mardi 21 novembre 2017

LA RADICALITÉ QUI OPPOSE LES DEUX MONDES



Plus l’Humanité approche de cette grande confrontation finale, plus clairement se révèle ce sur quoi portent les enjeux les plus fondamentaux de cette dernière. Nous n’en sommes plus à des chicanes de voisins qui se disputent un coin de terre et des têtes de bétail ou encore des prétentions de supériorité sur leur voisinage. La confrontation n’est plus locale ou régionale, mais mondiale. C’est comme si la confrontation légendaire que nous rapporte l’histoire biblique de Caïn (le mauvais) et d’Abel (le bon) nous revenait à l’échelle de l’Humanité entière 
   
Depuis que le monde est monde, nous parlons du bien et du mal comme étant les forces qui opposent les humains entre eux. Par contre, ce n’est pas depuis que le monde est monde que nous en saisissons les véritables contenus. Tout au long de l’histoire, les rois, les puissants ont toujours su se couvrir  du parapluie du bien, laissant à leurs adversaires celui du mal. Cette réalité se fait d’autant plus éclatante de nos jours que l’art des moyens de communication sait convertir en bien les actions les plus criminelles et en  mal les actions les plus héroïques. Il suffit de penser aux « bombardements humanitaires » qui allaient faire des centaines de milliers de morts en Libye ou encore aux « casques blancs » en Syrie pour mieux dissimuler leurs liens avec les terroristes.  Par contre, grâce à ces mêmes moyens de communication les peuples prennent conscience de cette arnaque qui touche l’Humanité entière. Ce bien que nous présentent les forces du mal  s’évapore au fur et à mesure que les faits en révèlent le mensonge, la manipulation, la tricherie, l’hypocrisie. Sous cet angle, le mal qui domine l’un de ces deux mondes porte un nom : le capitalisme sauvage, caractérisé par un individualisme conquérant,  dominateur et manipulateur. L’Empire, sous contrôle de l’État profond étasunien en est le maître et, face à lui, l’autre, tout ce qui n'est pas lui, ne peut être qu’un subalterne aux ordres de ce dernier.

Si le bien que nous vantent les médias de l’Empire se révèle être que fumisterie, il est possible que le mal qu’il nous révèle soit tout autant de la fumisterie.  Y aurait-il de cette fumisterie derrière ces chefs de gouvernements qu’il nous présente comme des dictateurs et de véritables ennemis des peuples ? On parle souvent de cette diabolisation qu’il fait de ceux et celles qui ne se rangent pas à ses diktats. Au nombre de ces êtres diabolisés  nous pouvons penser à Salvador Allende, président du Chili, victime d’un coup d’État militaire. Fidel Castro a fait partie de ces personnes diabolisées, investies de tous les crimes. On peut en dire tout autant de Saddam Hussein, président d’Irak qui est mort, pendu à une corde. Mohamed Kadhafi  est un autre cas, victime de cette diabolisation et d’un assassinat cruel. Bachar el-Assad, de Syrie, n’échappe pas à cette diabolisation, tout comme Nicolas Maduro, du Venezuela, et Evo Morales, de Bolivie. Toutes ces personnes ont ceci de particulier : elles ont dit non aux prétentions de l’Empire tout en disant oui à la souveraineté et au développement de leur peuple. Ces derniers ne sont pas seuls : la Russie, la Chine, l’Inde et l’ensemble des pays non alignés sont également là pour dire non.

La polarisation de « ce non » se retrouve incarnée de manière très particulière par la Russie de Vladimir Poutine et par ce regroupement des pays du BRICS. Face au capitalisme sauvage et unipolaire s’oppose un « monde multipolaire », dominé par le respect du droit des peuples et des personnes. Il y a une incompatibilité fondamentale entre les prétentions d’un Empire à dominer le monde et les prétentions des peuples et des États à assumer pleinement leur souveraineté et indépendance. Il n’y a plus de place pour un  MAÎTRE DU MONDE qui s’immisce dans les affaires internes des peuples et des États. Son existence ne peut cohabiter avec un monde « multipolaire et souverain ». La Grande Guerre, celle qui devrait donner un nouveau souffle à l’Humanité, portera sur cette confrontation entre un capitalisme sauvage et unipolaire et un socialisme humain et multipolaire.

