté et sans prétention jusqu’à maintenant. Continue sur la même voie. Tu verras jusqu’où ces nouveaux personnages que nous sommes devenus, grâce à ces mots magiques, répondront à tes attentes.

Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une belle seconde année, espérant que ta présence au milieu de nous continue d’être un soleil d’amour et d’espérance. Tu es maintenant lié à jamais à cette humanité qui nous tient tous ensembles
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Ton grand père et compagnon de promenade.

Oscar Fortin

12 décembre 2006

N.B. Ce même texte, illustré par un plus grand nombre de photos, peut être lu sur le site suivant: http://humanisme.over-blog.com/article-4866608.html

lundi 4 décembre 2006

CASTRO ET PINOCHET: DEUX MONDES ANTAGONISTES

CASTRO ET PINOCHET
DEUX MONDES ANTAGONISTES

Au moment où Fidel, à 80 ans et avec beaucoup de sérénité, relève le défi d’une grave maladie qui le place entre la vie et la mort, Pinochet se prépare à rendre l’âme dans un hôpital de Santiago du Chili, quelques jours après la célébration de ses 91 ans. Dans le premier cas, plus de 1300 représentants de plus de 100 pays sont venus rendre hommage à cet homme exceptionnel que plusieurs ont qualifié d’authentique représentant des pauvres de la planète. Dans le second cas, c’est derrière les barreaux de sa résidence et toujours poursuivi par la justice chilienne pour détournement de fonds et pour crimes, tortures, assassinats contre ses propres concitoyens, que ses proches sont venus lui souhaiter bon anniversaire.

Fidel, de famille aisée, s’est vite découvert comme un ardent défenseur de la JUSTICE. Ses cours en droit lui ont sans doute servi de tremplin, mais son être, déjà dès son enfance, avait été saisie de cette flamme qui ne le quittera de toute sa vie. Austère avec lui-même, il déploiera une activité de géant pour faire naître cette flamme dans l’esprit et le cœur de son peuple en espérant qu’un jour l’humanité entière en soit imprégnée. Son talent, ses vertus, son humanisme ressortent d’autant plus que ses adversaires, aux intérêts incertains et souvent aux mœurs douteuses, en ont fait un diable aux pires défauts. À l’annonce de sa maladie, les témoignages reçus de milliers de personnes à travers le monde, d’intellectuels, de détenteurs de Prix Nobel, d’hommes politiques, de gens de tous les milieux sociaux, parlent par eux-mêmes. Celui qui a dit, encore tout récemment, que tous les honneurs et la gloire souhaités pouvaient être contenus dans un seul grain de sénevé, demeure fidèle à lui-même. Ceux qui voyagent à Cuba peuvent constater que le culte de la personnalité qui se reflète habituellement par des monuments à leur honneur, par des édifices et des rues qui perpétuent leur nom, est complètement absent en ce qui se rapporte à Fidel Castro. Il préfère être un « monument » dans le cœur de ses compatriotes, dans celui des humbles et laissés pour compte de la terre plutôt que dans ces manifestations extérieures. Seule la mort donne aux héros le droit à pareilles expressions.

Pinochet, née de milieu humble, s’inscrira à l’armée où il fera carrière en ne manquant aucune opportunité pour y monter en grades. Le contexte de la guerre froide a facilité l’encadrement des forces armées du Continent par le grand frère du nord qui les a converties en forces de défense des intérêts oligarchiques et du maintien du système capitaliste sous contrôle des classes privilégiées. C’est ainsi que les armées des pays du Sud ont renversés des gouvernements, emprisonné, torturé, tué des citoyens. Elles étaient le bras armé du grand frère. Pinochet a été l’homme de Nixon et de Kissinger pour faire le travail de bras de fer. Il aura mis fin au régime démocratique de Salvador Allende, aura torturé et tué des milliers de personnes. D’autres auront pris le chemin de l’exil, coupant les liens avec les familles et leur pays. Évidemment les classes privilégiées retrouvèrent le sourire pendant que les plus pauvres pleuraient leur mort. Le Chili venait de retrouver la démocratie, celle sous le contrôle de l’empire et des oligarchies. La démocratie sous le contrôle du peuple devra attendre des jours meilleurs.

Mais voilà qu’aujourd’hui se réalise la prédiction d’Allende alors que les yeux du monde sont braqués sur ces deux personnages. « Bientôt s’ouvriront des voies larges où passeront les peuples dans la dignité et le respect, dans la liberté et la justice. »




Cuba a survécu à 50 ans de menaces et de harcèlements de toute nature. Il est présent partout où on le demande avec ses médecins, ses éducateurs, son savoir faire. Chavez, au Venezuela, étend cette flamme dans son pays et la partage chaque jour un peu plus avec Evo Morales en Bolivie, Lula au Brésil, Kirchner en Argentine, maintenant Correa en Équateur et Ortega au Nicaragua. Une lumière surgit au bout de ce long tunnel de l’exploitation, de la domination, de l’esclavagisme. Une lumière qui n’est pas porteuse de haine, mais de respect, qui n’est pas faite d’individualisme, mais de solidarité, une lumière qui ouvre sur le monde et la dignité. Une lumière qui fait apparaître le profil de l’homme nouveau.

Grâce à Fidel, à son action et à son courage des millions de personnes à Cuba et un peu partout dans le monde ont repris espoir dans la vie, ont retrouvé leur dignité dans les soins de santé, leur fierté dans l’éducation et leur confiance dans leur engagement social et politique. Bien des communautés de l’Amérique latine et même de nos pays développés souhaiteraient avoir accès à autant de services dans ces secteurs essentiels à la vie et au respect de la dignité humaine. « Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient, des oreilles pour entendre, entendent. »


Oscar Fortin
3 décembre 2006

dimanche 3 décembre 2006




L’élection de Stéphane Dion à la tête du plus important Parti politique du Canada, le Parti libéral, a été une surprise pour plusieurs, à commencer par moi. Il faut dire que sa suffisance, son anti-nationalisme québécois, sa rigidité sur le plan constitutionnel ne sont pas de nature à me le rendre sympathique. On se souviendra tous de la querelle Québec-Ottawa lors du Sommet mondial sur l’Environnement. Le Québec, alors sous la gouverne de Jean Charest, voulait y jouer un rôle à la hauteur de ses compétences et de ses juridictions. Stéphane Dion et Ottawa ne l’ont pas compris ainsi et ont plutôt choisi d’y occuper toute la place.

Je ne suis donc pas, à première vue, un « fan » de Stéphane Dion, même si son père, lors de mes années universitaires a été pour moi un très bon guide tant dans la recherche que dans le questionnement.

Pourtant, en écoutant attentivement son discours d’acceptation de la Présidence du Parti libéral du Canada, j’y ai vu, pour une première fois, un Stéphane Dion plus politique, plus mature dans ses approches et porteur d’un message voulant donner de lui-même l’image d’un homme ouvert tant aux compromis qu’aux idées nouvelles. En un mot, moins suffisant, plus humain que cérébral. En cela, je le crois sincère dans ses intentions, mais seules les gestes qu’il posera confirmeront ou non cette sincérité. Personnellement, je n’ai pas encore oublié le discours de P.E. Trudeau qui nous promettait, la veille du Référendum de 1981, avec toute la sincérité dont il était capable de véritables changements constitutionnels. Nous avons plutôt eu droit à la « nuit des longs couteaux » et au rapatriement unilatéral d’une Constitution à laquelle le Québec n’a pas encore adhéré après plus de 25 ans.

