mercredi 20 mars 2019

VENEZUELA : LA TABLE EST MISE







Les prétentions de l’Empire de prendre le contrôle, par tous les moyens, de l’État vénézuélien, sont incontournables. Toutes les options sont sur la table pour que cet objectif  devienne réalité. Si le dialogue  peut conduire à une transition pacifique du socialisme bolivarien au capitalisme impérial, il sera le bienvenu.  Si les sanctions, sous ses diverses formes, en arrivent à soulever le peuple contre son gouvernement, elles seront maintenues jusqu’au changement de régime. Si ces actions ne conduisent pas aux objectifs poursuivis, ce sera alors l’intervention militaire. Il pourra compter sur le groupe de Lima et sur la participation  militaire des gouvernements de Colombie et du Brésil.

D’autre part, le peuple majoritaire du Venezuela accompagne, avec déterminations, son gouvernement légitime, sous la présidence de Nicolas Maduro. L’organisation civique militaire  se veut une réponse percutante à toutes les initiatives interventionnistes de l’Empire. Nicolas Maduro peut compter sur une armée qui a su résister aux offres alléchantes de l’ennemi et sur l’adhésion d’un peuple conscient à la révolution bolivarienne. Il ne saurait être question de se soumettre à l’Empire et encore moins d’en devenir les sujets. La souveraineté et l’indépendance sont du peuple et de personne d’autre. Dans ce combat, ils ne sont pas seuls. La Russie et l’Iran, entre autres, répondent oui à la requête du Président légitime du Venezuela, Nicolas Maduro, de se joindre à cette confrontation qui s’avère inévitable. 

La rencontre toute récente (19 mars)  d’Elliot Abrams, représentant de Washington pour le Venezuela,  avec le vice-ministre russe des Affaires extérieures, semble avoir porté certains fruits. C’est à tout le moins ce qu’on peut comprendre de la déclaration d’Elliot Abrams, suite à cette rencontre. 

« «Nous ne sommes pas arrivés à une "rencontre des esprits", mais je crois que les négociations ont été positives dans le sens que les deux parties ont désormais une meilleure compréhension de leurs positions respectives», a fait savoir le diplomate. »


Le même jour de cette rencontre, la Russie et l’Iran faisaient également une déclaration commune. 

« Dans le document, l’Iran et la Russie se méfient de la légitimité de l’autoproclamation de Juan Guaidó en tant que président en charge et réitèrent leur rejet des agressions constantes menées par le gouvernement américain contre le Venezuela.

Pour sa part, la Russie a annoncé que l'ingérence des États-Unis compliquait encore la situation au Venezuela. Pendant ce temps, l’Iran a manifesté sa coopération militaire et défensive au gouvernement de Nicolás Maduro, si nécessaire. Les deux nations reconnaissent le présidentMaduro comme président légitime, élu par le peuple en mai 2018. » (Traduction Google)



À QUOI PEUT-ON S’ATTENDRE?

Tout est évidemment possible avec de tels interlocuteurs (Empire).  Il faut toutefois prendre en compte certains facteurs de nature à ralentir le processus. Tout le monde sait que la position du président Trump est plutôt fragile et que ses ennemis, à l’interne, se font toujours plus menaçants. L’aventure d’une guerre incertaine contre le Venezuela, fortement soutenu entre autres par la Russie, l’Iran et Cuba peut dégénérer en un véritable désastre. Nous n’en sommes plus  à 1962, au temps des missiles à Cuba. Dans le contexte d’aujourd’hui, les É.U. sont bien mal placés pour se plaindre de cette présence militaire russe et iranienne dans les eaux du Venezuela. Ils sont eux-mêmes les responsables d’un chapelet de missiles entourant la Russie et en Asie, entourant la Chine et la Corée du Nord.

Je me demande si les déclarations récentes du New York Times sur les auteurs qui ont mis à feu les camions d’aide humanitaire et celle de CNN, sur l’homicide ratée du 4 août  visant l’assassinat du président et de ses principaux collaborateurs,  ne sont pas liées à la campagne de dénigrement  et de destitution du président Trump. Ces deux médias, de très grande importance, mettent à nue les mensonges et les ratés de ses interventions au Venezuela.

Chose certaine, le Venezuela ne baissera pas la garde et, en tout temps, il sera là pour contrer tous les coups bas d’interventions de cet Empire aux décisions imprévisibles. Il est toujours possible que Trump, devant les présidentielles de 2020, réajuste son tir et remette à plus tard ses ambitions de conquêtes.

Oscar Fortin

20 mars 2019

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