Toujours dans le cadre de la symbolique légendaire d'Abel et de Caïn, le premier doit retrouver ses troupeaux et le second s’en tenir à ses champs. Dans ce dernier combat à venir, Abel connaît, cette fois, les intentions de son frère Caïn  à son endroit.

Je conclus cette brève réflexion en interpellant les Églises et particulièrement le Vatican sur le rôle que l’Empire leur fait jouer dans ce combat à venir.  Si le pape François a écrit une déclaration forte sur le capitalisme sauvage dans son Exhortation apostolique Evangelii gaudium, le Vatican et la grande majorité des épiscopats catholiques n’en continuent pas moins d’être des collaborateurs de l’Empire dans sa lutte contre toutes les forces de nature à mettre en question sa suprématie. Toujours, selon l’imagerie de la légende d’Abel et de Caïn, on peut dire que le pape parle en faveur d’Abel et que le Vatican et ses épiscopats agissentt en faveur de Caïn. De quoi nous rappeler la prostituée de l’Apocalypse de Saint-Jean.


Oscar Fortin
Le 21 novembre 2017



https://www.mondialisation.ca/la-chine-la-russie-et-le-monde-multipolaire/5536774

dimanche 19 novembre 2017

POUTINE HONORE LA MÉDAILLE DE L’ANGE DE LA PAIX






La paix que génère Vladimir Poutine à travers la diplomatie contraste fortement avec cette autre paix que les Etats-Unis et ses alliés essaient d’imposer au monde par la force des armes et des sanctions. Depuis quelques années, la Fondation Nobel a plutôt tendance à honorer ces derniers par son Nobel de la paix. Que l’on pense à Obama des Etats-Unis et à Juan Manuel Santos de Colombie. Par contre, le pape François a plutôt choisi d’honorer le président Vladimir Poutine en lui remettant la médaille de l’Ange de la Paix. La légende veut qu’il apporte la paix sans faire la guerre. 


Cette brève introduction veut surtout mettre en évidence ce Président pas comme les autres, mais aussi et surtout son ministre des relations extérieures, Sergueï Lavrov. L’un et l’autre se complètent merveilleusement bien. Si le président Poutine sait manier avec un grand art la fermeté et la patience, son ministre des Affaires extérieures sait pénétrer les divers milieux diplomatiques pour y discerner les enjeux, les combines des uns et des autres  ainsi que les intérêts qui permettent de discerner des alliances possibles pour la paix sans les guerres. La reconnaissance des forces et des faiblesses des uns et des autres permet des analyses qui conduisent à des alliances de nature à affaiblir et à neutraliser les « va-t-en-guerre ».

Lorsqu’en 2014, Vladimir Poutine déclare aux parlementaires russes, parlant des terroristes et des ennemis de la Russie,  « nous les connaissons et savons quoi faire », il savait que les Etats-Unis jouaient double jeu avec eux et qu’ils étaient les premiers à soutenir et à utiliser les terroristes en Syrie. Aujourd’hui, c’est la BBC qui nous en fait la révélation. Tout au long de ces années, la diplomatie russe a joué le jeu des alliances avec les Etats-Unis tout en sachant que les évènements allaient mettre à jour leur double jeu, celui de la diplomatie non fiable et celui du terrorisme. Pendant que plusieurs crurent en leur naïveté, ces derniers préparaient déjà leurs alliances avec les peuples et les regroupements politiques dont la présence est déterminante pour apporter la paix, non seulement en Syrie, mais aussi  au Moyen Orient et en Asie. Le 22 novembre, une rencontre importante réunira les Présidents d’Ankara, d’Iran et de Moscou en relation avec la paix en Syrie. Le ministre des Relations extérieures de Russie a préparé le terrain avec ses deux autres homologues de sorte que les trois Présidents se retrouveront vite sur un même terrain d’entente. Ceux qui, hier, se parlaient par la voix des armes, se retrouvent réunis, aujourd’hui,  par la voix du respect et des intérêts mutuels.