Ceci dit, il ne fait pas de doute que Stéphane Dion sera un adversaire politique de taille et que Stéphen Harper devra se munir de tout un arsenal, lors des prochaines élections, pour lui barrer la route au poste de Premier ministre du Canada. Entre M. Harper et M. Dion, je préfère M. Dion. Harper représente une menace pour le Canada, pour la démocratie et le prestige du Canada sur la scène internationale. Avec Harper, le Canada est devenu une marionnette de la Maison Blanche, l'armement, sa principale industrie et le peuple canadien la victime d’une manipulation orchestrée rarement atteinte. Il suffit de voir les publicités destinées au recrutement de nouveaux soldats et les émissions de Radio Canada sur la guerre en Afghanistan. On dirait des missionnaires au service des pauvres, des abandonnés, et porteurs de la bonne nouvelle de la vérité, de la liberté et de la solidarité humaine. Pour armes, ils n’ont que les fusils, les canons, les bombardiers, les prisons et les tortures dites humaines. Les centaines de morts qu’apporte, chaque semaine, cette guerre, laissant des milliers de familles dans le désarroi, sont, pour nos grands humanistes d’Ottawa, le prix à payer pour le salut de tous. UNE HORREUR

Il faut que quelqu'un, quelque part, dise "non, ce n'est pas là la direction que doit prendre le Canada". Ce quelqu’un pourrait bien être Stéphane Dion. S'il a eu la capacité de nous en faire voir de toutes les couleurs avec l'indépendance et la souveraineté du Québec, pourtant son "patelin", pourquoi ne serait-il pas capable d'afficher cette même indépendance et détermination avec ses interlocuteurs internationaux, si puissants puissent-ils être, chaque fois que des sujets majeurs seront mis en cause ? Cette seule éventualité me réconforte et passe avant mes convictions nationalistes qui seront de toute manière stimulées par la position intransigeante de Stéphane Dion sur le plan Constitutionnel. Il ne faut pas oublier que c’est sous Trudeau que le nationalisme québécois a connu ses heures de plus grande mobilisation. De quoi donner l’espoir d’un second souffle à cette conscience collective, actuellement sous respirateur artificiel, du peuple que nous formons et de la nation que nous sommes.

Dans tous les cas, Stéphane Dion est le bienvenu.


Oscar Fortin
3 décembre 2006


mercredi 29 novembre 2006

LE CANADA ET LA TRANSITION EN ÉQUATEUR


L’élection présidentielle qui vient tout juste de se réaliser indique que le peuple équatorien a opté pour des changements profonds en portant au pouvoir l’économiste Rafael Correa. Par ce vote l’Équateur prend ses distances du modèle néolibéral pour aller vers un projet nouveau mettant l’emphase sur le social et l’intégration régionale.

Le CANADA, en tant que grand défenseur de la démocratie pour laquelle nos soldats se battent actuellement en Afghanistan, ne devrait pas tarder à féliciter le nouveau Président élu, alors qu'il l'avait fait pour le candidat Calderon du Mexique avant même que ce dernier ne soit officiellement reconnu comme vainqueur. On se souviendra que cette élection avait été fortement contestée et qu'un recomptage de tous les votes avait été demandé en vain. Dans le cas présent l'élection de Rafael Correa ne fait aucun doute.

Ce sera une occasion toute indiquée pour le Canada de se démarquer de certaines influences et d'offrir au nouveau Président tout le support dont il aura besoin pour mener à terme le projet de société pour lequel il a été élu. Ainsi, il s’affirmera comme un ardent défenseur de la démocratie et donnera au monde un signal de son indépendance par rapport aux influences extérieures. Sa crédibilité n'en sera que plus grande.
OSCAR FORTIN
28 novembre 2006

vendredi 10 novembre 2006

BILL CLINTON, LA PAIX ET LA PAUVRETÉ


Photo: Jacques Nadeau

«Les États-Unis ont dépensé 400 milliards pour la guerre en Irak et 100 millions pour la guerre en Afghanistan. [...] Si les États-Unis voulaient éradiquer la tuberculose, éliminer la pauvreté des enfants d'ici dix à quinze ans et envoyer tous les enfants du monde à l'école, il leur en coûterait probablement 30 milliards par année», a déclaré hier l'ancien président américain Bill Clinton.

C’est dans le cadre de la rencontre sur les « Promesses du millénaire - Il faut vaincre la pauvreté pour vivre dans un monde en paix », tenue à Montréal les 7 et 8 novembre dernier, que l’ex Président des Etats-Unis a fait cette déclaration que l’on retrouve à la Une du journal Le Devoir du 10 novembre 2006. (http://www.ledevoir.com/)

Devant autant de bonne volonté je voudrais suggérer à M. Clinton et aux autorités étasuniennes quelques pistes qui pourraient leur permettre de faire beaucoup plus d’économies tout en favorisant davantage la paix et la lutte à la pauvreté.

1. ENCOURAGER LES PAYS PAUVRES À GÉRER EUX-MÊMES LEURS RICHESSES

Nous assistons de plus en plus à des initiatives de pays sous-développés qui reprennent en main leurs richesses. Pour les uns ce sera l’énergie, pour d’autres des minerais, des terres agricoles riches en cultures de toute sorte, des élevages des plus diversifiés, des rivières gonflées de poissons et d’énergie, de la main d’œuvre abondante etc. Le « hic » c’est que les multinationales et les oligarchies locales de connivence avec ces dernières, habituées de se servir eux-mêmes et à leurs conditions, ne l’entendent pas ainsi. Ils résistent à ces initiatives et trouvent auprès de leurs gouvernements étasuniens et européens, les appuis qui se font les plus dissuasifs possibles. Les assassinats, les coups d’État militaires, les sabotages, les élections tronquées, les emprisonnements et les tortures, la manipulation de l’opinion publique par le contrôle des médias, rien n’est laissé de côté pour mettre un terme à ces velléités nationales. Il suffit de penser au Guatemala, à Cuba, à la République Dominicaine, au Chili, au Brésil et à l’Argentine dans les années 1960 et 1970, au Nicaragua au début des années 1980, et tout récemment au Venezuela, à la Bolivie et d’une certaine manière au Mexique. Tout a été mis en œuvre pour dire non. Ces velléités, pourtant tout à fait conformes au DROIT INTERNATIONAL, sont perçues comme des atteintes aux intérêts nationaux des pays développés et leurs interventions, de toute nature, servent à maintenir dans la dépendance et la pauvreté ces pays dont la richesse alimente les besoins de leurs industries et de leur commerce. C’est ainsi qu’au nom de l’intérêt national des « nantis », ces biens doivent leur revenir et cela à leurs conditions.

UN PREMIER PAS CONSISTERAIT DONC À LAISSER LES PAYS SOUS-DÉVELOPPÉS SE RÉAPPROPRIER LEURS RICHESSES ET EN DISPOSER SELON LEURS INTÉRÊTS ET LEURS BESOINS. QUE LES MULTINATIONALES ET LES OLIGARCHIES LOCALES S’AJUSTENT À CES NOUVELLES RÈGLES DU MARCHÉ ET QUE LEURS GOUVERNEMENTS PARRAINS LES Y ENCOURAGENT EN CONVERTISSANT LEURS ARMEMENTS EN SUPPORT TECHNIQUE, EN NOUVELLES MANIÈRES DE FAIRE ET DE NÉGOCIER SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE.

