Je viens d’entendre, comme des millions de Québécois et de Canadiens, que le CANADA s’est fait complice de tortures infligées à des centaines de prisonniers, livrés sans jugement ni discernement, par nos soldats aux autorités Afghanes. C’était comme si le militaire avait un cota de prisonniers à livrer tout comme le policier de la route a un cota de contraventions à émettre.
Le témoignage de l’ex haut fonctionnaire est d’autant plus percutant qu’il avait à maintes reprises attiré l’attention des autorités canadiennes et de l’armée sur cette situation. Loin d’en prendre bonne note et de procéder à une enquête approfondie sur les allégations, les responsables ont plutôt choisi de faire taire celui qui, dans les circonstances, en disait trop à leur goût. Il se faisait tout simplement porteur des valeurs fondamentales des Québécois et des Canadiens.
Cette situation me met en colère tout comme, je suppose, la grande majorité de ceux et celles qui prennent au premier degré les grands discours de ces mêmes responsables sur la démocratie, les grandes valeurs de la liberté et des droits fondamentaux. Cette colère se gonfle encore davantage en moi lorsque je revois tous ces beaux personnages, la larme à l’œil, déposer des couronnes de fleurs aux anciens combattants et recevoir ces héros qui ont tout risqué pour la défense de la civilisation. Quelle hypocrisie! Quelle trahison à ces soldats, de bonne foi, qu’on a formés à l’obéissance aveugle et que l’on conduits à agir de la sorte.
N’allez surtout pas dire que vous regrettez, que vous lamentez, que vous trouvez malheureux qu’une telle situation ait pu se produire. Cela doit vous mettre en colère, non pas contre le fonctionnaire qui a été fidèle aux valeurs des canadiens, mais contre vous-mêmes et tous ceux et celles que vous servez aussi bassement. Le Canada est signataire de la Charte des Nations Unies sur le droit des peuples et des personnes. Il a également sa propre Charte sur le droit des personnes. À ce niveau, il n’y a pas deux catégories de personnes, toutes sont égales et ont droit au respect.
Jusqu’à quand allez-vous poursuivre cette grande tromperie qu’est cette guerre en Afghanistan? N’allez surtout pas dire que c’est pour la démocratie. Vous n’y croyez pas. Que fait le Canada au Honduras où un Président légitimement élu par le peuple a été sorti par les armes de son lit et de son pays? Depuis le 28 juin, il y a un gouvernement fantoche civique-militaire qui a décidé de mettre fin à la démocratie au service du peuple. Il organise lui-même les élections du 29 novembre prochain, alors que le Président constitutionnel est hébergé à l’Ambassade du Brésil et que les partis politiques, opposés aux putschistes, ont décidé de ne pas participer à cette tricherie.
Qu’allez-vous faire, M. Harper, le soir du 29 ou le matin du 30 novembre? Allez-vous avoir le courage de vous élever avec force contre cette tromperie d’une démocratie organisée par les militaires et les oligarchies sans aucune participation des partis opposés à ce gouvernement fantoche? Allez-vous être suffisamment démocrate pour vous porter en appui au Président légitime et au peuple sur qui repose les fondements de la démocratie? Point n’est besoin d’envoyer nos soldats, il suffit de dire NON aux putschistes. À ce jour, vous avez été bien peu solidaire du Président constitutionnel et bien silencieux sur la violation des droits fondamentaux du peuple Hondurien.
Monsieur Harper, dites-nous ce que vous avez « dans le ventre ». Oscar Fortin, citoyen canadien de nationalité québécoise.
Québec, le 18 novembre 2009
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