samedi 27 août 2011

SE RÉAPPROPRIER LA DÉMOCRATIE

SOUS TUTELLE D’OLIGARCHIES





L’Empire que forment actuellement les États-Unis et ses alliés européens se présente comme l’exemple et le promoteur par excellence de la démocratie. Ne parle-t-on pas des Etats-Unis comme de la plus grande  démocratie au monde? Il en va un peu de même pour ses alliés européens qui ne manquent pas de placer sous les vocables de la démocratie et de l’humanitaire leurs incursions dans le Tiers-monde.

À y regarder de plus près, cette « démocratie », tant vantée, se révèle être une véritable usurpation, par des oligarchies financières, économiques et politiques, « du pouvoir du peuple pour le peuple »  pour en faire le « pouvoir des oligarchies pour les oligarchies ».

Il est vrai que le peuple, lorsqu’il se rend voter une fois tous les quatre, cinq ou six ans, a la conviction qu’il participe au pouvoir et que son vote compte. Cet exercice représente pour lui « le pouvoir du peuple pour le peuple ». Il repart à la maison et à ses tâches coutumières avec la conscience de participer à son propre devenir en assurant ses droits et intérêts. Ses élus, pour leur part, repartent avec la conviction de le représenter au sein des instances politiques que sont les Parlements et les Assemblées nationales. Mais là s’arrête la démocratie « du peuple pour le peuple ».

La grande astuce visant la prise de contrôle de la démocratie, a été développée et mise finement au point par les oligarchies. Elle repose essentiellement sur le contrôle tout autant des partis politiques que des mécanismes électoraux.

Dans le premier cas, ce sera, entre autres, par le financement des partis politiques, par une présence actives dans le choix des principaux leadeurs, par la mise à contribution des grands médias qu’ils contrôlent, par des lobbies bien placés et, si nécessaire, par l’usage de la corruption, du mensonge, de la tricherie. À ces niveaux, la seule morale qui s’impose est celle qui s’ajuste à leurs intérêts.

Dans le second cas, ce sera par le maintien de failles dans le système électoral lui-même leur permettant d’intervenir, entre autres, dans l’élaboration des listes électorales, sur les mécanismes de recomptage des voix et sur la nomination des membres du Conseil électoral national ainsi que tout  autre moyen permettant d’influencer l’électorat dans ses choix.

Ainsi, lorsque le nouveau député arrive  dans cette assemblée des élus, il cesse d’être le représentant de ceux et celles qui ont voté pour lui. Il devient d’abord et avant tout le député d’un parti avec lequel il doit être solidaire. Le gouvernement est formé par le parti ayant fait élire le plus de députés sans que soit nécessaire l’obtention du plus grand nombre de votes.

Ainsi, au Canada, lors des dernières élections fédérales, le parti conservateur de M. Stéphen Harper a obtenu un gouvernement majoritaire avec moins de 25% de l’électorat canadien. Dans pareil cas, qu’advient-il des 75% qui n’ont pas voté pour M. Harper? Ils font partie de l’opposition. Ainsi, le peuple au pouvoir fait dorénavant partie de l’opposition, une opposition sans véritable pouvoir.

Un inventaire dans les pays, dits démocratiques, du rapport existant entre les détenteurs du pouvoir et le pourcentage réel de l’électorat qui leur a donné son appui illustrerait sans doute un rapport semblable à celui relevé pour le Gouvernement canadien.

Depuis quelque temps les choses changent. Des peuples, toujours plus nombreux, prennent le contrôle  de leur propre démocratie. Ainsi, le système bien rodé de partis politiques, facilement manipulables par le financement, la corruption et les influences de haut niveau de même que celui du  processus électoral laissant place à des manipulations internes, échappent de plus en plus aux oligarchies.

Ces peuples, ayant conquis démocratiquement le pouvoir, grâce à une forte mobilisation populaire, ne tardent pas à se donner une nouvelle constitution, fixant les règles du financement des partis politiques ainsi que celles reliées aux listes électorales et au comptage des votes. Ces constitutions ne sont plus écrites par des élites dédiées aux intérêts des oligarchies et de l’Empire, pas plus qu’elles ne sont imposées unilatéralement aux peuples par des parlements fantoches, mais elles sont écrites par des constituantes et soumises au vote du peuple par référendum.

C’est en somme le passage d’une démocratie représentative des oligarchies à une démocratie représentative du peuple ou communément dite, participative.

Dans ce dernier cas, il est beaucoup plus difficile pour l’empire et ses acolytes de prendre le contrôle de l’État. D’où les guerres et les actions terroristes de déstalisation de ces nouveaux gouvernements. Dans ces luttes ils démontrent que les questions relatives aux droits des personnes et des peuples ne les préoccupent pas et que la démocratie dont ils se font les apôtres n’est que celle qui les sert. Leur parler de la priorité du bien commun d’un peuple sur celui de groupes d’intérêt, c’est parler dans le vide.