2. FAIRE DE LA DÉMOCRATIE UN VÉRITABLE POUVOIR DU PEUPLE

Lorsque des élections, comme celles qui viennent de prendre fin aux Etats-Unis, ont coûté jusqu’à un milliard de dollars US pour un seul parti politique, il faut se poser certaines questions. Cet argent est-il voulu pour informer ou manipuler, pour éveiller ou endormir, pour éclairer ou tromper ? Ne pourrait-on pas dire que dans bien des cas la DÉMOCRATIE EST INVERSEMENT PROPORTIONNELLE AUX SOMMES D’ARGENT INVESTIES POUR LA PROMOUVOIR. En langage simple, plus il y a de la l’argent, moins il y a de la démocratie. Cette dernière n’est-elle pas l’exercice responsable d’une volonté sociale, économique et politique du peuple ? Or, en dépit de ces centaines de millions investis, plus de 50% du peuple ne se donnent même pas la peine d’aller voter. Avec un peu moins de tout cet argent mis dans la publicité et la manipulation, il y aurait des investissements mieux ciblés qui encourageraient une plus grande participation de la population. La DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE qui fait tellement peur aux apôtres de la DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE n’est-elle pas celle qui est le plus près du POUVOIR DU PEUPLE PAR LE PEUPLE que le petit Larousse définit pourtant par le mot DÉMOCRATIE ?

AU LIEU DE COMBATTRE LES DÉMOCRATIES PARTICIPATIVES QUI S’ORGANISENT EN AMÉRIQUE LATINE ET SANS DOUTE DANS D’AUTRES PARTIES DU MONDE, IL FAUDRAIT PLUTÔT S’EN INSPIRER POUR CONVERTIR NOS DÉMOCRATIES DE LOBBYS ET DE CLANS EN DE VÉRITABLES DÉMOCRATIES OÙ LE PEUPLE A SON MOT À DIRE PAR SES MULTIPLES ORGANISATIONS ET REGROUPEMENTS.


CONCLUSION

Il est possible, si les puissances des pays développés prennent le tournant auquel l’histoire les convie, que les 30 MILLIARD $US invoqués par M. Clinton ne soient plus nécessaires pour répondre aux besoins en santé, en éducation et en développement des populations des pays sous-développés. Si nous les respectons et les encourageons à se prendre en main avec leurs richesses, si nous acceptons DE PAYER LE JUSTE PRIX POUR LEURS BIENS, ils trouveront bien le moyen d’avoir suffisamment de ressources pour y pourvoir eux-mêmes. C’est ce que fait actuellement Cuba en dépit du blocus, le Venezuela malgré les tentatives de déstabilisation et la Bolivie avec sa réorganisation sociale, politique et économique. Les armes seront alors de moins nécessaires pour coopérer avec ces peuples. LA CHARITÉ EXPRIMÉE PAR NOS PAYS NANTIS AURA TROUVÉ UN NOUVEAU NOM EN CELUI DE LA JUSTICE EXIGÉE PAR LES PAYS PAUVRES.

Oscar Fortin, politologue et théologien
10/11/06

http://humanisme.over-blog.com/

http://humanisme.blogspot.com/

articles à consulter :

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=36638
http://www.alterinfo.net/index.php?action=article&numero=4366&preaction=nl&id=&idnl=15939&

mercredi 8 novembre 2006

LA TRANSITION À CUBA APRÈS FIDEL

LE JOURNAL ALTERNATIVES, FINANCÉ PAR L'ACDI, SOUS LA PLUME DE JACQUES LÉTOURNEAU, INVITE LE CANADA À SE PRÉPARER POUR LA TRANSITION À RÉALISER À CUBA APRÈS LE DÉPART DE FIDEL CASTRO. CETTE INTERVENTION NE POUVAIT PASSER SANS QU'IL Y AIT QUELQUE PART DES VOIX POUR DÉNONCER CETTE INCITATION À DÉROGER AU DROIT INTERNATIONAL AINSI QU'À CELUI DES PEUPLES À DISPOSER EUX-MÊMES DE LEUR DESTIN. LA PRÉSENTE LETTRE SE VEUT, ENTRE AUTRES, UN RAPPEL DE CES OBLIGATIONS.

Québec, le 1ier novembre 2006


Monsieur Jacques Létourneau
Rédacteur d’Alternatives


Monsieur
,

Dans votre dernier numéro d’Alternatives vous vous préoccupez de la transition à assurer à Cuba après la mort de Fidel. Vous souhaitez que le Canada devienne un acteur important dans la poursuite de cet objectif, vous faisant ainsi l’écho du Secrétaire d’État adjoint de notre voisin du sud qui invitait le Canada à participer à ce projet, dans une longue entrevue accordée à Michel C. Auger du journal Le Soleil.

En tant que contribuable participant au financement de votre Journal, je me permets certains commentaires que vous n’hésiterez sûrement pas à publier, assurant ainsi une liberté d’expression qui fait tellement défaut dans certains autres milieux. Le droit du public à l’information n’en sera que mieux servi. C’est d’ailleurs dans ce même esprit que je vous transmets copie de la lettre envoyée à Michel C. Auger suite à son entrevue avec le Secrétaire d’État adjoint des Etats-Unis, laquelle n’a fait l’objet d’aucun accusé de réception et que Le Soleil n’a pas cru bon de publier. Faisant partie du sujet qui nous occupe, je ne doute pas que vous y trouverez un espace à part pour que vos lecteurs et lectrices s’alimentent d’un point de vue pas toujours porté à leur connaissance.

LE CANADA ET L’INTERVENTIONISME

Depuis quand le Canada dispose-t-il du droit d’intervenir dans les Affaires internes d’un autre État en dehors des dispositions prévues au droit international ? Dans le cas de Cuba pas plus d’ailleurs que dans celui du Chili ou de la Colombie, le Canada n’a de mandat des Nations Unies pour intervenir. Par contre, il a plein pouvoir pour appuyer les voies démocratiques choisies par les peuples et seconder leur gouvernement à donner forme à leurs projets de société. En ce sens, le Canada a beaucoup à faire pour convaincre son ami étasunien à mettre fin au blocus économique auquel il soumet le peuple cubain depuis plus de 45 ans. C’est là une mesure tout à fait anti-démocratique qui va directement à l’encontre du droit international et condamner à maintes reprises par l’Assemblée générale des Nations Unies. Le Canada a plutôt le devoir d’appuyer et de seconder les efforts déployés par le Gouvernement en place pour poursuivre le développement des services de santé, ceux de l’éducation, de l’habitation et des diverses formes de participation de la population à ces grands projets. La transition à laquelle doit participer le Canada est celle qui fait passer de la pauvreté au mieux être, de la dépendance à l’indépendance, de l’ignorance au savoir, du mépris au respect.

C’est un peu le même effort qu’il doit déployer pour seconder le Gouvernement démocratique d’Évo Morales en Bolivie à réaliser la transition d’une société dépendante politiquement et économiquement à une société indépendante. Il doit dénoncer sur la scène internationale les actes terroristes qui visent à déstabiliser ce gouvernement tout comme celui du Venezuela qui est à faire la transition entre une société prise en otage par des forces nationales et transnationales à une société libérée et en possession de son destin et de ses richesses. D’ailleurs, dans le cas de ce dernier pays, le Canada peut jouer un rôle important en s’assurant que le processus démocratique actuellement en cours ne soit pas perturbé par des actions terroristes fomentées de l’extérieur. L’attachement que manifeste M. Harper pour la Démocratie devrait se manifester sans équivoque lors des élections menées actuellement au Venezuela.

Je ne parle pas du Mexique où la Démocratie vient de subir un revers important. Le rôle que le Canada y aura joué en reconnaissant les résultats avant leur annonce officielle n’est pas de nature à faire de lui le meilleur défenseur de la démocratie.

