Selon
le Financial Times, ce fut l’un des discours les plus importants de Poutine.
Cette rencontre avec les membres du Club international de Valdaï a eu lieu à
Sotchi, le 24 octobre dernier. Cette intervention est d’autant plus importante
qu’elle se réalise à un moment où l’histoire de nos sociétés transite vers une
ère nouvelle des relations des peuples les uns avec les autres. Elle l’est également
du fait que la Russie et Poutine en particulier sont pour l’Occident et de
façon déclarée par les États-Unis des ennemis avec lesquels il faut en finir.
Le président des États-Unis n’a-t-il
pas déclaré, lors de sa présence à la tribune de l’Assemblée générale des
Nations Unies, que la Russie représente, après l’Ebola, la seconde plus grande
menace pour la stabilité de l’humanité, avant même les terroristes islamiques
qu’il plaça en troisième lieu? Ce n’était pas peu dire de la part de celui qui
dirige la plus grande puissance mondiale.
Les propos du Président Russe,
à la lumière de cette déclaration du président Obama et des nombreux foyers de
conflits qui se présentent en Irak, en Syrie, en Ukraine, en Palestine, en
Afrique et en Amérique latine, revêtent donc une importance de premier plan.
Qu’a-t-il donc dit en
ce vendredi 24 octobre 2014?
Pour ne pas alourdir
inutilement le texte, je vais donner les principaux liens qui permettent de
faire le tour des principales questions. D’abord. Un premier résumé de
l’ensemble de son intervention sur RIANOVOSTI et sur EODE
PRESS OFFICE. Il est bon de lire l’un et l’autre. Ils se complètent bien.
Pour qui veut aller au texte intégral suivre
le lien ici.
Une lecture attentive de ces deux résumés de l’intervention du Président
de la Russie nous fait découvrir un homme qui sait prendre le recul nécessaire
pour aller à l’essentiel de ce que vit le monde d’aujourd’hui. S’il se permet
de relever les faiblesses et les erreurs des États-Unis, il ne s’en fait pas
pour autant un ennemi, même si ses politiques ne facilitent pas la solution des
problèmes auxquels notre monde doit résoudre. Sa compréhension des relations
internationales se réalise dans le cadre d’une vision d’un monde qui évolue
dans le sens du passage d’une époque à une autre, du bipolaire au multipolaire.
Tout doit être repensé en fonction de ce mouvement de fond de notre évolution
comme société.
"…le monde s'est engagé dans une époque de
changements et de mutations profondes, époque où nous devons tous faire preuve
d'un degré élevé de prudence et d'une capacité à éviter les démarches
irréfléchies".
« L’Occident
donne l'impression d'être en perpétuelle lutte contre les résultats de sa
propre politique. On a parfois l'impression que nos collègues et amis ne
cessent de lutter contre les résultats de leur propre politique. Ils lancent
toute leur puissance pour éliminer les risques qu'ils créent eux-mêmes, en le
payant de plus en plus cher. »
« …il n'y a, malheureusement, plus de garanties ni
de certitude que le système actuel de sécurité mondiale et régionale soit
capable de nous épargner des bouleversements".
"Ce système est
sérieusement affaibli, morcelé et déformé. Les institutions internationales et
régionales de coopération politique, économique et culturelle traversent une
période difficile »
Pas surprenant qu’il
évoque le besoin d’un nouveau
consensus des forces responsables de l’avenir de l’humanité et une
meilleure compréhension des principales
sources des conflits.
Une
fois qu’on a pris connaissance des propos tenus et du ton avec lequel il les
accompagne, on ne peut plus avoir de
l’homme l’image diabolisée que nos politiciens et médias diffusent.
Oscar
Fortin
Le 25
octobre 2014
http://humanisme.blogspot.com
1 commentaire:
En relation avec la popularité de Poutine comme président de Russie, lire ce qui y est dit ici:
http://fr.ria.ru/presse_russe/20141023/202791258.html
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