dimanche 12 avril 2009

LA GLOIRE DE L'OLIVIER

Le soi-disant Saint Malachie, dans ses prophéties sur les papes à venir, attribue au 111 ième et avant dernier de sa liste, Benoît XVI, un indice ou une devise : « LA GLOIRE DE L’OLIVIER ». Chacun peut en scruter le sens potentiel tout en demeurant dans l’incertitude. C’est dans cet esprit que je me permets d’élaborer sur le sujet, laissant aux lecteurs et lectrices d’en tirer leur propre conclusion.


La BOLIVIE, le plus pauvre des pays de l’Amérique du Sud et dont la grande majorité de la population plonge ses racines dans les temps les plus anciens, vit actuellement une mutation profonde. En 2005, sa population a élu le premier Président issu de ses racines ancestrales, Evo Morales, dont la mission principale est de redonner au peuple tous ses droits tant dans les institutions que sur les richesses dont regorge le pays. Cette mission, il l’a amorcée avec détermination et en concertation constante avec le peuple. Les oligarchies nationales et les conglomérats internationaux qui se servaient librement en minerais, en gaz et en produits agricoles se sont vite manifestés en développant diverses initiatives visant l’arrêt de ces changements et le retour au mode traditionnel de fonctionner.


Il y a eu des tentatives d’assassinat du Président, des initiatives visant la déstabilisation de l’économie et des institutions politiques et judiciaires. Par tous les moyens ces opposants ont cherché à rendre impossible la tenue d’un référendum national sur une nouvelle constitution, élaborée en concertation avec le peuple et ses divers représentants régionaux et sociaux. Dans chacun des cas, le Président Évo Morales est parvenu à surmonter les obstacles en s’associant un fort soutien du peuple, des pays regroupés dans UNASUR et de nombreux organismes multilatéraux.


Au moment d’écrire ces lignes, le Président fait une grève de la faim. Depuis plus de 4 jours il ne prend que de l’eau et du liquide sucré avec de la coca. C’est que les opposants qui sont majoritaires au Sénat se refusent à donner suite à un projet de loi, déjà prévu dans la nouvelle constitution, voté par les parlementaires et qui vise à confirmer la tenue d’élections générales pour décembre 2009. Par diverses mesures dilatoires, ils ont écoulé le temps prévu pour cette ratification, forçant les autorités à la prolonger jusqu’à ce que les sénateurs opposants s’exécutent. Bien que le Président ait les pouvoirs de procéder par décret, il veut que le Sénat se commette en votant cette loi. Sa grève de la faim durera jusqu’à ce que les sénateurs s’exécutent. Les sénateurs opposants savent que s’il y a élections, Évo Morales va les gagner. C’est ce qu’ils ne veulent pas.


Une grande solidarité nationale et internationale se développe en appui au Président et à son gouvernement. Les contradictions de ceux qui étaient, il n’y a pas encore longtemps, à la tête du pays se manifestent. Tout le système des institutions politiques, économiques, judiciaires avaient été bâti pour répondre à leurs intérêts corporatifs et personnels. C’est ce système, dans ses contradictions et ses fausses prétentions, qui est mis en cause. Il va sans dire que les peuples voisins ne sont pas sans prendre conscience de cet état de chose et que bientôt ils auront, eux-aussi, à prendre les moyens pour le changer. En un certain sens, la Bolivie fait une lutte dans laquelle se reconnaissent tous les peuples soumis aux oligarchies et aux conglomérats internationaux. Ce combat du peuple bolivien se fait sans violence. Des marches et des grèves de la faim en sont les principales armes. Ce n’est pas pour rien que tout le blason de la Bolivie est soutenu par une couronne d'olivier et de laurier qui signifient la paix et le triomphe.




La prophétie du soi-disant Malachie aurait-elle prévu que sous le pontificat de Benoît XVI, élu pape également en 2005, la Bolivie, ce peuple aux origines millénaires, triompherait et apporterait la paix à son peuple et serait pour bien d'autres une inspiration ?

Ne serait-ce pas là


« LA GLOIRE DE L’OLIVIER »
?

Oscar Fortin
Le 12 avril 2009

http://humanisme.blogspot.com/

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