Dire qu’au Québec nous sommes une nation de plus de sept millions d’habitants, toujours sans pays et sans constitution. Notre destin est entre les mains de pouvoirs qui nous ont été imposés et qui nous sont étrangers.

Nous pouvons  évidemment changer la « donne » en nous prenant en main  et en traçant nous-mêmes notre propre avenir. N’allons pas attendre que l’Empire ou les oligarchies le fassent à notre place. La situation actuelle est  ce qui leur convient le mieux. Je ne me résigne pas au dicton qui veut que nous soyons vraiment nés pour un petit pain.

Vite, dépassons nos « égos », libérons nos organisations et nos partis de barrières inutiles et trouvons une manière de donner consistance à cet air frais de tous ceux et de toutes celles qui veulent un pays et une constitution bien de chez-nous.

Oscar Fortin
Québec, le 27 août 2011

vendredi 26 août 2011

MESSAGE DE KADHAFI AU MONDE


Note préliminaire: Je tiens à ce que soit diffusée la pensée de celui que l'Occident a déjà condamné et décrit comme un "tyran sanguinaire" sans jamais vraiment lui donner la parole. Aujourd'hui, conscient que la mort peut le frapper à tout moment, il livre l'essentiel d'une pensée pour laquelle il est prêt à donner sa vie. Ce seul fait mérite respect.

Message de Mouammar Kadhafi, le 24 août 2011


Opprimés du monde entier, la bataille a commencé. Ne perdez pas espoir, l'aide est forte. Est-ce que vous réalisez que c'est la nuit du pouvoir? Qu'est-ce que la nuit du pouvoir? C'est celle qui vaut plus que des milliers d'autres nuits, c'est le destin qui s'accomplit, c'est quand les cieux s'ouvrent pour recevoir vos milliers de prières serrées.
Regardez ce qui se passe en ce moment en Amérique. Les avons-nous frappés avec nos missiles? Non, ils sont venus et nous ont bombardés, 64 missiles sur Bab Al-Aziziya, qui est maintenant en ruines, et j'ai finalement été obligé de quitter ma maison, où ils ont tué bien des innocents. Mais je ne quitterai pas la Libye et cette bataille sera celle de la victoire ou la mort.
Vous autres aux USA, je ne suis pas votre dirigeant. Vous appartenez à un Etat en faillite que vous devriez vous préparer à quitter. Allez au Venezuela. Si vous restez, vous devez suivre les traces de mon représentant, le guide spirituel Louis Farrakhan. Ecoutez-le. Il vous dira tout ce que vous avez besoin de savoir sur ce qui se déroule.
Vous les Européens, vous devriez aussi vous préparer à vous trouver noyés sous les évènements et les calomnies. Vous n'êtes pas assez nombreux à avoir relevé la tête. Vous aller devoir en subir les conséquences. Les bons éléments parmi vous devraient viser l'Afrique. Allez en Afrique de l'ouest. L'Afrique du nord n'est pas sûre maintenant que la région est devenue un champ de bataille. En Afrique de l'ouest vous trouverez des logements et du travail.
Vous qui êtes en Serbie, vrais amis de la Libye, vous êtes avec moi. Ne perdez pas espoir, le drapeau des rats flotte au-dessus d'une maison sur un million. Vous pouvez tous préparer vos drapeaux verts, rectangles de 1 x 2, c'est votre drapeau, le drapeau du pouvoir populaire, de l'espoir, de la vérité, de l'avenir.
Vous tous de par le monde qui défendez la vérité, la liberté, la Jamahiriya, accrochez-le sur des millions de maisons, de voitures. Le drapeau vert est à vous, et il appartient aux masses du monde entier. Avec l'aube de l'autorité populaire et la fin des gouvernements, nous avons choisi le drapeau vert et avons choisi une couleur et des dimensions pratiques pour tous. Choisissez n'importe quel vert. Que la hauteur mesure la moitié de la longueur, exactement, et emportez-le partout avec vous.
Bientôt le drapeau vert claquera partout dans le monde, et les gouvernements s'effondreront, ils ont failli envers leurs peuples, et à moi seul, j'ai fait plus qu'eux tous. Ils ont servi différents maîtres. Ils n'ont pas essayé de servir le peuple, jamais. Ils sont la propriété d'autres puissances. Ils ne font rien pour vous. Ignorez-les et ils disparaissent. Préparez-vous à former des comités, ouvertement ou en secret, bâtissez vos propres "mathaba", vos "centres pour l'anti-impérialisme" pour vous rencontrer et partager. Tracez votre chemin. Le drapeau vert appartient à tout le monde.
  L'avenir, c'est la jamhiriya, partout. Des sociétés où les masses s'autogouvernent. Les congrès de base populaires, et les comités du peuple. Les comités verts pour guider, défendre, exposer, appeler, montrer le chemin vers la prise du pouvoir par le peuple. Tout cela se trouve dans le Livre Vert, lisez-le, recopiez-le, partagez-le. Utilisez vos systèmes de communication, ne vous reposez pas sur l'ennemi. Faites votre propre communication. Reprenez en mains vos ressources, n'ayez pas peur du pouvoir, il faut vous emparer du pouvoir. C'est votre pouvoir, votre richesse, vos armes que les gouvernements, les banques et les militaires vous ont volés.
 Vous ne pouvez pas demander à d'autres de vous représenter. Vous ne pouvez pas faire confiance à ceux qui pillent votre richesse. Vous ne pouvez pas demander à d'autres de se battre et de mourir pour vous, pour vous défendre. C'est votre responsabilité humaine, et quand vous ferez cela, le monde sera libre, organisé, le système jamhiri s'implantera, avec la liberté, le bonheur, l'abondance de richesses pour tous. 
  
