vendredi 4 novembre 2005

LORSQUE LES PHARISIENS CRIENT AU SCANDALE

J’ai toujours eu une certaine méfiance à l’endroit des personnes qui se scandalisent facilement et qui ont vite fait de monter aux barricades pour lapider les coupables. Ce n’est pas sans nous rappeler cette scène de Marie Magdeleine, cette pécheresse peu recommandable que l’on s’apprêtait à lapider. Nous connaissons évidemment la suite de l’histoire. : à commencer par les plus vieux, nous dit le texte, ils se retirèrent après que Jésus ait invité ceux sans péché à lui tirer la première pierre. Pareille situation doit trouver quelque part une explication. Soit qu’il y ait une inconscience pour voir la poutre dans son œil, soit que l’on pense faire oublier cette poutre que l’on a, en parlant de la paille dans l’œil des autres.

Comme un très grand nombre, je ne puis que m’élever contre l’inconscience des uns et l’hypocrisie des autres. Il y a dans pareil comportement une sorte de mépris de l’intelligence et encore plus de l’indulgence des personnes de bonne volonté qui cherchent plus à comprendre et à pardonner qu’à juger et à condamner. Elles oublient que les personnes de bonne volonté vont chercher dans le regard serein qu’elles portent sur elles mêmes la bonté non moins sereine qu’elles témoignent à l’endroit des autres.

Comment ne pas réagir devant cette mascarade qui anime actuellement certains milieux du Parti Québécois et, à en croire par les reportages, les milieux journalistiques. L’acharnement que l’on manifeste contre la consommation de cocaïne d’André Boisclair et l’insistance pour qu’il démissionne ont de quoi rappeler les invectives prononcées par un certain Jésus de Nazareth contre les pharisiens et les hypocrites. Ces derniers aiment se parader dans les endroits publics pour mieux se faire voir, ne se gênent pas pour mettre sur les épaules des autres des fardeaux qu’ils ne peuvent eux-mêmes porter. Ils aiment passer pour des justes alors qu’ils ressemblent à des sépulcres blanchis remplis d’ossements. Point n’est besoin de nommer qui que ce soit. Ces personnes se manifestent déjà suffisamment elles-mêmes.

Je viens tout juste de recevoir par Internet un diaporama qui pose la question suivante : pour quel candidat voteriez-vous pour diriger le monde ? Trois candidats sont proposés:
le premier est un politicien qui fréquente les milieux véreux, qui a deux maîtresses, qui fume comme un pompier et qui boit huit à dix martini par jour; le second a déjà été viré deux fois, il dort jusqu’à midi, a déjà fumé de l’opium au collège et boit un quart de litre de whisky tous les soirs avant d’aller au lit; le troisième est un décoré de guerre, végétarien, ne boit que très occasionnellement une bière et n’a pas d’histoire extra conjugale. Je ne sais votre réponse, mais je vous dirai que le premier candidat est nul autre que Franklin D. Roosevelt, que le second est Winston Churchill et que le troisième est Adolphe Hitler.

De quoi faire réfléchir sur les liens que nous faisons entre certains comportements et la capacité des personnes de réaliser de grands projets.

Je souhaite qu’André Boisclair ait les appuis nécessaires pour prendre la direction du Parti Québécois et le conduire jusqu’au gouvernement et à l’indépendance du Québec. J’espère que Louis Bernard soit près de lui pour le seconder dans les diverses étapes à franchir.


Oscar Fortin

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