Pour conclure, M. Létourneau, je dirai simplement que le Canada a déjà beaucoup à faire avec sa démocratie et celle de ses alliés pour ne pas s’immiscer dans les affaires internes des autres. Qu’il se préoccupe de faire respecter le droit international en invitant son ami du sud à mettre un terme à son blocus contre Cuba et à respecter, sans interférence, les élus que les autres peuples se donnent en toute légitimité. Pour le moment Fidel récupère d’une grave intervention chirurgicale et tout indique que son rendez-vous avec la mort n’est pas encore pour cette fois-ci. Le peuple cubain l’accompagne dans cette épreuve et souhaite son retour. Pour le moment la vie suit son cours. N’est-ce pas là la démocratie ? Le pouvoir du peuple par le peuple? Que dirait le Canada si Cuba venait aider les Québécois à faire la transition vers leur indépendance ? Il crierait à l’interventionnisme. Et que diraient les québécois? Qu’ils sont en mesure de régler cette question eux-mêmes.

Dans l’espoir que cette correspondance trouvera son espace dans votre journal, veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.



Oscar Fortin, politologue et théologien

http://humanisme.over-blog.com
http://humanisme.blogspot.com



lettre à Michel C. Auger du Journal le Soleil

http://humanisme.blogspot.com/2006/09/la-maison-blanche-le-canada-et-cuba.html


CC. ministre des Relations extérieures du Canada
Consulat général de Cuba
Amis de Cuba

samedi 28 octobre 2006

EN GUERRE CONTRE LES MUSULMANS

La campagne anti-musulmane menée par certaines forces de l’Occident qui se disent chrétiennes a de quoi soulever la colère de toute personne de bonne volonté, sincère dans la recherche de la Vérité et de la Paix. ALCAN possède plus de 186 établissements dans le monde. On en compte 11 en Afrique, 125 en Amérique du Nord, 16 en Amérique du Sud, 33 en Asie, 8 en Autralie et 186 en Europe. Alcan compte plus de 73 000 employés avec un chiffre d’affaire qui dépassent les 25 milliards $ US.

Voilà que cette multinationale, découvrant tout d’un coup les bienfaits des grandes valeurs de l’Occident chrétien, se fait apôtre de cette campagne anti-musulmane qui a trouvé des échos dans les caricatures du prophète Mahomet, plus récemment dans le discours de Benoît XVI, lequel s’est toutefois bien défendu d’avoir voulu l’être, et sur les nombreux silences de nos médias qui n’ont pas jugé pertinents de relever les contenus de la lettre du Président de l’Iran au Président des Etats-Unis pas plus que de celui prononcé à la Tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies. Encore tout récemment, des responsables proches de l’actuelle Administration étasunienne se faisaient avocats d’un véritable génocide musulman en prônant l’élimination massive de dizaines de milliers de ceux-ci. (http://alterinfo.net/mc-carthysme-et-islamophobie-sur-les-campus-americains_a4133.html?PHPSESSID=9237acb3f3dc4242ef4d4026bff09322). On se croirait revenu aux heures les plus sombres du nazisme.

L’ALCAN, dans un courriel dont elle se réclame les droits, diffuse des informations puisées à même certaines coupures de presse aux intérêts douteux qui peuvent suggérer, pour autant qu’elles soient fondées, un sentiment anti-musulman profond et générer beaucoup de haine. En agissant ainsi elle se fait complice des radicaux qui se font les promoteurs d’un génocide et par le fait même devient un acteur de premier plan visant à rendre possible ce génocide.

Nous devons dénoncer avec force cette action subversive de la multinationale ALCAN et en informer toutes les organisations musulmanes et humanitaires. L’usage sélectif de demie vérités, loin de favoriser la paix et la concorde, leur permet d’influencer les esprits et de les préparer à des actions criminelles injustifiables. Sans attendre l’action concrète de nos gouvernements et de nos législateurs dont les compromis sont aussi incertains, il faut diffuser cette information à toutes les organisations humanitaires et à tous les groupes de défense des droits tant des musulmans que de toutes les autres appartenances ethniques et religieuses.

En même temps qu’ALCAN en revendique la propriété exclusive, il invite tous ses lecteurs à en assurer la plus large diffusion « Faire suivre sans modération, car nous sommes en train de nous faire islamiser à grand pas. » C’est ce que je me permets de faire en élargissant cette diffusion à tous les concernés.

Ceux et celles qui pensaient que les multinationales ne se mêlaient pas de politique, de culture, d’ethnies et de religions, peuvent retourner faire leur devoir.