Entre temps, les Etats-Unis continuent de  faire entendre la sonnette des sanctions et la menace de la guerre à l’endroit de plusieurs pays du M.O. et de certains autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Ils agissent sans se rendre compte que leur approche facilite, plus que moins, le rapprochement de ces nombreux pays avec la Russie de Vladimir Poutine et de son ministre des Relations extérieures. Ces derniers font de la diplomatie de paix  l’outil essentiel pour que les belligérants d’hier deviennent des alliés pour l’avenir et la prospérité de tous.

Ce que la diplomatie des Etats-Unis ne peut comprendre c’est que l’approche impériale de la carotte et du bâton ne cadre d’aucune manière avec le Droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le monde d’aujourd’hui et le droit international qui l’encadre et le soutient ne permettent l’existence d’aucun empire. Ce dernier est par définition DOMINATION ET CONTRAINTE DES PEUPLES. S’il y a des dirigeants d’État qui trahissent la souverainement de leurs peuples au profit de l’Empire, ce qui est le cas de plusieurs, l’application du droit international des peuples n’en est pas moins impérative. La corruption ne saurait transformer l’injustice en justice.

Il faut rendre hommage aux peuples et aux dirigeants des pays qui disent non et à la carotte (corruption) et au bâton (menace de guerre). En Amérique latine, il faut signaler le courage du peuple vénézuélien ainsi que de ceux de la Bolivie et de Cuba. Au Moyen Orient, il faut reconnaître le courage du peuple Syrien ainsi que celui de l’Iran, entre autres.


Oscar Fortin
Le 19 novembre  2017


Quelques liens de rappel



vendredi 10 novembre 2017

UNE PHOTO QUI INTERPELLE







Le conclave, célébré en août 1978, donna à l’Église un nouveau pape en la personne de Albino  Luciani, patriarche de Venise. On le  voit sur cette photo accueillant le cardinal de Pologne, Karol Wojtyla, qui lui succédera dans moins d’un mois.  Sa mort subite ne fut pas sans soulever de nombreuses interrogations que la version officielle n’arrive pas à convaincre.

Cette version officielle vient d’être reconfirmée par la journaliste Stefania Falasca, qui est aussi vice-postulatrice de la cause de béatification d'Albino Luciani. Cette journaliste du quotidien catholique italien «Avvenire» s'appuie sur le témoignage de l'une des religieuses ayant découvert le corps sans vie du pape, assis dans son lit avec ses lunettes de lecture sur le nez et quelques feuilles dactylographiées dans les mains. Il faut rappeler que sont nombreux ceux qui pensent toujours que ce pape, style humble et bon pasteur, mais à la détermination ferme de procéder à un grand ménage à la Banque du Vatican, ait pu être victime d’un assassinat.

Au nombre de ses intentions figurait une certaine sympathie à l’endroit de la théologie de libération, alors en pleine extension en Amérique latine, laquelle apportait du combustible pour la libération des peuples. Cette sympathie n’avait rien pour rassurer certains épiscopats latino-américains qui s’accommodaient plutôt bien du système existant et encore moins  Washington pour qui l’appui de l’Église lui est de grande utilité pour mener à bien le maintien de sa domination sur les peuples de l’Amérique latine.

À l’occasion de la canonisation du pape J.P. II j’avais alors écrit cet article que je vous invite à lire ici.

« Il m’apparaît nécessaire de rappeler l’importance de ce pape qui n’aura duré que 33 jours sur le siège de Pierre, mais dont le passage aura été l’occasion de lever le voile sur une Église prise d’assaut par des prédateurs sans morale et sans conscience. Ce n’est pas pour rien qu’on l’ignore le plus possible et qu’on évite d’y faire référence…



Oscar Fortin
Le 10 novembre 2017