OPPOSANT ACHARNÉ À LA RÉVOLUTION BOLIVARIENNE
Ce cardinal, alors qu’il était évêque, au moment de l’élection de Chavez, en 1998, avait exprimé, sous diverses formes son opposition à la nouvelle constitution, promise par ce dernier, lors de sa campagne électorale. De fait, Chavez, devenu le nouveau président du Venezuela, donna suite à sa promesse et confia à une « constituante », représentant le peuple, de procéder à la rédaction de cette nouvelle constitution à soumettre, par référendum, au pouvoir du peuple.
Le 15 décembre 1999, le peuple vénézuélien est convoqué pour décider du sort de ce projet de constitution. À l’option « si » 71,78%des électeurs et électrices ont voté pour le « si ». À l’option « no », 22,28%ont voté pour le « non ». Il faut savoir que, dans cette constitution, l’État vénézuélien se déclare « socialiste »,« humaniste », chrétienet anti-impérialiste. Y sont également inclus, entre autres, l’éducation gratuite, les services de santé, également gratuits, des logements sanitairespour toutes les familles à faible revenu.
De quoi interpeller l’évêque Balthasar Porras que le pape Jean-Paul II avait consacré, en 1983, une année après qu’il ait signé un pacte (1982)avec Donald Reagan, alors président des Etats-Unis. Dans ce pacte, le Vatican et Washington s’entendent pour une action concertée en vue de contrer toute forme de socialisme ou communisme en Amérique latine.
En le consacrant évêque, en 1983, le pape avait reconnu en lui le profil souhaité pour mener ce combat contre toute forme de socialisme et de communisme, tel qu’exprimé par les signataires du pacte. Balthasar Porras s’impose comme un véritable chef d’opposition et les qualificatifs ne lui manquent pas pour désigner ses adversaires. Chavez est comparé à Hitler et à Mussolini, alors que Chavez le qualifie de « diable ». Maduro est un tyran, dictateur, usurpateur de pouvoirs et bien d’autres choses encore…Toutefois, dans le cas de Maduro, ce dernier a pour politique de ne pas répondre à toutes ces provocations.
On se souviendra, qu’en avril 2002, lors du coup d’État contre Chavez, l’évêque Porras fut celui qui accompagna le cardinal de Caracas, Ignacio Velasco, aujourd’hui décédé. Ce dernier accompagnait le putschiste, Pedro Carmona, président du patronat et futur président du Venezuela. Le cardinal était là pour assermenter le putschiste Carmona en tant que nouveau président, non élu, du Venezuela et l’accompagner dans sa déclaration d’annulation de la nouvelle constitution, récemment voulue et votée par le peuple. Pendant ce temps l’évêque Porras conduisait Chavez à ses geôliers, leur demandant de lui sauver la vie.
Nous connaissons la suite. Le peuple et un bataillon de l’armée vinrent spontanément au secours de Chavez et de la révolution bolivarienne. Ils s’emparèrent des putschistes et exigèrent le retour immédiat de Chavez. Ce qui se réalisa dans l’euphorie d’un peuple, les bras tout grands ouverts, pour accueillir leur président. Chavez est arrivé en hélicoptère et a repris son poste de Président, entouré de plus de 200 000 personnes et de tous ses ministres.
Ce dénouement imprévu de ce coup d’État a fait histoire. Un peuple conscient et responsable s’est littéralement levé et marché vers ceux qui pensaient pouvoir reprendre facilement le pouvoir d’un État qui n’agissait pas selon leurs volontés. Ce fut le 14 avril 2002,
Pour conclure, nous pouvons dire qu’à ce jour, le peuple vénézuélien est toujours derrière son gouvernement en dépit de tous les problèmes, générés en grande partie par l’interventionnisme des Etats-Unis et de ses alliés vassaux. Dans ce travail de démolition d’un peuple et de son projet de société libre et responsable, leurs adversaires peuvent compter sur le Vatican et l’épiscopat vénézuélien.
« Depuis la campagne pour l'approbation de la Constitution de 1999, que Chávez a promue dans sa carrière pour changer le modèle politique, le religieux Porras s'est montré comme l'un des critiques les plus acharnés du régime actuel. » Or, ce religieux est devenu le personnage le plus influent de l’Église vénézuélienne et le plus respecté de l’État du Vatican. En 2016, le pape François en fait un Cardinal. Il faut dire que son zèle pour discréditer le gouvernement de Nicolas Maduro et, à travers ce dernier, la révolution bolivarienne a de quoi impressionner. Il est, tout à la fois, l’homme du Vatican et l’homme de Washington. Les deux veulent que disparaissent cette révolution ainsi que ceux qui en sont l’âme.
(texte en espagnol que vous pouvez traduire avec Google traduction
Ce que ne dit pas ce cardinal
En aucun moment il ne mentionne les grandes réalisations de ladite révolution : éducation gratuite, services de santé gratuits, plus de 4 millions de logements construits pour les familles les plus en besoin, la démocratie participative du peuple à travers diverses formes d’intervention, etc. De cela, le Cardinal ne parle jamais.
Il en va de même pour toutes les formes d’interventionnisme des États-Unis à l’endroit du Venezuela. De cela il ne parle pas et encore moins des sanctions économiques qui affectent tellement le peuple lui-même en manque de médicaments que le gouvernement ne peut acheter en raison des sanctions. Il ne parlera pas plus des actions terroristes mises en place par le président autoproclamé, Juan Guaido, président reconnu par le Vatican et l’épiscopat vénézuélien. Pas un mot des activités terroristes de ces derniers.
Ce que dit le cardinal
Sur ce point, il est un des meilleurs critiques de l’actuel gouvernement. Il relève toute la misère que souffre le peuple et trouve cela inhumain. Pour lui, le seul responsable de cette misère est le gouvernement et ce président Maduro, véritable tyran et dictateur. En cela les qualificatifs ne lui manquent pas.
Il ne lui vient même pas à l’esprit que l’interventionnisme criminel des États-Unis peut avoir une partie importante des responsabilités dans ces souffrances du peuple.
En somme, il n’est pas là pour faire la promotion de la Révolution bolivarienne, sinon celle du retour de l’empire aux commandes de l’État vénézuélien. Ainsi, l’Église pourra retrouver ses pouvoirs en éducation, à travers ses collèges et universités.
16 de juin 2020
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