  L'ère des gouvernements touche à sa fin et ils livrent leur dernière bataille, ils sont à bout. C'est la banqueroute pour eux, et pas seulement en matière de finances, mais aussi quant à la morale, la religion, l'éducation, l'intelligence, les idées, ils n'ont pas d'issue. Ils sont sur la pente de l'effondrement. Cet effondrement est une bonne chose pour les peuples du monde qui souffrent parce qu'ils ne sont pas libres.
Vous tous les bonnes gens du monde entier, sachez que l'islam n'est pas ce que les ignorants qui font un grand étalage de prières en public vous montrent, parce qu'en fait ils servent le diable. L'islam, c'est la soumission à la volonté d'Allah, le Dieu unique de toute l'humanité. C'est la nuit de la prière, ce soir. Vous prières sont exaucées. vous êtes les musulmans, tous ceux qui prient et n'associent personne d'autre à Allah.
  
Peuple de Bosnie, beaucoup parmi vous sont dans l'erreur, vous, les Arabes, faibles et inutiles comme vous êtes.  Le peuple de Serbie qui est chrétien et d'autres encore seraient plus proches de Dieu. Il n'y a qu'un seul Dieu. C'est le Dieu qui est avec la vérité partout où on la trouve, lisez le Coran pour connaître la vérité, n'écoutez pas ceux qui vous peuvent vous égarer. Si Dieu est avec vous, qui peut être contre vous?
 Quelle autre Charia pouvez-vous chercher en plus de celle que nous avons, depuis que j'ai été le premier à apporter le Coran comme loi de la société dans la Jamahiriya? Est-ce la Charia de l'injustice?  De l'oppression? De la lâcheté? Du meurtre? De la démence? Des drogues? Est-ce la Charia qui fait se soulever le rat en armes, et qui lui permet de torturer, de violer, de piller? Non, ce n'est pas la Charia, l'ignorance de tout cela est expliquée dans le Coran.
  
  Les prières sont exaucées. Plus de quarante armées se sont jetées sur moi, seulement parce que je dis la vérité, parce que je ne laisserais pas les voleurs me faire passer en Afrique. J'ai promis à l'Afrique que je ne vous trahirai pas. J'ai promis au monde, à vous, aux millions de gens qui me portent dans leur cœur, que je me battrai jusqu'au bout.
  
  N'écoutez pas leurs trompettes. Celui qui les écoute se trompe. Vous avez votre propre mathaba pour vous renseigner, débattre et vous rencontrer. Ne leur accordez aucune attention. Cela devrait être clair pour vous, à présent. Le feu est l'eau, l'eau est le feu. Sachez que l'avenir vous appartient, les gouvernements sont finis, une nouvelle ère des masses s'annonce, comme cela est prédit dans le Livre Vert..
  
Je vous entends. Beaucoup de vos messages parviennent jusqu'à moi. Je ne peux pas vous répondre individuellement, mais je ressens votre douleur. Certains d'entre vous ont été tellement affectés par les mensonges de ces jours derniers que vous avez même envisagé le suicide. Non! Non, jamais, le suicide n'est jamais une option, lorsque nous sommes aux portes d'une grande victoire. Les coûts seront élevés, mais nous ne devons pas flancher.
Je vous vois, vous les Africains de par le monde, jusqu'en Australie, vos images me parviennent. Je vous vois collecter de l'argent pour secourir l'Afrique de l'est. Ce sont les blancs qui ont amené ces problèmes et qui nous empêchent d'aider nos frères et nos sœurs. Merci pour vos prières. Mais gardez votre argent. Utilisez-le plutôt pour combattre ces agresseurs.
  
