dimanche 19 mai 2019

LA MAFIA ÉPISCOPALE DE L’AMÉRIQUE LATINE




NOTE:N’allez pas croire que je sois un de ces incroyants qui en ont marre  de l’Église et de tout ce qui est foi. Je suis croyant en ce Jésus de Nazareth et dans les Évangiles qui en racontent l’histoire et l’enseignement. C’est justement au nom de cette foi que j’assume ce titre et le texte qui va suivre. Vous jugerez par vous-mêmes.


L’histoire récente de l’Amérique latine met en évidence des épiscopats qui font front commun pour contrer l’émergence de gouvernements socialistes sous la bannière de leur indépendance et souveraineté ainsi que de celle d’une meilleure distribution des richesses  au profit des plus démunis et déshérités. L’expérience du socialisme, promu par Salvador Allende  au Chili, allait dans le sens de ces deux bannières. Nous avons rapidement vu que Washington, expression de l’Empire, le prenait très mal et que cette voie devait être mise aux oubliettes le plus rapidement possible.

Avec l’arrivée au Vatican de Jean-Paul II, déjà bien connu comme collaborateur et soutien de Lech Walesa en lutte contre le gouvernement communiste de Pologne,  Washington trouvait son homme pour lutter contre toute forme confondue de socialisme, identifié, pour les fins recherchées, aux pires moments du communisme de l’ex-URSS. En 1982, à la bibliothèque du Vatican, un accordde coopération entre le Vatican et Washington a été signé pour enrayer à sa source toute tendance allant en ce sens. On se souviendra, dans la foulée de cet accord, la visite de J.P.II réalisée au Chili, toujours sous la gouverne du dictateur Pinochet.  Il s’est bien gardé de faire allusion aux crimes commis par ce dernier, aux arrestations et aux tortures auxquelles des milliers de personnes ont été soumises.  Par contre, lors de sa visite au Nicaragua, sous le régime tout récent des sandinistes, il s’est présenté comme quelqu’un qui avait pour mission de faire échouer cette révolution, à laquelle participaient quatre prêtres, dont trois à des postes ministériels importants : la culture, l’éducation et les relations extérieures.


Avec ce pacte, le Vatican devenait un complice de l’Empire dans ses prétentions de dominer l’ensemble des pays de l’Amérique latine.  Il a tout fait pour étouffer la théologie de libération et pour taire, du même souffle, tous les crimes commis par son complice impérial pour éliminer tous ceux et celles qui mettaient en cause cette hégémonie.  En ce sens, le Vatican et les épiscopats latino-américains sont devenus complices des coups d’État militaires, des persécutions et des assassinats du Plan Condor, des dictateurs qui pouvaient compter   sur leur silence et la diversion de tout autre sujet de nature à faire oublier ces crimes.

Le pape François, à son arrivée au pontificat de l’Église catholique a produit une Exhortation apostolique Evangelii Gaudiumportant sur le capitalisme sauvage et ses conséquences dans la vie des peuples. Un document qui a rencontré un grand accueil de la part de tous ceux et celles qui œuvrent pour des relations humaines plus justes et plus respectueuses des droits des personnes et des peuples. Enfin nous avons un Pape, s’exclamait le président Evo Morales de la Bolivie, cette Exhortation apostolique s’est vite retrouvée aux oubliettes. La signature, en 2014, d’un second pacte, cette fois entre Obama et le pape François, plaçait pour ainsi dire le Vatican en contradiction avec lui-même. Selon les informations dont on dispose, l’esprit du premier pacte serait maintenu, à savoir l’engagement de collaborer pour freiner l’émergence du socialisme en Amérique latine. Ce que le Vatican ne semble pas avoir pris en considération est que ce socialisme qui se développe en Amérique latine lutte justement contre ce capitalisme sauvage, dénoncé dans le document du pape. Il s’agit d’un socialisme qui a pour objectif, entre autres,  de lutter contre toute forme d’impérialisme dans le but d’humaniser  les relations des personnes et des peuples sur la base du bien commun et d’une plus grande justice sociale.Un objectif qui cadre parfaitement bien  avec les objectifs de la Charte des Nations Unies.

Dans cette lutte, il s’agit d’une organisation criminelle qui se place au-dessus des lois dans le but de reconquérir les États déjà entre les mains de gouvernements socialistes ou encore d’empêcher les peuples de se donner de tels gouvernements. Épiscopats et Washington travaillent main dans la main pour donner suite à leurs engagements. En cela se trouve le sens du mot mafia, utilisé dans le titre de cet article.

