Les évènements des dernières semaines permettent de soulever la question de l’information dont dispose le Président Obama. Est-il informé des opérations clandestines menées par la CIA et le PENTAGONE, en Amérique latine et dans d’autres régions du monde? Dans le cas de la crise en Iran, il a nié toute participation du gouvernement des États-Unis. Dans le cas du coup d’État au Honduras, il en fit tout autant.
Pourtant, tous les analystes sérieux savent que le Gouvernement des États-Unis est présent d’une façon ou d’une autre là où ses intérêts sont en jeu. En Iran, des centaines de millions de dollars (400 M $ selon certaines sources) ont été investis pour déstabiliser l’actuel gouvernement. Au Honduras, le coup d’État ne pouvait être possible sans le consentement des États-Unis. Serait-ce que les politiques de Bush se poursuivent grâce à ses adeptes au sein de la CIA, du PENTAGONE et des divers organismes de couverture qui se présentent tous sous le chapeau de la liberté, de la démocratie et de l’aide humanitaire?
S’il fallait qu’il en soit ainsi, et tout prête à croire que c’est le cas, l’élection d’OBAMA n’aurait été qu’une diversion pour le peuple américain et le monde. Ses discours serviraient, à son insu, à entretenir l’illusion d’un grand rêve. Pendant qu’il s’adresse aux peuples latino-américains dans le cadre de l’Organisation des États Américains (OEA), et aux arabes et musulmans au Caire, pour vanter le dialogue, le respect et la diversité, les vrais détenteurs du pouvoir continuent de planifier des actions clandestines en Iran, en Bolivie, au Venezuela, en Équateur, au Nicaragua et au Honduras. Ils ont leurs candidats en poste dans les principaux organismes régionaux tout comme dans les grandes agences de presse pour jouer leur rôle respectif : les premiers pour les couvrir et faire diversion et les seconds pour manipuler et déformer l’information. Dans le cas de l’actuel coup d’État au Honduras, CNN n’a pas dévié d’un iota sa politique de désinformation et de diversion sur les faits. Les grandes agences de Presse, telles AFP et REUTERS, avec plus de subtilité introduisent de nouveaux éléments qui viendront en temps voulu ouvrir la voie à des compromis qui auront pour effet d’annuler complètement les initiatives amorcées de changements. L’objectif sera alors atteint.
Il est important que M. OBAMA, dise au monde : QUI dirige vraiment aux États-Unis? Qui sont ceux et celles qui prennent les décisions importantes allant directement à l’encontre de ses prises de position sur le respect des peuples, leur liberté de se donner les gouvernements qu’ils veulent et d’avoir avec ces derniers des relations basées sur le respect mutuel? Il est important qu’il fasse sa petite enquête parce que le monde pourra penser qu’il est tout aussi « menteur » que l’a été son prédécesseur. Ce serait dommage.
Personnellement, je ne pense pas que M. Obama soit un menteur. Je pense plutôt qu’on le garde en retrait de beaucoup d’informations véhiculées par les services secrets, la CIA et le PENTAGONE. Il est temps qu’il réunisse tout ce beau monde et qu’il les oblige à se mettre à table pour dire ce qu’ils magouillent dans le monde. Ce qui vient de se passer au Honduras ne lui laisse pas beaucoup le choix. Son gouvernement est impliqué dans la préparation de cette opération depuis un certain temps. Ça devient gênant pour un Président de sa stature de dire que les États-Unis n’y sont pour rien. Aujourd’hui, l’information circule plus vite que l’on peut penser et les secrets sont vite mis à nus. De grâce, M. Obama, dites-nous la vérité.
Oscar Fortin
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2 juillet 2009
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