Je me suis réjoui, comme des milliers d’autres à travers le monde, de l’échange de prisonniers entre Israël et la Palestine. Le seul prisonnier aux mains des palestiniens, Gilad Shali, a pu rejoindre les siens après 5 ans de captivité. Il en fut de même pour les centaines de palestiniens qui ont pu rejoindre, au même moment, leurs familles, certains après plus de 10 à 15 ans. À la fin, il y en aura 1000, selon les termes de l’entente. Cet échange aura été le résultat d’une longue et ardue négociation.
Nos journaux et télévisions n’ont pas manqué de mettre en relief la libération du jeune israélien Gilad Shali, chaleureusement accueilli par sa famille et les autorités du pays. Il en fut de même pour la libération de centaines de palestiniens qui ne pouvaient passer inaperçue.
Quelques jours plus tôt, un autre prisonnier, celui-là, moins connu de nos milieux journalistiques a été libéré après avoir purgé, aux Etats-Unis, une peine de 13 ans de prison. Son nom est René Gonzalez, un des cinq cubains condamnés pour avoir infiltré des groupes cubains terroristes de Miami dans les années 1990. Leur objectif était d’empêcher que de tels actes, pouvant causer des dizaines et des milliers de morts, ne puissent être menés à terme sur le sol cubain.
Leur crime fut d’avoir mis à jour des actions terroristes en préparation visant Cuba et certains organismes aux Etats-Unis. Cette information, portée à la connaissance du Président Fidel Castro, avait été transmise, à son initiative, à Bill Clinton, alors Président des Etats-Unis. Fidel Castro, avait fait appel, pour cette mission délicate, à son ami et prix Nobel de littérature, Gabriel Garcia Marquez. De bonne foi, il pensait que le président Clinton allait vérifier les faits rapportés et agir en conséquence en poursuivant les coupables.
La suite est pure tragédie. Contre toute attente ce furent les cubains antiterroristes qui ont été arrêtés et condamnés. Ceux qui avaient été dénoncés pour activités terroristes ne furent d’aucune façon interpellés.
L’histoire des procès de ces cinq cubains est marquée par de nombreuses irrégularités qui ont été chaque fois ignorées par les Cours de justice.
Depuis plusieurs années, des mobilisations à travers le monde réclament justice pour ces cinq antiterroristes cubains, mais en vain.
René Gonzalez, qui vient tout juste de terminer sa peine, s’est vu imposé, sans aucun motif, une nouvelle restriction à sa libération. Il doit demeurer aux Etats-Unis, plus précisément en Floride, en résidence surveillée pour les trois prochaines années. Il ne lui est pas permis de retourner à Cuba pour retrouver les siens.
Vous comprendrez que cette introduction n’a pour objectif que celui de porter à votre attention trois articles fort émouvants tout autant sinon plus émouvant que la libération du jeune israélien. De cela nos médias ne parlent guère.
Le premier est la lettre que René Gonzalez, après sa mise en semi-liberté, a fait parvenir au Peuple cubain, une fois arrivé en lieu sur.
Quelques photos http://www.granma.cu/frances/cuba-f/13oct-combate.html
La seconde est une réflexion de Fidel Castro qui n’a cessé et ne cesse de réclamer justice pour ces cinq cubains condamnés injustement. Pour ceux et celles qui n’ont pas l’habitude de lire en direct ce que pense et écrit cet homme de 85 ans, le détour vaut la peine.
La troisième est le témoignage de Gilbert Brownstone, président de la fondation du même nom, qui s’est intéressé de façon particulière aux cinq cubains et qui nous livre quelques informations.
Je souhaite que les sentiments et émotions que nous ressentons ne soient pas conditionnels à la couleur de la peau, aux idéologies dominantes, mais à cette proximité qui fait de nous tous et toutes des humains.
Oscar Fortin
Québec, le 20 octobre 2011
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