Que la guerre soit à nos portes est devenu une évidence pour la grande
majorité des Occidentaux. Tout récemment,
le Parlement européen vota des dispositions
pour préparer l’UE à la guerre contre la
Russie.
Depuis au moins deux ans, le bruit des bottes militaires
se fait entendre et les bataillons sur terre, sur mer et dans les cieux se
positionnent autour de la cible principale qu’est devenue la Russie. Tout cela,
orchestré par une campagne médiatique dont le principal objectif est de
diaboliser suffisamment l’adversaire pour que les gens en viennent, comme ce
fut le cas de ce général de l’armée américaine, à vouloir
tuer le plus de Russes possible.
Tout est mis en œuvre pour que
l’ours grison prenne les nerfs et commette l’erreur tant recherchée pour
justifier aux yeux du monde une intervention directe en territoire russe. Des exercices de simulation d’attaques
militaires se réalisent dans à peu près tous les pays limitrophes à la
frontière russe. Pour comprendre l’impact d’un tel déploiement, il nous suffit
d’imaginer, un seul instant, la réaction qu’auraient les États-Unis si la
Russie déployait ses forces militaires tout le long de la frontière séparant le
Mexique des États-Unis. Que dire maintenant, si elle y ajoutait une base
militaire au Honduras et une autre à Cuba, des frégates, des sous-marins, un ou
deux porte-avions dans la mer du Yucatan et dans les eaux internationales de l’Atlantique,
tout près de la cote-est des États-Unis.
Quelles seraient, à votre avis, les réactions des États-Unis?
Les plus âgés se souviendront ce qu’avait été cette réaction lorsque des
missiles nucléaires avaient été détectés à Cuba, en 1962. C’est pourtant la
situation à laquelle est soumise actuellement la Russie, sans parler des
sanctions et tout ce qui les accompagne.
En dépit de tout ce climat de provocations, la Russie et
son Président demeurent relativement calmes, se contentant de rappeler
qu’il y a des lignes rouges à ne pas franchir. Cette retenue de la Russie est
mise en relief dans un article récent,
coiffé de ce titre éloquent: La
Russie épargne une guerre au monde en ignorant les provocations de l’OTAN.
Cette patience tranquille de la Russie ne signifie
toutefois pas une quelconque insouciance des dangers qui planent sur elle.
L’air de rien, Poutine, son ministre des Relations extérieures et ses chefs d’armées
placent leurs pions et consolident leurs alliances. Déjà, la Chine et la Corée
du Nord s’aligneront avec la Russie, advenant une guerre provoquée par les États-Unis.
Plus que tout, la Russie peut compter sur une opinion mondiale qui lui est de
plus en plus favorable, les campagnes
de désinformation ne parvenant pas à contaminer tous les esprits.
Le calme relatif du président Poutine laisse entendre
qu’il a des armes secrètes qui pourront, le cas échéant, neutraliser les forces
de l’OTAN et celles des États-Unis. Il dégage l’image de quelqu’un qui est sûr
de lui et qui sait où il va avec son peuple et son armée. La guerre des
sanctions n’arrive pas à l’ébranler. Le peuple russe continue à soutenir son
Président à plus de 85 %. Ce climat n’est pas sans favoriser une armée
motivée et disposée à livrer le combat de la victoire contre un impérialisme
qui ne veut qu’une chose : gouverner le monde à son image et ressemblance
en se l’asservissant.
Pendant ce temps, la Communauté européenne commence à se
fissurer et à prendre l’eau. Déjà, sept pays prennent leur distance par rapport
à la reconduction automatique des sanctions contre la Russie. Elle réagit de
plus en plus mal à l’emprise dominante des États-Unis sur son propre devenir. Les
peuples sont de moins en moins disposés à servir de chair à canon pour défendre
les intérêts de l’Oncle Sam. Les gouvernants, quant à eux, sont dans
l’engrenage des forces de l’OTAN et de celui la Communauté européenne,
véritable encadrement qui les soumet à Washington. Ils sont, de moins en moins,
les gouvernements au service des intérêts de leurs peuples et de plus en plus des
gouvernements au service des intérêts des États-Unis.
Que peut penser le grand Charles de Gaule de ce qu’est
devenu cette France qu’il a toujours
voulue indépendante et libre ? Il doit certainement se retourner dans sa
tombe lorsqu’il voit que le porte-avions qui honore son nom est sous
commandement étasunien.
Tout récemment, c’est l’Allemagne qui est menacée
de sanctions de la part d’Obama. Il ne saurait être question qu’elle
accorde l’asile politique à Snowden, ce jeune informaticien à l’origine des
informations portant sur l’espionnage illégal des Etats-Unis à l’endroit des citoyens
et des pays.
Je conclue cette brève analyse que chacun pourra
compléter à sa façon en prédisant que cette grande guerre à venir ouvrira toute
grande les portes à l’avènement d’un monde multipolaire et polycentrique. Cette
guerre marquera la fin de l’Empire et du grand rêve de la gouvernance mondiale placée
sous son emprise.
La Russie, la Chine et les pays du BRICS seront tout à la
fois l’inspiration et le moteur de la mise en place de ces nouveaux paradigmes.
La suprématie impériale des Etats-Unis et de ses alliés fera désormais partie
de cette sombre histoire d’un monde dominé par une oligarchie mondiale aux
ambitions insatiables.
Cette prédiction trouve ses fondements dans l’analyse des
grandes tendances qui s’imposent de plus en plus au monde. Elle fait évidemment
un acte de foi dans cette capacité de la Russie de vaincre les forces de
l’empire.
Pour ceux et celles qui s’intéressent à certaines
prédictions apocalyptiques, je suggère les conférences du Sheikh
Imran Hosein sur la fin des temps. Il est un spécialiste de l’eschatologie révélée
dans le Coran et la lecture qu’il fait de cette grande guerre à venir est celle
d’une Russie renouvelée, profondément identifiée à l’Église orthodoxe de Russie
et de Constantinople. C’est cette Russie qui saura porter ces nouvelles valeurs
au monde qui surgira de cette grande guerre où seront vaincues les forces
occidentales.
Oscar Fortin
Le 21 mars 2014
2 commentaires:
Bravo pour cet article. C'est le premier article que je lis d'un Québécois non lobotomisé par les merdias de masse.
Merci pour votre commentaire
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