Dans la lutte contre coronavirus
Face aux sanctions criminelles imposées à divers pays
Qu’on soit croyant ou pas, le Pape et l’État du Vatican ont un pouvoir moral important dans les diverses régions du monde. Certains pays en ont compris la réalité et ont su tout faire pour s’en faire des alliés. Dans des articles antérieurs, j’ai eu l’occasion d’en parler amplement.
Dans le cas présent, il s’agit d’une guerre mondiale contre un virus « assassin » qui se transmet rapidement et sans aucune discrimination à travers l’ensemble des pays du monde. Il n’y a pas un pays qui peut se considérer immunisé contre ce virus. Peuples et gouvernements prennent toutes les dispositions, recommandées par les scientifiques qui en ont fait l’analyse, pour se protéger contre ce dernier. Les personnes sont mises en isolement et les gouvernements déploient tous les moyens possibles pour assurer à leurs peuples tous les services médicaux nécessaires ainsi que les médicaments appropriés pour combattre ce virus. C’est dire l’importance de toutes les ressources financières et humaines nécessaires pour mener à terme ce combat.
Dans l’état présent de la géopolitique mondiale, il y a des peuples, des pays qui sont victimes de sanctions, imposées par certaines puissances, qui ont des effets directs sur l’économie et la capacité des populations d’accéder à une alimentation nécessaire ainsi qu’à des médicaments qui s’avèrent, dans l’état actuel, essentiel. C’est dans ce contexte que le Secrétaire des Nations Unies ainsi que la haute commissaire pour les droits humains demandent aux États qui ont imposé des sanctions à d’autres États d’y mettre fin et de revenir au respect du droit international.
C’est dans ce contexte que se pose la question : qu’attendent le Pape et le Vatican pour se joindre, avec force et sans ambiguïté, aux déclarations des N.U. sur le respect du droit international et l’arrêt des sanctions contre peuples et gouvernements. Que Cuba, Venezuela, l’Iran et bien d’autres pays soient victimes de ces sanctions, qui remontent, pour certains, à plusieurs années, est totalement inacceptable. En plus d’être un délit criminel au droit international, elles sont autant de « virus »qui affectent l’économie des pays et le bien-être des personnes.
Pour des Sociétés et des États qui se font les grands protecteurs des libertés des personnes et des peuples, consentir, sans mot dire, à ces interventions criminelles, c’est en devenir des complices. Les pays du groupe de Lima dont le Canada, les pays de l’Union européenne, entre autres, sont de ceux qui se gardent bien de dénoncer ces sanctions. À ce jour, c’est également le cas du Pape et du Vatican qui n’ont élevé la voix pour dénoncer les sanctions imposées au Venezuela et à Cuba, entre autres. À ce que je sache, les nombreuses sanctions imposées au Venezuela, ces deux dernières années, n’ont fait l’objet d’aucune condamnation du Pape, du Vatican, de l’épiscopat vénézuélien, même en cette période de lutte contre le coronavirus. UN SILENCE DIFFICILEMENT EXPLICABLE. Ce sont des condamnations à faire en privé, mais à voix haute face aux peuples du monde.
Oscar Fortin
26 mars 2020
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