Formez des comités verts autour de vous, réunissez-vous en secret ou bien ouvertement. Proclamez votre allégeance à la charte verte. Etudiez le Livre Vert. Annoncez vos conférences populaires, encouragez d'autres personnes dans le monde entier, préparez le futur congrès mondial sur les crimes contre l'humanité, vous avez six mois pour vous préparer.
La marche de l'année prochaine peut être le plus grand congrès du peuple, vous pouvez faire que cela le devienne. Préparez-vous sans attendre. Créez un site web, vous devez le faire, pour notifier tous les crimes. Tandis que nous nous battons pour défendre notre nation, vous vous battez sur le champ de bataille de la vérité, parce que la plume est plus puissante que l'épée.
  Certains d'entre vous sont arrivés jusqu'à notre frontière occidentale, mais ont dû repartir. Vous avez des familles dont il faut prendre soin. Maintenant le chemin à suivre est clair, mais l'OTAN ne laissera pas la paix revenir. Ils ont peur de l'exemple de la grande Jamahiriya. Ils peuvent détruire vos réussites physiques, mais ils ne peuvent pas venir à bout de la vérité. Plus ils essayent, et plus nous serons victorieux, la victoire est avec le peuple, jamais avec les oppresseurs.
  
Des milliers d'entre vous attendent en plusieurs points. Je vous vois en Tanzanie, au Congo, au Ghana, au Nigéria, et en bien d'autres poinst de l'Afrique. Comment allez-vous pouvoir traverser les déserts jusqu'en Libye? Regroupez-vous plutôt là où vous êtes. Si la bataille n'est pas gagnée en Libye, elle se déplacera jusqu'à vous. Préparez-vous. Préparez des pièges pour les envahisseurs. Vous devez défendre vos  bases.
Les gouvernements africains ne sont pas forts. Ils contrôlent à peine quelques centre-villes. Souvent, ils n'assurent pas de services, et les gens se débrouillent sans eux. Ils ne vont pas être à vos côtés le moment venu. Ils sont pauvres. Ils ont été pillés par les racistes, les colonialistes, les pillards blancs du nord. Affrontez-le seulement s'ils vous affrontent. Soyez prêts. Défendez votre continent.
  Ils ne peuvent attaquer qu'avec leurs bombes, alors que nous nous défendons avec la vérité. Ils ne peuvent jamais se battre au corps à corps. Ce ne sont que des lâches, des déments qui se cachent derrière des machines, ils ne peuvent jamais faire face aux Africains d'homme à homme. Les enfants africains peuvent mettre en déroute n'importe quel mercenaire blanc, voilà pourquoi ils se cachent et détruisent avec haine, mais de loin. 
Ne les laissez pas vous utiliser. Soyez unis. Edifiez vos défenses parce qu'ils arrivent s'ils arrivent à passer sur la Libye. S s'ils détruisent la Libye, alors attaquez-les par derrière.
Evitez le combat si vous le pouvez. L'ennemi souhaite que nous soyons tous subordonnés à leur champ de bataille, ce qu'ils veulent c'est nous plonger tous dans la guerre. L'Afghanistan est maintenant avec nous, l'Irak est avec nous, le Vénézuéla est avec nous. Nous voulons la paix. Nous voulons la justice. Travaillez à des conférences sur les crimes contre l'humanité, utilisez vos réseaux anti-impérialistes mathaba, car ce sont les Q G des comités verts. Allez de l'avant, la victoire est à nous!
La Voix des Opprimes Newsletter: 25 Août 2011

mardi 23 août 2011

LA LIBYE OBJET DE CONVOITISE





Qui eût dit qu’un petit pays d’à peine cinq millions d’habitants soit à ce point convoité par les puissances occidentales. Depuis six mois maintenant les bombes tombent par milliers sur ce territoire, détruisant infrastructures militaires, industrielles, centrales électriques, réservoirs d’eau potable, quartiers résidentiels, tuant à ce jour plus de 2300 personnes et en blessant des milliers d’autres. Des navires assurent le transport d’armes et de combattants destinés aux forces rebelles sous la direction d’un conseil national de transition mis en place puis reconnu par les pays membres de l’Otan et ceux qui leur sont assujettis.