L’art de diluer la réalité et de confondre l’opinion des gens

La semaine dernière, se réalisait à Tegucigalpa, au Honduras, la rencontre des évêques de l’A..L. et des Caraïbes.  Lors de ces rencontres à huis clos, ils traitent des divers problèmes qui se présentent et élaborent des stratégies qui leur permettent  d’associer le nom de Dieu et le vocable de l’Église tout en confondant l’opinion des gens. Voici un bel exemple de ces formules dont ils ont l’habitude. 

« "Nous devons nous renforcer dans la foi en écoutant la parole de Dieu pour résister aux idéologies déshumanisantes qui affaiblissent la recherche du bien commun, l'exercice des libertés et la reconnaissance des droits de l'homme", a déclaré son nouveau président, Monseigneur Miguel Cabrejo

À première vue, tout semble très beau et les personnes de la gauche y voient tout de suite une ouverture à la lutte contre ce capitalisme sauvage qui répond bien à tous ces qualificatifs. Il n’en est toutefois rien. La cible  de ces idéologies déshumanisantes ce sont ces gouvernements socialistes d’inspiration bolivarienne.  Il s’agit d’un socialisme démocratique, humaniste, chrétien et anti-impérialiste. Le Venezuela compte plus de vingt élections en 20 ans, des progrès sociaux de grande envergure: les 2,5 millions d’appartements mis à la disposition des familles les plus démunies; l’éducation gratuite du premier échelon de l’enseignement aux échelons les plus élevés ; les soins de santé également gratuits et accessibles dans toutes les régions du pays; une démocratie participative qui repose sur une Constitution, élaborée par le peuple et votée par référendum par le peuple.

C’est ce que les épiscopats, L..A., appellent «  idéologies déshumanisantesqui affaiblissent la recherche du bien commun, l'exercice des libertés et la reconnaissance des droits de l'homme",

Ces épiscopats ne feront jamais référence aux grandes conquêtes sociales et démocratiques  générées par ce type de socialisme humanitaire.  Pas plus,  ils ne parleront de toutes ces interventions de Washington pour briser l’économie du pays et créer des conflits internes.  Leur seul discours sera de dire que le gouvernement est une dictature, que les dernières élections sont frauduleuses, que le peuple vit dans la grande misère et que le seul responsable de tous ces maux est le communisme ( le mot socialiste n’est pas assez fort pour eux).  En toute fin, je vous laisse avec cette référence, inspirée de l’Apocalypse.



Oscar Fortin

Le 19 mai 2019 

lundi 13 mai 2019

LE PAPE FRANÇOIS ET LE VENEZUELA

QUE FAIT-IL DU DROIT INTERNACIONAL EN TANT QUE CHEF D'ÉTAT DU VATICAN?







La responsabilité du pape François n’est de nature purement spirituelle comme nous serions enclins à le penser. À sa fonction de Pasteur suprême de l’Église catholique s’ajoute celle de Chef d’État du Vatican, membre de plein droit de l’Assemblée générale des Nations Unies. En tant que chef d’État, il se doit de répondre des divers engagements  que prend le Vatican dans la géopolitique mondiale. À première vue, nous pourrions penser qu’il s’en tient prioritairement au respect de la Charte des Nations Unies qui reconnait les droits fondamentaux des personnes et des peuples et états  à leur indépendance et souveraineté. Une reconnaissance qui interdit le non-respect des personnes et toute forme d’interventionnisme non justifiés, par les Nations Unies,  à l’encontre des peuples.


On voit mal l’État du Vatican, en tant que membre de l’Assemblée générale des Nations Unies,  ne pas intervenir pour défendre ces droits fondamentaux lorsque d’autres États agissent à l’encontre de ces derniers. C’est pourtant ce qui se passe, présentement, dans le cas  des interventions des États-Unis  contre l’État du Venezuela. Non seulement le chef du Vatican ne dit rien au sujet de cet interventionnisme, mais il s’y implique de diverses manières pour que l’actuel gouvernement, élu démocratiquement par le peuple, soit renversé et remplacé par les élus de Washington.  L’exemple de cette coopération étroite qui saute aux yeux est cette reconnaissance immédiate, par le Vatican et son épiscopat vénézuélien, du président autoproclamé de Donald Trump, Juan Guaido, comme président intérimaire du Venezuela. 