Oscar Fortin
Québec, le 28 octobre 2006

COURRIEL D’ALCAN AUX CONTENUS DOUTEUX ET SUBVERSIFS

Subject: Fw: Articles de presse France

>>>- Saviez vous que de jeunes musulmanes réclament d'être exemptées des >>>cours de sport et de biologie, tout en étant non pénalisées pour leur >>>examen ? (Source : Nouvel Obs)>>>>>>- Saviez vous que des musulmanes exigent et obtiennent des horaires qui >>>leur sont exclusivement réservés à des piscines municipales ? (Source >>>:Revue politique)>>>- Saviez vous que des étudiantes musulmanes, à leur examen, exigent et >>>obtiennent d'être accompagnées de leur mari et d'être jugé par une femme >>>? (Source : Nouvel Obs)>>>>>>- Saviez vous qu'une association musulmane ("Unir" à l'Université Paris >>>XIII) remet en cause le droit d'un professeur "de culture occidentale" de >>>juger le travail d'un étudiant musulman ? (Source l'Express)>>>>>>- Saviez vous que des musulmans réclament et obtiennent la suppression de >>>la fête de Noël dans certaines écoles primaires ?>>>>>>- Saviez-vous que des étudiants musulmans, prenant comme excuse la loi de >>>la laïcité, réclament et obtiennent le retrait des sapins de noël, dans >>>différents établissements scolaires, jusque dans les maternelles ? >>>(Source : Le Parisien)>>>>>>- Saviez vous que des musulmans réclament et obtiennent l'interdiction du >>>porc ou de la viande non hallal dans les écoles françaises où ils sont >>>majoritaires ?>>>>>>- Saviez vous que dans l'administration, des musulmans réclament des >>>jours de congés supplémentaires pour leurs fêtes islamiques ?>>>>>>- Saviez vous que des musulmans réclament des salles de prières dans nos >>>collèges, nos lycées et nos universités ?>>>>>>- Saviez vous que des musulmans demandent aux écoles, universités et >>>lieux de travail des horaires aménagés pour leurs cinq prières >>>quotidiennes ?>>>- Saviez vous que des musulmans réclament une révision de nos livres >>>d'histoire pour y intégrer l'histoire de leur pays et de leur religion ? >>>(Source : Nouvel Obs)>>>- Saviez-vous que dans nos manuels scolaires, vont être supprimés toutes >>>références à Charles Martel ou autres Jeanne D'Arc, afin de ne pas >>>froisser les français musulmans ?>>>- Saviez vous que des musulmanes exigent de pouvoir pratiquer des métiers >>>publics (administration, hôpitaux, écoles, justice) avec un tchador ?>>>>>>- Saviez vous que des musulmanes voilées et étudiantes en médecine >>>exigent de ne soigner que des femmes ? (Source: Le Monde, Le Figaro)>>>- Saviez vous que l'un des livres les plus antisémites qui soient, « le >>>Protocole des Sages de Sion » (dont HITLER s'est servi pour justifier ses >>>crimes), interdit en France, circule librement dans les banlieux et >>>librairies musulmanes ?>>>>>>- Saviez vous que des médecins se sont faits tabasser pour avoir soigné >>>des femmes sans le consentement de leurs maris musulmans ? (Source : Le >>>Monde, Le Figaro)>>>>>>- Saviez vous que sur bon nombre de collèges français à majorité >>>afro-maghrébine, on trouve les inscriptions "Morts aux Juifs", « Mort aux >>>chrétiens » ou "Vive Ben Laden" ?>>>>>>- Saviez vous que nombre d'associations d'extrême-gauche et de musulmans >>>se disant modérés (www.oumma.com) militent pour la disparition de l'Etat >>>d'Israël et des Juifs ?>>>>>>- Saviez vous que lors des manifestations contre la guerre en Irak, >>>certains « pacifistes » musulmans exhibaient des portraits de Ben Laden >>>ou de Saddam, (Source Les 4 vérités)>>>>>>- Saviez vous que le sauvageon nommé Djamel ayant brûlé vif une jeune >>>fille, Sohane, s'est vu acclamé dans sa cité du Val de Marne lors de sa >>>venue à la reconstitution des faits ? (Source : JT de France 3)>>>>>>- Saviez vous que les jeunes Noirs et musulmans ayant brûlé vif un vigile >>>de race blanche d'un supermarché à Nantes (en 2002) n'éprouvent aucun >>>remords et sont fiers d'eux ? (Source : Témoignage de l'avocat)>>> > >>>> > > - Saviez vous qu'un manuel de bonne conduite "Le licite et >>> > > l'illicite>>>en Islam", vendu en France depuis 10 ans, explique comment un bon >>>musulman doit frapper sa femme : "Avec la main", "sans fouet" ni "morceau >>>de bois", et "en épargnant le visage" ? ( Source :l'Express)>>>- Saviez vous que des milices islamiques patrouillent dans les rues >>>d'Anvers et d'ailleurs pour "surveiller les mauvais flics blancs >>>racistes" et appliquer leur propre loi ? (Source : Libération)>>>>>>- Saviez-vous que des nouvelles lois vont obliger la police, l'armée, et >>>la fonction publique en générale à embaucher en priorité des « jeunes » >>>issus de l'immigration et que 35 entreprises dont France télévision, >>>Peugeot ou encore le groupe alimentaire Casino ont signé un contrat de >>>préférence étrangère pour l'embauche de leur personnel ?>>>(Source : gouvernementale et syndicale).>>>>>>- Saviez-vous que dans des lycées, des musulmanes « enfilent leur manteau >>>avant d'aller au tableau afin de n'éveiller aucune convoitise », « que >>>dans des écoles primaires des pères musulmans refusent que leurs >>>fillettes soient laissées dans la classe d'un instituteur remplaçant >>>l'institutrice », qu'une école a dû organiser un sas, sans fenêtres, pour >>>reconnaître les mères, voilées de la tête au pied, avant de leur rendre >>>leurs enfants ? (Source : Le Monde 09/07/04)>>>>>>- Saviez-vous que dans des écoles primaires, des élèves sont allés >>>jusqu'à instituer l'usage séparé des deux robinets des toilettes, l'un >>>réservé aux "musulmans", l'autre aux "Français"ou qu'un responsable local >>>du culte musulman a demandé de prévoir des vestiaires séparés dans les >>>salles de sport, car, selon lui, "un circoncis ne peut se déshabiller à >>>côté d'un impur" ? (Source :LeMonde 09/07/04)>>>>>>- Saviez-vous que d'après une étude livrée à la ministre de la Défense, >>>Michèle Alliot-Marie, à la question : « En cas de conflit, seriez-vous >>>prêt à vous engager pour défendre la nation ? Sur dix jeunes de >>>l'immigration, sept répondent non, deux préfèrent rire et se taire et un >>>seulement est prêt à verser son sang pour la France. (Source : Le Point >>>13/01/2005)>>>>>>Saviez vous que les autres communautés religieuses, (hindouiste, >>>bouddhiste, etc.) n'exigent pas de revendications équivalentes ?>>>>>>Faire suivre sans modération, car nous sommes en train de nous faire >>>islamiser à grand pas...>>>>>>>>>>>>>>>
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mercredi 18 octobre 2006

LETTRE OUVERTE À LUCIEN BOUCHARD

Monsieur,

L’observatoire auquel vous a conduit votre brillante carrière professionnelle et politique donne à vos propos une crédibilité toute spéciale et en assure une diffusion dont peu peuvent se vanter. Votre dernière entrevue à TVA et dont la teneur a été reprise par bon nombre de nos quotidiens témoigne du fait que vous êtes toujours aussi généreux dans vos confidences, spontané et sincère dans vos propos. Vous n’avez vraiment pas votre pareil pour mettre en évidence, par des images fortes, certaines idées maîtresses. Je me souviens de cette image du « huissier qui frappe à la porte de la résidence de nos enfants » pour saisir leurs biens afin de payer la dette que nous leur avons laissée. Ou encore, cette toute dernière qui révèle, sous forme d’un aveu, que votre génération qui est aussi la mienne « s’est payé la traite », à même les générations futures.

J’ai toujours eu de la difficulté à comprendre qu’un « ensemble de personnes ayant à peu près le même âge à la même époque » (génération) soit responsable de la dette de toute une Société. Une génération, telle que définit par Le Petit Larousse, n’est pas socialement et économiquement parlant une réalité homogène. Si nous étendons notre regard à tous les gens de notre âge, nous réaliserons qu’il y a des agriculteurs, des ouvriers, des secrétaires, des femmes de ménage, des malades, des technocrates, des professionnels, des ouvriers, des sans abris, des PDG de grandes entreprises et tous les autres. Il est évident qu’ils ne se sont pas tous « payé la traite » de la même façon.

Vous êtes bien placé pour témoigner des multiples groupes de pression et d’intérêts qui cherchent constamment à s’approprier les leviers des pouvoirs politiques, économiques et sociaux. Je ne pense pas que ce soit toujours pour le mieux être de l’ensemble de la Société. Vous pourriez sans nul doute nous en dire long sur les ambitions des uns, sur les luttes de pouvoir des autres, sur le jeux de coulisses et les diverses formes de chantage. Bien des lois peuvent ainsi être modifiées, bien des mesures fiscales peuvent être introduites pour en accommoder certains et en soulager d’autres. Tout cela a un coût. La nature humaine, étant ce qu’elle est avec ses travers, ne disparaît pas avec la fonction pas plus que le jugement et l’intelligence ne viennent avec les titres.

Vous avez été au cœur de bien des décisions et la Société que nous avons aujourd’hui vous en est redevable pour beaucoup. Je ne doute pas un instant que vous puissiez aligner bien des noms de personnes et de sociétés qui « se sont payé la traite » durant toutes ces années. De grands chantiers ont été lancés : Terre des Hommes, le Métro de Montréal, le Tunnel Hyppolite Lafontaine, la Baie James, les Jeux Olympiques, la création de Sociétés d’État, l’implantation du Réseau Collégial, celui de l’Université du Québec et quoi d’autres encore. Rien n’était trop beau pour les administrateurs et gestionnaires de ces projets. Une nouvelle classe de technocrates et d’entrepreneurs, toutes générations confondues, venait de naître.

C’était, comme vous le suggérez, la caisse à ciel ouvert pour un certain nombre de personnes et de sociétés, sans doute de notre génération, mais aussi de celles qui nous ont précédés et suivis. Ne fallait-il pas développer de nouvelles entreprises, rendre l’éducation accessible à toutes les personnes en besoin de formation, ouvrir les hôpitaux à tous les malades et assurer un minimum de bien-être aux laissés pour compte de la société, toutes générations confondues ? S’il y a eu abus, erreurs d’appréciation, mauvaise organisation, ne faut-il pas en chercher la cause là où se prennent les orientations et là où se gèrent les décisions?

Alors pourquoi, pour expliquer la dette, ne pas parler directement des problèmes de gestion et d’administration, des choix politiques, économiques et sociaux inappropriés, d’abus de pouvoir dans certains cas, de classes sociales peu préoccupées du bien commun de l’ensemble de la société plutôt que de ramener le tout à notre génération plutôt égoïste, irresponsable et peu soucieuse de l’héritage à laisser à ses enfants ? Vous serez d’accord pour dire avec moi qu’une Société ne saurait se ramener à une « génération ». Elle est essentiellement faite de toutes les générations qui lui sont contemporaines.