Depuis les débuts de cette aventure guerrière les médias officiels qui alimentent nos esprits se chargent de répandre la bonne nouvelle d’une opération humanitaire au service de la population civile qu’elle se doit de protéger contre  Kadhafi, « ce tyran sanguinaire et sans âme ».  Inutile de dire que le bon peuple ne peut qu’endosser les sacrifices qui rendent possible pareille mission et exprimer sa joie lorsqu’on lui dit que la victoire n’est plus qu’une question d’heures.

C’est ce qui s’est passé dimanche, le 21 août dernier. Tout était prêt pour marquer le renversement de Kadhafi et la prise de contrôle définitif de Tripoli, la capitale. Les montages vidéos et les décors, ainsi que le scénario des déclarations des représentants du Conseil national de transition sur la prise de contrôle de Tripoli de même que les déclarations  des chefs d’État le  reconnaissant comme seul interlocuteur légitime de la Libye, tout cela devait couronné en beauté cette monté vers la libération d’un peuple victime d’autant de crimes. Déjà l’intervention du Secrétaire général des Nations unies était cédulée pour le lendemain sur l’heure du midi.

Mais voilà que les montages n’ont pas été suffisants pour convaincre le peuple Libyen et que Kadhafi n’a pas mordu à l’hameçon. Lundi matin les combats se poursuivaient et les versions les plus contradictoires se multipliaient. Pendant que les rebelles parlaient de l’arrestation d’un fils de Kadhafi, ce dernier se présentait devant les caméras pour démentir ce mensonge et rappeler que Tripoli était toujours sous le contrôle des forces loyalistes. Des journalistes dissidents des versions officielles que l’OTAN fait circuler à l’étranger ont poursuivi leur travail d’information au risque même de leur vie.

Je vous laisse donc avec certains des articles et reportages qui nous parlent de ces derniers jours et de ces mensonges qui ne font que dissimuler les grands objectifs de conquête d’un territoire, de ses richesses en pétrole et en or.








Sur ces divers sites et bien d’autres nous trouvons une information qui échappe à nos grands médias nationaux et même à notre DEVOIR qui se garde bien d’y trouver quelques références pertinentes à ses analyses qui, malheureusement, suivent le penchant de la Tour de Pise qu’est l’empire.

Oscar Fortin
Québec, le 23 août 2011

vendredi 19 août 2011

ASSAD VAS-T-EN! TU N'ES PAS NOTRE HOMME


C'EST UN ORDRE

Il est fort émouvant de voir les États-Unis, le Canada et l’OTAN être à ce point préoccupés de la répression sanglante menée en Syrie par le Président Assad. Les informations qui circulent dans nos médias sont à l’effet qu’il y aurait eu, à ce jour, plus de 2000 morts sans toutefois préciser le nombre de ceux résultant de l’action gouvernementale et ceux provoqués par l’insurrection armée.  Dans tous les cas, ce sont des morts de trop et il faut les lamenter.

Ce qui attire particulièrement mon attention c’est cette morale élevée de ceux-là mêmes qui bombardent depuis 6 mois le territoire de la Libye ayant causé, à ce jour, la mort de plus de 1200 civils, hommes, femmes et enfants.  Ces morts ne semblent pas les préoccuper outre mesure et les bombardements se poursuivent à un rythme accéléré détruisant des sites historiques sous la protection du Patrimoine mondial et ajoutant chaque fois d’innocentes victimes. http://www.centpapiers.com/libye-18082011-nouveaux-crimes-de-l’otan/79575

Cette insistance des États-Unis pour que le Président Assad parte et, selon Mme Clinton, laisse le peuple décider lui-même de son avenir me rappelle l’attitude de ces mêmes dirigeants, face au coup d’état militaire au Honduras, en juin 2009. À ce moment, le Honduras était dirigé par un Président légitimement élu et prenait au sérieux le peuple. Il n’y avait ni répression, ni assassinat politique. C’est alors qu’il préparait un référendum de consultation pour l’élaboration d’une nouvelle constituante, que les militaires et l’oligarchie, appuyés en sous-main par les services d’intelligence de Washington,   prirent les armes pour expulser du pays, en juin 2009, Manuel Zelaya, ce président élu par le peuple, en 2005.  Il s’en suivit une répression sanglante et de nombreux crimes contre les droits fondamentaux des personnes ont été commis et continuent d’être commis. Aussi curieusement que ça puisse paraître, ces mêmes pays qui réclament, aujourd’hui, le départ du Président Assad, sont ceux-là mêmes qui se sont faits les plus discrets à l’endroit des putschistes du Honduras et de la répression qui en a résulté.