Personnellement, j’ai beaucoup de respect pour le pape François et ses efforts pour ramener les hiérarchies ecclésiales à un mode de vie qui colle à celui de leur peuple. Cela ne justifie toutefois pas que l’État du Vatican soit complice de Washington dont les objectifs sont loin de ceux que nous enseignent les Évangiles. et la Doctrine sociale de l'Église.  Ce qu’il veut n’est rien de moins que la prise de contrôle de l’État et de ses richesses pétrolières et minières.  La démocratie et les souffrances du peuple ne sont là que pour couvrir ses véritables intentions. Il peut compter sur un épiscopat vénézuélien militant et qui tient lieu d’une véritable opposition à la Révolution bolivarienne. Cet épiscopat dit à tous ceux qui veulent l’entendre que le pape est avec eux de tout cœur et qu’en cela il a tout son appui. À ce jour, le pape François n’a pas démenti ces dires. 

Le plus tragique c'est que le peuple est la première victime de la guerre économique et des sanctions que Washington impose. Sa stratégie est la même qu’il utilise contre ceux et celles qui protègent, en ce moment,  l’Ambassade du Venezuela à Washington. Il leur a coupé l’électricité, l’eau, la nourriture. C’est exactement ce qu’il fait avec le peuple vénézuélien qui lutte pour défendre son indépendance et sa souveraineté.  Par les sanctions, il le prive d’aliments, de  médicaments et de bien d’autres choses essentielles au bon fonctionnement des industries. Son objectif est d’affamer le peuple pour qu’il se mette à genoux et qu'il se rende par lui-même. Pour cela, il peut compter sur l’épiscopat vénézuélien qui ne se gêne pas, par ses déclarations, à imputer. de façon mensongère, la responsabilité de tous ces maux au gouvernement et à la révolution bolivarienne. Le Vatican, pour sa part, se fait silencieux  sur ces questions. Il laisse les évêques faire leur travail de désinformation  et de dénigrement du gouvernement.  C’est ainsi, depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chavez, en 1998.

 Conclusion

On peut reconnaître au pape François de grandes qualités humaines  et  un profond désir de ramener l’Église à un mode de vie de proximité avec les  humbles et les plus démunis. On peut également reconnaître son courage pour avoir dénoncé ce capitalisme sauvage qui fait que 10%  de la population mondiale possède 90% des richesses de la terre et que 90 % de la population doivent se débrouiller avec ce 10% restant. Il faut dire que cette Exhortation apostolique Evangelii Gaudium s’est vite retrouvée dans l’oubli. 

Malheureusement, s’ajoute cette contradiction du pape François qui se fait complice, en ce moment même, des É.U., source de ce capitalisme sauvage, qui lutte contre la Révolution bolivarienne dont l’objectif est justement d’en finir avec ce capitalisme sauvage. Une contradiction qu'on ne peut passer sous silence.

De toute manière, en tant que Chef d’État, il ne peut se soustraire à sa responsabilité de défendre la Charte des droits des Nations Unies et de hausser la voix pour dénoncer ceux et celles qui s’aventurent dans les affaires internes d’autres pays sans leur consentement ou celui du Conseil de sécurité des N.U…c’est pourtant ce qu’il s’abstient de faire contre l’interventionnisme des É.U. au Venezuela, 

Faut-il croire que l’État du Vatican soit devenu un allié incontournable de Washington et que ce dernier ait son mot à dire dans l’élaboration de ses politiques et du choix de ses dirigeants?

Le point d’interrogation est là.


Oscar Fortin

13 mai 2019 

mercredi 8 mai 2019

ÉVÊQUES, JÉSUITES ET VATICAN

APPUIENT WASHINGTON DANS SA LUTTE CONTRE LE VENEZUELA



NOTE : Dans le présent texte, je fais référence à des documents dont la  version est en espagnole. Les extraits que j’en ai tirés, je les ai traduist en français. Vous pourrez consulter ces documents dans leur langue originale à la fin de mon article.. 