Des années 1950 à aujourd’hui, beaucoup de chemin a été parcouru. Nos parents n’ont pas eu besoin de créer le conflit des générations pour nous ouvrir les portes de l’avenir et nous confier le développement du Québec. S’il y a eu des ratés, de grâce, qu’on n’en fasse pas porter le fardeau sur ceux qui n’y sont pour rien.

Ces temps-ci, pour qui écoute la télévision et lit les journaux, il n’est pas nécessaire d’attiser le conflit des générations. Il s’attise déjà suffisamment par lui-même et dans bien des cas de façon tragique. De grâce, Monsieur Bouchard, n’ajoutons pas consciemment ou non, par certains de nos propos, aux drames qui hantent la vie de tellement de familles.

Avec mon respect et mon amitié

Oscar Fortin
740, Ave Québec
Québec (Qué)
G1S 2X5

http://humanisme.over-blog.com/article-1269670.html
http://humanisme.over-blog.com/article-1922506.htmlobre 2006



samedi 14 octobre 2006

LES ÉTATS-UNIS ET LES SANCTIONS INTERNATIONALES


La Résolution actuellement soumise par les Etats-Unis au Conseil de Sécurité contre la Corée du Nord donne vraiment l’impression qu’ils sont profondément respectueux et dépendants des Institutions des Nations Unies. Pourtant au même moment où ce débat est à son plus haut niveau, un autre débat, peu couvert par les médias, se déroule également au sein de l’Assemblée générale de cette même Institution. Un débat qui revient tous les ans, depuis plus de 45 ans, et qui porte sur les sanctions des Etats-Unis contre Cuba, communément appelées LE BLOCUS.

L’an dernier, CE BLOCUS a été condamné par plus de 97% des membres de l’Assemblée générale des Nations Unies. Chaque année le Gouvernement Cubain revient avec une résolution semblable qui reçoit d’une fois à l’autre un appui sans équivoque de la Communauté internationale. Ces condamnations, qui se répètent, sont non seulement sans effet, mais l’auteur de ces mesures inhumaines et injustes continue à en ajouter au mépris du droit international et des droits humains les plus élémentaires. Les actuels locataires de la Maison Blanche ne se gênent pas pour durcir sans aucun scrupule ces mesures, passant outre aux décisions de la Communauté internationale.

Cuba, 11.2 millions d’habitants, n’est pourtant pas un pays militairement menaçant. Ses armes sont, pour l’essentiel, l’éducation accessible à tous, la santé pour tous, la justice sociale qui prend en compte toutes les personnes, du plus petit au plus grand, l’ouverture sur le monde et le dialogue dans le respect du droit international, la foi en la capacité d’un peuple de surmonter le sous-développement et d’accéder à la croissance sans rien céder de sa dignité. N’a-t-il pas reçu en septembre dernier le 14ième Sommet des Pays non alignés (plus de 117 pays) et n’en assume-t-il la Présidence pour les trois prochaines années ? Ne reçoit-il pas l’appui de plusieurs récipiendaires du prix Nobel de la Paix ainsi que de nombreuses personnalités publiques des plus respectables de partout à travers le monde? Son leader, Fidel, n’est-il pas une des personnalités les plus respectées de tous les pays du Tiers-monde ? Pourtant, l’acharnement contre ce peuple, loin de s’atténuer, s’accentue et devient toujours plus criminel de la part des Etats-Unis. Le silence des médias des pays développés sur ces mesures et leurs effets dévastateurs assure l’indifférence de l’opinion mondiale. Un seul exemple, tout récent, met en évidence le ridicule, le tragique et l’inhumain de ce blocus dont nous portons tous, par notre silence, une part de responsabilité.

« Le programme des Nations Unies pour l’Environnement a organisé un concours international de dessin. Le lauréat régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes a été le petit cubain Raysel Sosa Rojas.

Le 5 juin 2006, Jour de l’Environnement, au Palais des Nations d’Alger, le Président de ce pays s’est fait photografié avec Raysel et les autres enfants lauréats. Les plus hautes autorités du programme distribuèrent les prix aux gagnants régionaux. Ces prix se composaient de plaquettes, un kit de matériel de dessin d’excellente qualité, une remise avec le dessin gagnant de chaque enfant, et un appareil photografique digital de la firme japonaise Nikon (dont le président était présent). Tous les enfants reçurent leur prix sauf Raysel à qui, pour sa condition de cubain, on a refusé de donner l’appareil photographique qui, selon le représentant de la Fondation pour la Paix Globale du Japon (sic !), était fabriqué avec des composantes étasuniennes et que le blocus empêchait de le remettre à l’enfant cubain. Ceci fut fait sans aucun préavis à Raysel pas plus qu'au professeur cubain qui l’accompagnait.>

Bien que les autorités algériennes tentèrent de trouver une solution, elles ne parvinrent pas à se soustraire à cette violation de la dignité d’un enfant innocent, une violation qui n’est que le produit de la lâcheté politique et des intrigues internationales que les Etats-Unis alimentent quotidiennement. La mère de l’enfant étasunien, lauréat pour la région de l’Amérique du Nord, les parents des lauréats pour l’Europe, l’Afrique et les accompagnateurs des filles et des garçons lauréats se solidarisèrent avec cet enfant, dont le voyage et le séjour furent pris en charge par le gouvernement de Cuba, de même que le montant de 4’500 dollars US en médicaments spécialisés avec lesquels Raysel combat son hémophilie héréditaire et incurable jusqu’à aujourd’hui.
QU’EN DISENT NOS AUTORITÉS POLITIQUES ET RELIGIEUSES DE CE BLOCUS ET DES CONDAMNATIONS RÉPÉTÉES DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ? S’ILS EN PARLENT C’EST SANS DOUTE DANS LA DISCRÉTION D’UNE RENCONTRE ET AVEC LA PROMESSE D'ASSURER UNE CERTAINE RÉSERVE SUR LE SUJET. QUE FAIT-ON DU DROIT DU PUBLIC À L’INFORMATION, CE DROIT QUI NOUS EST SI CHER ?

L’HYPOCRISIE COMME LE NUAGE NE PEUT DURER ÉTERNELLEMENT. LA VÉRITÉ NOUS CONFONDRA TOUS UN JOUR OU L’AUTRE. IL EST INÉVITABLE QUE LE LOUP DANS LA BERGERIE PERDE UN JOUR OU L’AUTRE SON DÉGUISEMENT DE PASTEUR ET DE FAISEUR DE PAIX. IL EN SERA DE MÊME POUR CEUX QUI LE COUVRENT ET LE PROTÈGENT. À NOUS DE FAIRE TOMBER LES MASQUES.

Oscar Fortin, théologien et politologue
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Québec, le 14 octobre 2006

mercredi 27 septembre 2006

CHAVEZ AUX NATIONS UNIES

Bien peu nombreux sont ceux qui peuvent rapporter la teneur des propos du Président du Venezuela, Hugo Chavez, lors de son intervention aux Nations Unies. On a évidemment relevé avec insistance ses propos incendiaires contre le Président Bush et son Administration, mais très peu ont relevé le contenu de son intervention et le contexte très particulier dans lequel il l’a livré.