Comment prendre au sérieux ces appels aux grandes valeurs du respect de la vie et de la démocratie de la part de ceux qui en sont les premiers délinquants. Ce qui se passe en Libye est une arnaque pure et simple non seulement des richesses en pétrole et en argent, mais aussi de l’usage qui est fait du droit international pour commettre ces crimes. Tout récemment, les États-Unis ont voulu mettre la main sur 1.5 milliards de dollars appartenant au peuple libyen. Je vous invite à lire l’article de Thierry Messyan portant sur cette opération.   http://www.voltairenet.org/Washington-tente-de-voler-1-5

Peut-on sincèrement prendre au sérieux le discours de ceux qui ont  fait, au cours des 10 dernières années, des centaines de milliers de morts en Irak, en Afghanistan, en Libye et qui ont soutenu et soutiennent toujours des gouvernements dictatoriaux, répressifs et sanguinaires. Il y a dans cette attitude de quoi laisser songeur.

Il est évident que  si la presse officielle nous apportait des analyses approfondies et indépendantes de ces divers comportements, le peuple, le bon peuple pourrait mieux comprendre. Nous n’en sommes évidemment pas là et les mensonges déguisés en vérités continuent à nous convaincre. Je vous  laisse avec ce dernier article de Michel Collon sur ce sujet.

Oscar Fortin
Québec, le 19 août 2011

mercredi 17 août 2011

BENOÎT XVI AUX JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE (JMJ)



Jeudi, le 18 août, Benoît XVI sera reçu en grande pompe en Espagne pour rencontrer les centaines  de milliers de jeunes venus de tous les coins du monde. Les organisateurs parlent de 380 000 étrangers et de 120 000 espagnols. Pour les célébrations, présidées par le Pape, on s’attend à une foule oscillant entre un et deux millions de personnes.

De nombreuses voix discordantes se font entendre pour dénoncer pareil déploiement dont les coûts seront de 50 millions d’euros, soit un peu plus de soixante douze millions de dollars US.  Elles se réfèrent, entre autres, au contexte de la crise économique mondiale qui affecte de façon particulière les populations du Tiers-monde ainsi que les chômeurs, les travailleurs au salaire minimum de même que les groupes les plus vulnérables que sont les personnes âgées, les malades, les jeunes. Elles sont scandalisées par le fait que l’Église catholique, témoin de Jésus de Nazareth, celui-là même qui s’est fait le plus petit des petits et le serviteur des serviteurs, soit représenté par un personnage qui s’enveloppe de tous les honneurs d’un chef d’État et qui se prête à pareille démonstration, plus près des grands rassemblements de partis politiques en pleine campagne électorale que de la présence humble et sans ambigüité d’un véritable témoin de Jésus.

Ces protestations constituent par elles-mêmes une critique fondée sur ce grand décalage qui existe entre ces représentants hiérarchiques de l’Église institutionnelle et Jésus lui-même. Vraiment, aucune comparaison n’est possible tant sur le plan de l’esprit que de l’engagement. Autant les premiers sont jaloux de leur pouvoir, du rang de leurs fonctions et des avantages et privilèges qui les accompagnent, autant le second se fait humble, dépouillé et fidèle représentant de son Père. « Qui me voit, voit le Père. » Je doute fort que Benoît XVI puisse en dire autant en relation avec Jésus de Nazareth. Si tel était le cas, peu le croirait.

Il faut voir maintenant ce qu’il aura à dire aux grandes puissances qui mettent le feu un peu partout au Moyen Orient, en Afrique et qui ne cessent de tramer des projets criminels en Amérique Latine et ailleurs dans le monde. Trouvera-t-il le courage et l’inspiration qu’il faut pour dénoncer à voix haute ces aventures guerrières de conquête et de pillage, couvertes de mensonges et de manipulation de l’information, que mènent les États-Unis, l’OTAN et le Canada en Libye et d’une certaine façon en Syrie? Aura-t-il le courage du prophète Isaïe pour rappeler à l’ordre ces pays de l’Occident, dit chrétien, qui se réclament de la foi et de Dieu tout en faisant le contraire de ce qu’ils attendent d’eux.  Un langage sans équivoque et sans aucune complaisance.

« Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l'opprimé ; Faites droit à l'orphelin, Défendez la veuve. » (Is.1, 13-17) »

"Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, et qui joignent champ à champ, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace, et qu'ils habitent seuls au milieu du pays ! Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume; Qui justifient le coupable pour un présent, Et enlèvent aux innocents leurs droits ! Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques, Et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes, pour refuser justice aux pauvres, et ravir leur droit aux malheureux de mon peuple, pour faire des veuves leur proie, et des orphelins leur butin ! "(Is.5-10)

Voilà le langage qui correspond aux témoins de Jésus de Nazareth. Les temps que nous vivons n’ont pas tellement changé quant à cette dynamique des relations entre puissants et faibles. Ce n’est pas le grand-prêtre de l’époque qui a eu le courage de cette parole, mais un prophète, libre des institutions et disponible à la volonté de Dieu. Aujourd’hui où sont passé les prophètes? Ils sont là, soit muselés  par les hiérarchies ou encore isolés dans les coins perdus d’un diocèse ou d’une prison. N’empêche, certains parviennent tout de même à parler et à faire entendre la parole de celui qui a donné sa vie pour que la vérité soit proclamée à toute personne de bonne volonté. Ils ne sont évidemment pas sur les estrades à se faire applaudir et admirer, mais dans les rues à faire entendre une parole de vie et de solidarité.