Il est évident que l’épiscopat vénézuélien, le Vatican et les jésuites, ne crient pas sur les toits qu’ils appuient l’Empire dans sa lutte contre le Venezuela. Ils utilisent une approche qui leur permet toutefois de ne jamais devoir mentionner le nom de l’empire ou des États-Unis. Cette approche comporte comme trois voies par lesquelles  ils atteignent leur objectif de discréditer la révolution bolivarienne et ses dirigeants sans accuser Washington de quoi que ce soit.

 La première voie consiste à dénoncer et à accentuer, si nécessaire, au plus haut niveau, la misère du peuple, victime inévitable d’une dictature et d’un régime totalitaire qui n’a rien de démocratique. Ce dernier doit être l’auteur et le responsable unique de tous les malheurs qui affectent le Venezuela.  

La seconde voie, qui découle de la première, est celle d’ignorer complètement toutes les conquêtes sociales et démocratiques, réalisées depuis l’arrivée de cette révolution. Ces derniers ne parleront jamais des 2.5 millions de départements construits et mis à la disposition des familles les moins favorisées. Ils ne parleront pas de la gratuité de l’éducation qui va de la maternelle jusqu’au niveau le plus élevé de l’Université. Il en va de même pour la santé gratuite et disponible pour tous  et toutes dans l’ensemble du pays. Il n’est pas question qu’ils parlent de toutes ces réalisations. Encore moins de la démocratie participative à laquelle le peuple est partie prenante. Depuis le début de la révolution bolivarienne, il y a eu plus de 20 élections,  à tous les niveaux de pouvoirs. Le Venezuela est doté,  d’un système électoral que l’ex-président Jimmy Carter a qualifié de l’un des plus performant et sécuritaire au monde. De toutes ces consultations populaires, l’équipe du parti au pouvoir en a perdu deux, le référendum de 2007 portant sur une modification d’un article de la Constitution et l’élection législative de 2015. Dans les deux cas, le gouvernement en a accepté les résultats  en tout respect pour le vote du peuple. 


La troisième voie, empruntée par les Évêques et Jésuites, consiste à ignorer complètement la présence active des États-Unis dans les affaires intérieures du Venezuela. Ils ne parleront jamais de son interventionnisme, de la guerre économique à laquelle il soumet le gouvernement et le peuple vénézuélien. Ils n’auront aucune critique pour les sanctions qui affectent directement le fonctionnement de l’État et les besoins du peuple. Que les États-Unis  saisissent des milliards d’euros et de dollars devant servir aux achats de médicaments, d’alimentation, de produits industriels nécessaires aux entreprises, etc. n’effleure même pas leur esprit. Que le droit international soit bafoué et que les décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies se prononce contre cet interventionnisme ne soulève aucune interrogation de leur part.

Les Nations Uniesdéclarent au sujet de ces sanctions et mesures économiques prises par les É.U.  contre le Venezuela, Cuba et l’Iran violent les droits de l’homme.

7 mai 2019 - Le rapporteur des Nations unies sur l'impact des sanctions unilatérales sur les droits de l'homme, Idriss Jazairy, a averti que les mesures coercitives imposées par le gouvernement des États-Unis au Venezuela, à Cuba et à l'Iran violent les droits de l'homme et les  normes de comportement international.

Jazairy a indiqué que ces actions unilatérales pourraient "précipiter des catastrophes humanitaires d'une ampleur énorme".

Il a souligné que les codes de conduite dans les relations internationales n'acceptent pas les changements de gouvernement par le biais d'actions économiques causant la faim à la population.

Le ministre des Relations extérieures du Venezuela, Jorge Arreaza, confirmait tout récemment que le blocus étasunien imposé au Venezuela a pour objectif d’étouffer l’économie nationale. Suite à cette agression se voit privé de plus de 5 000 millions d'euros ainsi que de l'or dans les banques européennes. 

"… sont également bloqués à la Banque d'Angleterre à hauteur de 1 359 millions d'euros en or vénézuélien et de 1 543 millions d'euros à Novo Bank, au Portugal","


Entretien avec l’économiste Jeffrey Sachs


"Les sanctions des États-Unis ont dévasté le Venezuela et ont tué plus de 40 000 personnes depuis 2017"

Amy Goodman
Démocratie maintenant

Beaucoup a été utilisé contre la présidence de Maduro, affirmant que cela avait amené le pays dans une impasse économique. Vous faites une analyse différente, Jeffrey Sachs.

