dimanche 19 août 2007

SOMMET DE MONTEBELLO

MONTEBELLO ET LA DÉMOCRATIE

La rencontre, cette semaine, à Montebello, Canada, des Présidents du Mexique, des États-Unis et du Premier ministre du Canada, en présence de leurs mentors économiques, donnera lieu à des échanges secrets et à des décisions transcendantes par rapport à la souveraineté et à l’indépendance du Canada, entre autres, sur ses richesses naturelles dont l’eau. Pareille situation pose évidemment la question de la démocratie, ce pouvoir qu’a le peuple sur ses institutions et sur les prérogatives de sa constitution.

Le gouvernement minoritaire de Stephen Harper ne dispose actuellement d’aucun mandat du peuple canadien pour prendre quelque décision que ce soit sur ces questions. Il est donc important que les partis d’opposition et les canadiens dans leur ensemble ouvrent le débat sur la nécessité de consulter les canadiens par voie référendaire chaque fois que des questions importantes, touchant leur indépendance et leur souveraineté, sont débattues. Il pourrait en être de même pour toute décision visant l’engament du Canada dans des guerres offensives comme c’est actuellement le cas en Afghanistan. Ce serait d’autant plus facile que le Parlement canadien dispose maintenant d’une loi référendaire qui permet d’encadrer pareille consultation.

Les vrais démocrates ne peuvent qu’applaudir à pareille initiative et s’en faire les défenseurs. M. Harper lui-même, grand promoteur de la démocratie en Afghanistan, donnerait ainsi un signal sans équivoque du type de démocratie dont le Canada se fait le promoteur et le défenseur dans le monde: une démocratie où le peuple est vraiment aux commandes de son destin.

De grâce n’attendons pas un prochain référendum sur l’avenir du Québec pour mettre à l’épreuve la loi canadienne sur les référendums. L’avenir du Canada est un enjeu autrement plus important pour le peuple canadien.

Oscar Fortin
19 août 2007

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