Benoît XVI dispose d’une tribune extraordinaire pour reprendre sa condamnation des bombardements de l’OTAN en Libye et pour dénoncer en des termes non équivoques le capitalisme qu’il avait alors décrit de la manière suivante :

« Face aux abus du pouvoir économique, face aux actes de cruauté d’un capitalisme qui ravale les hommes au rang de marchandise, nos yeux se sont ouverts sur les dangers que recèle la richesse, et nous comprenons de manière renouvelée ce que Jésus voulait dire quand il mettait en garde contre la richesse, contre le dieu Mammon qui détruit l’homme et qui étrangle, entre ses horribles serres de rapace, une grande partie du monde. »  Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, tome 1,  (p.120)

Le seul fait de reprendre ces déclarations et prises de position, plutôt ignorées par nos médias occidentaux, donnerait à cette rencontre un ton qui ne saurait passer inaperçue.


Oscar Fortin
Québec, le 17 août 2011


vendredi 12 août 2011

BON ANNIVERSAIRE FIDEL


NOTE: En 2011, j'avais écrit un article, soulignant son 85é anniversaire de naissance. Je pense que l'hommage qui lui est rendu garde toute son actualité.

LA FRAICHEUR D’UN HOMME AUTHENTIQUE

Né un 13 août 1926, Fidel Castro célèbre ses 88 ans avec la même simplicité et authenticité qui l’ont accompagné toute sa vie. Celui que la revue Fortune avait présenté à plusieurs reprises, mais en vain, comme un des hommes les plus riches du monde vit tout simplement dans une petite résidence à la Havane. C’est là qu’il reçoit, à l’occasion, des chefs d’État, des personnalités politiques, des écrivains et des artistes. Tous et toutes sont honorés d’être reçus par celui qui a renversé le dictateur Batista et donné naissance à une révolution que l’Empire n’a pu vaincre avec ses interventions armées, ses centaines de millions de dollars pour corrompre, créer des épidémies, susciter des actes criminels et un blocus économique défiant toutes les règles du droit international. Il aura été également la  Cible de plus de 638 tentatives d’assassinat (http://www.cubalatina.com/histoire/fidel-castro.php3), il est toujours là pour partager ses réflexions sur le monde et les conflits qui en menacent l’existence. Vous trouverez à travers les divers sujets traités la fraicheur d’une sagesse qui repose tout à la fois sur un vécu intense, une intelligence exceptionnelle et un humanisme qui ne se dément pas.

Peu d’hommes d’État, des 50 dernières années, peuvent se présenter avec autant de consistance et de fidélité à certaines valeurs fondamentales relatives aux personnes et aux sociétés.

L’insistance mise par la Révolution sur l’éducation et la santé est un premier indicateur de la valeur accordée à la personne humaine. De fait, sans éducation et sans la santé, les personnes demeurent vulnérables à la manipulation et à l’isolement. Elles ne peuvent assumer les responsabilités dont elles ignorent les avenants et les aboutissants. Depuis longtemps, Cuba est libre d’analphabétisme et son système d’éducation fait l’envie de nombreux pays de la région. Quant à son École de médecine, sa réputation n’est plus à faire.  Cuba est le pays qui dispose du plus grand nombre de médecins par mille habitants. Il fallait le faire en dépit et à l’encontre de toutes les contraintes mises sur sa route tout au long de ces 50 années.

Un second volet qui caractérise la Révolution cubaine est celui de la solidarité nationale et internationale. Nous connaissons de plus en plus les interventions de Cuba dans diverses régions du monde. Il n’y va pas avec des fusils pour y faire la guerre, mais avec des ressources humaines pour y apporter éducation et santé. Cette coopération n’est d’aucune manière conditionnée aux idéologies des pays où professeurs et médecins se rendent. Il en est de même pour l’ouverture de l’École de médecine à de nombreux étudiants étrangers, y compris des États-Unis. Dans la grande majorité des cas, Cuba assume les frais de formation de ces jeunes trop démunis pour payer cette formation, mais suffisamment intelligents et habiles pour en maitriser les connaissances et leurs applications. Ils sont des milliers, aujourd’hui, oeuvrant dans leurs pays respectifs auprès des populations les plus défavorisées. Ce qui a fait dire à l’ex Président de l’Assemblée générale des Nations unies, Miguel D’Escoto, que Fidel Castro était sans nul doute le personnage le plus solidaire des causes humaines. Chez lui, la solidarité s’écrit par des actions et des engagements.