DES COUPS BAS

D’abord dans on propre pays, alors qu’il est en campagne électorale, il doit déployer tous les moyens pour contrer les actes de sabotages soutenus et encouragés par l’actuelle Administration étasunienne. Tout récemment, ils ont saisi à l’aéroport de Caracas 22 valises diplomatiques destinées à l’ambassade des États-unis contenant tout un arsenal pouvant servir à des actes terroristes et à la subversion. En 2002, cette même Administration avait encouragé et soutenu le coup d’État militaire visant à le renverser et même à l’éliminer physiquement, en dépit du fait qu’il ait été élu très démocratiquement. À son arrivée à New York pour la présente session, son médecin personnel et son chef de sécurité se sont vus refuser leur visa d’entrée.
« Vous savez que mon médecin personnel a dû rester dans l'avion. Le chef de la sécurité a dû rester enfermé dans un avion verrouillé. Aucun de ces deux messieurs n'ont été autorisé à venir assister à la réunion de l'Onu. »

À ceci il faut ajouter le fait que les États-unis font tout pour contrer la candidature du Venezuela à un poste non permanent du Conseil de Sécurité. Tous les moyens à leur disposition sont déployés pour convaincre les pays à voter contre cette candidature.

« Voici comment le Venezuela s'est présenté. La patrie de Bolivar a cherché à obtenir un siège permanent au Conseil de Sécurité. Voyons ! Bon, il y a eu une attaque en règle par le gouvernement étasunien, une attaque immorale, pour essayer d'empêcher le Venezuela d'être élu librement à un poste au Conseil de Sécurité. »

À tout ceci il faut signaler tous les efforts déployés auprès des medias existants un peu partout dans le monde pour noircir et discréditer le plus possible sa personne et ses fonctions. Des millions de dollars y sont investis à cette seule fin. Le visage qu’ils présentent est celui de l’extrémiste, mais ce que voient les Vénézuéliens et bien des peuples de la terre, laissés pour compte, c’est celui d’un leader entièrement dévoué à la cause de la justice, qui pose des gestes cohérents et courageux, un Président qui n’a pas peur des mots pour faire entendre leurs voix.

SON ANTI-IMPÉRIALISME

Il n’y a pas de doute que Chavez est un ardent opposant à tout impérialisme ainsi qu’à toute forme d’hégémonie. Il n’est pas le seul à en faire la critique et à y voir la source d’un sous-développement et d’une pauvreté systémique. L’auteur auquel il s’est référé au tout début de son intervention, NOAM CHOMSKY, n’est pas un inconnu pour les spécialistes des sciences sociale, politique et linguistique, mais pour le commun des mortels, peu savent qui il est. Il faut dire que nos medias n’y voient pas un grand intérêt : ses critiques à leur endroit étant sans compromis. IL est un de ceux qui démystifie la prétendue neutralité des médias sous le couvert de laquelle ils se placent pour mieux servir l’idéologie dominante de leurs maîtres.

NOAM CHOMSKY, né aux Etats-Unis de famille juive, s’est fait connaître de façon particulière par ses travaux et ses découvertes en linguistique. Doté d’une intelligence exceptionnelle et préoccupé par les questions sociales et politiques il est vite devenu un chercheur militant et engagé. Ainsi, de nombreux ouvrages l’ont propulsé à l’avant scène des grands débats de l’époque contemporaine. Hugo Chavez y trouve son inspiration pour comprendre tout autant les forces qui s’affrontent que les objectifs qu’elles poursuivent. Pour Chomsky, la politique extérieure des Etats-Unis en est une d’hégémonie et de domination. Le droit et le bien des autres doivent être subordonnés aux leurs. Sa puissance militaire et ses influences politiques et économiques servent de leviers pour mettre au pas les récalcitrants. Ses intérêts passent avant ceux de tous les autres. La seule démocratie viable est celle qui lui est subordonnée.

« Noam Chomsky, est l'un des Américains et des intellectuels du monde les plus prestigieux. Voici l'un de ces tout derniers ouvrages, 'Hegemony or Survival : The Imperialist Strategy of the United States.' [L'hégémonie ou la survie : La stratégie impérialiste des Etats-Unis. C’est un excellent livre qui nous aide à comprendre ce qui s'est passé dans le monde au cours du 20ème siècle, sur ce qui se passe aujourd'hui et sur la plus grande menace qui plane sur notre planète. »

LES TERRORISTES POUR BUSH

Il n’a pas manqué l’occasion de relever certains passages du discours du Président Bush qui s’était adressé la veille à la même Assemblée générale. Il a mis en évidence le fait que deviennent terroristes tous ceux qui s’opposent à leur hégémonie et qui luttent pour la justice.

"Partout où vous regardez, vous entendez des extrémistes vous dire que vous pouvez échapper à la pauvreté et retrouver votre dignité par la violence, la terreur et le martyre".

Et de commenter le Président Chavez : « Partout où il regarde, il voit des extrémistes. Et vous, mes frères - il regarde la couleur de votre peau et il dit, oh ! Il y a un extrémiste. Evo Morales, le valeureux Président de Bolivie est, pour lui, un extrémiste. »

Il aurait pu ajouter : Eh vous, monsieur le Président, que faites-vous pour sortir les pauvres de leur pauvreté et leur permettre de retrouver leur dignité ? Que faites-vous avec toutes les armes en votre possession ? Qu’arrivent-ils aux pauvres de votre pays : ceux du Bronx, ceux des arrières cours de vos grandes villes, des victimes de l’ouragan Christina ? Que faites-vous des pauvres des pays que vous maintenez sous votre domination en Amérique centrale, dans les Caraïbes et en Amérique du Sud et ailleurs dans le monde ? Quelle dignité leur concédez-vous ? Ce ne sont pourtant pas les armes qui vous manquent ni la violence pour les utiliser.

LES TERRORISTES DE BUSH

Le Président du Venezuela relève les incohérences dans les paroles et les faits. Il relève les actes terroristes commis contre des pays et des citoyens du l’Amérique Latine. Il rappelle l’assassinat de Orlando Letelier, ancien ministre des Relations étrangères du Chili, celui, en 1977, de l’avion cubain détruit en plein ciel entraînant la mort de 73 innocentes victimes et plus récemment le coup d’État au Venezuela dont il fut la principale victime.

« Luis Posada Carriles est le nom de ce terroriste qui a fait l’attentat de l’avion cubain et qui est protégé ici. Et d'autres personnes extrêmement corrompues qui se sont échappées du Venezuela vivent aussi ici sous protection : un groupe qui a posé des bombes dans diverses ambassades, qui a assassiné des gens pendant le coup d'Etat. Ils m'ont kidnappé et ils allaient me tuer, mais je pense que Dieu est descendu et notre peuple est sorti dans les rues et l'armée y était aussi et ainsi je suis ici devant vous, aujourd'hui. Mais ces personnes qui ont dirigé ce coup d'Etat sont ici, aujourd'hui, dans ce pays, protégés par le gouvernement américain. Et j'accuse le gouvernement américain de protéger ces terroristes et d'avoir un discours complètement cynique. »

UNE RÉFORME DES NATIONS UNIES S’IMPOSE

Le président du Venezuela s’est fait de nouveau un ardent promoteur d’une réforme en profondeur des Nations Unies. Dans la situation actuelle l’Autorité réside entre les mains du conseil de sécurité, lequel dépend entièrement du droit de veto des six membres permanents. Il suffit qu’un de ces membres utilisent son droit de veto pour enlever toute capacité d’intervention de l’Organisation des Nations Unies dans les litiges qui l’interpellent directement. Si les Etats-Unis dérogent au droit international, son droit de veto au Conseil de sécurité, annulera toute capacité d’intervention de l’ONU.