JEFFREY SACHS: Eh bien, ce n'est pas une stagnation économique. C'est un effondrement économique complet, une catastrophe pour le Venezuela. Il y avait sans doute une crise avant l'entrée en fonction de Trump, mais l'idée de son administration a été, dès le début, de renverser Maduro. Ce n'est pas une hypothèse. Trump a été très explicite lors des discussions avec les présidents d'Amérique latine, leur demandant notamment: "Pourquoi les États-Unis ne devraient-ils pas envahir?", a-t-il déclaré en 2017. L'idée du gouvernement Trump a donc été de renverser Maduro depuis le début. Eh bien, les dirigeants latinos ont déclaré: "Non, ce n’est pas une bonne idée. Nous ne voulons pas d'action militaire. " Depuis lors, le gouvernement des États-Unis tente d'étouffer l'économie vénézuélienne.

Cela a commencé avec des sanctions en 2017 qui empêchaient essentiellement le pays d'accéder aux marchés internationaux des capitaux et la compagnie pétrolière restructurant ses prêts. Cela a mis le Venezuela en hyperinflation. C'était l'effondrement total. Les bénéfices pétroliers utilisés pour acheter de la nourriture et des médicaments ont chuté. C'est à ce moment que la crise sociale et humanitaire est devenue incontrôlable. Et puis, cette année, avec cette idée - très naïve, très stupide, à mon avis - d’un président autoproclamé qui a été très, très chorégraphié avec les États-Unis, une autre série de sanctions encore plus strictes. En substance, les bénéfices et les avoirs du gouvernement vénézuélien ont été confisqués.

À présent, le Venezuela traverse une catastrophe complète et absolue, causée en grande partie par les États-Unis, à dessein délibéré, générant des souffrances massives et généralisées. Nous savons qu'il y a la faim. Nous savons qu'il y a une incroyable pénurie de fournitures médicales. Nous ne pouvons qu'imaginer, car nous ne saurons vraiment pas jusqu'à ce que la poussière retombe et que des études approfondies soient effectuées sur l'ampleur de la mortalité existante, mais il est certain que dans un tel contexte, il s'agit d'une catastrophe créée en grande partie par les États-Unis, comme indiqué précédemment, il s’agit d’une stratégie du tout ou rien. Ce que les États-Unis, ce que Trump ne comprend tout simplement pas et que Bolton, bien entendu, n’accepte jamais, c’est l’idée de négociations. C'est une tentative de renversement. C'est très grossier. Ça ne marche pas. Et c'est très cruel, parce qu'il punit 30 millions de personnes.

CE QUE NE DISENT PAS LES ÉVÊQUES ET LES JÉSUITES

Pour ces derniers, les États-Unis n’y sont pour rien, tout repose sur le gouvernement dictatorial. 


« Le Venezuela est plongé dans la plus grave crise économique, politique et sociale de son histoire. Selon les chiffres du Bureau de la coordination de l'aide humanitaire (OCHA), plus de trois millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays. On s'attend à ce qu'en 2019, l'afflux se poursuive en raison du chaos auquel il est soumis. ils sont motivés par le régime dictatorial qui les opprime et met en danger l'existence même de nos universités sœurs ».

"Nous vivons dans un pays où la démocratie s'est effondrée, le règne du droit, les violations des droits de l'homme se poursuivent ... Nous vivons dans une crise systématique des droits de l'homme", a dénoncé le père Virtuoso, » 

Conclusion

En aucun moment, épiscopat, jésuite, Vatican ne mettent en cause l’interventionnisme de Washington, tout comme ils ne reconnaissent les effets pervers de la guerre économique, des sanctions, du gel des avoirs du peuple vénézuélien  à l’étranger. En aucun moment, ils n’ont dénoncé les actions terroristes visant la déstabilisation de l’État, l’assassinat du président comme ce fut le cas le 4 août 2018, lorsqu’un drone gonflé d’explosifs se dirigeait vers un grand rassemblement où le Président et ses collaborateurs étaient réunis sur une tribune. Heureusement, le drone en question a explosé avant d’atteindre son objectif.  De cela les évêques, les jésuites, le Vatican n’ont jamais parlé. Le 30 avril dernier, une tentative avortée de coup d’État a eu lieu. Encore là aucun commentaire sur l’usage de la violence. Ils ont plutôt fait une requête au Président de ne pas persécuter les auteurs de ces crimes.

Oscar Fortin
Le 8 mai 2019