lundi 13 juin 2022



LA STRATÉGIE DU CAPITALISME SAUVAGE

QUI CONDUIT À L’ÉCHEC DES GOUVERNEMENTS SOCIALISTES




L’image que nous présente l’Amérique latine est celle d'un Continent soucieux de récupérer son indépendance et sa souveraineté, ce qui n’est pas du goût de l'Empire qui y trouve richesse et domination. Pas question, pour ce dernier, que les peuples de l'Amérique latine et des Caraibes reprennent le contrôle de leur destinée.  

Pour contrer ce projet, l'Empire a développé une stratégie de nature à faire de ces projets, des échecs de nature à démobiliser les peuples. Les exemples de Cuba, du Chili, du Brésil, de l’Argentine, de la Bolivie et du Nicaragua, entre autres, mettent en lumière tous les moyens, déployés par l’Empire, pour que ces nouveaux gouvernements, de format socialiste, plus près de la Doctrine sociale de l’Église que du communisme de Staline, soient un véritable fiasco.

 

https://humanisme.blogspot.com/2014/04/jean-xxiii-precurseur-du-socialisme-du.html 


Le pape Benoît XVI, dans son livre « Jésus de Nazareth »,  aux pages 119 et 120, a ce texte qui donne à réfléchir :  « Après l’expérience des régimes totalitaires, de la brutalité avec laquelle ils ont écrasé les hommes, raillé, affaibli,, frappé les faibles, nous sommes de nouveau à même de comprendre ceux qui ont faim et soif de justice, nous découvrons l’âme de ceux qui sont dans l’affliction et leur droit à être consolés. »

 

Selon Benoît XVI, cette cruauté se retrouve de nos jours à travers un capitalisme sauvage qu’il décrit comme ceci :  "Face aux abus du pouvoir économique, face aux actes de cruauté d’un capitalisme qui ravale les hommes au rang de marchandise, nos yeux se sont ouverts sur les dangers que recèle la richesse, et nous comprenons de manière renouvelée ce que Jésus voulait dire quand il mettait en garde contre la richesse, contre le dieu Mammon qui détruit l’homme et qui étrangle, entre ses horribles serres de rapace, une grande partie du monde"(p.120)

"N’est-il pas vrai que l’homme, cette créature appelée homme, tout au long de son histoire, est aliéné, brutalisé, exploité? L’humanité dans sa grande masse a presque toujours vécu sous l’oppression. Et inversement, les oppresseurs sont-ils la vraie image de l’homme, ou n’en donnent-ils pas plutôt une image dénaturée, avilissante? Karl Marx a décrit de façon drastique « l’aliénation » de l’homme. […] Il a livré une image très concrète de l’homme qui tombe aux mains de bandits." (p.224).

Il ne faut pas se surprendre que les premières victimes de ce capitalisme en fassent une critique sévère et en démontrent les effets pervers

 

https://humanisme.blogspot.com/2007/07/jsus-de-nazareth-de-benot-xvises.html

 

La première et principale stratégie des EE.UU.  et de ses alliés, nous a été révélée en 1960 et demeure toujours très présente dans la lutte menée contre ce socialisme, alternative au capitalisme sauvage. Voyons ce qui en est dit.

Dwight Eisenhower, alors président des États Unis, avait décidé d’appliquer à Cuba, plus d’un an avant le 16 avril 1961, le mémorandum secret de l’adjoint du sous-secrétaire d’État d’alors, Lester Mallory. Selon son rapport:

« La majorité des cubains appuient Castro (…) Il n’existe pas une opposition politique effective. (…)

«  L’unique moyen possible pour lui faire perdre l’appui interne est de provoquer la désillusion et le mécontentement en provoquant l’insatisfaction économique (...) et la pénurie. (…) Il faut mettre rapidement en pratique tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique (…) refusant à Cuba argent et biens de toute nature de manière à réduire les salaires et l’emploi, provoquant ainsi la faim, le découragement et la chute du gouvernement.»

Il est évident que cette politique continue d’être à la source  de toutes les interventions ddes États-Unis pour que cette alternative au capitalisme sauvage soit un véritable fracasso pour les Peuples  et les gouvernements. 

Si les éditorialistes et analystes de nos grands médias nous parlent amplement de l’échec de l’économie cubaine, de l’économie du Venezuela, très peu mettent en évidence les effets dévastateurs de ces blocus sur ces derniers. Ils se font bien discrets sur cet acharnement de la plus grande puissance du monde à faire échouer par tous les moyens, légaux et illégaux, l’émergence d’une société nouvelle, indépendante dans la gestion de son destin, soucieuse du respect des besoins les plus fondamentaux de ses citoyens tels la subsistance, le travail, la santé, l’éducation, le logement.

Lorsque les sanctions et les blocus économiques ne sont pas suffisants, il y a l’intervention militaire directe, nommée coups d’État. Ce fut le cas du Chili sous le régime de Salvador Allende, ce fut également le cas du Brésil dans les années 1960, ce fut également le cas, à plusieurs reprises de la Bolivie, sans oublier la junte des militaires en Argentines, dans les années 1970.  Il faut noter que ces coups d’État se réalisent avec la collaboration des militaires des pays concernés. Ils sont les enfants chéris de l’Empire qui voit à leur bien-être. Ce n’est toutefois pas le cas de tous les pays. Certains de ces pays peuvent compter sur leur armée, fidèle à leur peuple et à leur gouvernement.  


On ne peut passer sous silence le rôle que jouent certains Papes et  Évêques au risque de se contredire eux-mêmes dans leur message évangélique.  D'une part, ils condamnent le capitalisme sauvage tout en condamnant, en même temps, peuples et gouvernements qui s'engagent à développer une alternative à ce capitalisme. Ce fut le cas de Chavez et de bien d'autres qui ne purent compter sur le soutien de ces mêmes personnages ecclésiastiques qui condamnent tout à la fois le capitalisme sauvage, tout en le soutenant dans sa lutte contre l'alternative socialiste des peuples.




https://humanisme.blogspot.com/2022/06/le-vatican-dans-ses-relations-avec.html



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