Il a relevé l’importance d’une plus grande démocratisation de l’Organisation et il a invité ceux qui se font les apôtres de la démocratie de s’y engager. Il a également fait valoir l’importance d’ouvrir le Conseil de sécurité à d’autres membres permanents comme par exemple aux représentants des pays non alignés. Le seul fait que le Venezuela ait présenté sa candidature à un poste au Conseil de sécurité a déchaîné une attaque en règle de la part du Gouvernement des Etats-Unis :

« L'imperium a peur de la vérité, il a peur des voix indépendantes. Il nous appelle extrémistes, mais ce sont eux les extrémistes. Et j'aimerais remercier tous les pays qui ont aimablement annoncé leur soutien au Venezuela, même si le scrutin est secret et qu'il n'est pas nécessaire d'annoncer ces choses «

CONCLUSION

UN DISCOURS À LIRE EN SON ENTIER.
http://www.alterinfo.net/DISCOURS-DE-HUGO-CHAVEZ-a-la-61eme-assemblee-generale-de-l-ONU_a3594.html

N’ATTENDEZ PAS SA PUBLICATION DANS L’UN DE NOS MEDIAS, VOUS RISQUERIEZ DE NE JAMAIS LE LIRE.

Oscar Fortin 27 septembre 2006
NOTE: SATAN pris de l'hébreu se traduit par ADVERSAIRE
DIABOLOS pris du grec se traduit par CALOMNIATEUR

samedi 23 septembre 2006

L'IRAN S'EXPLIQUE


L’ouverture annuelle des sessions des Nations Unies est une occasion toute spéciale pour les chefs d’État de prendre la parole et de s’expliquer sur divers problèmes qui menacent la sécurité du monde. Ainsi en fut-il tout au long de cette semaine du 17 septembre qui a marqué l’ouverture de la 61ième session de l’Assemblée générale des Nations Unies. On a vu défiler à la Tribune de cette Institution Georges W. Bush, Hugo Chavez, le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad et tous les autres.

Si la PRESSE canadienne de langue française a amplement fait écho au discours du Président des Etats-Unis et aux débordements de langage du Président du Venezuela, elle a très peu relevé la performance de celui que l’Administration Bush et la presse occidentale en générale qualifient de grand Satan de l’Axe du Mal. Ce silence s’explique d’autant moins que les relations entre les Etats-Unis et l’Iran placent le monde face à une guerre aux conséquences les plus imprévisibles pour l’humanité. Pourtant, le droit du public à l’information dont se réclament nos medias lorsque leurs journalistes ne peuvent couvrir certains évènements en direct (Radio Canada et Cuba lors du XIVième Somment des pays non alignés, Journal de Québec, 16 septembre 2006) commandait qu’on y accorde une plus grande attention. Ce n’est tout de même pas tous les jours que « le Satan de l’axe du mal » vient s’expliquer devant la communauté des nations.

(http://www.alterinfo.net/L-integralite-du-discours-du-President-iranien-a-l-Assemblee-generale-de-l-ONU-totalite-_a3518.html )

Ce qui arrive, aujourd'hui, à l'humanité, n'est pas digne de la grandeur humaine. Dieu n'a pas crée l'homme pour que les uns oppressent les autres.

Certains déclenchent des guerres et des conflits pour piller les ressources, faire des fortunes et élargir leur domination et certains subissent la misère, les souffrances et les douleurs qui en résultent. Certains recourent à la force et à la menace pour gouverner le monde et certains vivent sous le spectre de la menace et de l'insécurité

Certains occupent les territoires des autres qui se trouvent des milliers de kilomètres de leur pays et s'ingèrent dans les affaires des autres et font main basse sur les ressources pétrolières et non pétrolières des autres et certains subissent, quotidiennement, des bombardements et leurs enfants meurent chaque jour dans les rues et leurs maisons sont détruites. Ce genre de comportements n'est pas digne de l'humanité et ne correspond pas au juste, à la justice et à la dignité humaine. La question essentielle qui se pose, dans les conditions actuelles est de savoir chez qui devront se plaindre les opprimés du monde? Qui ou bien quelle organisation défend les droits des opprimés et remette à leur place les oppresseurs? Où se trouve l'équité internationale ?


Le Président poursuit en demandant à quoi sert la prolifération des armes nucléaires si ce n’est à proférer des menaces, à développer la haine, à créer des divisions. Cette prolifération n’a pas apporté la paix à l’humanité. Que penser de l’occupation par des forces extérieures de territoires étrangers comme c’est le cas en Irak, en Palestine, au Liban ? Quant aux activités nucléaires de l’Iran il a de nouveau confirmé qu’elles se font au grand jour et qu’elles n’ont aucune prétention militaire.

Toutes nos activités atomiques sont bien manifestes, pacifiques et à l'exposition de la vue des inspecteurs de l'Agence.

Finalement, il traite de la question de l’organisation des Nations Unies et tout particulièrement du Conseil de sécurité. Le droit de veto dont dispose les membres permanents de ce Conseil fait en sorte que toute l’Organisation des Nations Unies est paralysée à partir du moment où un des faussaires du droit international est un des membres de ce conseil. Le droit de veto lui permettra de paralyser toute mesure pouvant le mettre en cause.

Un certain nombre de membres permanents du Conseil de sécurité qui dans les conflits internationaux constituent une partie du conflit, menacent facilement les autres par le biais du conseil de sécurité et annoncent même au préalable la condamnation de l'autre partie de la part dudit conseil.

Prétendre soutenir les droits de l'Homme et la démocratie pour certaines puissances est valable tant que l'on peut utiliser comme un outil pour exercer de pressions et humilier d'autres nations mais lorsque la question se retourne vers ceux qui prétendent ces choses là, des termes comme la démocratie, le droit du choix des nations, le respect du droit et la conception du peuple, le droit international et la justice n'auront aucune valeur et importance.

L'équité et la démocratie exigent que le rôle de l'Assemblée générale des Nations unies, cette pierre de touche de l'instance, soit respecté, et que, sur la base d'une définition appropriée de son mécanisme, cette Assemblée décide des réformes au sein de l'Onu, notamment dans son Conseil de sécurité, pour l'émanciper d'une telle situation. Sinon, d'envisager au moins pour chacun du Mouvement des Non-alignés, de l'Organisation de la Conférence islamique et du continent africain, un siège permanent, doté du droit de veto, au Conseil de sécurité afin d'éviter par cet équilibre que le droit des nations soit bafoué.

Les citoyens asiatiques, africains, européens, américains sont tous égaux ; plus de six milliards d'âme de la population mondiale sont tous égaux et respectables. Equité et le respect de la dignité humaine sont les deux piliers de la paix durable et de la sécurité dans le monde. Ce que prône d'ailleurs notre sunna : la paix durable dans le monde ne sera possible que sur la base de l'équité, la spiritualité, la morale, l'affection, et le respect de la dignité humaine
.

Suite à cette intervention fort remarquée aux Nations Unies, il s’est présenté devant la Presse mondiale pour répondre aux diverses questions et préciser la nature des recherches menées par l’Iran dans le domaine de l’énergie nucléaire. (http://www.alterinfo.net/La-conference-de-presse-d-Ahmadinejad-a-New-York_a3559.html )

Il a également rencontré les Évêques catholiques de New York avec lesquels il a échangé sur les questions qui les préoccupent. (http://www.alterinfo.net/Le-president-iranien-rencontre-les-autorites-de-l-Eglise-catholique-de-New-York_a3528.html ).

Le Satan de l’axe du mal s’est finalement révélé plus humaniste que diabolique, plus croyant que matérialiste.

"Sans la justice, la paix ne pourra voir le jour dans le monde, a indiqué Ahmadinejad aux évêques en allusion aux trois piliers de toute religion monothéiste à savoir l'appel à l'unicité de Dieu, à la justice et à la sauvegarde de la dignité humaine. »

CONCLUSION

Si l’Iran n’est pas exempt de problèmes et de contradictions, il manifeste de l’ouverture au dialogue et à la diversité dans le respect et l’équité. Ses réflexions sur la réorganisation des Nations Unies ont de quoi alimenter la réflexion de nos éditorialistes et analystes politiques.

Oscar Fortin
23 septembre 2006
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