« Nous vivons le meilleur moment de l’histoire d’Amérique latine, un moment durant lequel le rêve de Bolivar, de Morazán et de Martí ne sont plus un simple rêve, mais s’est transformé en un projet réalisable dans lequel nous pouvons nous engager. Pourquoi ce moment-ci? Je crois que nous sommes en train de voir les fruits de l’exemple et de la lutte de Fidel, diabolisé par l’Occident pour avoir prêché la solidarité. Fidel ne l’a pas seulement prêchée, il a prêché par l’exemple. Pour moi, et cela je le dis aux Nations unies, il est le héros mondial de la solidarité. »

Dommage que nos politiciens et médias continuent à le diaboliser et à taire ses réflexions et commentaires sur ce que vit le monde d’aujourd’hui. N’importe, les peuples savent le reconnaître et  de plus en plus de dirigeants s’en approchent pour y puiser conseils et sagesse. Son influence déborde les frontières de Cuba et rejoint les peuples de l’Amérique latine, d’Afrique et plusieurs du Moyen Orient et d’Asie.

Quelque part, les forces porteuses de vérité, d’authenticité et de consistance en arrivent toujours à percer les nuages du mensonge, de la manipulation et de l’incohérence. Peu d’hommes d’État peuvent rivaliser avec la stature de cet homme toujours porteur d’un message de solidarité, d’humanité et de fraicheur.

Fidel, bon 85ième anniversaire. Tu demeures pour bien des peuples et de nombreux dirigeants un phare qui éclaire sans éblouir et qui guide sans dévier de la voie à suivre.


Oscar Fortin
Québec, le 13 août 2011

Quelques liens en français :





mardi 9 août 2011

QUAND L'INTERVENTION HUMANITAIRE DEVIENT TERRORISME


LE TERRORISME DE L’OTAN


Hier, tard dans la soirée, entre 23 heures et minuit, l’OTAN a largué 6 bombes sur un secteur résidentiel, à une dizaine de kilomètres au sud de Zliten, tuant ainsi  85 personnes. Le communiqué officiel du représentant gouvernemental libyen parle de 33 enfants, de 32 femmes et de 20 hommes appartenant à 12 familles.  À titre comparatif, le tueur d’Oslo n’en avait pas fait autant pour que le monde se lève pour condamner pareille horreur.

Que fait le Canada (http://www.alterinfo.net/notes/Ottawa-declare-les-diplomates-libyens-personae-non-gratae_b3187605.html) ? Il fait ce que Washington lui dit de faire : déclarer les représentants du gouvernement légitime de la Libye auprès du Canada, persona non grata, et leur donner 5 jours pour sortir du pays sans oublier toutefois de saisir préalablement les argents libyens mis à leur disposition. Voilà où nous en sommes dans notre démocratie, dirigée par un Premier ministre qui n’a reçu l’appui que de 24% de l’électorat canadien et qui décide sans se préoccuper de savoir ce que le peuple veut sur des questions aussi importantes que celles des interventions militaires à l’étranger.

Malheureusement l’opinion publique est enfermée dans l’information qui consolide ces interventions criminelles et discrédite ceux et celles qui en sont victimes. Nous sommes devenus un peuple captif d’un point de vue qui dissimule les véritables motifs de toutes ces interventions qui n’ont absolument rien à voir avec l’ « humanitaire ». Nous en sommes venus à rendre hommage à ceux qui se moquent du droit international en envahissant des pays qui ne leur appartiennent pas, en saisissant des biens qui ne sont pas les leurs et en sacrifiant  d’innocentes victimes.

Dans une lettre, transmise ce matin, au Directeur du Devoir je lui propose qu’il ouvre ses pages aux points de vue exprimés par l’information alternative de quoi permettre aux lecteurs et lectrices de se forger une opinion en la confrontant avec les versions officielles des agences de presse qui s’alimentent aux directives des grandes puissances. Je lui ai donné quelques références :


Je pense que le véritable journalisme doit permettre la diffusion la plus large possible des diverses interprétations des évènements qui agitent le monde dans lequel nous vivons. Seulement ainsi, les peuples pourront se faire un jugement et décider, en toute démocratie, de ce qu’ils veulent. Autrement, ils seront toujours à la merci de ceux qui dirigent sans eux.

Oscar Fortin
Québec, le 9 août 2011